Après plusieurs jours, le groupe de réfugiés avait atteint Kermodhran. La ville, dirigée par un gouverneur nommé par le Roi de Reizh, était en état d'alerte du fait du contexte politique en Gwidre, il fallait sécuriser les frontières, être certain que des brigands et maraudeurs ne viendraient pas semer le trouble à l'extérieur de leurs frontières... On demandait au voyageur de se présenter, de donner nom, qualité, origine et on les inscrivait à l'entrée de la ville, avec l'air de dire qu'on les garderait à l'oeil. On leur demandait également des nouvelles sur ce qu'il savait de l'évolution des combats. Par chance, la ville n'avait pas pris de mesures trop... négatives... pour l'instant... à l'égard des gwidrites réfugiés...
A l'extérieur de la ville, un temple dédié à l'Unique, orthodoxe, dirigé par une vectrice assez âgée, accueillait sans restriction les hérétiques et les orthodoxes. Enfin, pour l'instant, il tenait ces nobles principes, si ça se passait mal par la suite, peut-être changerait-elle d'avis, mais pour l'instant, les premiers réfugiés pouvaient en profiter. Elle était installée depuis assez longtemps dans les environs et avait pu obtenir la charité de familles croyantes ou non croyantes, avec toutes sortes d'arguments, dont un, qui n'était pas des moindres, et qui consistait à suggérer qu'en gardant les réfugiés tous au même endroit, et en leur procurant le minimum vital, on évitait que des vagabonds dangereux ne menacent les bonnes gens de Reizh...
Et c'est ainsi que les réfugiés se trouvaient dans de petites maisons rondes de pierres sèches, semi-enterrée, très sombres, mais tenant à peu près au froid, et recevant des distributions de soupe.
Un contexte peu glorieux, mais il y avait au moins moyen de se poser quelques temps, de réfléchir.
La neige commençait à tomber sur un paysage rocailleux, avec des buissons épineux sur les pentes, les montagnes dans le fond... L'hiver arrivait... Les routes seraient désormais difficilement praticables... et dans tous les cas, il faudrait s'organiser... prendre des décisions pour l'avenir...
Qui voulait faire quoi ? Avec qui lier son destin ? ...
...
OdE - Chap. 7.1 - Premières neiges à Kermodhran
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Iris
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OdE - Chap. 7.1 - Premières neiges à Kermodhran
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Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
Arzhel l’assassin, sans but aucun, perdu dans des contrées qu’il ne connaissait pas et au bord de la fatigue ultime, avait pris les révélations de l’usine magientiste comme une seconde voie.
Bien sûr, il n’avait pas été en contact avec les limbes, ni subit le courroux surnaturel des ancres tel que son compagnon Kevan les nommait. Pourtant le schéma que ce dernier avait dessiné ainsi que les liens tangibles qu’il existait entre les hommes et les esprits l’avait marqué.
Plus que tout, lui qui était bassement matériel, s’était demandé si les croyances si antagonistes de Tri kazel n’étaient pas responsables de cet état de fait. Après tout le surplus de ces traditions n’avaient-elles pas perturbé le grand tout ? Pire, la prédominance actuelle n’avait-elle pas été mise sur ces points irréalistes au lieu de se concentrer sur la condition des hommes ? Cette dernière révélation lui avait retourné l’esprit. Lui qui, auparavant tuait sans vergogne et sans se poser de questions, s’intéressait à ce que les esprits étaient capables de faire subir aux hommes afin d’accroitre leur ancrage ?
La situation était suffisamment ambigüe pour perturber le spadassin. Pour lui les sentiments étaient plus fort que tout. Haine, amour, jalousie, compassion… Les esprits, tel que les avait présenté le magientiste, n’étaient finalement que des opportunistes carnivores qui s’en nourrissaient, les faisaient croitre et jouaient sans scrupule avec. Il devait penser plus terre à terre afin de se rapprocher de cette idée afin de comprendre comment la situation pouvait être inversée.
Pendant tout le voyage, il avait été très silencieux, retournant tous ces concepts dans sa tête et restant comme à son habitude très solitaire. Il dépassa le temple branlant et ne lui prêta même pas un regard. Puis se retournant vers ses compagnons, il déclama :
« Je ne vous abandonne pas mais il faut que je réfléchisse et que je remplisse ma ceinture de Daols. Mon équipement est limé et ma couche bien froide. Je pense me renseigner sur les problèmes matériels de la région avant de reprendre la route. Vous me retrouverez en ville. Si toutefois je parviens à rentrer… »
Bien sûr, il n’avait pas été en contact avec les limbes, ni subit le courroux surnaturel des ancres tel que son compagnon Kevan les nommait. Pourtant le schéma que ce dernier avait dessiné ainsi que les liens tangibles qu’il existait entre les hommes et les esprits l’avait marqué.
Plus que tout, lui qui était bassement matériel, s’était demandé si les croyances si antagonistes de Tri kazel n’étaient pas responsables de cet état de fait. Après tout le surplus de ces traditions n’avaient-elles pas perturbé le grand tout ? Pire, la prédominance actuelle n’avait-elle pas été mise sur ces points irréalistes au lieu de se concentrer sur la condition des hommes ? Cette dernière révélation lui avait retourné l’esprit. Lui qui, auparavant tuait sans vergogne et sans se poser de questions, s’intéressait à ce que les esprits étaient capables de faire subir aux hommes afin d’accroitre leur ancrage ?
La situation était suffisamment ambigüe pour perturber le spadassin. Pour lui les sentiments étaient plus fort que tout. Haine, amour, jalousie, compassion… Les esprits, tel que les avait présenté le magientiste, n’étaient finalement que des opportunistes carnivores qui s’en nourrissaient, les faisaient croitre et jouaient sans scrupule avec. Il devait penser plus terre à terre afin de se rapprocher de cette idée afin de comprendre comment la situation pouvait être inversée.
Pendant tout le voyage, il avait été très silencieux, retournant tous ces concepts dans sa tête et restant comme à son habitude très solitaire. Il dépassa le temple branlant et ne lui prêta même pas un regard. Puis se retournant vers ses compagnons, il déclama :
« Je ne vous abandonne pas mais il faut que je réfléchisse et que je remplisse ma ceinture de Daols. Mon équipement est limé et ma couche bien froide. Je pense me renseigner sur les problèmes matériels de la région avant de reprendre la route. Vous me retrouverez en ville. Si toutefois je parviens à rentrer… »
Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
"Tu es sûr de vouloir partir seul ? Tu ne veux pas te poser un peu avant, j'avais des choses à vous dire... Et puis je pensais qu'on pourrait vendre les chevaux et se partager la somme. A toi de nous dire, mais je ne te garantie pas qu'on se retrouvera après."
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Amnèsya
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Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
Chose étrange pour moi qui mets toujours un point d'honneur à ne jamais faire les choses comme les autres, a toujours remonter la rivière à contre courant, je suis une varigale tout à fait classique... Car en effet, j'ai toujours aimé voyager. J'ai mis longtemps à comprendre pourquoi. A l'occasion je vous en expliquerais la raison. Cependant, il y a un truc que j’ai toujours trouvé bizarre, c’est que tous les voyages se ressemblent. Oh bien sûr, chacun a sa particularité, cette personne exceptionnelle rencontrée au hasard d’un chemin, ce paysage si pénétrant qu’à lui seul il te fait oublier toutes fatigues, ce petit pont de pierre sous ce bouquet de digital qui valait le détour jusque-là… C’est ce genre de détails qui fait la magie, la coupure, cette rencontre qui te fait dire « non, tu n’es pas chez toi, et ce n’est pas plus mal »… Sorti du mystère de l’instant présent, qui ne se manifeste que si ton cœur est disposé à l’accueillir, le reste est à peu près analogue. Des fatigues, de la boue, du danger, et des miles que tes petites pattes, vraiment petites pour certaines, avalent avec un appétit irrassasiable. Aussi je ne vous raconterais pas les soirées au feu de camp triste et déprimante où notre seule préoccupation s'était d'arriver à trouver encore un peu d'énergie pour macher un morceau de viande plus ou moins bien cuit avant d'enfin retrouver un doux sommeil réparateur.... Où celles ou nous fumes réveillé par la pluie... Je ne vous les raconterais pas parce que j’espère que vous avez vécu les mêmes. Et si ce n’est pas le cas, venez me voir à l’occasion, je vous embarquerai avec grand plaisir dans mes aventures. Plus on est de fous et moins la vie est dure...
(Si toutefois, une fois que vous connaitrez la suite, vous ayez encore envie de m’accompagner… Que vous ne vous pensiez pas que je méritais mon sort. Qu'être éternellement seule est ma punition... Que c'est la seule manière possible de protéger ceux qui m'entoure).
Pour la plupart d'entre vous, mon discours doit vous paraitre quelque peu étrange. Pensez donc, préférer affronter le danger des féondas et des bandits à la sécurité d'une maison... Choisir délibérément les étoiles pour édredons plutôt que la chaleur de l'âtre dans une cheminée. Car il ne faut pas le nier, voyager en Try Kazel n'était pas une activité de tous repos. Outre la rude nature, les chemins approximatifs souvent guère plus que de vagues sentiers boueux et fréquemment barrés par quelques éboulements du terrain, il fallait encore pêle-mêle affronter les esprits qui ne tolèrent pas que l'on traverse leurs forêts, les maladies, les fatigues, les cartes erronées, les boussoles ivres (ou l'inverse, je ne sais plus)... En clair, partir c'était, souvent, mourir un peu. Mais c'est justement ce qui m'attirait irrésistiblement...
En ravanche, il est bien rare que voyager signifie être seule. On a toujours besoins d'un compagnon de voyage, pour partager la fatigue, la chaleur et le bonheur... Et toutes les raisons que je viens de vous citer, il nous était impératif de créer de véritables liens entre les gens. Et ces liens, même basés uniquement sur la nécessité, chassaient généralement l'écrasant sentiment de solitude que je portais... Ensemble, on avançait vers un objectif commun, j'appartenais à quelque chose, à une société... Il était juste dommage que pour arriver à créer ces synergies, je sois obligée de mettre ma vie en jeu. Mais si l'on s'arrête à ce genre de détails, on ne va jamais bien loin...
Et voyager c'est déjà ça : c'est aller quelque part et c'est déjà bien. Pour moi, en tout cas... C'est la promesse d'un lendemain. Pas forcément d'un lendemain meilleur, juste d'un lendemain...
Et encore un fois la magie avait opérée... Au sortie de l'usine, j'avais certainement éprouver la même joie que Corentin... Même si je quittais cet endroit avec un plus de nostalgie... Mais toujours autant de cicatrices... Encore une fois, je n'avais pas pu sauver tous le monde... Encore une fois des concessions avait dû être faite... Pour le meilleur ou pour le pire, malheureusement on ne le saurai jamais... Cependant encore une fois j'étais vivante... et pour une fois je n'étais pas la seule à ne pas y être rester... J'avais même réussi à protéger certains...
L'hivers commençait à arriver et avec lui son manteau blanc immaculé... Peut être que finalement, dans un effort aussi vain que désespéré, tentait d'envelopper la folie des hommes et les méfaits de leur guerres absurdes sous un voile vierge... Qu'ainsi, les cicatrices laissées allaient disparaitre pour que le renouveau de l'aube future s'ouvre sur une terre purgée de tous ces méfaits... Espoirs bien utopique celui qui pensait être capable d'empêcher les hommes de s'entretuer...
Clairement la nature, les féondas, les maladies, les tempêtes, et tous ces fléaux naturels ne suffisait pas... Il fallait encore que les hommes créent leur propre tourments....
Enfin pour moi, rien ne semblait pouvoir atteindre mon optimisme...
Enfin, c'était ce que j'eu la faiblesse de croire...
Lors que mon pied franchis à nouveau la frontière de Reizh, cet endroit que de ma vie je m'étais jurée de ne plus jamais refoulé... Bizarrement, de nombreux nuages vinrent subitement assombrir mon horizon... et me replonger dans cette mélancolie collante et oppressante qui m'enveloppait depuis toujours bien plus surement et bien plus fidèlement que mon manteau et que mes compagnons de voyage... Seul la mort était peut être aussi assidue dans ses relations... J'avais quitté reizh désespérée, un soir d'hiver comme celui par lequel je revenais ... Accroché jeune et meurtrie au basque d'un varigal qui m'avait pris en pitié... les yeux fixées sur un horizon sombre et incertains laissant derrière moi, une montagne de douleur, de culpabilité, et d'amertumes... J'y revenais désespérément accroché au basque d'un magientiste pragmatique et taciturne... les yeux fixées sur un horizon aussi sombre et incertain qu'avant... Derrières moi je laissait encore des morts, des abandonnés des gens qui m'avait aidé et qui l'avait payé de leur vie... Qu'avais-je gagné de ces année de liberté tant espérée, tant désirée et si chèrement acquise... Des cicatrices, un compagnon à quatre pattes... Peut être une mission aussi sombre que le reste pour trouver une forme de rédemption... Et Kevan, me diriez vous... Il était évident que c'était la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie... mais des fois, et ce soir là était un de cela... Je me demandais ce que j'avais fait pour mériter ce bonheur... Si je méritais cette homme... Quel était le prix qu'il avait falloir payer pour cela... Car déjà je ne croyais pas au bonheur... c'était surement quelque chose que je n'avais pas le droit de ressentir... et en plus je savais bien que pour chaque chose reçu, il me fallait en abandonner une autre... hors je n'avais plus rien... Alors qui allait payé le prix de ces instant volé à la vie... Moi ou lui... Des fois cette pensée me rendait encore plus folle que je l'étais déjà...
Cependant comme toujours, il me fallait aller de l'avant... Alors avant de perdre totalement le groupe de vue, je me remis en marche...
Kermodhran, la cité au mille terrasse... Je n'y étais jamais allé avant en fait je n'avais pas vraiment visité beaucoup d'endroit en Reizh... En d'autre temps dans une autre vie, j'aurais certainement pu apprécier ces constructions etc... Mais l'idée de me retrouver dans une ville de magientiste qui plus est reconnu pour ses universités me mettais vraiment mal à l'aise... En fait je ne savais ce qui me poser le plus de problème... La magience ou accepter la charité du temple... Enfin, on était au moins tombé sur des gens qui avait quand même le cœur sur la main, avant d'avoir des lunettes ou des œillères pour lire leur textes sans en comprendre l'esprits... Bref, tant que durerais notre séjour ici, j'aurai tendance à la jouer petite... Pas très dure vu ma taille... et pas très loin de Kevan... et j'essayais désespérément de faire taire la petite voix qui me rappelais en boucle que cette cité avait en son temps connu les hérésies de la magience...
En tous cas potentiellement, on était au bon endroit pour deux choses... Pour moi si je voulais en apprendre plus sur mon pouvoir, pour Kevan s'il voulait en apprendre plus pour sa lutte contre les pierres... Les bibliothèques devait certainement être fournies..
Déjà Arzhel, parlait de nous quitter quand Kevan parla d'argent et de partage... J'avais un gros problème... D'un commun accord avec Van, on avait décidé qu'il était mieux pour la bourse de tous les deux... que ce soit lui qui gère les choses... Je n'avais en effet qu'une très vague notion de cette denrée pourtant essentiel à la vie des hommes en société... et la valeur des choses au yeux du commun du mortel était pour moi un mystère absolue... Pour moi rien ne vallait plus que l'eau, la nourriture, les vêtements et les outils... Bref, je n'avais pas toujours vécu au crochet de quelqu'un... car j'ai toujours travaillé mais je n'avais jamais gérer de l'argent...
Encore une nouvelle problématique...
(Si toutefois, une fois que vous connaitrez la suite, vous ayez encore envie de m’accompagner… Que vous ne vous pensiez pas que je méritais mon sort. Qu'être éternellement seule est ma punition... Que c'est la seule manière possible de protéger ceux qui m'entoure).
Pour la plupart d'entre vous, mon discours doit vous paraitre quelque peu étrange. Pensez donc, préférer affronter le danger des féondas et des bandits à la sécurité d'une maison... Choisir délibérément les étoiles pour édredons plutôt que la chaleur de l'âtre dans une cheminée. Car il ne faut pas le nier, voyager en Try Kazel n'était pas une activité de tous repos. Outre la rude nature, les chemins approximatifs souvent guère plus que de vagues sentiers boueux et fréquemment barrés par quelques éboulements du terrain, il fallait encore pêle-mêle affronter les esprits qui ne tolèrent pas que l'on traverse leurs forêts, les maladies, les fatigues, les cartes erronées, les boussoles ivres (ou l'inverse, je ne sais plus)... En clair, partir c'était, souvent, mourir un peu. Mais c'est justement ce qui m'attirait irrésistiblement...
En ravanche, il est bien rare que voyager signifie être seule. On a toujours besoins d'un compagnon de voyage, pour partager la fatigue, la chaleur et le bonheur... Et toutes les raisons que je viens de vous citer, il nous était impératif de créer de véritables liens entre les gens. Et ces liens, même basés uniquement sur la nécessité, chassaient généralement l'écrasant sentiment de solitude que je portais... Ensemble, on avançait vers un objectif commun, j'appartenais à quelque chose, à une société... Il était juste dommage que pour arriver à créer ces synergies, je sois obligée de mettre ma vie en jeu. Mais si l'on s'arrête à ce genre de détails, on ne va jamais bien loin...
Et voyager c'est déjà ça : c'est aller quelque part et c'est déjà bien. Pour moi, en tout cas... C'est la promesse d'un lendemain. Pas forcément d'un lendemain meilleur, juste d'un lendemain...
Et encore un fois la magie avait opérée... Au sortie de l'usine, j'avais certainement éprouver la même joie que Corentin... Même si je quittais cet endroit avec un plus de nostalgie... Mais toujours autant de cicatrices... Encore une fois, je n'avais pas pu sauver tous le monde... Encore une fois des concessions avait dû être faite... Pour le meilleur ou pour le pire, malheureusement on ne le saurai jamais... Cependant encore une fois j'étais vivante... et pour une fois je n'étais pas la seule à ne pas y être rester... J'avais même réussi à protéger certains...
L'hivers commençait à arriver et avec lui son manteau blanc immaculé... Peut être que finalement, dans un effort aussi vain que désespéré, tentait d'envelopper la folie des hommes et les méfaits de leur guerres absurdes sous un voile vierge... Qu'ainsi, les cicatrices laissées allaient disparaitre pour que le renouveau de l'aube future s'ouvre sur une terre purgée de tous ces méfaits... Espoirs bien utopique celui qui pensait être capable d'empêcher les hommes de s'entretuer...
Clairement la nature, les féondas, les maladies, les tempêtes, et tous ces fléaux naturels ne suffisait pas... Il fallait encore que les hommes créent leur propre tourments....
Enfin pour moi, rien ne semblait pouvoir atteindre mon optimisme...
Enfin, c'était ce que j'eu la faiblesse de croire...
Lors que mon pied franchis à nouveau la frontière de Reizh, cet endroit que de ma vie je m'étais jurée de ne plus jamais refoulé... Bizarrement, de nombreux nuages vinrent subitement assombrir mon horizon... et me replonger dans cette mélancolie collante et oppressante qui m'enveloppait depuis toujours bien plus surement et bien plus fidèlement que mon manteau et que mes compagnons de voyage... Seul la mort était peut être aussi assidue dans ses relations... J'avais quitté reizh désespérée, un soir d'hiver comme celui par lequel je revenais ... Accroché jeune et meurtrie au basque d'un varigal qui m'avait pris en pitié... les yeux fixées sur un horizon sombre et incertains laissant derrière moi, une montagne de douleur, de culpabilité, et d'amertumes... J'y revenais désespérément accroché au basque d'un magientiste pragmatique et taciturne... les yeux fixées sur un horizon aussi sombre et incertain qu'avant... Derrières moi je laissait encore des morts, des abandonnés des gens qui m'avait aidé et qui l'avait payé de leur vie... Qu'avais-je gagné de ces année de liberté tant espérée, tant désirée et si chèrement acquise... Des cicatrices, un compagnon à quatre pattes... Peut être une mission aussi sombre que le reste pour trouver une forme de rédemption... Et Kevan, me diriez vous... Il était évident que c'était la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie... mais des fois, et ce soir là était un de cela... Je me demandais ce que j'avais fait pour mériter ce bonheur... Si je méritais cette homme... Quel était le prix qu'il avait falloir payer pour cela... Car déjà je ne croyais pas au bonheur... c'était surement quelque chose que je n'avais pas le droit de ressentir... et en plus je savais bien que pour chaque chose reçu, il me fallait en abandonner une autre... hors je n'avais plus rien... Alors qui allait payé le prix de ces instant volé à la vie... Moi ou lui... Des fois cette pensée me rendait encore plus folle que je l'étais déjà...
Cependant comme toujours, il me fallait aller de l'avant... Alors avant de perdre totalement le groupe de vue, je me remis en marche...
Kermodhran, la cité au mille terrasse... Je n'y étais jamais allé avant en fait je n'avais pas vraiment visité beaucoup d'endroit en Reizh... En d'autre temps dans une autre vie, j'aurais certainement pu apprécier ces constructions etc... Mais l'idée de me retrouver dans une ville de magientiste qui plus est reconnu pour ses universités me mettais vraiment mal à l'aise... En fait je ne savais ce qui me poser le plus de problème... La magience ou accepter la charité du temple... Enfin, on était au moins tombé sur des gens qui avait quand même le cœur sur la main, avant d'avoir des lunettes ou des œillères pour lire leur textes sans en comprendre l'esprits... Bref, tant que durerais notre séjour ici, j'aurai tendance à la jouer petite... Pas très dure vu ma taille... et pas très loin de Kevan... et j'essayais désespérément de faire taire la petite voix qui me rappelais en boucle que cette cité avait en son temps connu les hérésies de la magience...
En tous cas potentiellement, on était au bon endroit pour deux choses... Pour moi si je voulais en apprendre plus sur mon pouvoir, pour Kevan s'il voulait en apprendre plus pour sa lutte contre les pierres... Les bibliothèques devait certainement être fournies..
Déjà Arzhel, parlait de nous quitter quand Kevan parla d'argent et de partage... J'avais un gros problème... D'un commun accord avec Van, on avait décidé qu'il était mieux pour la bourse de tous les deux... que ce soit lui qui gère les choses... Je n'avais en effet qu'une très vague notion de cette denrée pourtant essentiel à la vie des hommes en société... et la valeur des choses au yeux du commun du mortel était pour moi un mystère absolue... Pour moi rien ne vallait plus que l'eau, la nourriture, les vêtements et les outils... Bref, je n'avais pas toujours vécu au crochet de quelqu'un... car j'ai toujours travaillé mais je n'avais jamais gérer de l'argent...
Encore une nouvelle problématique...
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.
Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
Après réflexion Kevan pouvait comprendre l'envie d'Arzhel.
"Autant être clair avec chacun, Amy et moi allons continuer à nous occuper des pierres. Je ne sais pas trop comment pour le moment mais on va y réfléchir. On va avoir pas mal de travail à faire avant par contre... Je vous propose que chacun réfléchisse à ce qu'il veut, et qu'on se retrouve ici demain matin à l'aube. Ceux qui veulent en être n'auront cas être là. On ne va pas partir demain, là n'est pas le but, mais on pourra voir vers quoi on va. Si certains veulent venir avec nous au chaud pas de soucis, ça sera l'occasion de parler."
Kevan parti avec qu'Amy, ne regardant même pas qui les suivait ou non. Ils allèrent s'installer au chaud pour manger. Dans la petite hutte sombre il alluma le nébulaire qu'il avait avec lui.
"Je ne sais pas du tout ce qu'on va faire, mais il va nous falloir des Daols pour commencer. Je n'ai plus grand chose, et je ne sais pas du tout dans quoi proposer les services. Toi qui es varigale, comment tu fais en général ?"
"Autant être clair avec chacun, Amy et moi allons continuer à nous occuper des pierres. Je ne sais pas trop comment pour le moment mais on va y réfléchir. On va avoir pas mal de travail à faire avant par contre... Je vous propose que chacun réfléchisse à ce qu'il veut, et qu'on se retrouve ici demain matin à l'aube. Ceux qui veulent en être n'auront cas être là. On ne va pas partir demain, là n'est pas le but, mais on pourra voir vers quoi on va. Si certains veulent venir avec nous au chaud pas de soucis, ça sera l'occasion de parler."
Kevan parti avec qu'Amy, ne regardant même pas qui les suivait ou non. Ils allèrent s'installer au chaud pour manger. Dans la petite hutte sombre il alluma le nébulaire qu'il avait avec lui.
"Je ne sais pas du tout ce qu'on va faire, mais il va nous falloir des Daols pour commencer. Je n'ai plus grand chose, et je ne sais pas du tout dans quoi proposer les services. Toi qui es varigale, comment tu fais en général ?"
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Amnèsya
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Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
Malheureusement, je n'allais pas être d'une grande utilité à Kevan...
"Ben tu sais l'avantage d'être varigale, outre d'être toujours par monts et par vaux, ce qui est pratique pour fuir et tenter d'échapper... c'est que les taches ne manquent pas trop... Et puis j'étais l'apprentie de "la Ronce", c'était comme cela qu'on surnommé Van, tellement il était opiniâtre et acharné dans ses missions... Donc, on avait quelques portes grandes ouvertes... Le problème était juste que généralement les missions étaient dangereuses, secrètes, pressées, des fois les trois en même temps... Mais c'est pour cela qu'on faisait appel à Van...
Malheureusement c'est souvent synonyme de voyage d'escorte... enfin de truc de varigaux qui tiennent pas en place...
Si tu veux je suis sure qu'il en existe un ici.. Je pourrais m'y rendre et voir ce qu'il y a d'intéressant...
Mais je pense que dans une cité magientiste comme celle-ci, un savant comme toi doit certainement y trouver sa place..."
"Ben tu sais l'avantage d'être varigale, outre d'être toujours par monts et par vaux, ce qui est pratique pour fuir et tenter d'échapper... c'est que les taches ne manquent pas trop... Et puis j'étais l'apprentie de "la Ronce", c'était comme cela qu'on surnommé Van, tellement il était opiniâtre et acharné dans ses missions... Donc, on avait quelques portes grandes ouvertes... Le problème était juste que généralement les missions étaient dangereuses, secrètes, pressées, des fois les trois en même temps... Mais c'est pour cela qu'on faisait appel à Van...
Malheureusement c'est souvent synonyme de voyage d'escorte... enfin de truc de varigaux qui tiennent pas en place...
Si tu veux je suis sure qu'il en existe un ici.. Je pourrais m'y rendre et voir ce qu'il y a d'intéressant...
Mais je pense que dans une cité magientiste comme celle-ci, un savant comme toi doit certainement y trouver sa place..."
Dernière modification par Amnèsya le 02 sept. 2013, 14:15, modifié 1 fois.
C’était compliqué alors j’ai tenté d’expliquer ce qu’était le Graal pour que tous comprenne. C’était difficile alors j’ai essayé de rigoler pour que personne ne s’ennuie. J’ai raté mais je veux pas qu’on dise que j’ai rien foutu parce que c’est pas vrai.
Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
Grirav trouvait amusant de se retrouver en Reizh comme ça après tout se temps, ça serait peut être l'occasion de recontacter ses anciens camarades, de remplir sa mission, bref de donner des nouvelles et d'en recevoir.
"Je vais aussi aller en ville, je doit faire des achats pour compléter mon équipement. Je ne devrait pas etre long et je peux attendre un peu, mais il faudra que je passe en ville."
Une petite discussion avec Kevan, Nialan, et Garn s'imposait, enfin pour le dernier quand cela serait possible.
"Je vais aussi aller en ville, je doit faire des achats pour compléter mon équipement. Je ne devrait pas etre long et je peux attendre un peu, mais il faudra que je passe en ville."
Sinon devait vérifier combien d'argent il lui reste, et surtout décider de ce qu'il allait pouvoir dire dans son rapport.Cher MJ, mon perso peut-il trouvé des correspondant à lui ici?
Une petite discussion avec Kevan, Nialan, et Garn s'imposait, enfin pour le dernier quand cela serait possible.
CHAMPI VAINCRA !!!!
car il est légion!!!!!
enfin presque ......
car il est légion!!!!!
enfin presque ......
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Iris
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Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
Un adepte du temple se rendait à la maison de la vectrice avec un caernide de bas pour apporter quelques provisions. Il discuta avec la femme qui vint ensuite vous avertir :Métajeu a écrit :Chers PJ, vous allez bien sûr pouvoir aller en ville ...
Mais ce serait bien d'abord que vous discutiez ENFIN de ce que vous voulez faire de votre avenir. Donc jusqu'à nouvel ordre, la garde fait de l'excès de zèle à l'entrée de la ville et vous êtes coincés dehors à attendre une autorisation administrative fumeuse pour mener vos petites affaires.
Considérez que le sésame est le fait de décider qui veut quoi, pour décider du contenu du chap. 7.1. Ici, nous sommes dans le prologue qui vise à identifier les Joueurs présents. Les personnages sont tous là, mais je ne sais pas si les Joueurs, eux, sont bien là. Donc pour les discussions, parlez déjà avec les présents qui se sont signalés.
Concernant les varigaux : chez moi ceux du nord, donc Reizh portent un tatouage sur l'intérieur du poignet, est-ce qu'Amy a eu le temps de terminer sa formation pour être présentée à plusieurs de ses pairs et être officiellement intronisée ?... ou bien est-ce que son mentor est mort tragiquement avant ?
Pour Grirav, oui, il y a moyen de trouver un contact, sitôt que tu pourras entrer dans la ville
" Je suis désolée, nous avons encore quelques soucis avec le gouverneur. Rien de grave, mais il veut que les réfugiés obtiennent tous des laisser-passer en bonne et due forme pour circuler en Reizh. Il s'agira d'un document à présenter dans chaque ville pour y recevoir le sceau de la cité. Je pense que cela vaudra surtout pour les territoires frontaliers. Je vais m'occuper des formalités. En attendant, vous allez devoir rester ici un jour ou deux sans bouger. Même si ce n'est pas agréable, cela reste un moindre mal."
... voilà qui repoussait les projets d'Arzhel et de Grirav et les obligeait, eux qui n'aimaient pas tant parler que ça, de prendre le temps de discuter avec Kevan et Amy de leurs projets respectifs.
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Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
"Ce n'est donc pas encore ce soir que je pourrais me reposer sur une paillasse confortable d'auberge. Allons donc nous trouver un abri. Kevan tu pourras ainsi nous faire part de tes projets. Me concernant il faut que je me renfloue et un contrat ou un travail ne serait pas de trop. Le voyage est une belle aventure mais l'homme d'armes, ami des ombres, que je suis est en train de se rouiller. L'âge me rattrape et les conditions climatiques ne font rien pour arranger la situation."
le F0000 est dispo car je pique la couleur de maelys visiblement et puis ça ferait classe pour l'assassin
Re: OdE - Chap. 7.0 - Premières neiges à Kermodhran
Dehors
"Ah ah ah ah !! Tu n'as qu'à me traiter de vieux tant que tu y es !!"
Kevan passa le bras par dessus l'épaule Arzhel (signe d'amitié)
"J'ai 34 ans, donc si un truc doit rouiller ça commencera par moi, et comme pour le moment tout va bien de ce coté je t'interdis de rouiller !"
----------------------------------------------
Dedans
Le petit groupe alors assis mangeait et se reposait, c'était le moment pour discuter.
"Bon je vous casse le moral maintenant comme ça c'est réglé et après on parle d'autre chose. Comme je l'ai dit dehors, Amy et moi allons continuer à nous occuper des pierres. Je ne sais pas trop comment pour le moment mais on va y réfléchir. On va avoir pas mal de travail à faire avant par contre, le bébé a failli me tuer et vu ce qu'il a fait à Deh'ad j'ose à peine penser à ce qu'aurait put faire la version maman... Du coup avec Amy on va certainement s'installer ici pendant un moment, le temps de renflouer les caisses et de se préparer au mieux pour la suite. Je ne sais pas ce que vous voulez faire de votre coté et je ne vais certainement pas vous forcer la main, à vous de choisir donc. Et si vous vous demandez pourquoi cette folie, et bien tout simplement parce que je veux que ma vie est un sens, et je veux qu'Amy et moi puissions construire une famille qui sera un minimum en sécurité. Nous pourrions parfaitement nous poser des oeillères et nous installer loin de tout ça, mais ça ne serait que reculer pour mieux sauter."
"Ah ah ah ah !! Tu n'as qu'à me traiter de vieux tant que tu y es !!"
Kevan passa le bras par dessus l'épaule Arzhel (signe d'amitié)
"J'ai 34 ans, donc si un truc doit rouiller ça commencera par moi, et comme pour le moment tout va bien de ce coté je t'interdis de rouiller !"
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Dedans
Le petit groupe alors assis mangeait et se reposait, c'était le moment pour discuter.
"Bon je vous casse le moral maintenant comme ça c'est réglé et après on parle d'autre chose. Comme je l'ai dit dehors, Amy et moi allons continuer à nous occuper des pierres. Je ne sais pas trop comment pour le moment mais on va y réfléchir. On va avoir pas mal de travail à faire avant par contre, le bébé a failli me tuer et vu ce qu'il a fait à Deh'ad j'ose à peine penser à ce qu'aurait put faire la version maman... Du coup avec Amy on va certainement s'installer ici pendant un moment, le temps de renflouer les caisses et de se préparer au mieux pour la suite. Je ne sais pas ce que vous voulez faire de votre coté et je ne vais certainement pas vous forcer la main, à vous de choisir donc. Et si vous vous demandez pourquoi cette folie, et bien tout simplement parce que je veux que ma vie est un sens, et je veux qu'Amy et moi puissions construire une famille qui sera un minimum en sécurité. Nous pourrions parfaitement nous poser des oeillères et nous installer loin de tout ça, mais ça ne serait que reculer pour mieux sauter."
J'attends que tu confirmes ta formation Amnèsya pour te répondre