[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Astrid adressa un sourire à Enguerrand et secoua discrètement la tête. Non, elle n'était pas maussade. Agacée par la présence de ces gens couronnés et sans manière, sans aucun doute. Mais pas maussade.
Une fois à table, elle assista à la remise du présent, sourit en écoutant Enguerrand exprimer le fond de sa pensée à l'attention de ses invités auto-proclamés. L'intermède musical fut somme toute agréable mais le talent et le travail des deux musiciennes gâchés par l'attitude tout à fait irrévérencieuse de ce Maekar. Elle regarda les royaux rejetons et secoua la tête, consternée. Les deux cadets ne prenaient même pas la peine de faire semblant et l'aîné avait ramené ses ennuis jusque dans la salle, histoire de plomber un peu plus l'ambiance. Comment pouvait-on être aussi peu respectueux de son hôte quand on s'invitait d'une manière si cavalière chez lui ? C'était impensable...
Elle attendit que les deux jeunes femmes terminent leur prestation pour les applaudir, le temps de chercher un sujet de conversation auquel le grand guerrier brun sans tresse pourrait participer sans être désagréable, et qui aurait l'heur de plaire au taciturne archer. Mais sa réflexion fut parasitée par un détestable roquet qui, à son air goguenard et ses mimiques expressives, sans doute se croyait pour les femmes un doux péril. Quand les yeux de la larve se posèrent sur elle, la jeune femme planta ses prunelles vertes dans les siens et soutint son regard sans ciller. Jusqu'à ce qu'il se concentre sur le contenu de son assiette, et plus longtemps encore.
Puis elle revint vers les invités du domaine. L'éclair de génie ne lui vint pas, aussi décida-t-elle de faire sobre. Avec son plus joli sourire.
- Enguerrand, le choix de dame Gabriella vous fait honneur. Ces demoiselles sont tout autant divines que remarquables musiciennes. Seigneur Maekar, quels sont donc les arts qui trouvent grâce à vos yeux ? A part l'art de la guerre.
Une fois à table, elle assista à la remise du présent, sourit en écoutant Enguerrand exprimer le fond de sa pensée à l'attention de ses invités auto-proclamés. L'intermède musical fut somme toute agréable mais le talent et le travail des deux musiciennes gâchés par l'attitude tout à fait irrévérencieuse de ce Maekar. Elle regarda les royaux rejetons et secoua la tête, consternée. Les deux cadets ne prenaient même pas la peine de faire semblant et l'aîné avait ramené ses ennuis jusque dans la salle, histoire de plomber un peu plus l'ambiance. Comment pouvait-on être aussi peu respectueux de son hôte quand on s'invitait d'une manière si cavalière chez lui ? C'était impensable...
Elle attendit que les deux jeunes femmes terminent leur prestation pour les applaudir, le temps de chercher un sujet de conversation auquel le grand guerrier brun sans tresse pourrait participer sans être désagréable, et qui aurait l'heur de plaire au taciturne archer. Mais sa réflexion fut parasitée par un détestable roquet qui, à son air goguenard et ses mimiques expressives, sans doute se croyait pour les femmes un doux péril. Quand les yeux de la larve se posèrent sur elle, la jeune femme planta ses prunelles vertes dans les siens et soutint son regard sans ciller. Jusqu'à ce qu'il se concentre sur le contenu de son assiette, et plus longtemps encore.
Puis elle revint vers les invités du domaine. L'éclair de génie ne lui vint pas, aussi décida-t-elle de faire sobre. Avec son plus joli sourire.
- Enguerrand, le choix de dame Gabriella vous fait honneur. Ces demoiselles sont tout autant divines que remarquables musiciennes. Seigneur Maekar, quels sont donc les arts qui trouvent grâce à vos yeux ? A part l'art de la guerre.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Le prince Baelor répondit calmement, une expression grave et solennelle sur le visage :
"Malheureusement... Mon frère ne goûte guère à ce genre de loisirs, messire. Je ne dis pas qu'il n'a aucun intérêt pour la musique, ce serait mentir, mais il préfère les chants moins... Disons pour résumer qu'il préfère ce qui est à son image, plus rude et plus guerrier. Veuillez l'excuser."
Le prince jeta un coup d’œil en direction de Naerys, qui venait d'offrir un magnifique présent à l'héritier Aversin, et sourit brièvement en ajoutant :
"Elle est charmante, n'est-ce pas ? Elle mérite un époux digne de la choyer et de l'aimer..."
Enfin, tout en regardant Enguerrand droit dans les yeux et avec une grande franchise, il reprit plus sérieusement :
"Messire, avez-vous déjà entendu parler de Daemon Feunoyr ? Le demi-frère de Shiera et de Brynden ?"
**********
Estranglin baissa finalement les yeux, non sans avoir un petit sourire narquois, essayant sans doute d'oublier sa défaite lors de ce duel de regards en songeant à ces sombres fantasmes dont lui seul avait le secret. L'intimidation avait fonctionné, mais dans sa tête, il restait le roi...
Au moins, il ne cherchait plus à la regarder durant ce repas... Astrid avait réussi à calmer le serpent entre ses jambes.
Maekar fut presque surpris par la question de la jeune femme. Le prince au visage vérolé but une gorgée de vin dans sa coupe et regarda franchement la fille du Nord, droit dans les yeux, dardant sur elle ses yeux violets, puis répondit en caressant son ébauche de barbe presque blanche :
"L'art de la guerre et la maîtrise des armes peuvent vous sauver sur le champ de bataille. Un autre art en est-il capable ?"
Son ton n'avait aucunement été agressif, simplement franc et un peu rustre, ce qui était un véritable exploit... Apparemment, en présence d'une dame, ce prince si impulsif essayait de faire l'effort de mieux se tenir, à défaut de sourire et d'être plus courtois. C'était déjà incroyable en soi !
Les yeux rouges de Brynden regardaient tantôt Shiera, tantôt Estranglin (qu'il observait d'un air mauvais), quand ils n'observaient pas les princes ou leurs interlocuteurs. Le jeune homme albinos était visiblement intéressé par tous les sujets de conversation possibles, sans toutefois prendre la peine d'y participer pour le moment... En fait, il semblait tout simplement accorder une grande importance à l'écoute et à la connaissance.
À défaut d'essayer de dérider le prince et son demi-frère, Shiera avait applaudi les harpistes et observait le banquet en souriant. Son regard bleu et vert finit par se poser sur l'homme au visage vérolé qui ne se trouvait pas du même côté qu'elle, le bien-nommé la Vérole. Elle prit un air réfléchi pendant quelques instants, puis lui adressa la parole d'un ton aimable et chaleureux qui, comme tout chez elle, n'était pas dépourvu de charme :
"Vous êtes la "Vérole", c'est ça ? Le Mestre m'a beaucoup parlé de vous et de l'éducation qu'il vous a prodiguée. Que vous a-t-il appris ?"
"Malheureusement... Mon frère ne goûte guère à ce genre de loisirs, messire. Je ne dis pas qu'il n'a aucun intérêt pour la musique, ce serait mentir, mais il préfère les chants moins... Disons pour résumer qu'il préfère ce qui est à son image, plus rude et plus guerrier. Veuillez l'excuser."
Le prince jeta un coup d’œil en direction de Naerys, qui venait d'offrir un magnifique présent à l'héritier Aversin, et sourit brièvement en ajoutant :
"Elle est charmante, n'est-ce pas ? Elle mérite un époux digne de la choyer et de l'aimer..."
Enfin, tout en regardant Enguerrand droit dans les yeux et avec une grande franchise, il reprit plus sérieusement :
"Messire, avez-vous déjà entendu parler de Daemon Feunoyr ? Le demi-frère de Shiera et de Brynden ?"
**********
Estranglin baissa finalement les yeux, non sans avoir un petit sourire narquois, essayant sans doute d'oublier sa défaite lors de ce duel de regards en songeant à ces sombres fantasmes dont lui seul avait le secret. L'intimidation avait fonctionné, mais dans sa tête, il restait le roi...
Au moins, il ne cherchait plus à la regarder durant ce repas... Astrid avait réussi à calmer le serpent entre ses jambes.
Maekar fut presque surpris par la question de la jeune femme. Le prince au visage vérolé but une gorgée de vin dans sa coupe et regarda franchement la fille du Nord, droit dans les yeux, dardant sur elle ses yeux violets, puis répondit en caressant son ébauche de barbe presque blanche :
"L'art de la guerre et la maîtrise des armes peuvent vous sauver sur le champ de bataille. Un autre art en est-il capable ?"
Son ton n'avait aucunement été agressif, simplement franc et un peu rustre, ce qui était un véritable exploit... Apparemment, en présence d'une dame, ce prince si impulsif essayait de faire l'effort de mieux se tenir, à défaut de sourire et d'être plus courtois. C'était déjà incroyable en soi !
Les yeux rouges de Brynden regardaient tantôt Shiera, tantôt Estranglin (qu'il observait d'un air mauvais), quand ils n'observaient pas les princes ou leurs interlocuteurs. Le jeune homme albinos était visiblement intéressé par tous les sujets de conversation possibles, sans toutefois prendre la peine d'y participer pour le moment... En fait, il semblait tout simplement accorder une grande importance à l'écoute et à la connaissance.
À défaut d'essayer de dérider le prince et son demi-frère, Shiera avait applaudi les harpistes et observait le banquet en souriant. Son regard bleu et vert finit par se poser sur l'homme au visage vérolé qui ne se trouvait pas du même côté qu'elle, le bien-nommé la Vérole. Elle prit un air réfléchi pendant quelques instants, puis lui adressa la parole d'un ton aimable et chaleureux qui, comme tout chez elle, n'était pas dépourvu de charme :
"Vous êtes la "Vérole", c'est ça ? Le Mestre m'a beaucoup parlé de vous et de l'éducation qu'il vous a prodiguée. Que vous a-t-il appris ?"
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Astrid porta la coupe de vin à ses lèvres écarlates et but une gorgée de vin avant de répondre.darkbaron a écrit :Maekar fut presque surpris par la question de la jeune femme. Le prince au visage vérolé but une gorgée de vin dans sa coupe et regarda franchement la fille du Nord, droit dans les yeux, dardant sur elle ses yeux violets, puis répondit en caressant son ébauche de barbe presque blanche :
"L'art de la guerre et la maîtrise des armes peuvent vous sauver sur le champ de bataille. Un autre art en est-il capable ?"
Son ton n'avait aucunement été agressif, simplement franc et un peu rustre, ce qui était un véritable exploit... Apparemment, en présence d'une dame, ce prince si impulsif essayait de faire l'effort de mieux se tenir, à défaut de sourire et d'être plus courtois. C'était déjà incroyable en soi !
- Cela dépend du champ de bataille, Votre Altesse. A la cour, la maîtrise des armes ne vous sera d'aucune utilité. L'art de la guerre par contre...
Elle posa son regard émeraude sur son interlocuteur et attendit une réponse qui soit à même de la surprendre.
Les hommes oublient plus vite la perte de leur père que celle de leur patrimoine.
- Maëlys
- Vénérable
- Messages : 4615
- Inscription : 11 sept. 2011, 12:03
- Localisation : Caen - Basse Normandie
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Assis entre La Vérole et Estranglin qui étaient chacun un peu à leur manière centre de l'attention, Raymun se contentait lui d'observer.
Il écoutait les paroles de chacun et surtout celles d'Estranglin, malgré lui. Sa façon de s'exprimer était juste répugnante, même lui ancien-mercenaire ayant vu bien des choses et entendu bien d'autres, ne s'exprimait pas ainsi. Le pire était que cela venait de la bouche d'un chevalier. En un instant, Raymun avait l'impression qu'il ne méritait absolument pas son titre.
Il se demandait désormais pourquoi Enguerrand voulait s'assurer que la coupe de ce "chevalier" ne reste jamais vide. Vu ce qu'il disait déjà en étant à jeun, il craignait encore plus les paroles de l'homme imbibé. Ne sachant trop quoi faire, il laissa les choses se passer toutes seules, le voulant pas être la cause d'une esclandre autour de la table.
Son regard se promenait certes sur tout les convives mais il revenait invariablement vers Naerys, située en face de lui. Sa robe la mettait en valeur, certes d'une façon différente que sa cousine, mais apportait une touche de fraîcheur et de légèreté à la personne. Malgré tout, une légère trace violacée se voyait par transparence et à la sortie de la manche. Cela aurait pu le toucher d'une façon ou d'une autre mais ce qui était fait était fait et il ne pouvait revenir dessus.
A défaut de pouvoir entendre les paroles s'échangeant entre l'héritier Aversin et plusieurs des bâtards royaux, il nota néanmoins les regards convergeant vers Naerys à plusieurs reprise, le prince Baelor la regardant puis la désignant à Enguerrand.
La soirée promettait d'être longue pour l'homme qui ne se sentait pas des plus à l'aise dans ce milieu.
Il écoutait les paroles de chacun et surtout celles d'Estranglin, malgré lui. Sa façon de s'exprimer était juste répugnante, même lui ancien-mercenaire ayant vu bien des choses et entendu bien d'autres, ne s'exprimait pas ainsi. Le pire était que cela venait de la bouche d'un chevalier. En un instant, Raymun avait l'impression qu'il ne méritait absolument pas son titre.
Il se demandait désormais pourquoi Enguerrand voulait s'assurer que la coupe de ce "chevalier" ne reste jamais vide. Vu ce qu'il disait déjà en étant à jeun, il craignait encore plus les paroles de l'homme imbibé. Ne sachant trop quoi faire, il laissa les choses se passer toutes seules, le voulant pas être la cause d'une esclandre autour de la table.
Son regard se promenait certes sur tout les convives mais il revenait invariablement vers Naerys, située en face de lui. Sa robe la mettait en valeur, certes d'une façon différente que sa cousine, mais apportait une touche de fraîcheur et de légèreté à la personne. Malgré tout, une légère trace violacée se voyait par transparence et à la sortie de la manche. Cela aurait pu le toucher d'une façon ou d'une autre mais ce qui était fait était fait et il ne pouvait revenir dessus.
A défaut de pouvoir entendre les paroles s'échangeant entre l'héritier Aversin et plusieurs des bâtards royaux, il nota néanmoins les regards convergeant vers Naerys à plusieurs reprise, le prince Baelor la regardant puis la désignant à Enguerrand.
La soirée promettait d'être longue pour l'homme qui ne se sentait pas des plus à l'aise dans ce milieu.
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
"Prennez ce présent non pas pour sa valeur, mais ce qu'il est. L'acier valyrien est plus solide, plus léger et plus tranchant que nul autre, je pense qu'il vous correspond parfaitement... Si vous le permettez je vais prendre place, les autres invités arrivent, je ne voudrais pas vous monopoliser.""Gratitude. C'est un présent magnifique et un objet très rare. Je suis fort heureux d'accepter un tel cadeau qui, permettez-moi, est bien au dela de notre humble accueil."
Naerys s'alua à nouveau Enguerrand et alla regagner sa place. Elle était à coté de Brynden, cela ne la dérangeait pas outre mesure, mais elle n'avait jamais eu de réel contact avec lui. En face d'elle des gens qu'elle ne connaissait pas, hormis Raymun à qui elle adressa un sourire et un signe de la tête pour lui souhaiter un bon appétit.
Elle remarqua à un moment que Baelor et Enguerrand parlaient d'elle, ou du moins le semblaient. Naerys fit mine de ne pas s'en préoccuper pour le moment et profita de la musique, forte agréable au demeurant.
-
- Mathusalem
- Messages : 5917
- Inscription : 17 févr. 2011, 17:16
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Romulian accepta bien entendu de mettre le collier au cou de Lysanor, et lui offrit au passage, en retirant ses mains, une caresse délicate et discrète du bout des doigts dans l' arrière de son cou, zone particulièrement sensible. Histoire de lui montrer que derrière le bon garçon se cachait un homme connaissant le domaine de la sensualité.
*******
Quand vint l'heure du repas, il fut particulièrement satisfait de constater que Lysanor portait son présent.
Romulian portait ses plus beaux atours, aux couleurs célestes et solaires, blanc , bleu azur et brodures dorées, bien moins sobres que le gris ou le noir que portaient de nombreux des hommes présent. L'aigle d'or becquée, languée et membrée de gueule se dressant fièrement dans son blason.
Il saluât tout à chacun comme il se devait, remercia Enguerrand pour l'invitation. Avant de prendre place (et complimenter Lysanor), il se présenta à Siegwulf.
«Je suis ravi de vous rencontrer, je dois avouer que vous êtes encore plus imposant de près. Le domaine a de la chance d'avoir un homme tel que vous pour assurer sa protection, votre prestance guerrière fera sans le moindre doute des troupes une force efficace et disciplinée. Comment se passe votre prise de poste?»
********
Une fois a sa place, durant la représentation des jumelles, Romulian analysa les emplacements de chacun, Enguerrand y avait assurément mûrement réfléchit et il allait falloir en décrypter le sens. A première vue, il constatait qu'il l'avait placé aux côtés de Lysanor, et dans l' immédiat il se demandait ce que l' héritier Aversin espérait tirer de ce geste.
Raymun et la Vérole aussi étaient conviées, s' était plutôt inattendu. Quand Romulian a aperçu Raymun, la barbe taillée, ayant gommé une partie de sa nature rustre, il le dévisagea quelques secondes, quelque chose l'avait intrigué, un oeil averti l'aura remarqué, et Romulian devina qu'il avait fait l' erreur de laisser La Vérole constater sa surprise. Il tenta de se rattraper avec une remarque
«Tu es méconnaissable Raymun, comme quoi un minimum d' entretien personnel change un homme.»
Durant le repas, son voisin chevalier se montrait de plus en plus insultant envers les femmes présentes. Certaines se défendaient d'elle même, telle la louve, Shiera quand a elle avait un entourage dangereux et loin d'être dupe sur les propos de cet idiot qui cumulait de potentiels ennemis des plus dangereux. Romulian n' étaient pas choqué ni même outré par ses propos, pour cela, il aurait fallut que les sentiments que pourraient provoquer de tels propos chez ces femmed l'affecte. Non, mais en revanche il se devait de réagir face à un tel comportement, c' était bel et bien le rôle qu'il devait tenir, défendre l'honneur de Lysanor, même si cet homme était un sérieux adversaire en duel. Un coup d' oeil à Enguerrand, ne serait-ce pas un test, ou un moyen soit de s'en débarrasser, soit de mettre à jour son jeu.
Il lui fallait réagir ... Mais il allait attendre un peu, laissant tout de même voir son agacement vis à vis des paroles du goujat. Romulian n'avait pas raté les verres que Raymun remplissait au vil chevalier, il commençait à discerner quelques fils tissés par Enguerrand... Oui, il allait le laisser boire encore un peu, un bon duelliste l'est toujours moins en compagnie de alcool. De son coté, Romulian restait sobre et attentif.
*******
Quand vint l'heure du repas, il fut particulièrement satisfait de constater que Lysanor portait son présent.
Romulian portait ses plus beaux atours, aux couleurs célestes et solaires, blanc , bleu azur et brodures dorées, bien moins sobres que le gris ou le noir que portaient de nombreux des hommes présent. L'aigle d'or becquée, languée et membrée de gueule se dressant fièrement dans son blason.
Il saluât tout à chacun comme il se devait, remercia Enguerrand pour l'invitation. Avant de prendre place (et complimenter Lysanor), il se présenta à Siegwulf.
«Je suis ravi de vous rencontrer, je dois avouer que vous êtes encore plus imposant de près. Le domaine a de la chance d'avoir un homme tel que vous pour assurer sa protection, votre prestance guerrière fera sans le moindre doute des troupes une force efficace et disciplinée. Comment se passe votre prise de poste?»
********
Une fois a sa place, durant la représentation des jumelles, Romulian analysa les emplacements de chacun, Enguerrand y avait assurément mûrement réfléchit et il allait falloir en décrypter le sens. A première vue, il constatait qu'il l'avait placé aux côtés de Lysanor, et dans l' immédiat il se demandait ce que l' héritier Aversin espérait tirer de ce geste.
Raymun et la Vérole aussi étaient conviées, s' était plutôt inattendu. Quand Romulian a aperçu Raymun, la barbe taillée, ayant gommé une partie de sa nature rustre, il le dévisagea quelques secondes, quelque chose l'avait intrigué, un oeil averti l'aura remarqué, et Romulian devina qu'il avait fait l' erreur de laisser La Vérole constater sa surprise. Il tenta de se rattraper avec une remarque
«Tu es méconnaissable Raymun, comme quoi un minimum d' entretien personnel change un homme.»
Durant le repas, son voisin chevalier se montrait de plus en plus insultant envers les femmes présentes. Certaines se défendaient d'elle même, telle la louve, Shiera quand a elle avait un entourage dangereux et loin d'être dupe sur les propos de cet idiot qui cumulait de potentiels ennemis des plus dangereux. Romulian n' étaient pas choqué ni même outré par ses propos, pour cela, il aurait fallut que les sentiments que pourraient provoquer de tels propos chez ces femmed l'affecte. Non, mais en revanche il se devait de réagir face à un tel comportement, c' était bel et bien le rôle qu'il devait tenir, défendre l'honneur de Lysanor, même si cet homme était un sérieux adversaire en duel. Un coup d' oeil à Enguerrand, ne serait-ce pas un test, ou un moyen soit de s'en débarrasser, soit de mettre à jour son jeu.
Il lui fallait réagir ... Mais il allait attendre un peu, laissant tout de même voir son agacement vis à vis des paroles du goujat. Romulian n'avait pas raté les verres que Raymun remplissait au vil chevalier, il commençait à discerner quelques fils tissés par Enguerrand... Oui, il allait le laisser boire encore un peu, un bon duelliste l'est toujours moins en compagnie de alcool. De son coté, Romulian restait sobre et attentif.
MJ:Warhammer, MektonZ
PJ:[AdC] Agent Irish
Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...
PJ:[AdC] Agent Irish
Ainsi que d'innombrables PJ sacrifiés sur l'autel de la Fortune, Impératrice des Mondes ...
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Enguerrand soupesait la dague et comprenait davantage la rareté de l'objet. Prennez ce présent non pas pour sa valeur, mais ce qu'il est.Wolfen a écrit :"Prennez ce présent non pas pour sa valeur, mais ce qu'il est. L'acier valyrien est plus solide, plus léger et plus tranchant que nul autre, je pense qu'il vous correspond parfaitement... Si vous le permettez je vais prendre place, les autres invités arrivent, je ne voudrais pas vous monopoliser."
Réfléchissant aux commentaires de la jeune dame :
"Pour ce qu'il est... *sourire amical* Nous autres, dorniens somme parfois considérés légers... mais est-ce un crime que de ne pas être obnubilé par les guerres?
Solide? Je veux l'être pour diriger nos terres et faire prospérer notre nom. Tranchant... Que les Sept me garde de devoir cacher un dague sous mon lit."
"Evidemment... je vous en prie, installez-vous. Mais de grâce, chassez l'idée que vous puissiez abuser de mon temps, je garderais cette dague par devers moi et j'espère avant votre départ vous connaitre assez pour conserver le souvenir de votre personne généreuse."
J'en conviens : elle est absolument délicieuse et d'une éducation sans faille. Les hommes dignes... *fugace regard agacé vers Estranglin qui offrait un spectacle peu glorieux et reluquait d'un oeil vitreux la voluptueuse Shiera* sont malheureusement trop rares. Et une femme délicieuse mérite effectivement d'être bien aimée. "darkbaron a écrit :Le prince jeta un coup d’œil en direction de Naerys, qui venait d'offrir un magnifique présent à l'héritier Aversin, et sourit brièvement en ajoutant :
"Elle est charmante, n'est-ce pas ? Elle mérite un époux digne de la choyer et de l'aimer..."
"Oui, mais j'en sais peu de chose. Mais votre seigneurie consentirait-elle à m'affranchir de ce que j'ignore?"darkbaron a écrit :Enfin, tout en regardant Enguerrand droit dans les yeux et avec une grande franchise, il reprit plus sérieusement :
"Messire, avez-vous déjà entendu parler de Daemon Feunoyr ? Le demi-frère de Shiera et de Brynden ?"
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
Le prince Maekar était sans doute beaucoup de choses, mais certainement pas un beau parleur. Il était brut comme la pierre non-taillée et cachait difficilement ce qu'il ressentait lors d'une conversation. En somme, Astrid ne devait pas s'attendre à trouver là un défi à sa hauteur...
Le Prince fit néanmoins l'effort de répondre sur un ton neutre :
"Je ne vois guère en quoi l'art de la guerre peut vous être utile en dehors d'un champ de bataille ou d'un combat ! Sans vouloir vous offenser, je ne pense pas que l'on emploie les mêmes tactiques dans deux contextes aussi différents et je me demande sincèrement si vous pouvez prétendre disposer d'une certaine expérience dans le domaine militaire. Néanmoins, je suis prêt à vous entendre en parler. Peut-être saurez-vous me prouver mon tort !"
Il lui rendit son regard, attendant visiblement sa réponse avec un certain intérêt. On ne pouvait pas dire que le prince Maekar était particulièrement subtil, mais on pouvait au moins lui reconnaître une certaine franchise. De plus, en dépit d'un caractère peu facile, il avait été prêt à faire l'effort de lui répondre et même de débattre avec elle, ce qui était déjà un exploit en soi. Astrid était-elle en mesure de relever son défi et de l'impressionner ?
***
De son côté, Estranglin était de plus en plus éméché et tenait donc de moins en moins bien sa langue, partageant ses propos graveleux avec de plus en plus de convives autour de la table. Il avait abandonné l'idée d'évoquer Astrid, Shiera ou même Lysanor, ayant conscience que c'était s'aventurer dans un terrain particulièrement hostile, mais cela ne l'empêchait guère de tenir des propos choquants sur des femmes de moindre rang.
***
Le Prince Baelor acquiesça et répondit :
"Daemon Feunoyr est le premier "Grand Bâtard" de mon grand-père et il ne cesse de contester l'autorité de mon père. Même si mon grand-père a légitimé ses bâtards, mon père reste, et de loin, l'aîné de ses enfants. En théorie, sa légitimité ne devrait donc souffrir d'aucune contestation. Malheureusement, comme vous devez vous en douter, les choses sont loin d'être aussi simples et des partisans Feunoyr ont répandu certaines rumeurs...
D'après elles, mon père n'est pas le fils aîné de mon grand-père, mais un bâtard illégitime, né de l'union adultère entre la reine et Aemon le chevalier-dragon, frère des deux souverains, mon grand-père ayant bien évidemment épousé sa sœur comme bien d'autres avant lui. Je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine colère en songeant à ces calomnies, mais nous ne pouvons empêcher les gens de parler de nous, en bien comme en mal.
En outre, mon grand-père a offert l'une des deux épées valyriennes de la famille, Feunoyr, à son bâtard, au moment de son adoubement. C'est la raison pour laquelle Daemon a adopté le nom de Feunoyr. Selon lui, c'est la preuve que son père le reconnaissait comme héritier légitime. On pourrait interpréter cet événement autrement, mais ce n'est pas l'avis des partisans du camp Feunoyr. De leur point de vue, la volonté du roi n'a pas été respectée.
Enfin, les partisans Feunoyr apprécient peu l'"influence dornienne" de ma mère au sein de la cour. De leur point de vue, c'est une autre preuve de la faiblesse de mon père et de son incapacité à régner. Cette jalousie attise encore davantage les tensions entre les deux camps.
Je suppose que vous comprenez les implications de tout cela..."
Il plongea son regard dans celui d'Enguerrand et attendit sa réponse avec attention.
Le Prince fit néanmoins l'effort de répondre sur un ton neutre :
"Je ne vois guère en quoi l'art de la guerre peut vous être utile en dehors d'un champ de bataille ou d'un combat ! Sans vouloir vous offenser, je ne pense pas que l'on emploie les mêmes tactiques dans deux contextes aussi différents et je me demande sincèrement si vous pouvez prétendre disposer d'une certaine expérience dans le domaine militaire. Néanmoins, je suis prêt à vous entendre en parler. Peut-être saurez-vous me prouver mon tort !"
Il lui rendit son regard, attendant visiblement sa réponse avec un certain intérêt. On ne pouvait pas dire que le prince Maekar était particulièrement subtil, mais on pouvait au moins lui reconnaître une certaine franchise. De plus, en dépit d'un caractère peu facile, il avait été prêt à faire l'effort de lui répondre et même de débattre avec elle, ce qui était déjà un exploit en soi. Astrid était-elle en mesure de relever son défi et de l'impressionner ?
***
De son côté, Estranglin était de plus en plus éméché et tenait donc de moins en moins bien sa langue, partageant ses propos graveleux avec de plus en plus de convives autour de la table. Il avait abandonné l'idée d'évoquer Astrid, Shiera ou même Lysanor, ayant conscience que c'était s'aventurer dans un terrain particulièrement hostile, mais cela ne l'empêchait guère de tenir des propos choquants sur des femmes de moindre rang.
***
Le Prince Baelor acquiesça et répondit :
"Daemon Feunoyr est le premier "Grand Bâtard" de mon grand-père et il ne cesse de contester l'autorité de mon père. Même si mon grand-père a légitimé ses bâtards, mon père reste, et de loin, l'aîné de ses enfants. En théorie, sa légitimité ne devrait donc souffrir d'aucune contestation. Malheureusement, comme vous devez vous en douter, les choses sont loin d'être aussi simples et des partisans Feunoyr ont répandu certaines rumeurs...
D'après elles, mon père n'est pas le fils aîné de mon grand-père, mais un bâtard illégitime, né de l'union adultère entre la reine et Aemon le chevalier-dragon, frère des deux souverains, mon grand-père ayant bien évidemment épousé sa sœur comme bien d'autres avant lui. Je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine colère en songeant à ces calomnies, mais nous ne pouvons empêcher les gens de parler de nous, en bien comme en mal.
En outre, mon grand-père a offert l'une des deux épées valyriennes de la famille, Feunoyr, à son bâtard, au moment de son adoubement. C'est la raison pour laquelle Daemon a adopté le nom de Feunoyr. Selon lui, c'est la preuve que son père le reconnaissait comme héritier légitime. On pourrait interpréter cet événement autrement, mais ce n'est pas l'avis des partisans du camp Feunoyr. De leur point de vue, la volonté du roi n'a pas été respectée.
Enfin, les partisans Feunoyr apprécient peu l'"influence dornienne" de ma mère au sein de la cour. De leur point de vue, c'est une autre preuve de la faiblesse de mon père et de son incapacité à régner. Cette jalousie attise encore davantage les tensions entre les deux camps.
Je suppose que vous comprenez les implications de tout cela..."
Il plongea son regard dans celui d'Enguerrand et attendit sa réponse avec attention.
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
"Pour ce qu'il est... *sourire amical* Nous autres, dorniens somme parfois considérés légers... mais est-ce un crime que de ne pas être obnubilé par les guerres?
Solide? Je veux l'être pour diriger nos terres et faire prospérer notre nom. Tranchant... Que les Sept me garde de devoir cacher un dague sous mon lit."
Juste avant de partir Naerys avait pris le temps de clarifier ses propos. Elle se rendait compte qu'elle s'était mal exprimée, et il fallait corriger cela.
"Pardonnez moi monseigneur ce n'était pas là mon propos, je me suis mal exprimée. Je ne faisais pas allusion à ce qu'il est, mais ce qu'il représente. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler."
Elle sourit et prit place à table.
Solide? Je veux l'être pour diriger nos terres et faire prospérer notre nom. Tranchant... Que les Sept me garde de devoir cacher un dague sous mon lit."
Juste avant de partir Naerys avait pris le temps de clarifier ses propos. Elle se rendait compte qu'elle s'était mal exprimée, et il fallait corriger cela.
"Pardonnez moi monseigneur ce n'était pas là mon propos, je me suis mal exprimée. Je ne faisais pas allusion à ce qu'il est, mais ce qu'il représente. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler."
Elle sourit et prit place à table.
ce message s'incruste au milieu de la discussion avant le départ de Naerys vers sa place.
Re: [Trône de fer] Chapitre 2 : L'aube qui annonçait l'orage
À Baelor :
"Dorne doit-il craindre la vindicte de Daemon Feuynor? Êtes vous içi pour prévenir cela? Pensez vous qu'il puisse nourrir le dessein de s'en prendre à la reine pour atteindre votre père?"
"Permettez un instant."
Enguerrand fit signé à Vérole de le rejoindre.
Il le présenta brièvement comme un loyal et fidèle protecteur, qui avait choisi d'assumer les plaies qui furent siennes a l'âge adolescent en prenant le nom de Vérole.
"Mon ami. Raccompagnez Ser Estranglin hors de ma vue. Ce soudard qui fait honte à ses vœux n'a que trop abusé de la faiblesse de mon père pour vivre à nos crochets : je statuerais sur lui demain. J'en suis responsable."
"Dorne doit-il craindre la vindicte de Daemon Feuynor? Êtes vous içi pour prévenir cela? Pensez vous qu'il puisse nourrir le dessein de s'en prendre à la reine pour atteindre votre père?"
"Permettez un instant."
Enguerrand fit signé à Vérole de le rejoindre.
Il le présenta brièvement comme un loyal et fidèle protecteur, qui avait choisi d'assumer les plaies qui furent siennes a l'âge adolescent en prenant le nom de Vérole.
"Mon ami. Raccompagnez Ser Estranglin hors de ma vue. Ce soudard qui fait honte à ses vœux n'a que trop abusé de la faiblesse de mon père pour vivre à nos crochets : je statuerais sur lui demain. J'en suis responsable."
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister