OdE - 5.1 - Entourés de murs

[Iris]

Certes, Garn n'est plus dans le brouillard, mais il est sous son effet... et Maëlys joue la provoc', le truc idéal pour réactiver le travers de Passion !

Combativité (4) vs. D10(3)


... Garn a le choix entre :

(a) tuer Maëlys
(b) l'envoyer dans le décors sans l'éventrer ni décapiter
(c) griller 1pt de survie pour se libérer du brouillard et de son obsession en crise (enfin, la calmer)
(d) opter pour la jauge de volonté, et vu tout ce qui est à éponger et ce nouvel échec ... il perd 7pt de volonté, et passe en état "moyen" (-1 à toutes ses actions, et toujours susceptible de replonger par la suite, ... en gardant son malus )


... que va-t-il se passer ?

[Avrock]

La lueur dans les yeux du jeune homme vacille un instant, toujours partagé entre sa passion dévorante et ses préceptes.

Il gifle sans délicatesse d'un revers de sa main gauche la rousse, l'envoyant par la même occasion au sol.
"- Je ne suis pas boucher. Si tu veux mourir, prend une arme et bat toi !"
Il la regard avec dédain.

Il porte ensuite son attention au compagnon de Maëlys.
"- Qui es-tu ? Que cherchez vous ici ? Où sont les bâtiments ? Où est la Relique ?"

A chaque fois le ton est froid, glacial, rude, dénué de sentiment, telle l'épaisse couche de glace couvrant les abysses noires d'un lac en hiver.
Ses paroles sont pesées et précises, appelant des réponses concises.

[Maëlys]

La rouquine s'était montrée trop folle, ou trop confiante, elle n'eut pas le temps de réfléchir.
A peine avait-elle prononcé ses mots que la main de Garn n'hésita pas et vint la cueillir sous la pommette, l'entraînant vers le sol.

Elle sentit sa lèvre se fendre sous le coup mais le plus douloureux fut la réception contre la pierraille, ses côtes heurtèrent une pierre anguleuse, lui coupant net la respiration tandis que la main qu'elle avait élancée afin d'amortir la chute rencontra des gravillons, l'écorchant de la pointe des doigts au poignet.

Elle s'affala sur le sol, hébétée. Plusieurs secondes passèrent avant qu'elle n'ose reprendre sa respiration, une pointe de douleur lui transperça le côté, arrêtant net une fois de plus sa respiration.
Ecrasée contre le sol, elle sentait peu à peu diffuser une saveur métallique dans sa bouche.

[Obsidian]

L'action avait duré un instant mais cela parut une éternité aux yeux de l'assassin calculateur...

Le chevalier lame s'était avancé fier et sûr de lui, présentant la belle tenue rouge et blanche gage de bon de sortie de Deh'ad pour Arzhel. Le "lame sang" se voyait déjà lui ouvrir la trachée et chevaucher au triple galop vers sa terre natale d'Expiation. Toutefois,à son approche, Arzhel avait eu un doute. Il n'était pas comme les autres lames : pas de bouclier, pas d'armure clinquante. L'homme était, à n'en pas douter, comme lui, un adepte des arabesques à la lame. En ce petit matin, ils laisseraient l'art de la claymore à d'autres.

Enfin alors qu'il attendait de passer à l'action, Maelys passa devant lui et se présenta face au guerrier prêtre.

"Ma... ë... lys...?"
"Oui..."
"N'hésite pas, je préfère que ca soit toi plutôt que quelqu'un d'autre. Je ne comprends juste pas pourquoi tu nous as fait ça.
A moi que tu n'en ai pas le courage et préfère appeler tes amis Lames."

Il comprit alors qu'il s'était fourvoyé depuis le début sur l'origine et la profession de Maelys. Le chevalier lame infligea une sévère correction à la rouquine, la faisant atterrir dans les décombres. Un instant, Arzhel failli agir mais il préféra suivre la voie de Maître Tegoneg. Attendre le moment juste et se faire passer pour autrui. Puis il vit ses yeux, enragés, menaçant et complètement fou. Il se rappela du brouillard et de la description que la jeune femme lui en avait fait.

"- Je ne suis pas boucher. Si tu veux mourir, prend une arme et bat toi !"
"- Qui es-tu ? Que cherchez vous ici ? Où sont les bâtiments ? Où est la Relique ?"

Il se rabaissa, affaissant les épaules pour paraître encore plus misérable.

Je me nomme Arzhel humble marchand de Deh'ad, Monseigneur. Je ne cherche rien, la ville s'est écroulée sous l'influence du démon, nous fuyons et pour cela il faut traverser le gouffre. Mais si il s'agit de servir les voies de Soustraine, je peux vous aider. Relique vous avez dit ?

Baratin !

En se rapprochant, tout en montrant ses mains, Arzhel observa la tenue de son adversaire et le moyen de le mettre à terre. Etre proche, le coller et trancher pour l'handicaper. Il voulait le mettre à terre et le faire parler. Qui est Maelys ? Qui est donc ce drôle de chevalier ? Que savent ils de ce gouffre et de ce gigantesque feond ? Une relique ? Comment sortir de cette ville ?!! Il lui fallait des réponses.

Toujours implorant, il s'approcha de la lame. Il appliquerait la leçon le moment venu.

Maintenant ?

[Iris]

Tout dépend de la discrétion de l'un & de la perception de l'autre... roulement de tambour... hum... vous allez finir par croire que je lance des D4...

• Discrétion d'Arzhel : Base (6) + Leste (1) + Empathie (4) + D10 (4) = 15
• Perception de Garn : Base (3) + bonus vue (1) + malus obscurité / pénombre ( -1) + Raison (3) + D10 (3) = 9

... L'assassin était sur son terrain : froid, il avait eu le temps de réfléchir, de calculer son coup, l'obscurité le couvrait, et il était indiscutablement expérimenté...


Cela lui donnait donc une bonne action d'avance, ce ne serait peut-être pas déterminant ou suffisant, mais il pouvait déjà poser une manoeuvre (passer dans le dos etc.) très confortable (marge 5) sans que l'autre puisse immédiatement réagir, et dans la foulée agir...

... et là, dans l'ordre des meilleurs réflexes Arzhel (10) dominait confortablement Garn (6)...


Autant dire que l'assassin aurait forcément le dessus pour poser les bases de l'affrontement... à lui d'en tirer profit.

[Obsidian]

Donc j'attaque au meilleur moment dans le but de l'immobiliser / le désarmer et le faire parler.A la sournoise

[Maëlys]

Encore sous le choc, Maëlys tenta maladroitement de se relever. Lorsqu'elle prit appuie sur sa jambe, elle ne put réprimer un petit cri lorsque la lame de douleur lui traversa la cuisse. Un autre coup qu'elle n'avait pas du sentir lors de sa chute.

Hébétée, elle n'avait pas trop conscience du dialogue qui s'instaurait entre Arzhel et Garn. Seule la pulsion permanente dans sa tête et la douleur à ses côtes lui occupait l'esprit.

[Iris]

... Le sournois Arzhel (feignasse de la description)... profita d'une demi-seconde d'inattention de son adversaire pour filer sous sa ligne de défense, arriver dans son dos sans qu'il puisse rien faire, collé tout contre lui, lame courte récupérée (TOUR zéro)...

Là, même un Garn enragé devait deviner ce qui allait arriver...

Dans la demi-seconde suivante le sigire - lame - obsessionnel, dépassé, une lame bien aiguisée sur la gorge fut tiré d'un pas en arrière, de quoi le déséquilibré, le cambrer, lui tordant en même temps le cou en arrière et lui laissant deviner qu'il ne faudrait qu'un demi-geste à peine pour l'égorger... (TOUR 1)



... Et maintenant ?

[Obsidian]

Le plan d'Arzhel avait fonctionné, il était en position de force et pourrait enfin avoir des réponses. Il pressa quelques peu sa dague contre la gorge tendue du chevalier lame afin de bien lui faire comprendre dans quelle situation délicate il était.

"Donne moi une bonne raison de t'envoyer dans les limbes chevalier..."

Le ton du "lame-sang" avait changé. Il était passé des complaintes misérables à la voix monocorde du prédateur carnassier.

"Maelys ! Relèves toi et enlèves lui ses armes que nous puissions discuter entre gens civilisés. Ramasse aussi mon épée."

Arzhel, tenant toujours en respect le guerrier prêtre, observa rapidement du coin de l’œil les crêtes du gouffre à la recherche d'éventuels renforts. S'étant assuré de l'absence d'une nouvelle menace, il tira alors son otage vers des ruines lui permettant de camoufler le groupe un minimum. Arrivé au lieu de retraite, il plaqua le prêtre contre la paroi d'un bâtiment effondré. Pressant Garn contre la pierre, il observa Maelys arrivé avec les trois lames dans les bras.

"Pose ça ici" "Maintenant, lame, tu vas répondre à mes questions. D'où connais tu Maelys ? Qui est donc cette jeune femme ? "

Il regarda la rouquine d'un air suspicieux. Etait ce un espion envoyé par le temple ?

"Quel est cette histoire de relique que tu cherches ? C'est en rapport avec ce démon sorti des limbes ? Comment je fais pour sortir de ce lieu de désolation ? Réponds ! "

Les questions d'Arzhel avait claqué comme un ordre. Il lui fallait comprendre la situation.

[Maëlys]

Maëlys était encore en train d'essayer de relever lorsqu'elle vit en l'espace de quelques secondes Arzhel fondre derrière Garn et lui apposer une dague au creux de la gorge. Elle n'avait même pas eu le temps de réagir, n'avait qu'à peine eu le temps de voir l'évènement se dérouler.
Malgré la douleur, elle sentit son cœur se serrer encore plus, il ne pouvait pas le tuer comme ça, c'était leur seul moyen de quitter les lieux...

Suivant les instructions de cet homme qu'on pouvait sûrement qualifier de fou, elle claudiqua jusqu'à Garn afin de le délester de ses armes, en essayant de ne pas croiser son regard, puis récupéra le ceinturon d'épée jeté au sol un peu plus loin. Chaque fois qu'elle posait le pied droit sur le sol, un arc de douleur remontait jusqu'à sa colonne vertébrale, l'obligeant à claudiquer maladroitement sur le sol incertain.
Elle faillit une fois tomber à terre mais se rattrapa in extremis.

Arrivée près d'Arzhel, elle resta debout, les lames dans les mains. Une fois de plus, il tenait Garn en respect du fil de sa lame.

"Pose ça ici" "Maintenant, lame, tu vas répondre à mes questions. D'où connais tu Maelys ? Qui est donc cette jeune femme ? "

Une fois la question posée, il la regarda avec une sorte de méfiance. Ayant peur pour la vie de Garn, elle posa les armes où il l'indiquait. Elle ne savait que dire ou que faire pour les sortir de cette situation, l'homme qu'elle avait en face d'elle était soit un fou soit un désespéré...

"Quel est cette histoire de relique que tu cherches ? C'est en rapport avec ce démon sorti des limbes ? Comment je fais pour sortir de ce lieu de désolation ? Réponds ! "

Après qu'il eut posé sa dernière question, elle puisa dans son semblant de courage, sortant quelques peu de la torpeur qui la tenaillait pour s'exprimer. Elle tâcha de prendre la voix la plus calme possible, même si la peur la rendait tremblotante :

"Arzhel, calme-toi... S'il te plaît. Laisse Garn tranquille et je répondrais à toutes tes questions. Si tu veux quitter la ville, il est la seule personne qui pourra t'aider."

Elle reprit sa respiration puis continua :

"Je t'ai dis avoir traversé les brumes déjà, c'était avec lui, et c'est uniquement grâce à lui que j'en suis ressortie. Seul, tu ne pourras rien faire et tu finiras comme les villageois.
Maintenant, laisse-le et je répondrai à tes questions."

Elle espérait du fin fond du coeur que le forcené allait l'écouter. Sans Garn, elle doutait encore plus pouvoir quitter la ville à peu près saine et sauve.