[Dark Heresy - Chapitre 1]Le Tranchant des Ténèbres

[Gobsama]

Archi nota le symbole sur la main et se retint de retirer la sienne. Toutes ces histoires à propos des psychers et du danger qu'il y avait à les côtoyer lui revinrent en un éclaire , mais il avait en face de lui un homme recruté par l'inquisition et qui était-il pour critiquer le jugement d'un inquisiteur....
Après cette très légère hésitation son éducation l'aida à rapidement prendre le dessus et il serra chaleureusement la main tendue.

"Archibald Seldon, mais ceux qui sont ammner à me côtoyer au quotidient m'appelent Archi"

Puis il ajouta

"As-tu une idée de ce qui nous attend ? "

Tout en discutant il détailla la façade de l'immeuble cherchant un indice sur sa fonction

"En tout cas j'ai vu plus joyeux comme déco"

[Eliya]

C'est en arrivant sur les lieux qu'Artus remarqua la présence de 2 personnes, présentes apparemment depuis peu, au vu de leur gestuelle.
Une rapide analyse sembla confirmer cela, alors que les 2 hommes se serraient la main. La conclusion était évidente. Ils venaient de se rencontrer, et ne semblaient pas animés de sentiments hostiles l'un envers l'autre. Probabilité de nouvelle rencontre sans intentions hostiles : 98,13%.

Les chances que la présence des 2 hommes soient un piège s'amenuisèrent rapidement, et Artus en conclut qu'il s'agissait probablement des autres outils de l'Inquisition à qui l'on avait donné rendez-vous.

Artus s'approche donc, les cliquetis de son oeil mécanique roulant dans son orbite.
Il annonce alors d'un ton froid, tout en faisant le maximum d'efforts pour se plier aux règles de sociabilités en vigueur.
Interrompant alors la conversation : "Les raisons qui m'amènent ici sont très probablement les mêmes que les votre. Artus est le nom que l'on m'a donné. Vous pouvez m'appeler comme tel. Merci de décliner votre identité."

[moderagio]

"Enchanté de faire ta connaissance, Archie."

Il desserra la main d'Archiebaldus avant de continuer.

"J'imagine qu'on finira bien par l'apprendre."

Un autre homme apparaissait pendant qu'il discutait. Enfin, ce qu'il restait d'un homme en tout cas... L'être avait l'air plus machine qu'être vivant.

"Les raisons qui m'amènent ici sont très probablement les mêmes que les votre. Artus est le nom que l'on m'a donné. Vous pouvez m'appeler comme tel. Merci de décliner votre identité."

Au moins, il ne s'embarassait pas de fioriture. Un avantage ici, mais ça pourrait s'avérer un handicap dans d'autres circonstances. Val espérait qu'Artus savait changer de disque en temps opportun.

"Je suis Valerius Witz"

[Gobsama]

"Archibald Seldon"

Dit Archi en se présentant au nouvel arrivant tout en lui tendant la main, même s'il n'était pas vraiment sûr du protocole de salutation en vigueur au sein du Méchanicum.

[moderagio]

Les deux compagnons du psyker pouvait voir que celui-ci était perdu dans ses pensées, occupé à trier les informations tout en fumant. La main gauche caressant machinalement sa barbe touffue de couleur amande, le psyker, d'une carrure plutôt impressionnante pour un homme ayant son statut, qui ne cachait pas l'équipement militaire qu'il portait - une épée, une dague stylisée avec un insigne et un pistolet laser - semblait les avoir oublié quelques instants. Il fouilla dans sa robe de mauvaise qualité, surmontée d'une veste pare-balle bon marché, pour trouver quelque chose avant d'abandonner en se rappelant visiblement quelque chose.

Valerius se remémorait les instructions indiquées dans la lettre. il s'attendait à avoir un autre membre arriver mais dans la mesure où ce n'était peut-être pas le cas qu'elles étaient les prochaines directives. Un contact allait-il arriver ? est-ce qu'ils devaient prendre la plateforme ? Et puis, si on pensait plus en avant qu'est-ce qu'ils pouvaient bien attendre d'eux dans cette mission ?

