[Warhammer - Chapitre 1] La tempête approche

[Thalgrim]

Morgan brandit bien haut sa hache de manière à pouvoir assèner un coup particulièrement dévastateur à son adversaire, qui leva naturellement son bouclier pour se protèger. Au dernier moment, alors que sa lame fendait l'air, le guerrier changea brusquement de position et assèna un violent coup du manche de son arme dans le haut de l'abdomen de l'homme bête. Au craquement qu'il avait entendu, le guerrier était certain d'avoir brisé une ou deux côtes à son adversaire. Celui-ci, le souffle coupé par l'attaque, perdit un temps précieux à se remettre en position et n'eut pas le temps de risposter.

Eloïse réagit promptement et se mit à tirer Gerhart en s'éloignant de la torche, ce qui était effectivement une bonne idée. Elle pouvait voir la poitrine de l'homme bouger faiblement, il était donc encore en vie pour le moment. (Ça prendra en effet deux rounds à Eloïse pour se mettre à l'abris avec Gerhart, la bonne nouvelle c'est que recharger une arbalète prend du temps, encore plus si le tireur se trouve sur une position précaire, comme un arbre)

Karl fit tournoyer son épée devant tête de loup, visiblement complétement dépassé par sa maitrise martiale, et n'eut aucun mal à lui planter sa lame dans la gorge, mettant fin à son ignoble vie dans un gargouillement tout aussi ignoble. Durdent profita probablement de l'occasion pour ramasser son arc, avec lequel il s'en sortait nettement mieux qu'avec sa dague. Karl de son coté se dirigea vers le duel que livrait son ancien compagnon d'arme, avec la ferme intention de lui prêter main forte, inconscient du danger qui le menaçait....
Tapi dans un buisson, Gmurkon se lamentait sur son sort. Depuis que sa bande avait rejoint les serviteurs du Chaos, rien ne s'était passé comme prévu. Les "Zombêt'" c'étaient vite lassés de leurs nouveaux alliés et n'avaient pas tardé à leur trouver un autre usage: celui de nourriture. Certains gobelins avaient réussi à prendre la fuite, mais Gmurkon n'avait pas pu les accompagner car les autres ne le considéraient plus comme l'un des leurs. Au contact des Zombêt', il avait changé. D'abord son bras droit (ou peut-être le gauche, il n'était pas sur) avait commencé à se liquéfier pour finalement se transformer en un tentacule bleuté. Puis des os étaient sortis de son corps, lui provoquant des douleurs insoutenables. Et pour finir ses yeux magnifiques dont il était si fier avait fusionné en une masse informe qui le rendait incapable d'y voir à plus de quelques mètres. C'était sûrement à cause de ces changements que les Zombêt' avaient décidé de le laisser vivre. Mais il était juste un esclave pathétique pour eux, une sorte d'animal de compagnie qui les amusait. Gmurkon vit alors un humain passer près de sa cachette. Il semblait déjà blessé. Peut-être que s'il tuait un ennemi, il prouverait sa valeur aux yeux de ses maitres? Peut-être qu'il ferait enfin parti de leur bande? Il aurait enfin à manger. Tout à ses rêves d'une vie meilleure, Gmurkon dégaina sa dague de sa main valide.
Karl n'eut que le temps d'apercevoir du coin de l'oeil une ombre avant de ressentir une vive douleur au niveau de ses reins. Il pivota vers son agresseur tout en sentant le sang s'écouler de sa blessure. Face à lui se tenait une créature hideuse: d'une couleur verdâtre, son bras gauche était remplacé par un tentacule bleu et des os sortaient de plusieurs endroit de son corps. Un oeil unique le fixait stupidement et la créature arborait une expression d'incrédulité et de joie mêlée face à la réussite de son attaque. Le champ de vision de Karl Holbach se rétrécissait tandis qu'il se vidait peu à peu de son sang. Dans un dernier sursaut d'orgueuil, le guerrier leva son bouclier et l'abattit sur le crâne du mutant avec un craquement satisfaisant. Il réalisa alors qu'il était tombé à genoux et s'écroula complétement au sol. La dernière vision de Karl fut le visage grimaçant de son meurtrier exprimant finalement de la déception, puis il n'y eut plus que les tènébres et le silence.


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Magde était largement choqué par tout ce qui venait d'arrivait, mais elle suivait toutefois son amie en portant les bagages et en étouffant ses sanglots. Albéric ouvrait la marche, et jetait de fréquent coups d'oeil aux alentours. Il faisait preuve d'une vivacité que Jill ne lui connaissait pas, et semblait bizarement plus à sa place dans cette forêt que dans sa cabane. D'une certaine manière, même si les circonstances n'étaient guère reluisante, Jill avait presque la sensation que son vieux maître revivait.

[Iris]

Sinon qu'il y aurait une pause, pour peu qu'elle ne soit pas en danger mortel immédiat, Jill à Albéric :

" Tu es vraiment un sorcier assermenté ? Je veux dire, tu me dis bien d'aller prêter un serment et toi tu as l'air... euh... qu'est-ce que ça représente ? Qu'est-ce que tu fais quand tu n'es pas au village ? "

... En s'attendant à se faire bien sûr envoyer sur les orties...


... Mais bon, en essayant rien, on n'a rien.

[Wenlock]

Très jolie sortie pour Karl, merci.
A la prochaine !

[Thalgrim]

Pour Jill

Il n'y avait pas vraiment de pause, étant donné que le groupe essayait de ralier Untergard au plus vite. Cependant, il ne semblait pas y avoir de danger immédiat, et la progression était relativement lente, principalement à cause de Magde qui n'était guère à son aise en pleine forêt (et son état de choc n'arrangeait rien), Jill put donc sans trop de problème faire part de ses interrogations en chuchotant à son maitre. Alberic eut un rictus amusé en entendant ses questions.
"T'as pas été éduquée par un de ces inconscients qui a décidé d'apprendre la magie tout seul, et encore moins par un adepte de la magie noire si c'est ça qui t'inquiète fillette.... j'ai bien fait partie des collèges de magie, mais c'était une autre époque, et je tiens pas à en parler. Par contre, t'es pas au bout de tes surprises si mon aspect colle pas avec la représentation des sorciers que tu imagines dans ta petite tête..... rejoindre un collège de magie, ça va plus loin que simplement utiliser un vent de magie particulier, ça implique de faire corps avec lui et d'être imprégné de son essence. Mais si ça peut te rassurer, m'étonnerais que tu rejoignes le même collège que moi. Et maintenant silence, j'ai besoin de calme pour essayer de savoir si on est suivit. T'as qu'à essayer de calmer ton amie, si elle continue de chouiner comme ça, sûr qu'on va s'attirer des problèmes."

[Iris]

Effectivement, Jill s'inquiétait de savoir si elle était tombée chez un dangereux sorcier des genres les plus marginaux et bizarres voire illégaux pour de bonnes raisons. Donc de ce point de vue la réponse d'Albéric pouvait être rassurante et répondre à ses interrogations floues. Par contre elle répondit brièvement d'une demi-pique avant de rejoindre Magde pour essayer de la calmer :

" Comment tu veux que j'imagine des sorciers, avec le peu que tu racontes en général ?"

De fait, son imaginaire, c'était pour l'instant des couleurs de vent, et elle se demandait vaguement si la décoration d'intérieur des collèges liés était directement influencée, et si les vêtements devaient aussi être assortis... Et elle craignait un peu le ridicule d'un tel "tout assorti" en se disant quand même "t'inquiète, ils peuvent pas être bêtes à ce point !"

L'apprentie sorcière retourna vers son amie, lui prit la main et essaya de l'aider à reprendre un peu pied, la déchargeant éventuellement d'un petit paquet, pour qu'elle peine un peu moins à avancer, chuchotant :

" Courage Magde, on va s'en sortir. Respire bien profondément, concentre-toi seulement sur notre avancée. Pour l'instant on ne peut pas se permettre de penser à ce qui se passe. Regarde juste la neige et le chemin que tu prends. Alberic connaît bien la forêt, il a besoin du plus grand calme pour entendre venir les dangers éventuels. Essaie de te calmer. Je suis avec toi, ça va aller. Maintenant il faut continuer le plus silencieusement possible, d'accord ?"

Pas le meilleur discours, et vu ce qui se passait à Winsen et le tempérament de Magde, il n'y avait pas grand-chose qui pourrait être dit pour l'aider. Lui dire qu'elle pouvait compter sur eux ? Geste et regards pleins de sollicitude, petit sourire pour l'encourager à tenir bon...

... En même temps, Jill songeait que pour le bien de Magde, il faudrait l'installer dans une bonne auberge, à Untergard ou une autre grande ville où elle serait, et lui laisser vivre sa vie, en sécurité, le plus loin possible des périls qui pourraient lui rappeler cette funeste nuit.

...

[Thalgrim]

Pour Jill

Grâce au soutien de son amie, Magde avait réussie à reprendre un peu le dessus. Elle avait cessé de sangloter et avançait avec un peu plus de détermination, visiblement décidée à ne pas mourir dans la forêt. Le petit groupe poursuivit son chemin éclairée par la lumière malsaine de Morrslieb. Régulièrement, Albéric s'arrêtait quelques instants et marmonait quelques paroles en s'agenouillant et en posant une main sur le sol, puis fermait les yeux quelques secondes. Cela faisait environ trois heures que les fuyards avaient quitté Winsen lorsque le vieil homme se releva d'une de ses trances avec une mine sombre.
"Ils arrivent. Courrez et ne vous retournez pas."
Quoique les deux jeunes femmes fassent, Albéric commença pour sa part à incanter.

[Iris]

Jill se mordit la lèvre, furieuse que ça se passe aussi mal en dépit de tous leurs efforts.

Un coup d’œil à Magde, en voyant s'il était possible de lâcher du lest dans ce qu'elle portait, garder l'essentiel (eau, de quoi manger pour tenir jusqu'à Untergard), et elle l'enjoignit à courir, sans se retourner.

... l'apprentie sorcière n'ajouta rien, mais n'était pas loin d'avoir les larmes aux yeux en appréhendant déjà la fin tragique de son maître bougon mais qui se donnait du mal pour les couvrir.

Oh, elle aurait pu rester pour essayer de l'assister, mais de toute évidence, il avait une bonne idée du péril qui les guettait, et Jill savait que contre un adversaire elle serait déjà en mauvaise posture, alors contre plusieurs, furieux, assoiffés de sang... Rester serait du suicide, un suicide inutile en plus car il ne protégerait personne, même pas Magde qui serait sûrement perdue, n'ayant aucune expérience de la forêt ou de la dissimulation et peu d'argent pour subvenir à ses besoins à Untergard.

En somme le Destin lui jouait un mauvais tour.

La jeune fille tâcha de guider son amie le moins mal possible, en courant aussi vite que possible, dans un terrain forestier pas trop encombré, en gardant le cap d'Untergard et en n'étant pas loin de prier, parce que si Alberic échouait à retenir les "choses" à leurs trousses, ça allait très mal se finir pour elles aussi.

...


Bref : course la plus efficace possible, en prenant la main de Magde pour être à peu près sûre qu'elle tiendrait au moins la cadence de Jill, courir sans se retourner et en étant vigilante à où elle mettait les pieds pour ne pas aggraver leur situation par une chute.

[Kenny]

Durdent maudissait toutes ses engeances du chaos, il n'était pas encore prêt pour leur céder se bout de terrain, c'est là qu'il vivait...dans un sursaut d'orgueil, il retenta son coup, et chercha une ouverture dans la défense de leur ennemis.

Durdent était loin de s'imaginer que Karl et Gerhart était tombé au combat, mais il savait qu'il y avait une autre de ces choses non loin, il en avait vu 2, et il avait bien peur que l'autre n'attaque par surprise, il fallait en finir vite avec se monstre !

[Thalgrim]

Pour Jill

Les paquetages que Jill et Magde avaient préparés se concentraient déjà sur l'essentiel, il était donc tout à fait possible de courir en les portant. Avant de se mettre à courir, l'apprentie sorcière put jeter un dernier coup d'oeil à son maitre, qui était tombé à genoux en haletant tandis que son corps se modifiait en produisant d'horrible craquement d'os: sa masse augmentait, sa peau se couvrait de fourrure et ses des griffes apparaissaient au bout de ses mains. Du coin de l'oeil, la jeune femme aperçu aussi plusieurs silhouettes aux yeux rougeoyant qui se rapprochaient dangereusement.
Jill détourna son regard de la scène et attrapa la main de Magde, puis se mit à courir de toutes ses forces. Dans sa course folle, elle entendit disctinctement un ours pousser un rugissement de défi, suivit de grognement bestiaux et de bruit de combat.

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Pour les autres

Bilan de la situation:

Karl est mort
Gerhart est hors combat et probablement en danger de mort à moyen terme s'il ne reçoit pas de soins
Eloise est en train de se mettre à couvert avec Gerhart
Morgan a pris l'avantage sur son adversaire en le blessant et en lui faisant perdre une action d'attaque
L'homme-bête à tête de chien est mort
L'assassin de Karl aussi
Il y a un autre assaillant caché, dont seule Eloïse connait pour le moment l'existence

[Iris]

D'un point de vue un peu humour noir, Jill comprenait maintenant le fond de "mauvais poil" permanent d'Albéric, c'était son côté "ours mal léché" ...

... Elle était seulement malheureuse de la tournure des événements...

Pieter était sans doute mort à l'heure qu'il était, comme toute la population de Winsen, et à présent son maître se mettait en danger de mort pour lui permettre de fuir... Elle avait l'impression de contracter une dette infinie envers ces défunts, contre ceux qui les avaient cruellement et gratuitement attaqué...

... Si pour l'instant elle n'était pas de taille, ... si elle arrivait à s'en sortir... ils verraient ... ça ne se passerait plus pareil ...

...

Pour l'instant elle pouvait juste sauver sa peau, et atteindre Untergard...

...

Et les autres ? Karl et les autres brigands ? ... Elle pensait qu'ils étaient en sécurité...

...