[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Siegwulf avait en effet rejoint son épouse sitôt son entrevue avec la Vérole terminée, encore agacé. Mais quelques explications et une manière délicieuse de se faire pardonner, des deux côtés, eurent raison de sa mauvaise humeur et de cette distance qui existait tout au long de la soirée.
Le lendemain matin, ce serait donc calmé et apaisé qu'il se lèvera, et même d'excellente humeur, comme la plupart des matins.
Le lendemain matin, ce serait donc calmé et apaisé qu'il se lèvera, et même d'excellente humeur, comme la plupart des matins.
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
Secret night, Silent night
Enguerrand regardait avec délectation la louve du nord qui s'éloignait sans lui jeter un regard. Elle emmenait avec elle son mouchoir de soie et un morceau de son âme capturée dans les flammes rougeoyantes de sa chevelure.
Autant il n'avait jamais fait trainer ses yeux sur sa gorge quand il était face à elle, autant il profitait du spectacle de cette démarche souple et féline, de cette taille fine entrelacés de cordelettes, de ce maintien exemplaire les épaules dégagées et ce port de tête de reine.
Enguerrand souriait en réalisant qu'elle était sciemment en train de continuer de le séduire. Elle n'était pas en train de marcher simplement dans une cour déserte, elle jouait une représentation à guichet fermé pour un spectateur unique. Et dire qu'elle prétend être étrangère à l'Art...
Sous la faible clarté de la lune, il la vit se retourner vers elle, appréciant certainement de le voir captivé. Après tout, ils représentaient tout deux une forme d'exotisme l'un pour l'autre. Intrigué l'un par l'autre, leur curiosité était piquée au vif. Perspicaces, ils avaient révélées, voire découvert, la complexité de leur nature.
Astrid Karstark, la louve du nord, cachait sous une peau claire comme la neige un feu intérieur et sulfureux et Enguerrand Aversin, plus proche d'un renard si l'on voulait recherché une symbolique animale, cachait sous le soleil brûlant de Dorne un caractère froid et maitrisé.
Elle disparut en avançant dans l'escalier qui menait à l'étage. Il recula de quelques pas pour disparaitre dans l'ombre.
Enguerrand revint dans la grande salle déserté. Il fit le tour des tables, revoyant les places des uns et des autres. Dans cet exercice mental, il se projetait dans les projections fantomatiques des convives pour rechercher leurs motivations, leurs désirs, leurs réactions à ce qui avaient été annoncé. Il atteint finalement le fauteuil majestueux du Lord et en caressa les détails ouvragés. Il décala les objets sur la table puis s'assit dedans. La vue sur la salle et les fantômes des convives étaient dégagée : Siegwulf, Astrid, Engulrim, Lysanor, Vérole et d'autres... Enguerrand s'adossa dans le lourd fauteuil et posa le pied sur la table. Il jugea l'excès des coussins trop moelleux, sûrement là pour soulager les problèmes veineux du postérieur de Rheomar, impropre à une écoute active. Il changerait cela car la paresse précipite la vieillesse.
Il resta assis un moment à réfléchir puis quitta les lieux en emportant au passage un verre et une bouteille de vin.
...
Ensuite, posant au préalable boisson et contenant, Enguerrand se dirige vers le quartiers des gardes et va trouver le capitaine, n'hésitant pas à le réveiller si besoin, pour lui dire la chose suivante :
"Sans doute aurez vous eu vent des changements prochains... Toujours est-il que je vous conseille vivement de vous assurer que tout nos hommes se couchent de bonne heure afin de ne pas faire pâle figure demain matin.
Voyez-vous, le géant du Nord qui est arrivé aujourd'hui s'est vu confié par votre seigneur mon père la tâche de diriger nos garnisons. M'est avis que ce ne sera pas de tout repos pour les faibles et les geignards. Certains seront renvoyés dans les champs de leur parents tandis que d'autres pourraient prendre du galon. Un capitaine averti en vaut deux. Pour commencer, vous seriez bien avisé de regrouper les hommes du château dans la cour et en tenue au lever du jour afin de vous présenter à lui."
Puis jugeant qu'il était assez tard et qu'il ne voulait pas non plus être le dernier debout le lendemain, il se rend vers l'aile du château ou était les lieux de vies, monte l'escalier, jete un regard amusé dans le couloir vers son ancienne chambre et avance dans l'autre sens pour rejoindre sa chambre provisoire.
Quand il ouvre la porte, il se demande si La Vérole l'y attends, car son homme-lige, qui en possède la clef, ne manque jamais de l'informer même de détails anodins. A défaut, il sait que Vérole sait très bien s'occuper tout seul.
L'homme n'est pas là et c'est tout aussi bien. Il se fait tard. Il pose la bouteille et le verre sur la table et revient vers la porte pour la verrouiller.
Il se défait de son gilet, de sa ceinture, de son ample chemise, de l'anneau précieux qu'il porte à la main droite puis de ses chausses en cuir verni. Avec cérémonie, il retire de son cou le médaillon ouvragé et le pose dans un coffret à cet effet.
Au fond de la chambre, après avoir soulagé sa vessie dans un pot de chambre qu'il referme, il procède à quelques ablutions et se rince la bouche à plusieurs reprises avant de mâchonner une feuille de menthe.
Revenant vers la table, il saisit délicatement le verre où sommeille un résidu de vin, l'approche de ses lèvres et en hume le bouquet. Il le lève devant ses yeux, en inspecte les bords et sourit en trouvant ce qu'il cherche.
Il passe alors lentement l'index sur la surface ou Astrid à poser les lèvres et songe, à tort ou à raison, que son demi-frère est sans doute trop heureux de se réconcilier au lit avec son épouse pour s'interroger sur les raisons de son appétit manifeste et ses initiatives enivrantes qui le font sentir terriblement vivant.
Autant il n'avait jamais fait trainer ses yeux sur sa gorge quand il était face à elle, autant il profitait du spectacle de cette démarche souple et féline, de cette taille fine entrelacés de cordelettes, de ce maintien exemplaire les épaules dégagées et ce port de tête de reine.
Enguerrand souriait en réalisant qu'elle était sciemment en train de continuer de le séduire. Elle n'était pas en train de marcher simplement dans une cour déserte, elle jouait une représentation à guichet fermé pour un spectateur unique. Et dire qu'elle prétend être étrangère à l'Art...
Sous la faible clarté de la lune, il la vit se retourner vers elle, appréciant certainement de le voir captivé. Après tout, ils représentaient tout deux une forme d'exotisme l'un pour l'autre. Intrigué l'un par l'autre, leur curiosité était piquée au vif. Perspicaces, ils avaient révélées, voire découvert, la complexité de leur nature.
Astrid Karstark, la louve du nord, cachait sous une peau claire comme la neige un feu intérieur et sulfureux et Enguerrand Aversin, plus proche d'un renard si l'on voulait recherché une symbolique animale, cachait sous le soleil brûlant de Dorne un caractère froid et maitrisé.
Elle disparut en avançant dans l'escalier qui menait à l'étage. Il recula de quelques pas pour disparaitre dans l'ombre.
Enguerrand revint dans la grande salle déserté. Il fit le tour des tables, revoyant les places des uns et des autres. Dans cet exercice mental, il se projetait dans les projections fantomatiques des convives pour rechercher leurs motivations, leurs désirs, leurs réactions à ce qui avaient été annoncé. Il atteint finalement le fauteuil majestueux du Lord et en caressa les détails ouvragés. Il décala les objets sur la table puis s'assit dedans. La vue sur la salle et les fantômes des convives étaient dégagée : Siegwulf, Astrid, Engulrim, Lysanor, Vérole et d'autres... Enguerrand s'adossa dans le lourd fauteuil et posa le pied sur la table. Il jugea l'excès des coussins trop moelleux, sûrement là pour soulager les problèmes veineux du postérieur de Rheomar, impropre à une écoute active. Il changerait cela car la paresse précipite la vieillesse.
Il resta assis un moment à réfléchir puis quitta les lieux en emportant au passage un verre et une bouteille de vin.
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Ensuite, posant au préalable boisson et contenant, Enguerrand se dirige vers le quartiers des gardes et va trouver le capitaine, n'hésitant pas à le réveiller si besoin, pour lui dire la chose suivante :
"Sans doute aurez vous eu vent des changements prochains... Toujours est-il que je vous conseille vivement de vous assurer que tout nos hommes se couchent de bonne heure afin de ne pas faire pâle figure demain matin.
Voyez-vous, le géant du Nord qui est arrivé aujourd'hui s'est vu confié par votre seigneur mon père la tâche de diriger nos garnisons. M'est avis que ce ne sera pas de tout repos pour les faibles et les geignards. Certains seront renvoyés dans les champs de leur parents tandis que d'autres pourraient prendre du galon. Un capitaine averti en vaut deux. Pour commencer, vous seriez bien avisé de regrouper les hommes du château dans la cour et en tenue au lever du jour afin de vous présenter à lui."
Puis jugeant qu'il était assez tard et qu'il ne voulait pas non plus être le dernier debout le lendemain, il se rend vers l'aile du château ou était les lieux de vies, monte l'escalier, jete un regard amusé dans le couloir vers son ancienne chambre et avance dans l'autre sens pour rejoindre sa chambre provisoire.
Quand il ouvre la porte, il se demande si La Vérole l'y attends, car son homme-lige, qui en possède la clef, ne manque jamais de l'informer même de détails anodins. A défaut, il sait que Vérole sait très bien s'occuper tout seul.
L'homme n'est pas là et c'est tout aussi bien. Il se fait tard. Il pose la bouteille et le verre sur la table et revient vers la porte pour la verrouiller.
Il se défait de son gilet, de sa ceinture, de son ample chemise, de l'anneau précieux qu'il porte à la main droite puis de ses chausses en cuir verni. Avec cérémonie, il retire de son cou le médaillon ouvragé et le pose dans un coffret à cet effet.
Au fond de la chambre, après avoir soulagé sa vessie dans un pot de chambre qu'il referme, il procède à quelques ablutions et se rince la bouche à plusieurs reprises avant de mâchonner une feuille de menthe.
Revenant vers la table, il saisit délicatement le verre où sommeille un résidu de vin, l'approche de ses lèvres et en hume le bouquet. Il le lève devant ses yeux, en inspecte les bords et sourit en trouvant ce qu'il cherche.
Il passe alors lentement l'index sur la surface ou Astrid à poser les lèvres et songe, à tort ou à raison, que son demi-frère est sans doute trop heureux de se réconcilier au lit avec son épouse pour s'interroger sur les raisons de son appétit manifeste et ses initiatives enivrantes qui le font sentir terriblement vivant.
Dernière modification par DukeTogo le 18 avr. 2013, 16:32, modifié 1 fois.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Enguerrand et le capitaine
Le capitaine était un homme bourru de près de cinquante ans, dont les cheveux mêlaient au brun de sa jeunesse le gris et la blanc de l'âge, mais ses cheveux ne devaient tromper personne car c'était un expert des armes d'hast, maniant la pique, la lance et la hallebarde comme personne.
Mylo Sand était son nom car il s'agissait en effet d'un bâtard, mais cela importait peu. Le seigneur Aversin l'avait nommé capitaine quand son prédécesseur avait trouvé la mort en le défendant contre des brigands. Le garde avait montré sa bravoure et s'en était tiré avec quelques blessures, ce qui ne manqua pas d'impressionner Rhéomar, qui lui fit fabriquer une hallebarde de meilleure qualité et un magnifique bouclier rond orné du blason de la maison.
Il était plutôt grand, et aussi fort costaud, en dépit du poids de l'âge qui avait surtout altéré ses réflexes, son agilité et sa rapidité. Ses yeux noirs n'avaient aucunement perdu de leur détermination et de leur force. Son visage était carré et marqué par bien des cicatrices, traces des coups passés qui, par une chance incroyable, avaient épargné ses yeux. Son nez avait bien dû être cassé une demi-douzaine de fois, mais était lui aussi toujours là.
Mylo avait juste un petit défaut : un amour des femmes qui, disait-on, était à l'origine de bien des bâtards. Certes, cela n'entravait aucunement son sérieux et ne l'empêchait aucunement d'être là quand on avait besoin de ses services, mais les femmes en faisaient ce qu'elles voulaient...