Il finit par sembler se rappeler qu'il n'était pas tout seul.

"Et maintenant ? Une idée sur la suite des événements ?"

[Thalgrim]

La plateforme étant la seule chose digne d'intérêt à cette adresse, il semblait effectivement logique de l'emprunter. Le visage du serviteur qui y était intégré s'anima lorsque Valerius, Archibald et Artus s'en approchèrent, et il les scruta du regard un moment avant d'annoncer d'une voix éraillée et usée: "Identités confirmées. Veuillez monter." Une fois que le dernier d'entre eux eut pris place sur la plateforme, les pans de la porte ressortirent des murs et se refermèrent dans un bruit de tonnerre. Un grondement de machine succéda à ce fracas, et la plateforme commença lentement à s'enfoncer dans les entrailles du district gouvernemental.

La descente à travers ce qui ressemblait à des niveaux de maintenance assez délabrés dura plusieurs minutes, au terme desquelles un nouveau fracas assourdissant annonça l'ouverture de la porte du niveau de destination. Les recrues se trouvaient face à un grand couloir gris, illuminé par des lumiglobes prenant la forme de torches tenues par des statues de chérubins émergeant des murs. Seul le début du couloir était éclairé, et le reste se perdait dans les ténèbres. Dès que l'un d'entre eux descendit de la plateforme, d'autres lumiglobes s'illuminèrent, comme pour indiquer la voie à suivre, qui semblait de toute façon être la seule existante. À mesure que les recrues progressaient dans le couloir, de nouveaux lumiglobes s'allumaient, tandis que ceux se trouvant derrière eux s'éteignaient. À l'exception des chérubins, le couloir ne comportait aucun ornement ou indication, et une vague odeur de désinfectant médical y régnait.

Après cinq minutes de marche, le couloir s'acheva sur une lourde porte de métal qui se déverrouilla dans un sifflement de pressurisation puis s'ouvrit dans un grincement dû au mécanisme à engrenages. La pièce se trouvant de l'autre côté, dans laquelle pénétrèrent les recrues, était emplie d'un fatras de caisses poussiéreuses empilées contre l'un des murs. Un lit à roulette hospitalier, équipé de sangles avait été abandonné et renversé contre l'autre mur. L'élément le plus marquant de la salle était un large miroir qui recouvrait toute la partie haute du mur opposé à la porte. Tandis que les recrues s'en approchaient, il devint lentement transparent, révélant la pièce aux murs d'acier brillant située derrière. À l'intérieur de ce qui ressemblait fort à un laboratoire ou une infirmerie, se tenait un homme de grande taille d'une trentaine d'années, aux cheveux courts blonds décolorés, et dont l'oeil droit avait été remplacé par une prothèse, vraisemblablement à cause d'une blessure, à en juger par la longue cicatrice visible au-dessus et en dessous de l'implant. Il était vêtu de robes de medicae arborant le motif récurent d'un corbeau tenant un parchemin dans ses serres. Un incongru manteau de cuir rouge complétait sa tenue, ce même manteau qu'il portait lorsqu'il avait rencontré chacune des recrues pour les tirer d'un mauvais pas, leur faire une proposition, ou plus simplement finaliser les détails d'un accord. Car Valerius, Archibald et Artus avaient reconnu l'homme au premier regard, il s'agissait de l'Interrogateur Sand, celui qui était venu les trouver pour leur offrir l'opportunité de servir l'Inquisition. Derrière lui, recouvert d’un drap grisâtre, se trouvait ce qui semblait être un corps posé sur une structure surélevée afin d’en faciliter l’examen. Au-dessus d’eux, un couple de servocrânes équipés d’instruments en laiton et de longues aiguilles flottait lentement.

Esquissant un sourire, Sand invita les recrues à se diriger vers la vitre d’un geste de sa main. À cette occasion, Valerius, Archibald et Artus remarquèrent qu’il avait troqué les gants assortis à son manteau qu’il portait lors de leur précédente rencontre par des gants médicaux. Précédé d'un léger cliquetis, sa voix se fait entendre au travers d'une grille située dans le plafond.
"Salutations, acolytes. Je suis heureux de vous revoir, j'espère que vous serez à la hauteur de la tâche qui vous attend. Comme vous le savez déjà, je suis l'Interrogateur Sand, enfin l'Interrogateur-medicae pour être exact, mais ça n'aura certainement pas échappé à vos esprits affûtés.
Mais venons en à notre affaire. Nos maîtres vous ont convoqués ici afin que vous m'assistiez dans une récente enquête du plus haut intérêt.
Ha, oui, pour information vous êtes dans les profondeurs du Templum Mori, la maison des morts où les seigneurs Prefecta Mortem tiennent leur cour et où les déchus et disparus de la grande cité sont identifiés et recensés. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que vous êtes ici pour pour voir un corps, ce n'est certainement pas le premier pour la plupart d'entre vous, mais celui-ci à quelque chose de... très particulier."

Sand repoussa le drap gris, révélant le corps disséqué et éviscéré d'un homme adulte. Alors qu'il reprend la parole, les servocrânes s'affairaient, disparaissent un instant pour réapparaître avec des échantillons organiques immondes dans leurs tubes à essai, maintenus au bout de leurs appareillages de façon à ce qu'ils soient vus par les recrues.
"Maintenant, si vous voulez bien me prêter attention, j'ai horreur de me répéter.
Le corps a été formellement identifié comme celui de Saul Arbest, sexe masculin, vingt-trois ans, hab-ouvrier, travailleur non qualifié certifié. Anciennement sous contrat servile avec Tantalus, adresse enregistrée: chambre 6/23 tour-hab 717#, division Coscarla, zone sud, ruche Sibellus.
Sujet trouvé mort sur la voie du transpole au niveau intermédiaire de la ruche, il y a trois jours alors que le transpole revenait au dépôt. L'examen préliminaire fait sur place concluait à une mort par overdose. L'autopsie réalisée par les légistes biologis a cependant révélé certaines anomalies nécessitant notre intervention.
La cause de la mort est en réalité due à un rejet des tissus d'un implant synthétique greffé. L'organe implanté a détruit son système nerveux central en tentant de vaincre son système de défense immunitaire. En résumé...."
Un servocrâne montre alors un bécher contenant un appendice blanchâtre d'une dizaine de centimètres composé de tentacules translucides, en mouvement.
"... ça l'a tué de l'intérieur. À quoi cela sert-il? Son rôle est inconnu, mais à mon avis, ça tient en un mot, "contrôle": domination neurale et synaptique, peut-être pire.
D'autres greffes et des actes de chirurgie plus communs ont été pratiqués. Un poumon remplacé par une cavité dissimulée, probablement pour en faire une mule. Un nerf optique a également été sectionné, et la peau de son estomac retirée, j'ignore dans quel but. Son système est saturé d'agents chimiques, de caillots et de panimmune.
Les actes chirurgicaux sont l'oeuvre d'un expert, mais d'après les lésions et traumatismes des tissus, je doute que les précautions suffisantes aient été prises pour que cela fut sans douleur ou séquelle. En fait, si je me réfère à l'état de ses cordes vocales, je dirais qu'il a hurlé aussi longtemps qu'il en a été capable.
Mais c'est ce petit monstre, toujours vivant comme vous l'aurez remarqué, qui nous concerne. Vous n'avez pas besoin d'avoir de connaissances particulières pour savoir que ce n'est pas légal, c'est même strictement interdit. Fricoter avec ce genre de sombre technologie est de l'hérésie pure, qui vous garanti d'être condamné à mort, que ce soit par l'Inquisition, l'Arbites ou le Mechanicus.
Je suis certain que, comme moi, vous brûlez d'envie de savoir comment cette chose s'est retrouvée autour de la colonne vertébrale d'un simple prol.
Notre homme n'avait pas de casier judiciaire, il est devenu inapte il y a soixante jours et porté disparu il y a trente jours par sa soeur, une certaine Lili Arbest, résidant dans la même tour-hab. Trente jours, c'est plus que suffisant pour se mettre dans les ennuis. Ses greffes n'ont pas plus de huit ou dix jours. Nous ne savons rien d'autre sur lui.
Cette enquête doit être effectuée sous couverture. Les autorités n'ont pas été averties, et personne ne sait que ce corps est ici. Coscarla est un sous-district dur, une approche discrète attirera moins l'attention qu'un coup de pied dans la porte. Sans compter que nous, enfin vous, aurez moins de risques de liquider une piste conduisant à notre hérétique.
Trouvez pourquoi et où si vous le pouvez. Mieux encore, trouvez comment. Soyez parfait, et trouvez le responsable."

[Eliya]

Lorsque le serviteur s'anima et intima l'ordre au groupe nouvellement formé de prendre la plateforme, Artus et ses nouveaux compagnons s'exécutèrent rapidement. Ils étaient clairement attendus.
Après avoir traversé des zones faiblement éclairées, ils rencontrèrent l'interrogateur Sand, leur mentor au sein de la Sainte Inquisition.

Artus exprima un sentiment de satisfaction en découvrant que celui-ci, non content d'être un interrogateur, avait aussi la fonction de Medicae. Je renvoyais respectueusement les salutations reçues. Même s'il n'était pas facile pour Artus d'exprimer ses sentiments, il savait respecter le protocole et se conformer à la hiérarchie était assez naturel pour lui.
Heureux de pouvoir servir l'Inquisition, Seigneur Sand. Et content de vous revoir.
Auriez-vous quelques éléments à nous fournir, concernant Talentus et ses activitées?

Puis, se faisant présenter l'intrus dans le corps de Saul Arbest, Artus essaie de se remémorer tout ce qu'il aurait pu lire à ce sujet. Il est évident que ce genre d'exaction ne doit pas rester impuni. Il s'approche alors du becher, regardant avec curiosité l’immondice se torturer dans tous les sens. Le technoprêtre consulta également sa tablette data, et lança une analyse visuelle approfondie de ce qui ressemblait à une pieuvre mécanique. Nul doute que celui qui avait engendré cette technologie disposait d'un savoir impressionnant, mais également inquiétant.

Auriez-vous une piste en particulier que nous devrions favoriser? Savez vous où se trouvent les locaux de Talentus? Toute information supplémentaire nous permettra de mener à bien notre mission que plus efficacement, Seigneur. Tout sera fait pour trouver le responsable.
Enfin, quelle type de drogue prenait l'individu? Cela peut nous donner une indication sur la conscience ou non de cette présence étrangère dans son corps.

Artus s'adressa ensuite à ses compagnons, émettant l'idée d'une visite à la nuit tombée de la sœur de Saul Arbest, suivit plus tard dans la nuit, de la fameuse chambre 6/23. Le danger serait peut-être plus grand, mais l'approche certainement plus discrète. Son équipement, Bâton métallique, pistolet laser et veste par balles le protégeraient, cachés sous sa robe qui le présente comme un adepte de l'Omnimescie. Le lumiglobe et sa trousse d'équipement de base (outils divers) lui permettraient également de s'éclairer de nuit ou dans les quartiers dangereux, et de franchir les obstacles mécaniques.

[Gobsama]

Archi reconnu l’interrogateur Sand qui était venu à sa rencontre quand il avait commencé à s’intéresser d’un peu trop près à certaines affaires. Voir un visage familier lors de sa première mission pour l’Inquisition avait quelque chose de rassurant.
Ce maigre sentiment de sécurité disparut très vite quand il prit connaissance de ce qu’on attendait d’eux.

Il tenta de mettre de l’ordre dans ses souvenirs pour voir si au cours de son service auprès de l’Adeptus Arbites sur Scintilla il avait déjà entendu parler de la division/ sous-district Coscarla , et de Tantalus.


« Vous parlez de travail sous couverture… quelque chose a-t-il été prévu pour nous à ce sujet ou devons-nous nous constituer une couverture nous-mêmes ? Par ailleurs quels sont les moyens que vous jugez utiles de mettre à notre disposition pour le bon accomplissement de notre mission ? »

Concerant l'approche proposée par Artus Archi ne trouva rien à redir et lui fit donc part de son accord.

[moderagio]

Valerius avait écouté avec attention Sand. Il avait été loin de se douter qu'il allait commencer par une mission pareille. IL laissa son regard se fixer sur létrange organisme autrefois fixé sur le corps de Saul Arbest. La chose grotesque bougeait encore et Valerius luttait contre l'envie de la réduire en flamme par dégout.

Ses compagnons posaient d'excellentes question et Valérius décida de leur laisser la parole en se taisant. L'interrogateur avait visiblement fait une sélection de qualité à première vue. IL essaya plutôt d'extraire tout ce qu'il pouvait du monologue de son supérieur.

"...Saul Arbest, sexe masculin, vingt-trois ans, hab-ouvrier, travailleur non qualifié certifié. Anciennement sous contrat servile avec Tantalus, adresse enregistrée: chambre 6/23 tour-hab 717#, division Coscarla, zone sud, ruche Sibellus... Notre homme n'avait pas de casier judiciaire..."

Un profil quelconque... Un homme de basse extraction, éducation très limitée, probablement ayant acquis son indépendance récemment. Pas de casier judiciaire ? Notre homme n'était peut-être pas une mule typique. La connaissance de Valérius des différentes zones de la ruche étant limitée, il avait du mal à décider si le casier vierge impliquait plus une vie moralement acceptable ou l'absence de la Justice dans la zone.

"...Sujet trouvé mort sur la voie du transpole au niveau intermédiaire de la ruche..."

Selon toutes vraisemblances, quelque chose avait échappé au contrôle des responsables. Un cadavre laissait des traces et celles-ci n'avaient d'ailleurs pas échappé à l'Interrogateur. Difficile de croire qu'il était dans leur plan de le laisser pourrir sagement. Vu l'endurance de la chose qui avait résidé dans son corps, les responsables auraient dû avoir à cœur de le récupérer, ne serait-ce que pour couvrir leurs traces. Est-ce que Saul leur avait échappé ?

"...La cause de la mort est en réalité due à un rejet des tissus d'un implant synthétique greffé. L'organe implanté a détruit son système nerveux central en tentant de vaincre son système de défense immunitaire. En résumé, ça l'a tué de l'intérieur. À quoi cela sert-il? Son rôle est inconnu, mais à mon avis, ça tient en un mot, "contrôle": domination neurale et synaptique, peut-être pire."

A en voir la chose gigotant dans sa prison de verre, Valerius imaginait qu'il pouvait s'agir d'un trafic d’éléments Xenos. Est-ce qu'il s'agissait d'une invasion d'éclaireurs ? Çà expliquerait l'objectif de contrôle. Ou un moyen de reproduction pour ces monstres ? S'il s'agissait de parasites, ça pourrait être le cas.

"...il est devenu inapte il y a soixante jours et porté disparu il y a trente jours par sa soeur, une certaine Lili Arbest..."

Inapte ? Voilà qui le laisserait avec deux besoins pressants : retrouver l'usage régulier de son corps et une rémunération pour subvenir à ses besoins. C'est possiblement ce qui a pu l'attirer dans cette galère.

"...Les actes chirurgicaux sont l'oeuvre d'un expert, mais d'après les lésions et traumatismes des tissus, je doute que les précautions suffisantes aient été prises pour que cela fut sans douleur ou séquelle. En fait, si je me réfère à l'état de ses cordes vocales, je dirais qu'il a hurlé aussi longtemps qu'il en a été capable... porté disparu il y a trente jours... Ses greffes n'ont pas plus de huit ou dix jours."

Sujet sans histoire, prise de contact dans les trente jours suivant sa mise en état d'inadaptation, une vintaine de jours de disparition, des greffes et cinq à sept jours après il réapparait mort sur une voie de transport. La présence d'un expert semble cautionner l'hypothèse d'une organisation d'envergure. L'absence de précaution celle d'un manque d'attention à l'état du patient. Pour Valerius, cela allait à l'encontre de l'hypothèse d'une mule... mais qui pouvait bien savoir comment pensait un hérétique ?

[Thalgrim]

L'interrogateur Sand haussa un sourcil lorsque Artus prit la parole.
"Interrogateur suffira, gardez vos Seigneurs pour nos maitres, si vous les rencontrez un jour. Je suppose que vous voulez parler de Tantalus? C'est un ancien consortium marchand regroupant plusieurs maisons mineures de la noblesse sibellienne, à l'agonie depuis des années. Il a subit un gros revers de fortune lors de la dernière décennie, et sa chute a été précipitée par la concurrence hostile que lui a livré l'hégémonie Skaelen-Har. Depuis la fin de la vendetta, Tantalus n'existe plus en tant qu'entité unie, et ses survivants se disputent légalement sa carcasse. Plusieurs districts de Sibellus et Tarsus ont évidemment souffert de cette situation. À Coscarla, où Tantalus était la première puissance, le consortium a revendu les contrats serviles de milliers d'ouvriers qui y vivaient dans l'espoir d'éponger ses dettes, et le district a donc été largement déserté. La plupart de ceux qui y vivent font parti des ultimes ouvriers qui travaillent encore pour Tantalus, ou plus exactement pour les nobles qui se disputent ses restes. Vous aurez donc compris que Tantalus n'a plus de locaux à proprement parler. Et comme notre homme a cessé de travailler bien avant de recevoir ses greffes, il me semble inutile de chercher à voir les nobles liés au consortium.
Le principal agent chimique identifié dans le corps de la victime est la panimune, une substance médicale utilisée pour renforcer la résistance aux toxines, aux infections et à la contamination. J'ai aussi identifié la présence de zyme, une drogue récréative courante dans les niveaux intermédiaires et inférieurs."

Sand se tourna ensuite en direction d'Archibald, qui n'avait jamais eu affaire à Tantalus ou à Coscarla lors de sa carrière.
"Votre couverture sera celle d'agents travaillant pour l'Épreuve Coblast, une guilde mercantile sybellienne à la réputation douteuse spécialisée, entre autres choses, dans la fourniture de main-d'oeuvre. Vous trouverez vos cognaugures dans une des caisses là-bas, ainsi que des laissez-passer pour Coscarla et divers autres choses."

En s'approchant de la pile de caisse, les acolytes, car c'était visiblement ce qu'ils étaient si on se fiait aux paroles de Sand, remarquèrent que l'une d'elle n'était pas couverte de poussière et avait visiblement été ajouté récemment. En l'ouvrant, ils découvrirent un peu de matériel.
- 3 cartes métalliques encryptées, les fameuses cognaugures, chacune dédiée à l’un d’entre eux.
- 3 instruments encodés, de la taille d'une épaisse pièce de monnaie, qu'ils reconnurent comme étant des laissez-passer.
- 3 vox de poche, dont Artus estima la portée de communication à tout au plus quelques kilomètres dans la ruche.
- 3 manteaux volumineux, constitués d'un patchwork de cuir et dotés d'un col haut.
- 3 lampes chem, des sources de lumières portables de faible portée fonctionnant au moyen d’une réaction chimique.
- une sacoche contenant 4 petits tubes, ainsi qu’un appareil et un scalpel.
- une bourse contenant 120 trônes en pièces dépareillées et billets usagés.
- une tablette de donnée renforcée de laiton, et verrouillée par un code.

Tandis que les acolytes sortaient le matériel de la caisse, l’Interrogateur reprit la parole :
"Les vox ont une portée limitée, n’espérez pas pouvoir communiquer avec un autre niveau par exemple. Les interférences sont nombreuses dans la zone où vous allez enquêter, alors ne comptez pas trop sur une portée effectives de plus d’un kilomètre ou deux. Ils utilisent un canal crypté privé.
La sacoche est un nécessaire de bio-échantillonnage. Le bio-auspex a une portée d’un mètre et il est réglé sur les tissus humains, son indicateur passera donc au rouge s’il scanne des tissus anormaux.
L’argent vous sera peut-être utile pour délier certaines langues ou vous procurer de l’équipement spécifique.
Le code de la tablette est 15309. Elle contient les informations que j’ai pu collecter sur Coscarla. Elle possède également un système d’enregistrement audio/vidéo à courte portée. Si quelqu’un tente d’accéder à son contenu sans le mot de passe, toute la mémoire est effacée.
Avez-vous d’autres questions ?"