[BC] La Dernière Guerre

Les sujets abandonnés par leurs meneurs disparus ou ne souhaitant pas conclure. En attente de conclusion pour être fermés, ou d'une éventuelle reprise.
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Obsidian
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Re: [BC] La Dernière Guerre 1.1: Le portail dimensionnel

Message : # 27790Message Obsidian
07 nov. 2013, 21:50

Le ventripotent professeur Stein se retourna prestement, surpris par les paroles de Calvin Reese. Rassuré par cette présence connue, il s'approcha du surhomme anglais de sa démarche comique de pingouin, les pas ponctués par les cliquetis métalliques des homoncules surexcités.

"Cette journée est décidément faite de mauvaises nouvelles. Shelley introuvable et son futur frère à présent impossible à monter..."


Il essuya la sueur qui lui coulait sur son crâne chauve, fit une moue déconfite puis reprit.

"Le régulateur d'onde qui se trouvait au sein de la cage thoracique blindée de Andrew est pulvérisé ! Comme si celui-ci avait été consciencieusement détruit à coups de marteau..."


"Ce que je me souviens ? J'avais décidé de reconstruite un modèle d'homoncule proche de Shelley il y a plusieurs heures et ... vous êtes arrivés... La concentration du montage a du me faire perdre la notion du temps. Je ne me rappelles que d'avoir trifouillé différents rouages et mécanismes..."

Le teint habituellement rougeot du professeur, en cet instant de révélation plus qu'étrange, devint tout à coups d'un blanc proche de la porcelaine...

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Iris
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Message : # 27803Message Iris
08 nov. 2013, 15:33

Apparemment Ray avait du mal à encaisser les nouvelles de cette fin de journée... Le Baron Rouge et la Fin du Monde, il y en avait au moins un de trop, peut-être même deux.

Puisqu'il ne réagissait pas vraiment elle le laissa, pour lui donner un peu de temps pour reprendre ses esprits et retourna voir le Pr. Charpentier.
Pr. Charpentier a écrit :« Alors Monsieur Campbell, avez vous trouver ce régulateur ? Avez-vous eu le temps de passer à Pantin pour récupérer l’essence ? Le portail sera bientôt prêt, il va falloir l’alimenter… Mais nous avons de la chance, l’usine de ce vieux flibustier de Professeur Paillet est ouverte jour et nuit ! Nous pourrons régler cela dès ce soir ! »
" Pr. Charpentier, voulez-vous venir avec nous pour les achats d'essence ? En tous cas il ne faut pas vous laisser seul avec l'oeil de Xorn. Si vous êtes d'accord, j'irais faire les courses avec M. Reese et Ray restera ici avec vous pour vous protéger."

... et se remettre la cervelle en place...


...


Aussitôt que M. Reese (choqué et horrifié) reviendrait, Leilith, qui aura eu le temps de se nettoyer la figure à la Sorbonne et limiter la casse dans son allure & coiffure & maquillage, serait prête à partir. Autant régler tout au plus tôt.

Métajeu a écrit :MJ, si tu veux accélérer, il suffit de coller Leilith & Calvin Reese dans un véhicule et lancer la description de l'arrivée chez Pantin, comme ça on débloque l'action et on laisse Ray en état de choc ou un peu moins, et donc... avancer... et comme ça possibilité de reprendre avec les troupes en état de marche un peu plus tard ;)
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Message : # 27880Message Obsidian
12 nov. 2013, 17:46

La voiture de Ray était garée devant le laboratoire du professeur Paillet, à l’adresse indiquée par l’inventeur de la Sorbonne, rue des Petits-Ponts.

La banlieue de Pantin était une suite sans fin d’usines, aux teints blafards et grisâtres, marquées par les traces charbonneuses de l’ancienne ère de la vapeur. Les rues, géométriques, étaient comme tirées au cordeau. Les voies pavées, parcourus par de nombreux tramways transportant le flot des travailleurs, étaient un véritable supplice mécanique pour les suspensions des merveilleux bolides des années 30.

La berline d’un blanc resplendissant dénotait ainsi avec l’ambiance générale de cette petite cité ouvrière…

Le laboratoire n’en était pas vraiment un. Le véhicule se trouvait face à un grand portail frappé du sigle de l’ancienne manufacture Potin et s’ouvrant sur grande place dallée entourée par de grands entrepôts identiques à l’air sinistre.

Au fond, un étrange bâtiment, complexe architecture de métal et de verre, s’élevait vers les cieux et exhibait une grande horloge depuis bien longtemps arrêtée. La colonne de fer servait d’armature à une torchère et son sommet soulevait de terre un grand ballon de stockage. Par intermittence, le conduit d’évacuation crachait vers le ciel encre de grandes flammes diaboliques, éclairant les alentours nocturnes. La base, constituée d’une grande verrière, laissait apparaître des lumières et des ombres étranges, soulignant une activité effrénée dans le ventre du monstre d’acier.

La pluie coulait doucement sur le pare brise. Dans l’habitacle, Calvin et Leillith étaient silencieux…

S’agissait-il d’un reliquat émotionnel des erreurs de jugement de l’atlante ? L’anglais se demandait il encore ce que le Baron Rouge avait bien pu découvrir chez lui ?

Le professeur Charpentier avait décliné l’offre de Leilith Siri. Il avait expliqué, par une énonciation alambiquée de multiples théorèmes, que l’utilisation d’essence au radium couplée à un régulateur d’onde pouvait, en cas de mauvais réglage, créer de fortes réactions exothermiques.

En d’autres mots, il fallait que celui-ci réduise la marge d’erreur de ses calculs car, même si la réaction pourrait fournir autant voir plus d’énergie que le réseau parisien, un incident pouvait tout bonnement raser toute l’université…

Ray, encore durement touché par les révélations de Leilith, avait préféré rester avec le Professeur. Il assurerait sa protection accompagné du curieux homoncule Shelley. Cette dernière avait proposé l’un de ses régulateurs au professeur, le temps que ce dernier puisse faire tous les réglages et se procurer cette pièce maîtresse constituant le portail…

Il ne restait plus qu’à nos deux héros qu’à se procurer la dangereuse énergie source de tout…

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Iris
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Ramons un peu...

Message : # 27887Message Iris
12 nov. 2013, 18:41

Leilith était désolée que Ray soit pour l'instant si ... silencieux... renfermé sur lui-même... comme... absent ?... Mais la vie continuait et surtout, si personne n'agissait, la fin du monde semblait en bonne voie pour se produire, donc même s'il restait médusé, choqué ou mélancolique, elle-même poursuivrait, bon gré mal gré son chemin, parce que cela en valait la peine.

Plongée dans ces considérations, avec une impression de vide, de solitude, comme si Ray n'était plus là, qu'elle ne pouvait plus compter sur lui... Pour combien de temps ?... Leilith garda le silence, un peu perplexe aussi quant à sa mission. Peu sûre de savoir s'exprimer comme il le fallait pour la commande, elle avait tout écrit sur un papier : nom du carburant, quantité, taux de radium (si cela jouait) etc.

La voiture s'arrêta et elle sortit. Il fallait trouver un Pr. Paillet...

La "jeune" femme chercha du regard une lumière, quelque chose qui ressemblait à un accueil et s'y dirigea non sans avoir attiré l'attention de Calvin Reese dessus...

Une fois arrivée à la lumière : " Bonsoir, nous cherchons le Pr. Paillet... Savez-vous où il se trouve ? "

Puis direction les locaux dudit Pr. Paillet et exposé de la commande : "Bonsoir, nous avons une commande de la part du Pr. Charpentier... Tout est écrit là..." Et de tendre le papier.

Maintenant, quid des Indiens enturbannés qui passaient leur temps à devancer les sympathiques aventuriers ?... Qu'auraient-ils fait pour compliquer la situation ? ... Qu'allaient-ils encore inventer ?... A moins qu'ils ne parviennent tout simplement à enlever le Pr. Charpentier au nez et à la barbe de Melle Shelley et de Ray ?... ou bien peut-être Ray finirait-il enlevé et hypnotisé ?... Tant de possibilités !... A présent que Ray devenait absent à lui-même, qu'arriverait-il ? Le monde se renverserait-il ? Le Baron Rouge deviendrait-il doux comme un agneau et bienveillant ?... hum...
Métajeu a écrit :MJ, je te laisse le loisir de poursuivre le redémarrage de la partie ;)
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[BC] 1.4 : Dans la ligne de mire...

Message : # 27903Message Obsidian
12 nov. 2013, 23:09

Robert Merlier se tenait sur le faîte en zinc du plus grand immeuble Haussmannien bordant la rue de la Sorbonne. Au moyen de son véhicule personnel, il les avait suivis jusque là puis avait pris de la hauteur pour observer leur manigance.

Le promontoire était glissant, un fin crachin lui fouettait le visage, son Trench était battu par le vent des sommets. Consciencieusement, il épiait le moindre fait et geste de ces loustics à travers le viseur de son fusil supra scientifique.

Depuis qu’ils avaient braqué la bijouterie Montagnon, ils avaient fait de nombreux arrêts en plusieurs endroits de la capitale. Jouant à cache-cache avec les forces de l’ordre, refourguant rapidement le butin qu’ils avaient volé.

Même si il ne connaissait pas encore leur identité, il savait qu’ils étaient bien trop dangereux pour les équipes du quai des orfèvres. L’un d’entre eux, au moins, maniait les dons Supra normaux… Un des plus puissants, le domaine de l’esprit. Si seulement, il avait pu prévenir le CID. Mais il ne voulait pas les perdre. Ils étaient au moins cinq, tous de forte stature. Ils se parlaient peu mais pourtant agissait de concert, on aurait dit un commando prêt à en découdre…

Leur fourgon était garé devant le portail principal de l’université. Que diable venaient-ils faire là ? Le spécialiste du mesmérisme descendit du véhicule. La mire du viseur se positionna instinctivement sur sa tête. Il se dirigea vers la loge du gardien et sonna. Ce dernier lui ouvrit, le malabar rentra un instant. Les lumières du petit bâtiment s’éteignirent. La crapule ressortit aussitôt, ouvrit le portail et le fourgon s’engouffra tous feux éteint sur la place centrale de la Sorbonne…

Le point de vue devenait moins bon. Il fallait agir vite.

Courir sur les toits pour trouver un meilleur angle et risquer la chute ou descendre dans la rue au détriment de la discrétion procurée par les cimes architecturales ?

darkbaron
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Re: [BC] 1.4 : Dans la ligne de mire...

Message : # 27940Message darkbaron
13 nov. 2013, 21:43

En attendant la sortie du malabar, Robert réfléchit à la situation. On a au moins un individu maîtrisant le domaine de l'esprit et disposant de capacités mentales lui permettant visiblement de coordonner les gestes de son équipe avec une rare efficacité. En toute logique, en faisant tomber la reste du groupe, ce dernier ne devait plus valoir grand chose... Bon, et que venait-il chercher dans le coin ? Quelque chose lui disait que ce genre de gaillard ne devait pas trop aimer les longues études, les livres compliqués et les débats, même si c'était sans doute une erreur de croire qu'ils étaient stupides pour autant. Un type capable de coordonner une équipe efficacement par la seule force de son esprit était probablement tout sauf stupide et c'était bien ce qui l'inquiétait... Qu'avait-il en tête ?

Quand le véhicule rentra pour se diriger vers la place, Robert poussa un grognement et décida rapidement de courir sur les toits pour conserver un meilleur angle de tir et éviter de s'exposer inutilement. Sur les toits, ils pouvaient moins facilement le voir ou même l'atteindre...

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Une curieuse troupe

Message : # 27997Message Obsidian
15 nov. 2013, 11:49

Le fourgon passa lentement devant l’homme qui s’était dirigé vers la loge du gardien. Ce dernier fit un salut militaire au conducteur du véhicule utilitaire puis ils disparurent derrière l’angle d’un toit.

Robert avait perdu le visu de la situation. Rapidement, il tenta de rejoindre un point plus élevé, peut être trop … Arrivé à son nouveau point de vigie, son pied glissa sur les plaques métalliques balayées par la pluie, il dévala la pente de la toiture et se rattrapa in extremis à la goulotte…

Parallèle à la rue, l’arrière train trempé par l’eau de l’évacuation, son arme pendait dans le vide. Par réflexe, il lui avait évité la chute en saisissant la bandoulière.
Echec Prestesse puis réussite
Avait été t’il bruyant ? Plus lentement et en s’assurant sur les soudures des plaques, il remonta jusqu’à l’angle de la toiture et se mit à califourchon. Il essuya sa lunette et repris l’observation de la scène.

Le fourgon était garé devant le bâtiment des sciences expérimentales de l’université de la Sorbonne, prêt à repartir vers le portail d’entrée. Les portes arrière étaient ouvertes. Le conducteur inconnu était toujours derrière le volant, seule une silhouette était visible.

Le mentaliste avait disparut dans le bâtiment d’étude.

Devant la porte se tenait deux nouveaux autres membres du groupe de malfrats.

Le premier était un homme de constitution athlétique, les cheveux blonds coupés très courts et habillé d’un long par dessus sombre. Il se tenait contre le mur, l’air nonchalant, une tommy gun sur l’épaule. Un air sûr de lui planté sur le visage, il sortit une cigarette et d’un geste naturel l’alluma d’une flammèche sortant de son doigt…

Le deuxième était un véritable titan qui passait allègrement les 2 mètres 20. Il arborait une pilosité importante qui lui donnait plus un air de bête que d’homme. Peu vêtu, ses bras monstrueux à l’air libre, il dévoilait une musculature plus qu’impressionnante tout en jouant facilement avec une masse de chantier à la taille conséquente…
Réussite sensibilité
En prenant plus de soin à l’observation, Robert put apercevoir que sur le bras de « l’homme de fer » trônait un tatouage représentant un coq aux ailes déployées surmontant deux fusils croisés.

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Cocktail explosif

Message : # 28003Message Obsidian
15 nov. 2013, 13:35

Les talons de Leilith résonnèrent sur les dalles de la grande place jusqu’à ce que celle-ci atteigne la verrière. A son arrivée, elle fut accueillie par un grand nuage de flammes sortant de la torchère et qui illumina l’ensemble de la zone lui donnant des airs d’enfer sur terre.

Derrière la structure de verre s’agitait tout une armada de jeunes blouses blanches autour d’un procédé chimique imposant s’élevant jusqu’au haut plafond.

Elle frappa au carreau. Aucune réponse ne vint. Timidement, elle entra sans que personne ne fasse attention à elle. Partout des tuyauteries en tout sens, des vannes, des regards, d’imposants réacteurs et réfrigérants. A plusieurs endroits, des plateformes et passerelles avaient été positionnées afin de contrôler la réaction en tout point.

Plusieurs fois, ce qui semblait être des assistants, passèrent prestement devant elle sans même lui prêter attention. Prenant son courage à deux mains, elle en saisit alors un au passage par le bras.

Iris : Bonsoir, nous cherchons le Pr. Paillet... Savez-vous où il se trouve.

« Vous le trouverez là-haut ? Excusez moi la réaction s’emballe, il faut que je retourne à mon poste de travail »

L’homme désigné siégeait sur une plateforme centrale de caillebotis lui permettant de beugler ses ordres en tout sens.

L’atlante s’y dirigea, accompagné du toujours silencieux Calvin Reese.

Après avoir monté un escalier d’acier puis emprunté deux échelles à crinoline, elle parvint enfin au domaine de l’hirsute Professeur Paillet.

« Jean Louis, active un peu tes petites fesses et va donc enclencher ce raccord tête de chat avant que tout ça nous pète à la trombine ! »

Iris : Bonsoir, nous avons une commande de la part du Pr. Charpentier... Tout est écrit là...

Le professeur, blouse blanche tachée et trouée en de multiples endroits, barbe grisonnante fournie et mal taillée, se retourna, la toisa de la tête aux pieds, puis saisit la liste de Charpentier. Il grommela un : « Que me veut ce vieux taré… » puis commença la lecture…

Il leva à nouveau les yeux puis, sans même les politesses de base, lança d’une haleine avinée :

« La petite dame veut donc une bonbonne de 10 litres de notre bonne vieille saloperie… Elle compte transporter cela comment ? A moins que je me trompe et qu’elle compte utiliser cela dès ce soir afin de faire sauter tout le quartier ? "

Leilith remarqua alors la bouteille de vin au trois quarts vide posée sur le pupitre de travail dudit professeur…

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Aviné ?... hum... ça promet...

Message : # 28004Message Iris
15 nov. 2013, 14:00

De l'essence... elle cherchait une essence hautement explosive dans ... une usine où il y avait un grand nuage de flamme sortant d'une torchère... hum... ça n'avait pas l'air... très sûr... et les scientifiques ici avec leurs expériences n'étaient franchement pas rassurants !

Bon... se fournir l'essence était facile... enfin... à peu près... mais c'était dangereux à quel point ce qu'elle venait chercher ici ? ...
Pr. Paillet aviné a écrit :« La petite dame veut donc une bonbonne de 10 litres de notre bonne vieille saloperie… Elle compte transporter cela comment ? A moins que je me trompe et qu’elle compte utiliser cela dès ce soir afin de faire sauter tout le quartier ? "
Que répondre à cela ?... l'évidence même, oui, elle venait récupérer une bonbonne... qu'est-ce qui n'allait pas ?... les bonbonnes n'étaient-elles pas conçues pour être solides et maniables ?... 10L... ça pesait dans les 10Kg ?... ou plus ?... enfin, au pire, à l'aide de sa télékinésie, elle s'en sortirait bien, porterait et laisserait Calvin Reese conduire prudemment pour le retour.

" Quelles sont les mesures de précaution d'usage pour le transport ? "

... elle était en train de poser une question sur les précautions d'usage à un homme qui menait des expériences démentes et explosives en étant bien imbibé de vin... est-ce que cela avait vraiment un sens ? ... en outre, de la part d'un tel personnage, utiliser des expressions comme "faire sauter tout le quartier" pouvait fort bien être une provocation délibérée, de l'ironie, de la moquerie... mais pas l'avertissement d'un danger réellement aussi grand...

Plus qu'à attendre de savoir si elle pouvait porter avec renfort télékinétique et rentrer en voiture... tranquillement... surtout...
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Une grande bande de malades

Message : # 28018Message Obsidian
15 nov. 2013, 16:01

Iris a écrit : " Quelles sont les mesures de précaution d'usage pour le transport ? "
A cette question, l'ivrogne la regarda avec des yeux ronds puis éclata d'un rire de baryton.

"Vous êtes en train de me dire que vous avez l'intention de transporter l'une des pires création humaine en terme d'explosif sans en connaitre les précautions d'usage ?!!!"

Il manque de s'étouffer un instant puis gueula à l'encontre de son souffre douleur assistant.

"Jean Louis, bon à rien irrattrapable, va chercher une bonbonne de 10 litres pour nos invités. Ils ont l'intention de nous faire un feu d'artifice !"

Il se dirigea vers son pupitre de commande, tourna quelques vannes puis se servit un grand verre de Bordeaux.

"Charpentier est décidément devenu irrémédiablement cinglé ! Cet espèce de malade sait que je lui dois un service et me demande le pire..."

Il avala cul sec le contenu de son verre.

"L'essence au radium est un concentra d'énergie radioactive. Sa densité est de 1.4 et elle est très sensible à l'agitation. Vous connaissez la nitro glycérine ? C'est la même chose en pire et en irradiant. Un demi litre de cette cochonnerie peut faire sauter les bases d'un immeuble... Et je ne vous parle pas de la contamination créée en cas d'accident. Elle est aussi très agacée par les changements de températures. En revanche, bien stabilisé, c'est une merveilleuse source d'énergie. Habituellement, on la transporte dans un container vide et on la cale dedans au moyen de sangles. Le tout est bougé via un dirigeable pour éviter les secousses. Mais rassurez vous, la bonbonne agit comme une protection biologique..."

Encore, une fois il se mit à ricaner et diffusa une bonne odeur de vinasse dans le petit périmètre de la plateforme.

"Bon, on se marre bien mais j'ai encore du boulot, moi, cette nuit. Suivez moi"

Il fit redescendre ses deux visiteurs par le même chemin qu'à l'aller puis les ramena vers l'entrée.

Jean Louis, le pauvre bougre, arriva alors, équipé d'une tenue ressemblant à celle des démineurs, et poussant une bonbonne au moyen d'un diable. Un joli trisecteur ornait le contenant.

Paillet récupéra son paiement pour la fourniture du produit puis demanda à ses assistants de tirer le "mur"... Deux plaques blindées à roulettes furent installer devant l'entrée et on leur confia le chargement.

"A bientôt ou... pas. On vous regarde passer la place dallée"

Le professeur Paillet se plaça derrière la protection avec l'ensemble de ses assistants. Ils observèrent tous ensemble, visiblement amusés, le départ de leurs fous furieux d'acheteurs...

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