Le capitaine s'inclina et dit poliment sur un ton formel :
"Il sera fait comme vous le voulez, messire."
Mylo Sand était son nom car il s'agissait en effet d'un bâtard, mais cela importait peu. Le seigneur Aversin l'avait nommé capitaine quand son prédécesseur avait trouvé la mort en le défendant contre des brigands. Le garde avait montré sa bravoure et s'en était tiré avec quelques blessures, ce qui ne manqua pas d'impressionner Rhéomar, qui lui fit fabriquer une hallebarde de meilleure qualité et un magnifique bouclier rond orné du blason de la maison.
Il était plutôt grand, et aussi fort costaud, en dépit du poids de l'âge qui avait surtout altéré ses réflexes, son agilité et sa rapidité. Ses yeux noirs n'avaient aucunement perdu de leur détermination et de leur force. Son visage était carré et marqué par bien des cicatrices, traces des coups passés qui, par une chance incroyable, avaient épargné ses yeux. Son nez avait bien dû être cassé une demi-douzaine de fois, mais était lui aussi toujours là.
Mylo avait juste un petit défaut : un amour des femmes qui, disait-on, était à l'origine de bien des bâtards. Certes, cela n'entravait aucunement son sérieux et ne l'empêchait aucunement d'être là quand on avait besoin de ses services, mais les femmes en faisaient ce qu'elles voulaient...
Le capitaine s'inclina et dit poliment sur un ton formel :
"Il sera fait comme vous le voulez, messire."
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
La dame du Nord posa la main sur la lourde porte de bois qui la séparait de la volée de marches de pierre et l'ouvrit, franchit le seuil et jeta un dernier coup d'oeil à son beau-frère encore immobile dans le couloir. Ses yeux verts pétillèrent et elle lui adressa un sourire indéfinissable avant de refermer derrière elle et de monter à l'étage, regagnant sa chambre.
Enfin, sa chambre... Sa chambre, plutôt... Mais peu importait.
Elle referma le battant derrière elle et alla se coucher. Connaissant Siegwulf, la nuit allait être longue et elle allait payer de sa personne, à n'en point douter.
Enfin, sa chambre... Sa chambre, plutôt... Mais peu importait.
Elle referma le battant derrière elle et alla se coucher. Connaissant Siegwulf, la nuit allait être longue et elle allait payer de sa personne, à n'en point douter.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Ce fut une nuit singulièrement calme en dépit de tous les événements de la veille : il ne s'y passa strictement rien de notable, ce qui permettait à tous de prendre un repos plus ou moins mérité dans leur lit douillet. La nuit était visiblement une période d'accalmie dans ce domaine orageux.
Bien sûr, la trêve n'allait pas durer longtemps car un nouveau jour arrivait et, avec lui, de nouveaux troubles. Nul ne savait vraiment ce qui les attendait vraiment, en dehors de l'arrivée prochaine de membres de la famille royale. Ils n'étaient donc pas à l'abri de quelques surprises.
L'aube se leva sur le domaine, dardant ses lances de lumière sur le petit château, qui s'éveillait lui-même peu à peu, comme en témoignaient les bruits des domestiques. Que faisaient nos héros ? Dormaient-ils encore un certain temps, profitant de cette agréable mâtinée, ou se levaient-ils avec le soleil ?
Bien sûr, la trêve n'allait pas durer longtemps car un nouveau jour arrivait et, avec lui, de nouveaux troubles. Nul ne savait vraiment ce qui les attendait vraiment, en dehors de l'arrivée prochaine de membres de la famille royale. Ils n'étaient donc pas à l'abri de quelques surprises.
L'aube se leva sur le domaine, dardant ses lances de lumière sur le petit château, qui s'éveillait lui-même peu à peu, comme en témoignaient les bruits des domestiques. Que faisaient nos héros ? Dormaient-ils encore un certain temps, profitant de cette agréable mâtinée, ou se levaient-ils avec le soleil ?
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
L’Aube. Vérole aimait bien cette heure particulière, où le castel s'éveillait lentement dans la fraicheur de la rosée. Personne dans les couloirs si ce n'était quelques petites mains et des gardes qui allaient enfin se coucher après une nuit de garde, ou de débauche, tout dépendait de leur quartiers libres.
