[TdF] Les Aversin - La reconnaissance d'un père

[darkbaron]

Brynden sourit un bref moment et répondit :

"Allons... Mon neveu, Maekar, est encore bien jeune. Il est tout à fait compétent, comme je l'ai dit, mais il n'a pas autant d'expérience que vous semblez le dire et vous n'avez nulle besoin d'essayer de flatter son orgueil de la sorte. Nous sommes entre jeunes gens, je vous le rappelle. Il est donc inutile de se vanter d'exploits alors que notre vie d'adulte n'a commencé il y a au mieux une décennie pour la plupart d'entre nous, y compris Baelor.

D'ailleurs, si vous me permettez, Baelor est sans doute le meilleur stratège et tacticien que vous puissiez trouver en ces lieux. Il est capable d'appliquer sa grande sagesse au domaine militaire car il est bien plus réfléchi que son jeune frère, sans vouloir offenser ce dernier."

Maekar préféra l'ignorer et se plonger dans son vin. Au fond, il savait qu'il avait raison et ne voyait pas ce qu'il pouvait y répondre...

Brynden répondit au reste en souriant avec la satisfaction de l'individu qui savait quelque chose que son interlocuteur ignorait :

"Je dis juste que je suis ravi de savoir que vous vous entendez bien avec lui. Rien de plus, rien de moins..."

Quant aux propos de Siegwulf, Maekar sembla mal les prendre, mais Baelor prit l'initiative de répondre avant lui. Il savait comment son frère pouvait réagir face à un tel ton et ne voulait certainement pas lui laisser le temps de commettre un impair en plein banquet.

"Mon frère s'est certes emporté et connaît très certainement ses torts. Il a exposé son opinion et n'a aucunement manqué de respect à votre chère épouse car il a su s'arrêter à temps. Dans ces conditions, il n'est pas sage de lui parler sur ce ton et de prononcer ce qui pourrait être considéré comme une menace. Je vous prie de vous souvenir que vous vous adressez à un prince du sang et qu'il peut être dangereux de s'adresser à l'un d'eux de la sorte, quand bien même ce dernier ne vous en tiendrait aucunement rigueur. Agresser un prince, même verbalement, peut être lourd de conséquences.

En outre, je vous rappelle que nous sommes les invités de votre frère et que nous avons partagé le pain et le sel, ce qui nous oblige tous à respecter les lois de l'hospitalité et, à défaut de nous aimer, à nous respecter mutuellement et à préserver la paix au sein de ce château.

Enfin, Maekar est lié par le sang au prince de Dorne et je ne suis pas certain que vous voulez blesser un parent de votre suzerain."

Le ton était ferme, mais ni furieux ni intimidant. Il rappelait ce qu'il était raisonnable d'éviter...

En revanche, Brynden ne lui répondit pas : sa réponse à sa femme lui suffisait sans doute amplement...

[Eoin Mac Aoidh]

La main de son épouse put le calmer. Un temps. Mais elle le sentait se hérisser à la remarque de Baelor, la façon de faire était maladroite, bien qu'exacte.

"Je n'ai nul suzerain, prince. Je suis un Snow. Le manque de respect ne doit pas être vu de la même façon dans le Nord et ici.

Il n'est pas sage, en effet, de mesurer les conséquences de ses paroles, et je le fais. Je vous rappelle que vous vous adressez à la fille de Lord Bruce Karstark, pas à la catin du coin, et que selon un chevalier, même elle devrait être traitée avec respect. Voyez ca comme une agression, une menace si vous voulez. J'énonce juste un fait.

Enfin, je ne suis pas lié au prince de Dorne, et même je n'en ai rien à faire. Dès lors, blesser le prince Maekar ou pas m'indiffère."

Le bâtard montait peu à peu dans les tours, Astrid le sentait clairement. Il n'était lié par nulle chevalerie, juste un code de l'honneur personnel qui lui intimait de répondre à tout cela par le sang, ici et maintenant. Mais parce qu'il y avait Enguerrand, il se contrôlait, pour le moment. Ni furie ni intimidation dans la voix, juste les muscles de sa mâchoire qui commençaient à se contracter, ses points à se serrer, surtout le droit.
Et les liens de vassalités, surtout envers Dorne, ne touchaient pas Siegwulf. Il avait choisi ce nom de Snow, et n'avait juré aucun lien de vassalité, par choix, sauf un : celui qui l'unissait au lord Karstark comme un beau-fils et le père de son épouse.

edit : faute d'orthographe !

[Wolfen]

Naerys était perdue, en quelques minutes les discussions étaient passées de l'argumentation au conflit. Le ton était monté, les esprits s'échauffaient... Il n'est jamais de bon ton d'éveiller un dragon, ni un loup d'ailleurs.
Elle avait écouté avec plaisir la discussion de lady Karstark et Maekar, elle trouvait que cette dernière parlait avec une intelligence remarquable, elle esquissa même un léger sourire. Pour autant elle était perdue maintenant, la discussion s'était envenimée, et à forte raison...

*Pourvu qu'Enguerrand ou Baelor interviennent pour calmer tout cela*

Baelor intervint effectivement, mais ce qu'il dit... Même s'il le ton était ferme, sans être agressif, mais il n'avait pas conscience du ton que prenaient les choses. Un discours s'adapte à la personne que l'on a en face de soit, et en pareille situation on ne jette pas de lui sur le feu.

*Tout prince qui se croit obligé d'affirmer qu'il est le prince est tout sauf un véritable prince... Tu pouvais calmer les choses Baelor, tu viens de les envenimer...*

Que faire en pareille occasion, parler n'arrangerait rien... Laisser intervenir Enguerrand pourrait tout faire rentrer dans l'ordre, mais ça demeurait risqué, surtout après la discussion au sujet de Feunoyr... Les yeux étaient rivés sur eux, Naerys, de sa position en bout de table était plutôt à l'écart, on ne lui prêtait pas attention...

*Il faut déporter l'attention de tout le monde, même si ce n'est qu'un instant, en l'état le seigneur Aversin est en porte à faux, il va devoir se positionner et ce n'est pas le moment...*

[DukeTogo]

Enguerrand se leva et attendit le silence pour prendre la parole. Mieux, il attendait que chacun le regarde et faisait trainer quelques secondes pour générer un sentiment d’attente, une écoute active.

« Messieurs, je vous en prie… Il est bien évident que nous tous avons des personnalités différentes et que ce qui est important pour l’un peut sembler désuet pour un autre.
Je vous invite tous à considérer les raisons de l’échauffement des esprits.

Tout d’abord, messer Brynden, pensez-vous qu’il ait été opportun d’évoquer les supposées mœurs délictueuses d’un pays qui vous offre le gite et le couvert au pied levé?"

Convaincu qu’il n’y avait pas grand chose à répondre à cela, il repris :

"Pour ce qui est de bien s’entendre avec moi, c’est assez simple. Il suffit de le vouloir et de vouloir me connaître. Ayant à cœur d’avoir des amis, des alliés et non des ennemis, gagner un respect mutuel devient chose aisée."

Aimable :

"Ser Maekar, nous n’avons pas ménagé nos efforts pour bien vous accueillir tous mais votre expression reflète un ennui manifeste pour ne pas dire un certain dédain. Pouvez-vous comprendre que nous puissions être déçu ?"

Prenant son verre de vin en main :

"Nous pourrions ainsi détailler divers écueils mais je gage que nous avons tous la sagesse de préférer un banquet pour ce qu’il doit être : l’opportunité de mieux connaître notre prochain, un moment de plaisir pour le palais, de détente pour l’âme et un émerveillement pour les yeux, si l’on juge l’élégance exceptionnelle dont font preuve toutes les dames ici présentes… * sourire et verre levé à Shiera et Naërys *
Si quelqu’un ne partage pas cela, alors, à mon grand regret, c’est qu’il se sera trompé de demeure."

A tous :

"Je ne suis pas homme à exiger. Et je ne peux donc pas exiger que l’on apprécie l’instant présent. Il appartient à chacun de décider comment il veut aborder cette soirée."

"Celle ci commence à peine, d'ailleurs je vous présente mes excuses pour le comportement de Ser Estranglin que j'ai fait raccompagner. A mes yeux, même si je connais mal certains d’entres vous, il était à mes yeux le seul Etranger présent. Puisse les Sept bénir cette table.
Et bénir mon père souffrant… * regard sérieux dans le vide qui s’efface pour un sourire * qui m’avait prévenu que ma tache ne serait pas aisé."

Enguerrand rebondira rapidement au moindre rire qui fusera pour ajouter complice :

« Croyez moi, si nous continuons ainsi, il se lèvera de son lit pour nous occire tous, quelque soit notre filiation… »

Proposant un toast, dont il savait que la portée finirait de replacer Siegwulf dans de bonnes dispositions :

« A Rhéomar Aversin ! »

[Angarad]

Avant le malaise fort à propos de Naerys et l'intervention d'Enguerrand, Astrid haussa les épaules en regardant le prince fraîchement promu essayer de lui donner des leçons d'étiquette. Pour qui se prenait-il, celui-là ?

- Ne vous déplaise... Votre Altesse... Je ne flatte personne et certainement pas votre neveu. Il est jeune mais même dans le Nord, même chez moi, nous avons entendu parler de lui. Ne me dites plus jamais que je flatte l'orgueil de qui que ce soit. Lui ne m'a pas manqué de respect.

[Wolfen]

Le temps qu'elle se décide Enguerrand était intervenu. Il parlait bien, et savait appuyer sur les bons mots.
Pas sûr que cela suffise, les Targaryens sont bornés...

Elle répondit au toast comme il se devait.

"A Rhéomar Aversin !"

*Il dense avec les mots, il est bien comme l'acier valyrien.*

[Eoin Mac Aoidh]

Siegwulf écouta son frère. S'il s'était calmé en apparence, au prix d'un grand effort sur lui-même, c'est un regard noir qu'il jeta aux deux Targaryan avant de se tourner vers son frère.

"Votre demeure, vos règles."

Un rappel implicite aux hôtes du lien très sérieux qui les unissait, et une façon détournée de s'excuser auprès du seigneur des lieux et d'accepter sa décision. Puis il leva son verre.

"A Rhéomar Aversin."

Néanmoins, c'était évident qu'il n'oublierait pas, et ne pardonnerait pas. S'il n'était guère puissant politiquement parlant, il était fort, et les Targaryan, ceux-là en tout cas, s'étaient fait un ennemi. Et il se rassit en restant très vigilant à ce qui allait se dire. On ne pouvait qu'espérer que les princes aient compris le message.

[darkbaron]

Maekar fit l'effort de répondre poliment à Enguerrand sans pour autant chercher à cacher le fond de sa pensée :

"Les visites de courtoisie ne sont pas mon fort et je pense que vous vous en doutez déjà car je ne le cache aucunement. Nous ne partageons tout simplement pas les mêmes goûts, messire, c'est aussi simple que cela. J'espère ne pas vous importuner au sein de votre domaine."

Baelor sourit légèrement, voyant son jeune frère faire un effort remarquable dans le bon sens. Il ne pouvait guère attendre mieux de lui, mais cela lui suffisait amplement pour le moment. La menace aurait pu envenimer les choses au point de les rendre totalement incontrôlables...

Quant à Brynden, ce dernier répondit courtoisement :

"Mœurs délictueuses ? Messire, je me suis sans doute mal exprimé, mais j'ai simplement évoqué des différences sans le moindre jugement de valeur. Croyez-moi, ma remarque était tout à fait innocente : quand on voyage dans une région aussi différente que Dorne, il faut s'habituer à ses coutumes."

Ensuite, tous levèrent leur verre en répondant poliment à Enguerrand, prouvant ainsi qu'ils étaient bel et bien prêts à éviter toute querelle et à oublier toute rancœur insensée. La jolie Shiera adressa un sourire agréable à l'héritier, ce qui ne sembla guère plaire à Brynden.

[Crépuscule]

Enguerrand avait finalement réagit face aux agissements d'Estranglin. Romulian avait raté le coche pour se mettre en avant, mais il aura toujours l' occasion de se rattraper plus tard, c' était peut être mieux ainsi.

Voilà que la conversation d'Astrid et ses mots bien aiguisés avait déclenchés quelques remous.

Une fois de plus, Enguerrand intervint efficacement.
Romulian leva son verre en saluant Rhéomar Aversin.

[Maëlys]

Ce monde de paroles exquises et tranchantes n'était pas le sien. Raymun ne se sentait pas des plus à l'aise à cette table mais le destin aurait être bien plus cruelle...

Un instant, il hésita à accompagner La Vérole et Ser (qui ne le serait bientôt plus pour longtemps) Estranglin. Cela aurait été une façon facile de fuir les lieux en s'acquittant d'une tâche mais quelque soit son allégeance actuelle, il ne pouvait laisser Ser Romulian dans cette pièce où tant de tensions régnaient. Il avait beau être désormais au service d'Enguerrand, la vie de Romulian restait sa priorité.

Pourtant, même en ayant peur d'être "mit à l'écart comme Estranglin" à cause d'un abus d'alcool, il porta haut sa coupe lors du toast à Rheomar Aversin puis haussa sa voix grave :
"Pour Rheomar Aversin !"

Ne voulant pas s'inscrire dans la conversation des "grands de ce monde" auquel il n'appartenait pas, il tourna son regard vers la personne la plus proche de lui désormais. Naërys en face de lui. Le banc ayant été vidé à sa gauche et à sa droite, ne laissant que Romulian à deux places sur sa gauche.
Il la regarda puis la voyant sourire à son encontre, il se détendit :

"Dame Velaryon. Pour en revenir à un sujet tout autre, votre voyage s'est-il bien passé jusqu'au domaine Aversin ? J'ai cru comprendre que vous veniez de bien loin, tout comme l'ensemble de cette délégation. La vie en Dorne est bien différente de celle des terres littorales où le soleil n'est pas aussi... fort et implacable."