[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Astrid parla peu durant le repas. D'abord parce qu'elle n'avait pas grand-chose à dire. Ensuite parce que la conversation, si elle avait plutôt bien commencé, lui laissa rapidement une impression très désagréable. La mère maquerelle ne l'appréciait pas. Pas qu'elle en ait réellement quelque chose à faire mais elle détestait quand les gens ne restaient pas à leur place. Les inférieurs et les femmes sur le retour envieuses de la jeunesse et de la beauté des autres surtout. Astrid Karstark était fille de comte, elle avait été élevée dans le respect de la position sociale et cette fille ne savait apparemment plus où se situait la sienne. Enguerrand semblait l'apprécier, autant ne pas lui gâcher le plaisir de la discussion.
Elle se contenta de répondre avec le moins de développement possible aux éventuelles questions, observant l'établissement d'un oeil connaisseur en ce qui concernait la décoration intérieure. Mobile ou immobile d'ailleurs. Elle eut un demi-sourire en comprenant l'activité annexe à la restauration. Un lupanar. La cage était dorée mais le commerce auquel se livraient les volatiles qui l'habitaient n'avait rien de particulièrement reluisant.
Remarque, il en fallait...
Et puis elle ne se faisait guère de souci. Enguerrand était suffisamment fin pour noter son déplaisir à se voir considérer comme une "moins que rien" par la tenancière d'un bordel, même si elle goûtait l'ironie de la situation. Il ferait en sorte de lui communiquer un nouvel ordre de priorité.
Elle se contenta de répondre avec le moins de développement possible aux éventuelles questions, observant l'établissement d'un oeil connaisseur en ce qui concernait la décoration intérieure. Mobile ou immobile d'ailleurs. Elle eut un demi-sourire en comprenant l'activité annexe à la restauration. Un lupanar. La cage était dorée mais le commerce auquel se livraient les volatiles qui l'habitaient n'avait rien de particulièrement reluisant.
Remarque, il en fallait...
Et puis elle ne se faisait guère de souci. Enguerrand était suffisamment fin pour noter son déplaisir à se voir considérer comme une "moins que rien" par la tenancière d'un bordel, même si elle goûtait l'ironie de la situation. Il ferait en sorte de lui communiquer un nouvel ordre de priorité.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Siegwulf avait donc embarqué les cavaliers, éclaireurs, archers et soldats d'infanterie avec lui, dans le désert proche, pour profiter de leurs manœuvres. Voire leurs tactiques, leur agencement. Et il fut fort aise de constater qu'il n'aurait rien à y changer, et que le capitaine était un second parfaitement compétent. Le bâtard avait juste pris grand soin de ne pas monter à cheval sinon pour accompagner ses troupes, car il savait que même le percheron qu'on ne pourrait que lui donner, même très bien dressé, le mettrait à terre en un rien de temps.
Pour midi, il rassembla donc le capitaine et ses lieutenants - un pour la cavalerie, un pour les éclaireurs et un pour l'infanterie en règle générale - pour bivouaquer avec eux et leur parler de ce qu'il comptait faire, améliorer. Cela lui rappela le temps passé, quand il était en campagne avec le Lord Karstark, ou il avait connu son épouse pour la première fois.
"Je suis très satisfait et impressionné. Il ne reste pour ainsi dire que mes habitudes à prendre en compte, et encore sont-elles celles d'un combattant à pied. Je vais vous dire comment je fais un plan de bataille : des grandes lignes. Je dresse trois grandes parties, pour façonner l'ennemi, placer la manœuvre-clé, et la troisième pour rentabiliser le tout. Mais je ne suis pas formel, il faudra que vos hommes soient prêts à interpréter ces ordres, à les adapter en fonction du terrain.
Capitaine, je ne sais pas si vous commandez de l'arrière ? Pour ma part, j'aurais eu tendance à rejoindre l'endroit où se passera la manœuvre-clé pour la diriger personnellement, et laisser mon second gérer l'ensemble de la bataille. Il me faut donc un second parfaitement formé, mais vous connaissant, ca ne fait aucun doute.
En tout cas, très clairement, c'est tout ce qu'il faudra, que vous vous habituiez à ma façon de faire, rapide, offensive, sans répit. Mais ca se fera aisément."
Il laissa un temps pour voir si certains voulaient répondre ou poser des questions, et une fois que ce serait terminé, annoncer le programme pour l'après-midi : répétition et appropriation de la nouvelle façon de faire de leur général. Pour cela, pas de mystère, il faudrait encore et toujours s'entraîner, et voir comment il réagissait à chaque évènement, comment il le préparait. Cela prendrait plusieurs jours, voire plusieurs semaines, alors autant commencer tout de suite.
Pour midi, il rassembla donc le capitaine et ses lieutenants - un pour la cavalerie, un pour les éclaireurs et un pour l'infanterie en règle générale - pour bivouaquer avec eux et leur parler de ce qu'il comptait faire, améliorer. Cela lui rappela le temps passé, quand il était en campagne avec le Lord Karstark, ou il avait connu son épouse pour la première fois.
"Je suis très satisfait et impressionné. Il ne reste pour ainsi dire que mes habitudes à prendre en compte, et encore sont-elles celles d'un combattant à pied. Je vais vous dire comment je fais un plan de bataille : des grandes lignes. Je dresse trois grandes parties, pour façonner l'ennemi, placer la manœuvre-clé, et la troisième pour rentabiliser le tout. Mais je ne suis pas formel, il faudra que vos hommes soient prêts à interpréter ces ordres, à les adapter en fonction du terrain.
Capitaine, je ne sais pas si vous commandez de l'arrière ? Pour ma part, j'aurais eu tendance à rejoindre l'endroit où se passera la manœuvre-clé pour la diriger personnellement, et laisser mon second gérer l'ensemble de la bataille. Il me faut donc un second parfaitement formé, mais vous connaissant, ca ne fait aucun doute.
En tout cas, très clairement, c'est tout ce qu'il faudra, que vous vous habituiez à ma façon de faire, rapide, offensive, sans répit. Mais ca se fera aisément."
Il laissa un temps pour voir si certains voulaient répondre ou poser des questions, et une fois que ce serait terminé, annoncer le programme pour l'après-midi : répétition et appropriation de la nouvelle façon de faire de leur général. Pour cela, pas de mystère, il faudrait encore et toujours s'entraîner, et voir comment il réagissait à chaque évènement, comment il le préparait. Cela prendrait plusieurs jours, voire plusieurs semaines, alors autant commencer tout de suite.
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Peut être que je vais te suivre avant de rendre compte à Enguerrand, et puis, j'aurais le plaisir de voir ce beau corps que tu offres à Dame Lysanor chaque nuit." Vérole eut une moue mi figue mi raisin, appréciatrice, en regardant Fadira qui finissait de reprendre sa respiration.
"Je suppose qu'à ton regard furieux je m'avance trop. Mais au moins, à la rivière, nous sommes certain qu'aucune mouche ne viendra écouter nos petites discussions. Quant à ce que je sais ou ne sais pas, je te laisse tout me raconter, et seulement après je t'informerai de ces faits, si je juge ton récit...Convainquant et véridique."
Vérole n'était pas un grand discoureur comme son maître, mais il n'allait pas laisser sa cible diriger la conversation à sa guise. Si elle lui mentait, ou n'omettait qu'une seule partie de ce que lui avait raconté le fossoyeur, il la tuerait, sans remord ni haine, juste pour se débarrasser de cette corvée. Il trouverait bien quelque chose à raconter à Enguerrand sur la soudaine disparition de la servante. Ou il aurait une raison de la garder à leur service...Une bonne tueuse se faisait rare de nos jours, et peu soupçonneraient une dame d'atour d'user de la corde, du poison et de la dague...
Galamment, dans un geste presque comique, il la laissa passer la première:
"Après toi jeune fille, et marche un peu devant, que l'on ne pense pas que je te fasse la cour."
Il ne jugeait pas utile d'ajouter aucune entourloupe, si elle était aussi intelligente qu'elle le paraissait, elle savait que le spadassin n'avait pas envie de plaisanter ce soir.
"Je suppose qu'à ton regard furieux je m'avance trop. Mais au moins, à la rivière, nous sommes certain qu'aucune mouche ne viendra écouter nos petites discussions. Quant à ce que je sais ou ne sais pas, je te laisse tout me raconter, et seulement après je t'informerai de ces faits, si je juge ton récit...Convainquant et véridique."
Vérole n'était pas un grand discoureur comme son maître, mais il n'allait pas laisser sa cible diriger la conversation à sa guise. Si elle lui mentait, ou n'omettait qu'une seule partie de ce que lui avait raconté le fossoyeur, il la tuerait, sans remord ni haine, juste pour se débarrasser de cette corvée. Il trouverait bien quelque chose à raconter à Enguerrand sur la soudaine disparition de la servante. Ou il aurait une raison de la garder à leur service...Une bonne tueuse se faisait rare de nos jours, et peu soupçonneraient une dame d'atour d'user de la corde, du poison et de la dague...
Galamment, dans un geste presque comique, il la laissa passer la première:
"Après toi jeune fille, et marche un peu devant, que l'on ne pense pas que je te fasse la cour."
Il ne jugeait pas utile d'ajouter aucune entourloupe, si elle était aussi intelligente qu'elle le paraissait, elle savait que le spadassin n'avait pas envie de plaisanter ce soir.
Siegwulf // La Vérole
Le capitaine écouta attentivement Siegwulf et ne trouva visiblement rien à redire sur son plan de bataille. Après avoir entendu tout ce que le nouveau chef militaire avait à dire, il prit le temps de répondre et de lui prodiguer ce qui lui semblait être de bons conseils :
"Je commande de l'arrière quand c'est nécessaire. Avant d'être soldat et responsable militaire, j'ai été garde et je dois admettre avoir parfois du mal à l'idée de rester loin de mes troupes et de me contenter de regarder mes hommes combattre en beuglant des ordres. On va dire que c'est mon cœur de soldat qui n'apprécie pas de voir d'autres croiser le fer ou verser leur sang sans être à leurs côtés pour les soutenir. Tous les soldats sont mes frères d'armes.
Je pourrai être votre second, si vous avez besoin d'un tel homme, mais je ne suis plus tout jeune et je pense que vous devriez franchement songer à former un autre second au plus tôt. Si l'âge ne m'emporte pas dans la tombe naturellement, il le fera probablement sur le champ de bataille. On peut dire ce que l'on veut sur la forme que j'entretiens en dépit du poids des années, mais j'ai conscience que mes réflexes ne sont plus aussi aiguisés qu'auparavant...
Je ne suis pas encore bon à radoter mes anciens exploits, je vous rassure, mais je ne veux pas que ma faiblesse devienne un fardeau."
Les autres ne répondirent pas : apparemment, ils semblaient satisfaits et approuvaient aussi bien Siegwulf que le capitaine. Il fallait reconnaître que Siegwulf avait la chance de bénéficier directement du soutien de leur supérieur. Il ne souffrait donc d'aucune contestation...
***************
Fadira grimaça lorsque la Vérole fit un commentaire sur son corps. Certes, elle avait conscience qu'elle devait lui plaire comme elle plaisait à de nombreux autres hommes qui avaient déjà exprimé, de façon plus ou moins subtile, leurs désirs à son égard, mais elle détestait ces manières rustres car elle les estimait indignes d'un homme. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, elle ne détestait pas les hommes et pouvait même ressentir une certaine attirance pour ces derniers. Avant de rencontrer Lysanor, elle n'aurait jamais envisagé une relation avec une femme, mais c'était pourtant la jeune noble qui lui avait fait découvrir l'amour. D'ailleurs, pour ne rien arranger, Fadira n'appréciait guère d'entendre la Vérole parler de la relation qu'elle entretenait avec elle...
Cette dernière se tut et marcha en direction de la rivière, près de laquelle elle s'arrêta après s'être assurée qu'ils étaient seuls. Au moins, elle n'avait strictement rien tenté durant le trajet, ce qui était plutôt rassurant. Elle déposa son arme à ses pieds pour prouver qu'elle n'avait pas l'intention d'en découdre et s'assit sur le banc de la rivière en commençant à défaire sa robe, révélant un corps à la fois fin et athlétique qui était en outre pourvue de charmes féminins indéniables. Une fois dévêtue, elle prit une poignée de sable dans la main afin de la passer sur son corps et de se nettoyer la peau.
C'est à ce moment-là qu'elle commença son récit :
"Ma famille a été tuée par un chevalier et ses hommes de main. Je vivais une belle vie d'acrobate dans une famille d'honnêtes commerçants et de baladins, nous errions de ville en ville, tels des nomades... Je faisais de temps à autre quelques poches, mais toujours celles de riches commerçants et sans la moindre violence car je méprisais celle-ci plus que tout au monde. Je pensais que c'était la belle vie et j'étais heureuse avec ma famille.
Il y a environ cinq ans, j'étais encore une jeune fille... Ma famille a eu des problèmes avec un chevalier et ses ignobles soudards parce qu'il reprochait à mon petit frère de l'avoir poussé et injurié. Je n'étais pas parmi les miens car mon père m'avait envoyé faire des courses chez un commerçant, mais on m'a rapporté la vérité à mon retour et j'ai vu ma famille, ensanglantée, morte ou mourante... Mon frère était déjà mort, égorgé, froidement exécuté. Mon père avait essayé d'empêcher certains soudards d'attraper ma mère et avait écopé d'un coup d'épée dans le dos, prodigué par le chevalier à la tête de ses hommes."
Elle s'interrompit et serra violemment le poing avant de reprendre, le visage exprimant une profonde rage :
"Elle a été violée et tuée ! Par des hommes persuadés d'être dans leur bon droit parce qu'ils avaient la force de le faire ! Dis-moi, est-ce là ce que doit faire un chevalier, un homme qui a prêté serment de défendre ceux qui en ont besoin ? Un chevalier doit-il rendre justice de la sorte quand il est offensé ? Je ne crois pas et, pourtant, c'est ce qu'il a fait... Sans la moindre hésitation. Ce lâche a agi de la sorte et il n'y a eu personne pour l'en empêcher.
Il était déjà parti quand je suis arrivée, mais mon père s'accrochait encore à la vie et, dans son dernier souffle, eut la force de mentionner un serpent étranglant une femme... Ma mère avait succombé à ses sévices avant lui, et je ne pouvais m'empêcher de voir cela comme une délivrance car mon père, de son côté, avait eu à vivre avec de bien sombres pensées, conscient des souffrances qu'avait subies deux membres de sa famille.
J'ai erré, seule, sans espoir... J'ai vécu une vie de voleuse, je me suis liée à d'autres criminels... Au fond de moi, je caressais l'espoir de changer de vie et, surtout, de retrouver ces hommes. Je comptais bien assouvir mon désir de vengeance et de justice ! Je fus trouvée par un homme qui me désarma aisément et fondis en larmes quand il me poussa à révéler ce qui me pesait sur le cœur. Ce fut sans doute l'un des meilleurs jours de ma vie.
Il évoqua des principes que je ne connaissais pas et m'instruisit dans des voies qui m'étaient jusqu'ici inconnues. Il me promit de m'aider à retrouver ces hommes et me fit prêter le serment de tous les assassiner. Pour résumer cette période de ma vie, nous avons tous deux respecté notre promesse. J'ai traqué ces soudards, désormais seuls sans leur maître, et je les ai tous tués d'une certaine façon. Seul le chevalier, parti vivre la belle vie dans le château de son suzerain en abandonnant ses chiens dans la nature, a jusqu'ici échappé à mon courroux, mais cela ne saurait tarder, crois-moi...
Comme tu le devines, j'ai retrouvé sa trace et j'ai veillé à être engagée parmi les domestiques du château. Malheureusement, j'ai rencontré un imprévu qui a compromis mes plans en m'en détournant : Lysanor. Elle m'a rappelé que la vie pouvait aussi être belle et douce... Pour cela, je lui serai toujours redevable et je la protégerai de tout ce qui pourra lui nuire. Je suis peut-être porteuse de mort, mais je veillerai sur sa vie."
Elle s'interrompit un moment, puis demanda finalement :
"Que comptes-tu faire, maintenant que j'ai révélé certains de mes plus sombres secrets ?"
"Je commande de l'arrière quand c'est nécessaire. Avant d'être soldat et responsable militaire, j'ai été garde et je dois admettre avoir parfois du mal à l'idée de rester loin de mes troupes et de me contenter de regarder mes hommes combattre en beuglant des ordres. On va dire que c'est mon cœur de soldat qui n'apprécie pas de voir d'autres croiser le fer ou verser leur sang sans être à leurs côtés pour les soutenir. Tous les soldats sont mes frères d'armes.
Je pourrai être votre second, si vous avez besoin d'un tel homme, mais je ne suis plus tout jeune et je pense que vous devriez franchement songer à former un autre second au plus tôt. Si l'âge ne m'emporte pas dans la tombe naturellement, il le fera probablement sur le champ de bataille. On peut dire ce que l'on veut sur la forme que j'entretiens en dépit du poids des années, mais j'ai conscience que mes réflexes ne sont plus aussi aiguisés qu'auparavant...
Je ne suis pas encore bon à radoter mes anciens exploits, je vous rassure, mais je ne veux pas que ma faiblesse devienne un fardeau."
Les autres ne répondirent pas : apparemment, ils semblaient satisfaits et approuvaient aussi bien Siegwulf que le capitaine. Il fallait reconnaître que Siegwulf avait la chance de bénéficier directement du soutien de leur supérieur. Il ne souffrait donc d'aucune contestation...
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Fadira grimaça lorsque la Vérole fit un commentaire sur son corps. Certes, elle avait conscience qu'elle devait lui plaire comme elle plaisait à de nombreux autres hommes qui avaient déjà exprimé, de façon plus ou moins subtile, leurs désirs à son égard, mais elle détestait ces manières rustres car elle les estimait indignes d'un homme. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, elle ne détestait pas les hommes et pouvait même ressentir une certaine attirance pour ces derniers. Avant de rencontrer Lysanor, elle n'aurait jamais envisagé une relation avec une femme, mais c'était pourtant la jeune noble qui lui avait fait découvrir l'amour. D'ailleurs, pour ne rien arranger, Fadira n'appréciait guère d'entendre la Vérole parler de la relation qu'elle entretenait avec elle...
Cette dernière se tut et marcha en direction de la rivière, près de laquelle elle s'arrêta après s'être assurée qu'ils étaient seuls. Au moins, elle n'avait strictement rien tenté durant le trajet, ce qui était plutôt rassurant. Elle déposa son arme à ses pieds pour prouver qu'elle n'avait pas l'intention d'en découdre et s'assit sur le banc de la rivière en commençant à défaire sa robe, révélant un corps à la fois fin et athlétique qui était en outre pourvue de charmes féminins indéniables. Une fois dévêtue, elle prit une poignée de sable dans la main afin de la passer sur son corps et de se nettoyer la peau.
C'est à ce moment-là qu'elle commença son récit :
"Ma famille a été tuée par un chevalier et ses hommes de main. Je vivais une belle vie d'acrobate dans une famille d'honnêtes commerçants et de baladins, nous errions de ville en ville, tels des nomades... Je faisais de temps à autre quelques poches, mais toujours celles de riches commerçants et sans la moindre violence car je méprisais celle-ci plus que tout au monde. Je pensais que c'était la belle vie et j'étais heureuse avec ma famille.
Il y a environ cinq ans, j'étais encore une jeune fille... Ma famille a eu des problèmes avec un chevalier et ses ignobles soudards parce qu'il reprochait à mon petit frère de l'avoir poussé et injurié. Je n'étais pas parmi les miens car mon père m'avait envoyé faire des courses chez un commerçant, mais on m'a rapporté la vérité à mon retour et j'ai vu ma famille, ensanglantée, morte ou mourante... Mon frère était déjà mort, égorgé, froidement exécuté. Mon père avait essayé d'empêcher certains soudards d'attraper ma mère et avait écopé d'un coup d'épée dans le dos, prodigué par le chevalier à la tête de ses hommes."
Elle s'interrompit et serra violemment le poing avant de reprendre, le visage exprimant une profonde rage :
"Elle a été violée et tuée ! Par des hommes persuadés d'être dans leur bon droit parce qu'ils avaient la force de le faire ! Dis-moi, est-ce là ce que doit faire un chevalier, un homme qui a prêté serment de défendre ceux qui en ont besoin ? Un chevalier doit-il rendre justice de la sorte quand il est offensé ? Je ne crois pas et, pourtant, c'est ce qu'il a fait... Sans la moindre hésitation. Ce lâche a agi de la sorte et il n'y a eu personne pour l'en empêcher.
Il était déjà parti quand je suis arrivée, mais mon père s'accrochait encore à la vie et, dans son dernier souffle, eut la force de mentionner un serpent étranglant une femme... Ma mère avait succombé à ses sévices avant lui, et je ne pouvais m'empêcher de voir cela comme une délivrance car mon père, de son côté, avait eu à vivre avec de bien sombres pensées, conscient des souffrances qu'avait subies deux membres de sa famille.
J'ai erré, seule, sans espoir... J'ai vécu une vie de voleuse, je me suis liée à d'autres criminels... Au fond de moi, je caressais l'espoir de changer de vie et, surtout, de retrouver ces hommes. Je comptais bien assouvir mon désir de vengeance et de justice ! Je fus trouvée par un homme qui me désarma aisément et fondis en larmes quand il me poussa à révéler ce qui me pesait sur le cœur. Ce fut sans doute l'un des meilleurs jours de ma vie.
Il évoqua des principes que je ne connaissais pas et m'instruisit dans des voies qui m'étaient jusqu'ici inconnues. Il me promit de m'aider à retrouver ces hommes et me fit prêter le serment de tous les assassiner. Pour résumer cette période de ma vie, nous avons tous deux respecté notre promesse. J'ai traqué ces soudards, désormais seuls sans leur maître, et je les ai tous tués d'une certaine façon. Seul le chevalier, parti vivre la belle vie dans le château de son suzerain en abandonnant ses chiens dans la nature, a jusqu'ici échappé à mon courroux, mais cela ne saurait tarder, crois-moi...
Comme tu le devines, j'ai retrouvé sa trace et j'ai veillé à être engagée parmi les domestiques du château. Malheureusement, j'ai rencontré un imprévu qui a compromis mes plans en m'en détournant : Lysanor. Elle m'a rappelé que la vie pouvait aussi être belle et douce... Pour cela, je lui serai toujours redevable et je la protégerai de tout ce qui pourra lui nuire. Je suis peut-être porteuse de mort, mais je veillerai sur sa vie."
Elle s'interrompit un moment, puis demanda finalement :
"Que comptes-tu faire, maintenant que j'ai révélé certains de mes plus sombres secrets ?"
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Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Siegwulf hocha la tête.
"Oui, on peut faire ca, former votre remplaçant, organiser des cours pour les plus méritants. Parce que je crois en la valeur et aux capacités, plus qu'à la naissance, comme vous pouvez l'imaginer."
Il eut un léger sourire en disant ca. Cette idée de former les officiers lui plait, c'est évident, préparer la prochaine génération est important. Il faudra savoir apprendre de leurs victoires comme de leurs défaites.
"Et il faudra que j'apprenne à assez bien monter à cheval pour rester dessus dans une bataille !"
Il n'a pas honte d'avouer ses faiblesses. Dans le Nord, c'était accessoire. Ici, au vu de la composition de l'armée, ca sera vital.
"Oui, on peut faire ca, former votre remplaçant, organiser des cours pour les plus méritants. Parce que je crois en la valeur et aux capacités, plus qu'à la naissance, comme vous pouvez l'imaginer."
Il eut un léger sourire en disant ca. Cette idée de former les officiers lui plait, c'est évident, préparer la prochaine génération est important. Il faudra savoir apprendre de leurs victoires comme de leurs défaites.
"Et il faudra que j'apprenne à assez bien monter à cheval pour rester dessus dans une bataille !"
Il n'a pas honte d'avouer ses faiblesses. Dans le Nord, c'était accessoire. Ici, au vu de la composition de l'armée, ca sera vital.
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
Chez Gabriella Lorimorr
Enguerrand tiqua un instant avant de reprendre, comme si de rien était, la consommation viticole de son fief.darkbaron a écrit :Gabriella ne semblait franchement pas apprécier la vue d'Astrid. Si elle avait eu la possibilité de lui sauter dessus pour lui arracher quelques mèches ou l'amocher un peu, elle l'aurait probablement fait sans la moindre hésitation parce qu'elle ne voyait absolument pas sa présence d'un bon œil.
…
"Bien, je prévoirai des musiciens et des filles, mais en ce qui concerne ces dernières, vous savez déjà que ça ne marchera pas..."
« Et bien… Comme vous y allez! J’ai évoqué une ou deux musiciennes, mais puisque vous pouvez pourvoir à d’autres mélopées, elles seront pareillement accueillies que leur marraine.»
Enguerrand la regardait avec calme mais fermeté.
Gabriella pouvait aisément comprendre qu’il goutait peu son accueil mitigée envers son invitée ainsi que son absence de discrétion sur les fournitures additionnelles du lieu. Ce n’était pas vraiment l’image première qu’il veut promouvoir pour un haut lieu de rencontre de la bourgeoisie et de la noblesse.
Allait-elle réagir vivement à sa remarque ?
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Vérole avait regardé la jeune femme impudique se laver tout en contant son histoire, la même que le fossoyeur. Si elle avait menti, il ne pouvait pas le savoir. Ainsi donc, son intuition avait été la bonne.
Il n'était pas excité, même si elle avait un corps désirable. Alna l'avait assez fatigué pour qu'il ait des envies, mais l'heure ne se prêtait guère à ce genre de choses. Il s'était donc adossé à la pente douce qui descendait vers la rive, les yeux plongés dans le ciel, écoutant le récit de Fadira. Quand elle eut fini, il se releva, époussetant sa cape noire, et la regarda droit dans les yeux.
"Que veux-tu que je fasse ? J'ai des ordres contrariant, tu as deviné que j’enquêtais sur toi, et ton récit corrobore les informations que j'ai eues. Tu projettes cependant de tuer un vassal des Aversin, et je gage qu'Enguerrand n'apprécie guère ton acte. Imaginons que tu réussisses, au mieux, tu t'enfuiras et gagneras quelques jours de répit, au pire, ta tête sera fichée sur une pique cette nuit, surtout que tes coucheries avec Lysanor n’agréent guère le maître de céans." Vérole réfléchissait à voix haute, d'un ton plat qui ne demandait ni question ni interruption.
« Je suis donc coincé Fadira. Je serai magnanime et gentil, je te tuerai maintenant, pour t’éviter des souffrances inutiles, ou je te laisserai essayer de me tuer. Tu dois connaître la réputation qui me suit, et dusse ma modestie naturelle en prendre un coup, elle est justifiée. Mes ordres sont de te tuer salement, pire que ce que tu m’as raconté pour ta mère…Tellement pire que tu ne peux pas l’imaginer. »
Vérole regardait maintenant Fadira, s’attendant à ce qu’elle bondisse sur sa lame ou essaye de l’assassiner, il avait délibérément laissé ses bras hors de portée de sa propre arme, pour lui montrer qu’il n’allait pas agir.
« Cependant, c’est ton jour de chance. Je pense qu’Enguerrand t’as mal jugée, et que tes talents peuvent servir la famille. De plus, tu t’en doutes, je n’aime pas ton bourreau pour certaines raisons personnelles, et j’aimerais bien te laisser tenter ta chance. Que dirais-tu si nous allions voir le vrai maître du Castel Aversin tous les deux. Tu devrais surement abandonner Lysanor, mais en lui demandant pardon pour tes actes antérieurs, prouver ta valeur par une danse de mort et prêter un serment de fidélité sans faille à Enguerrand…Je te laisse quelques minutes pour peser le pour et le contre, mais si tu acceptes le second choix, sache que je mets aussi ma tête en jeu, plus que toi surement, et que je ne te propose pas ça pour tes beaux yeux ou ce de Lysanor…Mais bien pour que tu serves à quelque chose de plus en rapport avec tes aptitudes. »
Vérole ne parlait pas aussi bien que son maître, il ne savait pas placer son corps à son avantage, il énonçait seulement des faits, qu’il avait murement réfléchis certes, mais qui étaient complétement fous, même pour lui. Il lui faisait prendre un risque comme lui même allait en prendre un totalement insensé. Enguerrand allait surement lui dire qu’il perdait la main, voire le ferait supprimer par un membre de son réseau ou une des mouches que le spadassin ne connaissait pas. Voire une fièvre quarte était si vite arrivée. Il connaissait tous les petits trucs bons à servir pour faire passer son prochain de vie à trépas. Il ne savait pas ce qui lui plaisait chez cette femme fière, il n'aurait même pas du s'interroger et la liquider, mais son histoire, et la possibilité de s'en servir contre Estranglin était tellement tentante...Et puis, il ne voulait pas qu'Enguerrand face une erreur par simple colère, il était certain que Fadira pourrait leur servir.
A la servante donc de le suivre dans cette folie, ou il l’assassinerait séance tenante, pour ne pas laisser filer un témoin d’une de ses rares faiblesses.
Il n'était pas excité, même si elle avait un corps désirable. Alna l'avait assez fatigué pour qu'il ait des envies, mais l'heure ne se prêtait guère à ce genre de choses. Il s'était donc adossé à la pente douce qui descendait vers la rive, les yeux plongés dans le ciel, écoutant le récit de Fadira. Quand elle eut fini, il se releva, époussetant sa cape noire, et la regarda droit dans les yeux.
"Que veux-tu que je fasse ? J'ai des ordres contrariant, tu as deviné que j’enquêtais sur toi, et ton récit corrobore les informations que j'ai eues. Tu projettes cependant de tuer un vassal des Aversin, et je gage qu'Enguerrand n'apprécie guère ton acte. Imaginons que tu réussisses, au mieux, tu t'enfuiras et gagneras quelques jours de répit, au pire, ta tête sera fichée sur une pique cette nuit, surtout que tes coucheries avec Lysanor n’agréent guère le maître de céans." Vérole réfléchissait à voix haute, d'un ton plat qui ne demandait ni question ni interruption.
« Je suis donc coincé Fadira. Je serai magnanime et gentil, je te tuerai maintenant, pour t’éviter des souffrances inutiles, ou je te laisserai essayer de me tuer. Tu dois connaître la réputation qui me suit, et dusse ma modestie naturelle en prendre un coup, elle est justifiée. Mes ordres sont de te tuer salement, pire que ce que tu m’as raconté pour ta mère…Tellement pire que tu ne peux pas l’imaginer. »
Vérole regardait maintenant Fadira, s’attendant à ce qu’elle bondisse sur sa lame ou essaye de l’assassiner, il avait délibérément laissé ses bras hors de portée de sa propre arme, pour lui montrer qu’il n’allait pas agir.
« Cependant, c’est ton jour de chance. Je pense qu’Enguerrand t’as mal jugée, et que tes talents peuvent servir la famille. De plus, tu t’en doutes, je n’aime pas ton bourreau pour certaines raisons personnelles, et j’aimerais bien te laisser tenter ta chance. Que dirais-tu si nous allions voir le vrai maître du Castel Aversin tous les deux. Tu devrais surement abandonner Lysanor, mais en lui demandant pardon pour tes actes antérieurs, prouver ta valeur par une danse de mort et prêter un serment de fidélité sans faille à Enguerrand…Je te laisse quelques minutes pour peser le pour et le contre, mais si tu acceptes le second choix, sache que je mets aussi ma tête en jeu, plus que toi surement, et que je ne te propose pas ça pour tes beaux yeux ou ce de Lysanor…Mais bien pour que tu serves à quelque chose de plus en rapport avec tes aptitudes. »
Vérole ne parlait pas aussi bien que son maître, il ne savait pas placer son corps à son avantage, il énonçait seulement des faits, qu’il avait murement réfléchis certes, mais qui étaient complétement fous, même pour lui. Il lui faisait prendre un risque comme lui même allait en prendre un totalement insensé. Enguerrand allait surement lui dire qu’il perdait la main, voire le ferait supprimer par un membre de son réseau ou une des mouches que le spadassin ne connaissait pas. Voire une fièvre quarte était si vite arrivée. Il connaissait tous les petits trucs bons à servir pour faire passer son prochain de vie à trépas. Il ne savait pas ce qui lui plaisait chez cette femme fière, il n'aurait même pas du s'interroger et la liquider, mais son histoire, et la possibilité de s'en servir contre Estranglin était tellement tentante...Et puis, il ne voulait pas qu'Enguerrand face une erreur par simple colère, il était certain que Fadira pourrait leur servir.
A la servante donc de le suivre dans cette folie, ou il l’assassinerait séance tenante, pour ne pas laisser filer un témoin d’une de ses rares faiblesses.
Siegwulf /// Astrid/Enguerrand
Le capitaine sourit en écoutant l'aveu de Siegwulf et lui répondit avec amabilité :
"Ne vous inquiétez pas à ce sujet, mon gars ! On ne peut pas dire que je sois vraiment fait pour monter un cheval non plus. Pour être franc, je préfère largement marcher quand je le peux... En tout cas, il ne faut pas vous en faire... Nous vous présenterons nos meilleurs cavaliers. En effet, vous risquez de fréquenter beaucoup de chevaliers et il ne serait pas très convenable de chevaucher à leurs côtés sans entraînement... Vous perdriez tout crédit."
***************
Gabriella sourit et répondit sur un ton qui semblait contenir une légère pointe d'ironie :
"Oh, j'ai dit que je pensais à ce genre de plaisir ? Allons, comme vous y allez, messire... En parlant de filles, je pensais simplement à des danseuses ou bien à des comédiennes pour jouer quelques scénettes... Nous avons bien des artistes différentes dans cet établissement ! Vous le savez, non ? Je trouve quelque peu indécent que vous osiez évoquer une telle chose devant une femme noble aussi charmante et aussi délicate que votre belle-sœur, messire..."
Son ton se faisait de plus en plus sarcastique. Loin de se calmer, elle ajouta :
"En outre, je crois me souvenir qu'elle a un époux et il n'est pas correct d'évoquer une telle chose devant une femme mariée. Non, vraiment, messire, je suis navrée, mais vous m'avez mal jugée en pensant que j'oserais aborder un tel sujet en présence d'une invitée de marque. Enfin, n'en parlons plus... Oublions ce petit incident sans gravité et songeons plutôt à satisfaire une dame aussi prestigieuse ! Qu'est-ce qui ferait plaisir à dame Astrid ?"
Elle sourit en jouant la carte de la sympathie, comme pour faire oublier l'insolence dont elle venait de faire preuve.
"Ne vous inquiétez pas à ce sujet, mon gars ! On ne peut pas dire que je sois vraiment fait pour monter un cheval non plus. Pour être franc, je préfère largement marcher quand je le peux... En tout cas, il ne faut pas vous en faire... Nous vous présenterons nos meilleurs cavaliers. En effet, vous risquez de fréquenter beaucoup de chevaliers et il ne serait pas très convenable de chevaucher à leurs côtés sans entraînement... Vous perdriez tout crédit."
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Gabriella sourit et répondit sur un ton qui semblait contenir une légère pointe d'ironie :
"Oh, j'ai dit que je pensais à ce genre de plaisir ? Allons, comme vous y allez, messire... En parlant de filles, je pensais simplement à des danseuses ou bien à des comédiennes pour jouer quelques scénettes... Nous avons bien des artistes différentes dans cet établissement ! Vous le savez, non ? Je trouve quelque peu indécent que vous osiez évoquer une telle chose devant une femme noble aussi charmante et aussi délicate que votre belle-sœur, messire..."
Son ton se faisait de plus en plus sarcastique. Loin de se calmer, elle ajouta :
"En outre, je crois me souvenir qu'elle a un époux et il n'est pas correct d'évoquer une telle chose devant une femme mariée. Non, vraiment, messire, je suis navrée, mais vous m'avez mal jugée en pensant que j'oserais aborder un tel sujet en présence d'une invitée de marque. Enfin, n'en parlons plus... Oublions ce petit incident sans gravité et songeons plutôt à satisfaire une dame aussi prestigieuse ! Qu'est-ce qui ferait plaisir à dame Astrid ?"
Elle sourit en jouant la carte de la sympathie, comme pour faire oublier l'insolence dont elle venait de faire preuve.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Non, vous n'êtes pas navrée. Si vous perdiez tout, là, vous le seriez."
Dernière modification par DukeTogo le 05 mai 2013, 23:52, modifié 1 fois.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
- Ce qui me ferait plaisir ?, demanda la jeune femme d'une voix suave.
Elle regarda froidement la "maîtresse" de maison et plissa les yeux, puis répondit avec sécheresse :
- Pour commencer, que vous appreniez à rester à votre place. Vous semblez jouir d'une excellente position dans cette ville, il serait dommage que vous la perdiez à cause d'un mouvement d'humeur mal à propos. Car je suis peut-être nordienne mais je ne manque ni de finesse, ni de sens de l'observation. Fort heureusement, mon père ne m'a pas faite vindicative. J'aurais pu prendre ombrage de la manière dont vous avez froncé le nez et plissé la bouche en me regardant des pieds à la tête.
Astrid s'essuya les lèvres avec délicatesse et posa la serviette sur la table, croisa les jambes et considéra Gabriella en silence avant d'ajouter :
- Je ne suis pas votre ennemie. Mais je pourrai le devenir si vous continuez à me battre froid de la sorte.
Elle regarda froidement la "maîtresse" de maison et plissa les yeux, puis répondit avec sécheresse :
- Pour commencer, que vous appreniez à rester à votre place. Vous semblez jouir d'une excellente position dans cette ville, il serait dommage que vous la perdiez à cause d'un mouvement d'humeur mal à propos. Car je suis peut-être nordienne mais je ne manque ni de finesse, ni de sens de l'observation. Fort heureusement, mon père ne m'a pas faite vindicative. J'aurais pu prendre ombrage de la manière dont vous avez froncé le nez et plissé la bouche en me regardant des pieds à la tête.
Astrid s'essuya les lèvres avec délicatesse et posa la serviette sur la table, croisa les jambes et considéra Gabriella en silence avant d'ajouter :
- Je ne suis pas votre ennemie. Mais je pourrai le devenir si vous continuez à me battre froid de la sorte.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.