Il était libre de déjeuner en paix, sans personne pour venir y voir de trop près. Après une solide assiette de pain beurré et un quart de bière, le spadassin monta pour le réveil de son seigneur. Ce n'était pas vraiment ses fonctions, mais les petites discussions au saut du lit étaient une coutume entre eux, surtout quand Vérole avait des nouvelles toutes fraiches à faire parvenir à son maître.
Il s'était donc muni d'une corbeille pour combler les appétits d'Enguerrand, cela lui donnait une sorte de couverture, et renforçait son rôle de simple larbin au-cas où quelqu'un doutait de son réel rôle, qui allait bien plus loin qu'être une simple ombre. Il arrive devant la porte du cadet des Aversin, frappa à la porte tout en maintenant en équilibre son plateau. Attendant un grognement quelconque, il entra, tout sourire, mais fut rapidement déçu en remarquant que le jeune homme ne semblait pas avoir dérogé avec sa belle-sœur ou une quelconque jeune fille du château, tandis que dans l'entrée de la nouvelle chambre il remarquait qu'il n'y avait nul vêtements féminins ou autres affaires compromettantes.
"Le repas de monseigneur est avancé" dit-il, ironique. Cette nouvelle salle était plus petite, mais possédait quand même une petite desserte pour poser le plateau. Après avoir dit-cela, il ouvrit grand les tentures, laissant entrer l'air pur et le soleil dans la pièce, laissant Enguerrand grogner et s'entortiller dans son lit jusqu'à ce qu'il soit bien éveillé.
Il était libre de déjeuner en paix, sans personne pour venir y voir de trop près. Après une solide assiette de pain beurré et un quart de bière, le spadassin monta pour le réveil de son seigneur. Ce n'était pas vraiment ses fonctions, mais les petites discussions au saut du lit étaient une coutume entre eux, surtout quand Vérole avait des nouvelles toutes fraiches à faire parvenir à son maître.
Il s'était donc muni d'une corbeille pour combler les appétits d'Enguerrand, cela lui donnait une sorte de couverture, et renforçait son rôle de simple larbin au-cas où quelqu'un doutait de son réel rôle, qui allait bien plus loin qu'être une simple ombre. Il arrive devant la porte du cadet des Aversin, frappa à la porte tout en maintenant en équilibre son plateau. Attendant un grognement quelconque, il entra, tout sourire, mais fut rapidement déçu en remarquant que le jeune homme ne semblait pas avoir dérogé avec sa belle-sœur ou une quelconque jeune fille du château, tandis que dans l'entrée de la nouvelle chambre il remarquait qu'il n'y avait nul vêtements féminins ou autres affaires compromettantes.
"Le repas de monseigneur est avancé" dit-il, ironique. Cette nouvelle salle était plus petite, mais possédait quand même une petite desserte pour poser le plateau. Après avoir dit-cela, il ouvrit grand les tentures, laissant entrer l'air pur et le soleil dans la pièce, laissant Enguerrand grogner et s'entortiller dans son lit jusqu'à ce qu'il soit bien éveillé.
Du côté du château
Le capitaine de la garde ayant été prévenu la veilla par Enguerrand, celui-ci fit effectivement lever ses soldats dès les premières lueurs du jour car tout devait être prêt avant une éventuelle inspection par Siegwulf. Le capitaine était un homme sérieux et ne voulait certainement pas donner une mauvaise image de ses hommes à son nouveau supérieur hiérarchique. En outre, il mettait toujours un point d'honneur à entraîner ses soldats lui-même et il se sentirait blessé dans son orgueil si Siegwulf n'en était pas satisfait. Après tout, cela faisait des années qu'il exerçait ce métier... Il était un militaire dans l'âme !
Enguerrand / Vérole (Breakfast)
"Humpf. Pourquoi ouvrir les rideaux ainsi? Je ne t'emploie pas pour me torturer, moi."
De mauvaise grâce, Enguerrand met un pied à terre puis le second. Il enfile nonchalamment une pantalon et sa chemise sans la boutonner. Enfin, il approche de la table, s'assoit -ou plutôt se vautre-, tire la corbeille, en examine le contenu et choisit un morceau de pain et de lard. Il la repousse ensuite et désigne du menton un des autres sièges à Vérole.
