[BC] La Dernière Guerre

[Maëlys]

De son côté, Calvin s'était maintenu bien à l'écart de la dispute.
D'un côté il ne pouvait que s'intéresser aux informations ramenées par Leilith même si elles paraissaient toutes plus confuses les unes que les autres.
Mais de l'autre il ne comptait pas intervenir dans une telle situation, cela ne les concernait pour l'heure que tous les deux et leur vie personnelle (assez compliquée il faut l'avouer à première vue).

Les laissant partir à l'extérieur, il se retourna vers le professeur lorsqu'une idée lui revint... Ce Baron Rouge, depuis le début de l'après-midi il l'avait totalement oublié.
Coupant net à toute réflexion, il dit au professeur Charpentier :

"Professeur, je vais avoir quelques choses à faire, dites à Leilith et M. Campbell que je serais de retour d'ici un quart d'heure s'il vous plaît."

Puis il quitta la pièce, espérant trouver le chemin le plus rapide vers sa péniche. La peur au ventre, il craignait de découvrir la chose qu'il redoutait depuis qu'il avait commencé ses recherches.

[Maëlys]

Laissant ainsi Ray et Shelley à leurs occupations, Calvin s'écarta du chemin que les deux êtres de métal prenaient afin de se rendre directement à la demeure du professeur Stein.
S'approchant de la demeure, il chercha à rentrer sans avoir à reparler à Hector.

[Iris]

Leilith avait bien évidemment transmis ses informations à Ray & Calvin... ensuite, leur manière de les traiter différait peut-être... mais ils étaient tous deux au courant de la fin du monde...

... Calvin était donc parti... ?... mince... Leilith comptait sur lui pour jouer les Nounous du Pr. Charpentier ! ... sinon... qui allait s'en charger ? Le Pr. Charpentier lui faisait la tête et Ray était en piteux état...

A la rigueur, si elle pouvait se changer et prendre une valisette chez elle, elle pourrait reprendre le poste pour cette nuit... En s'installant dans un coin avec de la lecture pour ne pas gêner.

[Wolfen]

" Ne fais pas cette tête, on va y arriver. Nous avons un an pour agir, et nous savons à peu près quoi faire... où chercher des réponses... et puis c'est du monde qu'il s'agit, qui ne voudrait pas le sauver ? Nous n'en avons qu'un seul ! .................................."

"C'est là le problème Leilith les hommes sont fous, beaucoup voudront essayer de controler ce qui va détruire le monde, ou en profiter. Certains de ceux qui sont qualifiés de méchants pourraient devenir nos alliés, mais pas tous... Il faudra être vigilant, très vigilant. Et nous ne sommes pas assez de 3 pour le moment pour nous occuper de tout cela tu as parfaitement raison, il faudrait à minima pouvoir faire des binomes pour les actions à notre échelle, et il faudra beaucoup plus de monde à grande échelle..."

" Je n'ai pas peur du Dr. Bloomberg et si toi ou même l'Agent Guillaume êtes là quand il officie, il n'osera jamais tenter quelque chose... et de fait, je ne crois pas qu'il soit un mauvais bougre... Même s'il joue trop au joli-cœur avec les infirmières... ..................................."

"L'agent serait une bonne chose je pense, il a de puissantes capacités psychiques. Et tes souvenirs nous seraient certainement utiles tu as parfaitement raison là dessus. Je dois dire que dans cette histoire d'hypnose je m'inquiète aussi de ce que tu apprendrais sur toi, et de ce que cela pourrait changer."

Bon vu l'heure il y avait des choses à faire quand même pour se préparer pour la suite.

"Bon à priori on va passer du temps ici... Il nous faut des affaires pour nous changer, et je dois te présenter quelqu'un d'important."

Ray conduisit Leilith auprès du professeur Charpentier, Calvin avait disparu, seuls restaient le professeur et Shelley.

"Ah Calvin est certainement allé chez lui... Il avait des choses à vérifié, j'espère pour lui que tout sera en ordre. Leilith, je te présente Shelley, c'est une amie que nous avons rencontré aujourd'hui avec Calvin. Elle est très gentille."

[Iris]

Leilith était perplexe et songeuse. Ray était d'accord sur le principe que certains "méchants" pouvaient devenir des alliés... mais pensait que tous, non, pour cause de folie... et comme certains sadiques comme l'abominable Dr. Dupuis étaient en liberté, elle voulait bien croire qu'il pouvait y en avoir d'autres... mais comment les identifier à l'avance ? Si c'étaient des fous en liberté, c'était qu'ils étaient discrets...

" Pourquoi ne crois-tu pas que le Baron Rouge pourrait être un méchant "raisonnable" ?... Tu penses que Mabuse serait le maître de la pensée aux 5 lames ou un fou avide de pouvoir absolu qu'il pense pouvoir contrôler ?"

Concernant l'hypnose :

" Tu as peur que je découvre que j'ai été une abominable garce arrogante et insupportable dans le passé lointain ?... Tu sais, même si c'était le cas, j'ai expié pendant plus de 10 000 ans... Même si j'étais une criminelle et que je le découvrais... imaginons le pire... Qu'est-ce que ça impliquerait ?... Qu'ils ont peut-être eu raison de m'enfermer... et ça n'ôtera rien à ma détermination à agir pour sauver ce monde... ou à mon amitié pour toi. Dans le pire des cas, il n'y aura qu'à se dire que le monstre que j'étais est mort, ... ou qu'il est toujours possible d'avoir une seconde chance ... et que les criminels peuvent connaître la rédemption... si j'ose dire... donc... admettons que j'apprenne le pire... Il serait possible d'en tirer quelque chose de positif, tu vois ..."

Calvin était parti en urgence... et puis on lui présentait Shelley... une... machine vivante ?... Leilith était perplexe... il faut dire que Ray n'avait pas dit grand-chose pour expliquer sa présence... Mais comme Shelley était censée être très gentille, Leilith puisa dans la courtoisie charmante habituelle avec des "enchantée de faire votre connaissance Melle Shelley." ... en l'attente d'en savoir plus pour ne pas commettre d'impair... L'idée était d'éviter d'en ajouter un de plus à la série !

[Obsidian]

Dans les bureaux du professeur Charpentier :

Ray et Leilith s’expliquaient dans un couloir désert de l’université. Les silences gênants entrecoupant deux avis contraires étaient ponctués par le grincement du vieux parquet en bois marquant les cent pas de la conversation animée. De nombreux points avaient été abordés et permirent d’éclaircir les zones d’ombres de l’emploi du temps de la princesse.

Quelle était finalement vraiment la nature du mal ? Comment identifier la folie humaine ? Avait-elle des limites ? Quels seraient les alliés éventuels dans ce nid de vipère ? Le chemin menant vers une infime solution pour contrecarrer une apocalypse annoncée serait il clair ?

Mais parmi toutes ces interrogations n’avaient ils pas oublié la menace immédiate qui pesait sur eux ? Qui frapperait en premier ? Et, à ce propos, qu’en était-il du troisième objet si cher à l’inventeur ?

Ray ramena l’atlante dans les nouveaux bureaux de Charpentier. Ayant abandonné son laboratoire troglodyte pour cause de destruction martienne, celui-ci avait conquis une salle de laboratoire de biologie pour procéder aux réparations de son portail. L’oeuvre de super ingénierie était à présent entourée d’une multitude de bocaux éclairés par une lumière blafarde et révélant des formes étranges difficilement identifiables.

Celui-ci semblait avoir oublié l’épisode « baron rouge » et s’activait fébrilement autour de l’anneau d’activation du portail qu’il avait finalement entièrement réparé. Il tirait des câbles en tout sens, changeant les branchements suite à une illumination soudaine et vérifiant les effets sur la console de contrôle. S

ur le bureau qui faisait face à tout ce remue ménage, Shelley inhabituellement silencieuse, observait de ses yeux pédonculés un énorme cristal rouge posé, l’œil de Xorn.

Leilith : « Enchantée de faire votre connaissance Melle Shelley. »

Le petit être métallique descendit de son promontoire jusqu’à arriver aux froufrous millénaires. Ses yeux rentrèrent à leur place et elle tendit sa petite main en direction de la jeune femme.

« Enchantée… Qu’est ce qu’une Mlle ? »

Se tournant vers Ray :

« C’est elle a qui tu tiens mais que tu n’aimes pas ? »

« Comment je peux aider ? Qu’est ce que cette matière inconnue sur le bureau ? »

Comme secoué par cette dernière question, le professeur laissa un instant sa machinerie, se dirigea vers le bureau et rangea l’œil sous clé.

« Alors Monsieur Campbell, avez vous trouver ce régulateur ? Avez-vous eu le temps de passer à Pantin pour récupérer l’essence ? Le portail sera bientôt prêt, il va falloir l’alimenter… Mais nous avons de la chance, l’usine de ce vieux flibustier de Professeur Paillet est ouverte jour et nuit ! Nous pourrons régler cela dès ce soir ! »

Sur la péniche de Calvin :

Les craintes de Calvin étaient fondées. La porte d’entrée de la péniche était fracassée…

Lentement, il descendit les marches une à une afin de retarder cette vision atroce.

A l’intérieur tout était retourné, la plupart des bibelots étaient brisées et nul mobilier n’avait échappé à l’inspection.

Les débris jonchaient le sol comme si une explosion avait eu lieu…

Enclenchant malgré lui sa célérité, il se rua vers son laboratoire secret, soulevant à son passage une nuée de papiers chiffonnés… La porte dérobée avait été découverte… Une marque de main, comme posée au fer rouge, marquait l’entrée de la cache.

Rentrant, il écrasa des morceaux de fioles qui avaient été jetées au sol.

Comment diable avaient ils pu tout découvrir ? Un gadget inconnu ? Un sur homme doué d’une vision extraordinaire ?

L’anglais inspecta ce qui avait été dérobé. Étrange, au premier abord, tout semblait avoir été fouillé de manière brutale mais rien n’avait été volé. Même ses notes étaient encore présentes. Tout cela pour le prélèvement de l'atlante ?!!

Pourtant la casse subie était tout de même catastrophique, au moins la moitié de ces prélèvements étaient devenus inutilisables et il faudrait racheter le matériel pour procéder à de nouvelles expériences…

Dépité, il se reposa un instant sur la chaise de son bureau. Puis il le vit, bien posé sur ce dernier, n’attendant que lui : un bouton de manchette.

Il le tourna, un M sur fond rouge…

[Obsidian]

Calvin laissa Shelley et Ray dans le terrain vague entourant la demeure de Stein et emprunta le portillon arrière du jardin pour se rendre à l'atelier du savant fou.

Parvenu sur le palier, acceuilli par des homoncules gigotant, certains vociférant encore en Sanskrit, il l'entendit grommeler dans le vide.

"Comment diable ce régulateur a t'il pu tomber en morceau au sein d'un Homoncule en construction ? Il va me falloir parcourir tous les laboratoires de Paris pour mettre la main sur cette pièce !.."

[Iris]

Leilith était un peu soulagée que le Pr. Charpentier ait oublié sa colère à son égard... mais cela l'interpellait quant à l'état mental dudit professeur... Lui aussi n'aurait-il pas quelques problèmes ?... et en fait... était-elle elle-même vraiment saine d'esprit ? Et Ray avec ses sautes d'humeur ?... La visite à Sainte Anne laissait quelques traces mine de rien.

Voyons... dans l'immédiat... éviter que le Pr.Charpentier se fasse bêtement enlever... par... des indiens ?... et pourquoi voulaient-ils aller sur Mars ? Etaient-ils pressés eux aussi de trouver les Erloors ? ... Il faudrait vraiment se documenter auprès de l'homme qui avait fait précédemment le voyage...

Pour l'heure Leilith était présentée à Melle Shelley... qui avait l'air à peu près autant perdue que Leilith à son réveil...

" Une Mademoiselle... C'est une marque de politesse pour s'adresser à une femme non mariée et / ou jeune. Le plus souvent, les hommes s'adressent à vous uniquement avec votre prénom précédé de "Mademoiselle", et quand ils sont plus proches de vous, plus familiers, il n'y a plus que le prénom... Mais je peux vous prêter un livre qui en parle comme des autres règles de courtoisie."

Attention... d'ici peu Shelley aura un manuel de bonne manière lui expliquant les subtilités des fourchettes et des cartes de visite... le genre de chose dont Leilith est convaincu qu'elle est très précieuse... mais que la plupart de ses connaissances ignorent du tout au tout.

... Se tournant vers Ray avec un air interrogateur... Celle à qui il tient mais qu'il n'aime pas ?... Et puis trouvant une réponse brillante à ce problème :

" Ray voulait sûrement dire qu'en fait, il m'a trouvé dans un sarcophage, une grosse boîte fermée depuis plus de 10 000 ans, et depuis il est toute ma famille, un peu comme un père, un frère, un mentor, un tuteur... Il m'a expliqué quel est ce monde, m'a fait visiter et tout... Et quand il dit qu'il ne m'aime pas, ça veut dire qu'il n'est pas mon mari, mon fiancé ou qu'il n'aspire en aucune façon à l'être. Je pense que c'était cela la nuance qu'il voulait exprimer... Je peux te proposer quelques livres de Jane Austen, elle explique tout cela bien mieux que je ne saurais le faire... Raison et Sentiment, Orgueil et Préjugés... "

Regard souriant à l'adresse de Ray... du genre "hein j'ai bien dit, là, hein ? "

A Ray maintenant d'assumer les nuances et complications qu'il met dans sa vie...

Concernant la matière inconnue sur le bureau... L'oeil de Xorn ?... Elle aurait été en peine de faire une belle explication... juste dire "une mystérieuse pierre martienne" lui paraissait un peu juste... Ray ? ...

Et puis le Pr. Charpentier mentionnait l'essence :

" Ray... comment fait-on pour l'essence ? Tu y vas avec le Pr. Charpentier et je garde l'oeil de Xorn ? Ou bien une autre combinaison ?... M. Reese n'est pas là, nous sommes presque déjà le soir, je ne suis pas sûre qu'il revienne à temps pour nous aider... "

" Au fait, tu sais pourquoi il est parti ?"

" Nous devrions manger un bout, cette journée était interminable... Je peux acheter quelques pâtisseries et faire du thé ? ... Melle Shelley, que prendrez vous ?"

...

[Maëlys]

Malgré le fait que les homoncules ne donnaient clairement pas envie de s'approcher du professeur, Calvin avança quand même en se mettant dans le champ de vision du Professeur Stein.

"Professeur ! Que s'est-il passé ?
Je voulais juste vous prévenir que nous avons cherché Shelley mais que jusque là nous n'avons rien trouvé..."

Suivant la réaction du professeur, il tenta de se rapprocher de lui.

"Calmez-vous voyons, quelle est la dernière chose dont vous souvenez au sujet de cet homoncule ?"

[Maëlys]

En sortant de la Sorbonne, Calvin était tellement stressé par la situation qu'il risquait de découvrir qu'il activa sa "vitesse" malgré lui.

Il se pressa ainsi jusqu'aux quais non loin de sa péniche, où il s'arrêta pour terminer normalement le trajet. Et une fois sur place, il ne put découvrir que l'ampleur du désastre, sans se soucier guerre plus de son mobilier, il poursuivit vers la soute où se trouvait son laboratoire. En chemin il remarqua que ses caisses juste avant la porte étaient encore en état, un peu à l'inverse du reste des pièces.
Mais la porte de son laboratoire était elle, complètement dévastée... Une trace de main la marquait clairement, comme si on voulait lui montrer clairement que son secret était éventé.

La suite ce soir, en manque d'inspiration