[PN] Chap 1.0 Un Espadon sous le soleil.

[Asdel]

Gui haussa les épaules en ricanant à la réponse du quartier-maître qui partait déjà, avant de regarder le bras de boule de suif qu'il comprenait mieux que ses baragouinages.

"Ouais par là gamin, on va surement trouver une bonne taverne, si j'ai bon souvenir, y'en a un où tous les pêcheurs et les matelots de la Compagnie traînent. Sûr qu'on trouvera des têtes là-bas!"

[Avrock]

Alors qu'il faisait ses derniers préparatifs, Lothar aperçoit deux hommes portant des vestes de la marine, l'un deux venant sans doute du sud lointain vu sa couleur de peau, quand a l'autre ceci n'est pas si facile a dire.
Il s'approche et les hèle:
"- Hola ! Bonjour messieurs les marins. Pouvez-vous m'aider ? J'ai oui dire qu'un recrutement doit avoir lieu ce soir au Fou de Bassan. En êtes-vous ?"

[Obsidian]

Tout en découvrant avec émerveillement les petites rues tortueuses du port de Brest, subissant les boutades navrantes du canonnier, le sorcier sénégalais se réjouissait déjà de pouvoir se rincer le gosier avec un bon rhum des îles.

C'est alors que celui-ci se fit arrêter par un personnage à l’allure de lettré doté d'un étrange accent. Déjà qu’il ne comprenait que difficilement l’accent marseillais de son frère de bord, voilà qu’il devait décrypter les sonorités hachées de cet homme de l’est.

Après un plissement des yeux et quelques secondes d’hésitation, il lui répondit rapidement de son créole chantant :

« Woui fé pati de l’ekipaj, se rekritman pou espadon. Tua une espesyalite ? »

[Avrock]

Le prussien ne s'attendait pas a un tel langage et pris le temps de bien comprendre avant de tenter un réponse.
"- Bon, bon... Une spécialité ? Je suis médecin, mais je sais apprendre s'il le faut. Et vous, quels postes occupez-vous a bord ? "

[Obsidian]

« Itil dokté. Pratike pou koupe janm. Gargousier se le nomn zam. Li se ekspé de la poud ! Mwen Gabier, ekspé du van ! Agwé pale tou à N’serengui ! Mwen konnen plant com dokté ! »

Le grand gabier, heureux d’avoir déjà trouvé quelqu’un d’utile à l’équipage, le guida alors amicalement de ses gros bras d’ébène vers la taverne la plus proche.

« Tou bwè wonm avék nou ? »

[Asdel]

Gui, qui ricanait dans son coin face aux efforts de son jeune matelot pour parler, regardait la tête du nouveau venu. Un médecin, jeune, et qui s'intéressant à la marine. Qui les abordait en pleine rue, ça sentait son pistachier ou son acrobate.

"Peuchère, aborde pas comme ça les pauvres gens cannibale! On est pas dans ta brousse non mais! On est chez les civilisés. Et on est encore plus civilisé quand c'est un homme de l'art. Pardon docteur, mais je crois que mon camarade gabier est mal éduqué. Vous comprenez...Il vient pas de la vraie France"

Il haussa les épaules en tendant la main au nouveau venu;

"Gui Gargousier, canonnier sur l'Esseupadon. Enchanté de parler avec un homme comme vous Monsieur...?"

Pas folle la guêpe, ses mots traînants cherchaient à faire bavasser un peu le "docteur". Un bon navire a besoin d'un chirurgien, enfin, c'est ce qu'on disait dans la Royale, mais un docteur, fan de lune, ça rimait avec charlatan dans l'esprit de Gui.

[Obsidian]

A la remarque du provençal expert en artillerie, l’ancien esclave se renfrogna et perdit en quelques secondes son éternel sourire. Mettant ses deux grandes pognes sur la taille en marque de désapprobation, de sa puissante voix de wolof, il parla un peu trop fort à l’attention de son camarade. Si bien que certains des citadins bretons se retournèrent, choqués par l’intervention de ce « sauvage »…

« Kanibal ? N’Serengui pa zonbi !!! Sa se move juju pale tankou sa ! »

Il baissa ensuite de ton, plissant les yeux et baissant son grand torse musclé comme pour chuchoter.

« Respè lanmo, guédés pwisan… La poud va awoir move œil si li kontinue. »

Lui tendant le grigri qu’il avait sous sa chemise de laine trempée, il continua :

« Si li mok, N’Serengui pa proteksyon, pa Wanga. Frape fo, risk gwo »

Il releva ensuite sa carcasse, puis s’en alla en maugréant vers le premier troquet... Pour le marron, tout ce qui tournait autour de la mort était une chose sérieuse sur laquelle il ne fallait pas plaisanter. Du moins, pas avant le premier verre de raphia...

[Avrock]

Lothar prend la main du marin et la sert comme il convient de le faire en de telle situation.
" Lothar Lehmann, enchanté. Vous devriez peut être y aller doucement avec votre camarade. Je n'ai pas forcement envie de faire une démonstration maintenant. "

Regardant le marron s'en aller, il ajoute :
" Suivons-le, il sera plus agréable de continuer cette discussion au tour d'une pinte. "

Pasteur emboîte alors le pas a l'ancien esclave.

[moderagio]

La matinée était encore fraîche quand Camille était sorti pour traverser le port. Légèrement défroqué, il sortait d'un bordel où il avait passé une nuit endiablée deux femmes généreuses sous les bras. L'air marin, salé et humide, lui permettait de retrouver tranquillement ses esprits pendant que ses sens s'ouvrait aux parfums du marché.
Brest avait été une hôte de qualité pour Camille même si le temps était plutôt affreux sur place. Dans ses propriétés, en Beauce, Camille n'avait pas autant l'habitude des précipitations. Ici, il valait mieux s'habituer à l'idée de se retrouver trempé. Mais, en dehors de ça, le lieu était un réservoir de bonnes histoires et de plaisants compagnons de beuveries. Un changement agréable après les salons ennuyeux qu'organisait sa mère...

En approchant de la taverne, Camille réajustait ses vêtements. Un peu de bonne tenue ferait meilleur effet. Il ouvra la porte principale de la taverne pour rencontrer le Duc.

[Amnèsya]

C'est sur que si Camille révait d'une vie de débauche et de plaisir, Brest ne pouvait que lui donner qu'un avant gout du bonheur... Et dans quelques mois, il serait tout simplement au ange... Dans cette ville de marins et de soldats, si l'argent n'y coulait pas à flot, le chouchen, la bière compensait largement le temps des plus bretons qu'il régnait en cette fin de printemps... De toute façon, plus de la moitié de ces braves marins ne retrouverais jamais la France, et bien chanceux seraient ceux qui verront l'aube de l'année prochaine se lever... Alors autant oublier et profiter... De toute façon, il n'y avait que cela à faire... accélérer le processus...

L'auberge du Renard des mers était d'une autre mesure que celle qu'il venait de quitter... Belle, lumineuse... Bien tenu et propre... Le genre ou les demoiselles pendues à ses côtés ne pouvait que faire plus au moins tâche dans le décors de cuivre et de bois verni...

Allez t'il entrer seul?.. En tous cas, en passant la porte, il réalisa qu'il ne connaissait le Duc d'Estrée ni d'Adam ni d'Eve... Certes il avait une lettre de recommandation...

http://www.youtube.com/watch?v=Cm7SgPxE ... EBD36295DC

Le tenancier, un homme d'un âge considérable mais au regard avenant, l'apostropha :
"ne soyez pas timide mon Garçon, entrez, le parquet en a vu d'autre... En quoi puis-je vous aider ?"

Je crois que tu n'as rien en connaissance des marins... Les autres vous pouvez continuer à RP si besoin de précision sur l'Espadon etc me MP... Ou inventé de toute façon j'ai rien d'écrit