Sommeil glacé - Le grand hiver de Damarie

[Iris]

Vaëran se chargeait de Briséïs et de bagages pour décharger Rango afin qu'il puisse marcher sur les murs, cependant ce plan considérait avec optimisme les capacités du lézard à se déplacer sur une paroi pendant un long moment, à quoi il fallait ajouter qu'il était un peu facile de voir les "charognards" comme nécessairement trop occupés pour leur prêter attention, et bien sûr, l'enchaînement des événements sous-estimait totalement les réactions du lézard de bât face à des prédateurs nombreux...

...

Le groupe d'Aventuriers quitta la salle des concrétions effondrées, semelles collantes... Rango pour sa part avait les coussinets en parti brûlés par les acides gastriques et essayait de se gratter, de frotter ses pattes, nerveux, agités, réagissant avec crainte aux bruits qui lui parvenaient de la salle suivante, amplifiés par l'écho du couloir... Il n'obéissait que superficiellement aux ordres, avançait brusquement, puis s'immobilisait, presque tétanisé.

Il fallait traverser un tunnel assez large avant d'arriver à un croisement d'où provenaient les bruits et l'éclaireur de l'équipe verrait ce qui ressemblait à un énorme ver à gueule de lamproie et doté de grosses griffes qui aspirait et dévorait une créature tellement lacérée qu'elle était méconnaissable. Depuis un proche couloir, des sortes de quadrupèdes efflanqués, noirs, vaguement tacheté, grognant et harcelant l'horreur pour lui faire lâcher son butin. Rango était complètement horrifié et refusait tout net d'aller plus loin, pour ne pas dire plus... Par ailleurs il allait falloir passer de l'autre côté d'un "puits" rempli d'eau, certainement froide... Et qu'imaginer dans ses profondeurs ? ...

Sommeil Glacé - Souterrain - 001.jpg

[rolender]

Il n'y avait pas que Rango qui était effrayé, Arling en restait paralysé et seul l'aura de courage de Malak put le sauver de cette torpeur. Arling fit signe à ses compagnons de faire retraite pour pouvoir parler sans crainte.

- On a un soucis : cette étendu d'eau n'était pas prévu ! On n'a rien qui nous permettrait de naviguer, et il est hors de question de nager !

- Je trouve une chose plus qu'étrange tout de même : il est notorité publique que les nains détestent les étendues d'eau ! L'expédition des nains n'a pas pu passer par là. Cela signifie qu'il y a une erreur dans la carte : à mon avis un autre couloir nous permet de contourner ce lac. Si c'est bien le cas, il n'y a que 2 possibilités : soit le couloir de l'araignée ne termine finalement pas en cul de sac, soit le couloir au nord ouest des montres rejoint le couloir au nord-est du lac.

- Rango est terrorisé et ne nous permettra pas de passer à côté des créatures. Je ne peux pas l'apaiser avec ma musique sans attirer l'attention sur nous. Pour passer en catimini, c'est râté !

- Cela ne nous laisse plus beaucoup de choix : soit on continue d'attendre, mais il n'y a pas d'endroit où on puisse être en parfaite sécurité, soit on combat l'énorme ver (hrp: il est de quelle couleur ?) et les charognards, soit l'araignée et sa progéniture. Je trouve qu'on est dans de beaux draps ! Quitte à combattre, je pense que l'araignée est encore ce qu'il y a de plus sûre...

- Qu'en pensez-vous ?

[Iris]

Sur la carte, à la place de l'étendue d'eau il y avait un ravin profond de quelques dizaines de mètres. D'une manière ou d'une autre, il avait été comblé et le puits avait servi de réservoir naturel (ou artificiel). Actuellement il était plein et il ne valait mieux pas être là quand surviendrait un orage ou n'importe quel événement susceptible de le faire déborder jusqu'à dégouliner dans les cavernes. Arling Ding devait donc se faire à l'idée que le monde changeait, l'Outreterre aussi, et en quelques siècles il pouvait y avoir des modifications plus ou moins importantes.

Il y avait donc plus de possibilités que celles envisagées par le barde : il fallait prendre en compte l'espace et la dimension temporelle en plus !

... Et puis aussi les tromperies et les pièges tendus...

...

Le "ver" n'en était pas un à proprement parler, l'essentiel de son corps était celui d'un ver à gueule de lamproie, mais au bout d'un moment il se séparait en plusieurs tentacules évoquant une méduse ou un poulpe. Par ailleurs du "milieu" de son corps de son corps partaient plusieurs sortes de pattes ou de griffes articulées,... La couleur dominante était dans les rouge-pourpre, évoquant un peu la teinte de la peau autour d'une plaie marquée par une inflammation, bref un coloris plutôt maladif.

Je rappelle que je n'ai pas tout les manuels et donc que pour la faune souterraine, j'improvise Dans le cas présent, on parle d'une sorte d'aberration souterraine partiellement aquatique, un truc moche qu'Arling Ding ne connaît pas nécessairement, et pour cause, c'est rare et assez dangereux pour tuer la plupart des observateurs éventuels... Quant aux quadrupèdes hostiles qui lui disputent la carcasse, le modèle est à chercher du côté des "chiens de Nyx" dans Morrowind

...

[Thalgrim]

Il y a bien un couloir qui se dirige vers le nord ouest qu'on peut atteindre sans traverser l'eau non?

Malak désigna le tunnel derrière les quadrupèdes:
"On peut tenter d'aller là bas sinon. Nager est effectivement exclus, et combattre, que ce soit les araignées ou ces créatures, ne me semble pas une bonne idée. Alors effectivement, on ne sait pas ce qu'on va trouver là bas et ce n'est pas vraiment notre route, mais avec un peu de chance on trouvera un endrit tranquille où on pourra se reposer et faire le point, ce dont on a bien besoin."

[Iris]

Une situation inextricable !

1. Le tunnel Nord-Ouest est celui d'où viennent les "chiens de Nyx", mais il est effectivement praticable
2. Briséïs commençait à pouvoir bouger : "C'est bon, ça va aller pour moi, je suis juste encore un peu groggy... Puis y'a pas besoin de vraiment nager, suffit de longer la paroi tout le long... Par contre avec les armures... Mais vous avez déjà grimpé avec non ?" *humour*

La jeune femme se relève doucement sur ses jambes de faon qui vient de naître, pas encore très sûre de ses mouvements... apparemment ça la dérangeait un peu toute cette salade autour de son empoisonnement et son ego en avait pris un coup, décidée désormais à ne plus se laisser avoir.

...

[rolender]

- Bon, j'ai beau me triturer l'esprit, je ne vois pas de moyen de passer facilement avec Rango pétrifié de peur. C'est tout simplement trop risqué.

- Je pense donc qu'il nous vaut mieux attendre : c'est l'affaire d'une demi-heure/une heure avant que les créatures ne quittent les lieux à mon avis. Le gros ver, il a tout d'une créature aquatique, il devrait alors retourner au lac et les gros chiens, ils devraient repartir par leur tunnel.

- L'endroit le plus sûr pour attendre serait surement le promontoire où on a affronté l'araignée... mais rien ne dit justement qu'elle ne nous y attend pas encore, c'est donc trop dangereux d'y retourner. Je propose de nous positionner juste au nord de la grotte des gluants, nous aurons ainsi une bonne vision à la fois sur les araignées et le couloir du nord-est.

- Je tacherais régulièrement de lancer des tours de magie d'Ecoute afin d'essayer de comprendre ce qu'il se passe au fond du couloir et si on peut essayer de passer sans risque.

[Iris]

Apparemment le plan du barde convenait à tout le monde... en tous cas, la contestation n'était guère vivace... Il pouvait même raisonnablement se demander parfois s'il n'était pas simplement en train de voyager seul avec peut-être Briséïs et des automates d'aventuriers, silencieux, forts, efficaces au combat, mais suivant surtout le cours des événements...

Le seul inconvénient de l'attente dans une situation de stress était qu'elle ne permettait pas de se reposer et pour Arling Ding, les tours de magie, même peu puissant, utilisés très fréquemment, finissaient par devenir un peu fatigant, lui aussi allait finir par peiner ! ...

... Le temps était long... très long... d'un ennui mortel dans cet obscur couloir d'Outreterre... Mais où donc étaient les promesses de gloire, de vie trépidante, d'aventures à chaque détour d'un couloir ? L'Outreterre se révélait certes affreusement dangereux, mais aussi long, très long... La prudence gardait en vie et en raisonnablement bonne santé, mais à quel prix ?

... Enfin...

Après une attente interminable...

Le titan retourna dans les flots, laissant la carcasses aux "chiens de Nyx" qui se battaient pour chaque lambeau de chair...

... Encore attendre...

... Puis ils repartirent ! ... Enfin ! ...


Le groupe allait s'avancer en territoire inconnu, sans l'aide d'une carte... Le barde avait-il l'intention de prendre quelques précautions particulières ? (oui, il est le seul à être précautionneux !)...

Une bonne nouvelle au moins : Briséïs allait mieux.

...

[rolender]

Arling prit le temps à présent que Briséïs était de retour parmi eux de renouveler ses excuses concernant le sortilège de Graisse qui aurait pu mal tourner...

La longue attente prit finalement fin et la Compagnie du Perce-Neige put enfin continuer sa route. Ensemble, ils purent s'approcher des restes de la carcasse.

- Quel carnage ! Il vaut mieux éviter de marcher dedans sinon nous aurons l'odeur de charogne sur nous, ce qui pourrait attirer des monstres.

que voit-on exactement ? Du sang ou... autre chose ? Je me demandais aussi par hasard s'il pouvait y avoir quelque chose d'utile à récupérer comme une dent ou un os effilé.

Pendant que Vaëran surveillait leurs arrières (les chiens de Nyx pouvaient revenir ou bien des cousins à eux), leurs compagnons pouvaient observer plus attentivement le lac et ses alentours en les scrutant à la lumière des lanternes (en restant à distance raisonnable de tout possible champignon près des berges, et des berges elle-même d'où pouvait surgir un tentacule...)

Tu avais parlé d'une corniche permettant de contourner le lac ? Comme il n'y a pas d'échelles, on ne rend pas bien compte, quelle distance y aurait-il à parcourir ainsi ? D'ailleurs, était-ce le chemin au nord du lac ou au sud le plus long ? Quelle est sa largeur ? A quelle hauteur se trouve-t-elle de l'eau ?

Se rappellant les mésaventures avec les chauves-souris, Arling prit soin de regarder les paroies de la caverne et le plafond.


- Il faudrait décider à présent si nous prenons le risque de passer par le lac... nous seront complétement sans défense si nous le faisons et nous savons tous quelle affreuse créature se trouve en son sein... Cependant, nous savons qu'elle est repue et s'il y avait une autre créature comme elle, elle l'aurait certainement rejointe elle aussi lors du précédent repas.

- Briséïs te sens-tu suffisamment en forme pour marcher le long de cette corniche ? Une chute pourrait bien être fatale, il ne faut donc mieux ne pas prendre de risques inutiles.

- L'alternative est de prendre l'autre couloir qui n'est pas le chemin indiqué par la carte, en espérant pouvoir contourner le lac. Nous savons de surcroît que des gros chiens s'y trouvent, ce qui rend risqué l'envoi d'un éclaireur.

- *soupir* Pourquoi faut-il donc que rien ne soit jamais simple dans cette fichue Outreterre ?

[Iris]

Arling Ding le collectionneur pouvait trouver des fragments de quasi dent de 20 à 30cm de long, très effilées, fines et aiguisées. Le sang était d'une teinte un peu étrange, et assez gluant... il fallait longer le mur pour ne pas s'en barbouiller. Briséïs de son côté préférait éviter de penser à ce qui aurait pu lui arriver, elle chassait cela de ses pensées... sans comprendre vraiment ce qui avait mal tourné avec le sort du barde ? ... la magie, c'est pas pour rien que tant de gens s'en méfient !

Ah, le barde est à l'écoute et méticuleux ! La corniche est à peu près à la hauteur de l'eau, en fait à la hauteur du sol, en fait, c'est le sol "historique" de la salle, souvent plutôt 30cm de large que 50cm. Le chemin sud est a priori le plus court si on regarde le plan qui est au moins "proportionnel" à défaut d'avoir une échelle. (dites vous que le "blanc" sur la carte entre l'eau et les parois est la corniche).

... Et mieux valait ne pas penser à ce qui arriverait si un Tors tombait dans l'eau... Plouf... Glouglou... monstre... armure pesante... Au moins il n'y avait pas d'affreuse chauve-souris ici !

Briséïs : " Moi ça va..."

Mais elle regardait les éléments lourds et massifs et peu discrets de l'équipe.

Vaëran : "Les espèces de chiens efflanqués n'étaient que sept, ils ne sont probablement pas plus nombreux, ils ont dû venir ensemble charogner. Même avec un combattant léger affaibli, nous restons de taille."

... ah, les affirmations courageuses des guerriers barbares ! ...

...

[Thalgrim]

Malak n'avait pas d'autre plan à suggérer, aussi était-il resté patiemment à attendre que toutes les bêtes s'en aillent. Une fois que l'équipe entrepris de se diriger vers l'eau, le paladin jeta un oeil à la corniche.
"Pour moi aussi, ça devrait être bon, s'il s'agit juste de patauger dans un peu d'eau sans glisser dans le puit."