"Quand je serais le lord, une de mes premières ordonnances sera qu'une gourmande attrayante s'occupe de mon réveil. Ce sera bien plus agréable que ton épouvantable présence au saut du lit, plutôt démoralisante pour le seigneur du matin."
Vérole connaissait bien son maitre. Il savait déterminer quand il était de bon humeur, comme c'était visiblement le cas ce matin vu sa disposition à plaisanter. Enguerrand le taquinait souvent sur son aspect alors qu'il s'en contrefichait totalement. Parfois même entre eux, c'était comme un jeu en présence d'autrui. Vérole, par sa présence et ses mauvais regards indisposait l'interlocuteur, et Enguerrand finisait par congédier son homme-lige sans ménagement... quand il estimait que son vis-à vis était assez mur et troublé pour le cueillir dans ses filets.
Asssis l'un face à l'autre, Enguerrand voyait sur le faciès marqué de la vérole un sourire en coin.
"Alors? Pourquoi cette mine ravie? Et ne me dis pas que tu t'es découvert un penchant pour les torses glabres..."
De mauvaise grâce, Enguerrand met un pied à terre puis le second. Il enfile nonchalamment une pantalon et sa chemise sans la boutonner. Enfin, il approche de la table, s'assoit -ou plutôt se vautre-, tire la corbeille, en examine le contenu et choisit un morceau de pain et de lard. Il la repousse ensuite et désigne du menton un des autres sièges à Vérole.
"Quand je serais le lord, une de mes premières ordonnances sera qu'une gourmande attrayante s'occupe de mon réveil. Ce sera bien plus agréable que ton épouvantable présence au saut du lit, plutôt démoralisante pour le seigneur du matin."
Vérole connaissait bien son maitre. Il savait déterminer quand il était de bon humeur, comme c'était visiblement le cas ce matin vu sa disposition à plaisanter. Enguerrand le taquinait souvent sur son aspect alors qu'il s'en contrefichait totalement. Parfois même entre eux, c'était comme un jeu en présence d'autrui. Vérole, par sa présence et ses mauvais regards indisposait l'interlocuteur, et Enguerrand finisait par congédier son homme-lige sans ménagement... quand il estimait que son vis-à vis était assez mur et troublé pour le cueillir dans ses filets.
Asssis l'un face à l'autre, Enguerrand voyait sur le faciès marqué de la vérole un sourire en coin.
"Alors? Pourquoi cette mine ravie? Et ne me dis pas que tu t'es découvert un penchant pour les torses glabres..."
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Je vois que monseigneur est de bonne humeur. Une nuit heureuse peut-être ? Ou vous avez profité de vous reposer après de longs efforts gustatifs ?" Vérole haussa les épaules en regardant son maître manger. Il ne voulait pas dévoiler en premier sa rencontre, mais le ton pressant d'Enguerrand et son expression firent céder le garde du corps. Il serait bien tant plus tard de savoir comment c'était passé l'entretien avec la louve.
"A vrai dire, vous ne croyez pas si bien dire. Enfin...N'imaginez rien. Je me suis retrouvé nez à nez avec votre frère cette nuit après sa "disparition" imprévue du banquet. Un excellent choix, bonne lame, technique parfaite...Un rude jouteur et à mon avis un bon meneur d'homme, s'il se montrait un peu moins glacial dans son attitude..." le spadassin marqua une pause, cherchant ses mots pour ne pas paraître trop cru et ni trop allusif. "Ou moins brutal, il manque un peu de style et de finesse. De raffinement oui, c'est cela, de raffinement. Même si il doit encaisser pas mal au combat, au figuré et littéral si vous voyez ce que je veux dire."
"A vrai dire, vous ne croyez pas si bien dire. Enfin...N'imaginez rien. Je me suis retrouvé nez à nez avec votre frère cette nuit après sa "disparition" imprévue du banquet. Un excellent choix, bonne lame, technique parfaite...Un rude jouteur et à mon avis un bon meneur d'homme, s'il se montrait un peu moins glacial dans son attitude..." le spadassin marqua une pause, cherchant ses mots pour ne pas paraître trop cru et ni trop allusif. "Ou moins brutal, il manque un peu de style et de finesse. De raffinement oui, c'est cela, de raffinement. Même si il doit encaisser pas mal au combat, au figuré et littéral si vous voyez ce que je veux dire."
Enguerrand / Vérole (Breakfast)
"De quoi tu parles? Nez à nez, bonne lame, brutal?"
La Vérole explique alors le contexte de son échange avec Siegwulf, qui passait ses nerfs conte une armée de fantômes.
"Mmh, je vois. Je vois aussi qu'il a déjà ta considération. En fait, il posséde beaucoup pour un bâtard : 2 pères aimants, un corps d'ahtlète, une épouse noble doublé d'une amante entreprenante, la reconnaissance des hommes d'armes... C'est encore une chance qu'il ne veuille pas un morceau de mon patrimoine.
Tu seras assez aimable pour ne pas l'appeler mon frère pendant nos réunions privées. Il sera mon frère quand je serais devenu le sien. S'il avait grandi ici, il aurait pu me montrer ce qu'est un frère.
Quand a ma nuit heureuse ou mes efforts gustatifs... Je n'ai goûté à rien, mais me suis néanmoins couché la faim au ventre d'avoir été trop mis en appétit.
N'est ce pas ironique? Je suis le futur lord du chateau et je suis le seul descendant Aversin à ne pas avoir une amante pour apaiser ma tension émotionnelle du dîner.
Mais faire bonne chair n'est pas prioritaire dans l'immédiat. J'ai trouvé dans la personne de Lady Karstark une compagnie utile pour les grands moments politiques qui nous attendent.
Mais toi... Ne tardes pas a en savoir plus sur la servante nommé Fadira. Vois avec Manso comment elle est entrée à notre service et depuis quand. Ses faits et gestes aussi et si elle reporte à quelqu'un à l'extérieur et "creuse" cette histoire de frère enterré. Tiens, quand tu verras Manso, dis-lui de veiller à faire servir des plats moins cuits, voire même de la viande saignante et des légumes presque crus. Une seule casserole dediée à Rheomar suffira.
. . .
Je vais aller voir Engulrim pour prendre des nouvelles de la santé de mon père et de nos futurs et illlustres visiteurs. Je dois aussi organiser une rencontre avec notre prince..."
La Vérole explique alors le contexte de son échange avec Siegwulf, qui passait ses nerfs conte une armée de fantômes.
"Mmh, je vois. Je vois aussi qu'il a déjà ta considération. En fait, il posséde beaucoup pour un bâtard : 2 pères aimants, un corps d'ahtlète, une épouse noble doublé d'une amante entreprenante, la reconnaissance des hommes d'armes... C'est encore une chance qu'il ne veuille pas un morceau de mon patrimoine.
Tu seras assez aimable pour ne pas l'appeler mon frère pendant nos réunions privées. Il sera mon frère quand je serais devenu le sien. S'il avait grandi ici, il aurait pu me montrer ce qu'est un frère.
Quand a ma nuit heureuse ou mes efforts gustatifs... Je n'ai goûté à rien, mais me suis néanmoins couché la faim au ventre d'avoir été trop mis en appétit.
N'est ce pas ironique? Je suis le futur lord du chateau et je suis le seul descendant Aversin à ne pas avoir une amante pour apaiser ma tension émotionnelle du dîner.
Mais faire bonne chair n'est pas prioritaire dans l'immédiat. J'ai trouvé dans la personne de Lady Karstark une compagnie utile pour les grands moments politiques qui nous attendent.
Mais toi... Ne tardes pas a en savoir plus sur la servante nommé Fadira. Vois avec Manso comment elle est entrée à notre service et depuis quand. Ses faits et gestes aussi et si elle reporte à quelqu'un à l'extérieur et "creuse" cette histoire de frère enterré. Tiens, quand tu verras Manso, dis-lui de veiller à faire servir des plats moins cuits, voire même de la viande saignante et des légumes presque crus. Une seule casserole dediée à Rheomar suffira.
. . .
Je vais aller voir Engulrim pour prendre des nouvelles de la santé de mon père et de nos futurs et illlustres visiteurs. Je dois aussi organiser une rencontre avec notre prince..."
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister