[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Raymun comptait-il se rafraîchir comme Romulian le lui avait si gentiment proposé ?
Heureusement pour Enguerrand, son impatience allait prendre fin. En effet, on annonça finalement l'arrivée du Septon Alfonso en ville, ce dernier ayant terminé sa tournée des villes et villages des environs. C'était définitivement une bonne nouvelle : le septon serait là pour l'arrivée de la délégation royale et, éventuellement, les funérailles du seigneur Aversin. Ce dernier point était encore incertain : on ignorait quand le seigneur, actuellement mal en point, allait succomber à sa maladie. D'après le Mestre, ce n'était qu'une question de temps car sa santé se dégradait assez rapidement depuis peu. En attendant, le souffrant préférait rester cloîtré dans sa chambre et passait ses journées à lire ou à se reposer en attendant sa mort prochaine. Il semblait avoir toute joie de vivre.
Heureusement pour Enguerrand, son impatience allait prendre fin. En effet, on annonça finalement l'arrivée du Septon Alfonso en ville, ce dernier ayant terminé sa tournée des villes et villages des environs. C'était définitivement une bonne nouvelle : le septon serait là pour l'arrivée de la délégation royale et, éventuellement, les funérailles du seigneur Aversin. Ce dernier point était encore incertain : on ignorait quand le seigneur, actuellement mal en point, allait succomber à sa maladie. D'après le Mestre, ce n'était qu'une question de temps car sa santé se dégradait assez rapidement depuis peu. En attendant, le souffrant préférait rester cloîtré dans sa chambre et passait ses journées à lire ou à se reposer en attendant sa mort prochaine. Il semblait avoir toute joie de vivre.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Vérole, en souriant, se retourna en posant son dos contre la porte, des fois que quelqu'un passerait dans le couloir. En sifflotant, le garde du corps sortit sa dague de sa gaine et commença à se curer les ongles, attendant comme une bonne sentinelle un ordre de son seigneur ou une quelconque action, mais aussi le passage des importuns pour retourner à ses écoutes et entendre le reste des cris d'Enguerrand.
En parlant de cris, Vérole se demandait quand même comment son maitre s'y prenait pour lutiner la gueuse sans qu'on entende rien. A moins que Fadira ne fusse en train de lui tailler un sifflet, ou qu'il l'empêchasse de respirer en enfonçant son visage dans ses draps de soies.
Les pensées du spadassin vagabondaient dangereusement tandis qu'il imaginait la scène, dans le couloir. Entre deux coups d'oreilles, il se disait qu'il aurait du essayer d se calmer en se mettant un bon coup de boule dans le mur, pour avoir une bosse sur le crâne plutôt que dans son pantalon.
En parlant de cris, Vérole se demandait quand même comment son maitre s'y prenait pour lutiner la gueuse sans qu'on entende rien. A moins que Fadira ne fusse en train de lui tailler un sifflet, ou qu'il l'empêchasse de respirer en enfonçant son visage dans ses draps de soies.
Les pensées du spadassin vagabondaient dangereusement tandis qu'il imaginait la scène, dans le couloir. Entre deux coups d'oreilles, il se disait qu'il aurait du essayer d se calmer en se mettant un bon coup de boule dans le mur, pour avoir une bosse sur le crâne plutôt que dans son pantalon.
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
L'entraînement hier s'était fini fort tard, et Siegwulf n'avait pas voulu prendre le temps, fatigué et agacé par cette chaleur omniprésente - mais quelle idée d'aller vivre dans un tel endroit ! - d'aller au chevet de son père.
Mais, ce matin, il était revenu à de meilleurs sentiments. Qu'importe ce qu'il s'était passé, c'était le moment de faire la paix, de soulager son âme, écouter ce qu'il avait à dire. Il alla donc jusqu'à sa chambre, demanda à être reçu par le seigneur Aversin.
Mais, ce matin, il était revenu à de meilleurs sentiments. Qu'importe ce qu'il s'était passé, c'était le moment de faire la paix, de soulager son âme, écouter ce qu'il avait à dire. Il alla donc jusqu'à sa chambre, demanda à être reçu par le seigneur Aversin.
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
La personne qui s'approchait n'était finalement pas un ou une domestique : en effet, il s'agissait ni plus ni moins de Lysanor elle-même, à la fois la sœur d'Enguerrand et l'amante de Fadira ! Autant dire que sa présence dans les environs n'était probablement pas désirée... La jeune femme portait une robe de nuit moulante et assez légère, bien que longue, et dont le décolleté offrait une vue agréable. Elle s'arrêta près de la Vérole et dit d'un ton méprisant :
"Mon pauvre homme, mon frère vous oblige même à le surveiller la nuit ! Craint-il de s'étouffer dans son oreiller ou devez-vous éliminer prestement les quelques moustiques qui auraient l'audace de vouloir le piquer ? Il vous traite vraiment mal... Quel malheur que votre visage ait été ainsi marqué ! Votre vie aurait sans doute été autrement si la maladie ne vous avait pas affecté de la sorte. Si j'étais vous, j'irais me reposer. Il saura se débrouiller tout seul, non ? Bien sûr, en supposant qu'il est actuellement seul et qu'il n'est pas occupé à s'amuser avec je ne sais quelle fille... C'est ça ? Ou alors il dort bien ?"
"Mon pauvre homme, mon frère vous oblige même à le surveiller la nuit ! Craint-il de s'étouffer dans son oreiller ou devez-vous éliminer prestement les quelques moustiques qui auraient l'audace de vouloir le piquer ? Il vous traite vraiment mal... Quel malheur que votre visage ait été ainsi marqué ! Votre vie aurait sans doute été autrement si la maladie ne vous avait pas affecté de la sorte. Si j'étais vous, j'irais me reposer. Il saura se débrouiller tout seul, non ? Bien sûr, en supposant qu'il est actuellement seul et qu'il n'est pas occupé à s'amuser avec je ne sais quelle fille... C'est ça ? Ou alors il dort bien ?"
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- Mathusalem
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Le jeune chevalier se présenta à Enguerrand. Quand ce dernier le reçut, il s'avança vers lui pour le saluer comme il se doit.
"C'est un plaisir de vous revoir, Sir Enguerrand.
Merci de m'accorder ces quelques instants, je supposes qu'avec les derniers événements, vous ne devez pas avoir une minute à vous."
Jusqu'à présent, il n'avait pas établi de lien particulier avec Enguerrand, il l'avait cotoyé de loin, s'était montré correct et respectueux à son égard mais n'avait pas eu l'occasion de faire plus ample connaissance. Il se méfiait assez de lui, et bien plus encore de sa Vérole. Mais il n'en restait pas moins un maillon important du château Aversin avec lequel il allait falloir manoeuvrer.
"C'est un plaisir de vous revoir, Sir Enguerrand.
Merci de m'accorder ces quelques instants, je supposes qu'avec les derniers événements, vous ne devez pas avoir une minute à vous."
Jusqu'à présent, il n'avait pas établi de lien particulier avec Enguerrand, il l'avait cotoyé de loin, s'était montré correct et respectueux à son égard mais n'avait pas eu l'occasion de faire plus ample connaissance. Il se méfiait assez de lui, et bien plus encore de sa Vérole. Mais il n'en restait pas moins un maillon important du château Aversin avec lequel il allait falloir manoeuvrer.
MJ:Warhammer, MektonZ
PJ:[AdC] Agent Irish
Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...
PJ:[AdC] Agent Irish
Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
"Merci ma Dame de vous préoccuper de mon visage et de ma santé" Dit Vérole en évitant de sourire, faisant travailler son cerveau le plus vite possible tout en rengainant son canif.
"Je me reposerai plus tard cependant, vous vous trompez totalement quand à ses activités cependant. Votre frère est en réunion extraordinaire, pour le bien de la Seigneurie, des derniers détails pour demain. Rien qui ne doit préoccuper votre candeur Ma Dame...Mais c'est que Monsieur votre frère...Heu...Prépare une surprise, oui une très agréable surprise, à vous et aux royaux invités. Vous ne voudriez pas gâcher ses efforts en sachant par avance ce qu'il a préparé non ? Si j'osais, je suggérerais à Ma Dame d'aller se reposer dès à présent et de ne pas se soucier plus que de raison de ce que prépare messire Enguerrand."
En disant cela, Vérole s'était posté entre la porte et Lysanor, prêt à donner deux coups rapides pour annoncer la sœur de son seigneur s'il le fallait.
Au fond de lui, cela faisait sourire jaune le spadassin. Il aimait bien Lysanor, chaste beauté bien éloigné de sa propre condition, et il était en train d'essayer de lui cacher que son amante couchait avec son propre frère à l'instant même peut-être. Tout cela était un comique qui devait ravir les Dieux, et Vérole, fidèle à son serment, tentait tant bien que mal de rentrer dans la farce en sauvant les apparences du mieux qu'il le pouvait.
"Je me reposerai plus tard cependant, vous vous trompez totalement quand à ses activités cependant. Votre frère est en réunion extraordinaire, pour le bien de la Seigneurie, des derniers détails pour demain. Rien qui ne doit préoccuper votre candeur Ma Dame...Mais c'est que Monsieur votre frère...Heu...Prépare une surprise, oui une très agréable surprise, à vous et aux royaux invités. Vous ne voudriez pas gâcher ses efforts en sachant par avance ce qu'il a préparé non ? Si j'osais, je suggérerais à Ma Dame d'aller se reposer dès à présent et de ne pas se soucier plus que de raison de ce que prépare messire Enguerrand."
En disant cela, Vérole s'était posté entre la porte et Lysanor, prêt à donner deux coups rapides pour annoncer la sœur de son seigneur s'il le fallait.
Au fond de lui, cela faisait sourire jaune le spadassin. Il aimait bien Lysanor, chaste beauté bien éloigné de sa propre condition, et il était en train d'essayer de lui cacher que son amante couchait avec son propre frère à l'instant même peut-être. Tout cela était un comique qui devait ravir les Dieux, et Vérole, fidèle à son serment, tentait tant bien que mal de rentrer dans la farce en sauvant les apparences du mieux qu'il le pouvait.
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
Lysanor soupira et répondit d'un ton las qui montrait que le spadassin ne trompait absolument personne :
"Vous ne devriez pas vous inquiéter pour ma candeur, elle est partie loin d'ici il y a quelques années, avec ma virginité... N'oubliez pas que les femmes dorniennes sont plus libres que les autres, mon brave ! Je ne suis pas aussi pure et innocente que vous semblez le croire. Vous n'êtes donc pas obligé de mentir afin de protéger mon frère et mes soi-disant chastes oreilles ! Enguerrand peut faire ce qu'il veut avec n'importe quelle maîtresse... ou amant."
Elle plaça deux doigts sur le torse du spadassin en souriant et ajouta :
"Cela dit, je dois reconnaître que je trouve cela touchant et chevaleresque... Vous avez des qualités, mon brave."
"Vous ne devriez pas vous inquiéter pour ma candeur, elle est partie loin d'ici il y a quelques années, avec ma virginité... N'oubliez pas que les femmes dorniennes sont plus libres que les autres, mon brave ! Je ne suis pas aussi pure et innocente que vous semblez le croire. Vous n'êtes donc pas obligé de mentir afin de protéger mon frère et mes soi-disant chastes oreilles ! Enguerrand peut faire ce qu'il veut avec n'importe quelle maîtresse... ou amant."
Elle plaça deux doigts sur le torse du spadassin en souriant et ajouta :
"Cela dit, je dois reconnaître que je trouve cela touchant et chevaleresque... Vous avez des qualités, mon brave."
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
On fit entrer Siegwulf dans la chambre du seigneur Aversin. Celui-ci était allongé dans son lit et tenait un livre entre les mains. Il leva la tête et adressa un regard fatigué à son fils, puis l'invita à prendre place en lui présentant d'un geste de la main un siège près de son lit. Il se redressa ensuite, bien qu'assez péniblement, et poussa un long soupir avant de demander sur un ton faible indiquant que parler lui demandait quelques efforts :
"Mon fils... Je suis heureux de te voir. Pardonne-moi si je ne le montre pas, mais il m'est depuis peu de plus en plus difficile de faire quoi que ce soit et je suis sans doute condamné à rester dans ce lit jusqu'à la fin de mes jours. Qu'est-ce qui t'amène en ces lieux ? Veux-tu régler quelques affaires avec ton vieux père avant que la vie de ce dernier ne s'achève ? Veux-tu exprimer quelques reproches tant que je peux les entendre ? Je t'écoute..."
Il sourit tristement en posant ses deux mains sur ses draps, étrangement serein pour un homme qui attendait la mort.
"Mon fils... Je suis heureux de te voir. Pardonne-moi si je ne le montre pas, mais il m'est depuis peu de plus en plus difficile de faire quoi que ce soit et je suis sans doute condamné à rester dans ce lit jusqu'à la fin de mes jours. Qu'est-ce qui t'amène en ces lieux ? Veux-tu régler quelques affaires avec ton vieux père avant que la vie de ce dernier ne s'achève ? Veux-tu exprimer quelques reproches tant que je peux les entendre ? Je t'écoute..."
Il sourit tristement en posant ses deux mains sur ses draps, étrangement serein pour un homme qui attendait la mort.
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- Vétéran
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Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Siegwulf secoua la tête.
"Je ne suis pas ici pour me quereller. J'ai réfléchi, et au final, je ne peux nier que cet exil me fut profitable, quelque part. Non, je suis simplement venu faire la paix. Il ne serait pas juste que vous mourriez avec un tel fardeau sur votre âme."
Il était sincère. C'était difficile à avouer, mais c'est vrai, être un bâtard dans le Nord lui avait amené respectabilité et un excellent mariage. Et même si leurs croyances religieuses différaient, il était préférable que tout soit dit, surtout du côté du paternel, lui-même avait déjà dit ce qu'il ressentait.
"Je ne suis pas ici pour me quereller. J'ai réfléchi, et au final, je ne peux nier que cet exil me fut profitable, quelque part. Non, je suis simplement venu faire la paix. Il ne serait pas juste que vous mourriez avec un tel fardeau sur votre âme."
Il était sincère. C'était difficile à avouer, mais c'est vrai, être un bâtard dans le Nord lui avait amené respectabilité et un excellent mariage. Et même si leurs croyances religieuses différaient, il était préférable que tout soit dit, surtout du côté du paternel, lui-même avait déjà dit ce qu'il ressentait.
"Trois cents hommes au torques d'or attaquèrent :
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
La lutte pour le pays était farouche.
Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent,
Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés."
-- Aneirin Y Gododdin XC
Re: [TdF] La reconnaissance d'un père
A l'intérieur, Enguerrand finit par se rendre compte qu'il y'avait du mouvement et une discussion à l'extérieur. Et bien, pas moyen d'être seul quand on passe un bon moment...
Il fit signe à Fadira de ne pas faire de bruit en quittant sa position, assise à califourchon sur lui.
En s'approchant de la porte, il retint un hoquet de surprise en reconnaissant la voix de sa soeur et regarda Fadira qui devint pareillement embarrassé.
Tentant le tout pour le tout, il lança à travers la porte tout en la fermant à clef de l'intérieur :
"Vérole! Débarrassez le plancher et qu'on ne me dérange plus..."
Il fit signe à Fadira de ne pas faire de bruit en quittant sa position, assise à califourchon sur lui.
En s'approchant de la porte, il retint un hoquet de surprise en reconnaissant la voix de sa soeur et regarda Fadira qui devint pareillement embarrassé.
Tentant le tout pour le tout, il lança à travers la porte tout en la fermant à clef de l'intérieur :
"Vérole! Débarrassez le plancher et qu'on ne me dérange plus..."
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister