Helefrt 2.1 - (Re) Prendre goût à la vie

[luciole]

On peut aussi compter le coup de foudre mais je n'y croit pas trop heuu...

Les aphros... bhé...

Sur le principe de les droguer à leur insu, Elwin tiquait... ce n'était pas quelque chose qui rentrait dans sa moralité. Les aider à rencontrer peut-être une âme soeur, oui! Mais les obliger à tomber dans les bras d'un inconnu, ça passait bien moins, voir pas du tout.

On va bien trouver quelque chose sans avoir à piller la reserve de Tagd. D'autant qu'elle doit deja etre vide si tous les jeunes du village y ont pensés...

Mmmm tient, Finn, il a de la place pour deux chez lui non? Eozen est dans ma chambre, il suffit qu'il trouve pour une raison ou une autre la porte close ou qu'il se dise qu'il ferait mieux de dormir ailleurs, Finn est là, ils ont fait connaissance dans la soirée et hop, il lui propose de l'heberger. Et puis apres, longues discussions, confidences et plus si affinité. Mais pour ça faudrait qu'ils soient là tout les deux..

[Iris]

Ambre, apparemment nettement plus amorale qu'Elwin, renonçait à regret aux drogues :

" Bon, on laisse les stimulants de côté alors... t'façon, piller les réserves de Tagd, c'est pas une super idée... mais bon, j'en ai pas des masses de bonnes là... "

" Chez Finn ? Oh oui, il doit y avoir de la place, ... Mais si tu veux vraiment qu'Eozen pense à aller chez Finn, vaudrait mieux prévoir le coup à l'avance, ... je sais pas... expliquer que voilà, tu peux pas trop avoir de voisin de chambrée cette nuit-là, parce que voilà, quoi... Et puis demander à Finn s'il peut héberger Eozen pour la nuit... obtenir son accord... ça doit être facile, Finn est plutôt gentil... euh... et ensuite... on les amène à se rencontrer ? ... Et puis quand ils boivent un peu on leur glisse que l'autre a un faible pour lui et ... on dit la réciproque à l'autre... hum... et ensuite... là, on pourra pas faire grand-chose de plus je pense..."

" Qu'est-ce que tu en dis ? "

...

[Kervan]

Après leur visite éprouvante de la maison et de ses attenances, Erin Aish et Farlann Tandrill discutèrent quelques temps auprès du feu, histoire de se changer les idées, puis Farlann prit possession d'un fauteuil pour la nuit. Agitée. Troublée par des rêves étranges, par des cauchemars qui le prenaient aux tripes...

Au matin, Farlann, reveillé à l'aube passa au niveau du potager pour prendre quelque fruits ou légumes, avant de reprendre la route. Il chercha donc de quoi petit déjeuner, puis alla reveiller son compagnon d'infortune.

Le voyage fut long, car après leur veillée chez les Morcails, ils préfèraient prendre leurs précautions et être sur leurs gardes, jusqu'à ce qu'en fin d'après midi, alors que le soleil commençait à redescendre dans le ciel, ils aperçurent les fumées provenant du village d'Helefrt. Enfin. Un refuge normal, un village accueillant. Du moins Farlann l'espérait il. Ils avancèrent jusqu'à l'entrée du village, et se présentèrent au gardes.

[Iris]

Les villageois n'en revenaient pas de toutes ces visites, surtout de celles d'étrangers qui venaient de loin : Eozen, Erin Aish, Farlann Tandrill. L'ansaléir Uryen en personne finit par sortir pour accueillir les nouveaux venus... qui avaient nettement moins belle allure que le chevalier errant à l'étalon noir ! Après s'être présenté :

" Voyageurs, je vous souhaite le bonsoir. Nous avons beaucoup de visiteurs qui viennent pour les festivités de demain soir, à l'occasion du départ pour la transhumance des troupeaux... Que nous vaut l'honneur de votre visite à Helefrt ? "

(...)

" Nous pouvons vous accorder une place dans la maison commune où logent déjà d'autres voyageurs venant de Gwidre. "

L'ansaléir se demandait un peu qui étaient ces deux inconnus et calculait dans un coin de sa tête ce que ça allait coûter de nourrir toutes ces bouches supplémentaires à Helefrt !... Les Gwidrites avaient donné un peu d'argent, via Cairell... Et ils aidaient autant que possible à la vie du village, tout comme Garn Faernor d'ailleurs. Les visiteurs des fermes lointaines apportaient généralement des boissons et quelques vivres... Restaient en fait que le chevalier et ces deux-là qui n'allégeaient pas encore le poids qu'ils représentaient.

" Vous devez être fatigués, je vous guide jusqu'à la maison commune, vous pourrez vous y restaurer et vous reposer... par contre nous manquons de lits de camps, il faudra vous contenter d'une paillasse... Beaucoup de gens sont venus pour les fêtes."

...

[Aubelune]

Yrgwenn n'ignora pas complètement ce que Keanan lui disait mais elle ne l'encouragea pas trop non plus :

- Oui, évidemment il y a la fête, mais on me l'a décrite comme quelque chose de plutôt débraillé, y participer euh... entièrement je veux dire... ne va pas à l'encontre de vos croyances?

...

- En fait je venais vous parler de la relique. Je vais vous conduire à Osta Baille, vous et vos amis d'ici un bon mois, quand Nelvéa sera un peu plus gaillarde. Et... je ne sais plus quoi penser à cause des cauchemars que donnerait la relique que vous transportiez. Ca n'a pas l'air de quelque chose de très ... comment dites-vous déjà... "saint".

Tout en parlant, elle scrutait les émotions sur le visage de son interlocuteur, et elle espérait qu'il lui donnerait une réponse qu'elle pourrait croire et qui la rassurerait un peu.

[Iris]

Non loin du chêne et des cochonnets inspirateurs...

Keanan à Yrgwenn :

" A l'encontre de mes croy... *rouge tomate* ...c'est que euh... eh bien... si c'était hum... tellement incompatible... je crois que Gwidre finirait dépeuplé... hum... vous n'avez rien de semblable chez vous ? ... euh... je m'égare... hum... *air dépité*


" La relique ? Elle a été découverte d'après la légende par des innocents dans une grottes, guidés par des rêves prophétiques. Elle fut exposée dans une chapelle de monastère, puis volée par un autre monastère qui voulait avoir une relique qui ferait venir les pèlerins, et ensuite le clergé du Temple a tranché au terme d'un procès et elle a été installée durablement à Mambrun, dans le sanctuaire, accessible aux prières. On a dit que les gardiens de la relique avaient des rêves inspirateurs... mais il y a eu une histoire assez... "

" Tu... vous ? ...euh... hum... J'avais raconté aux enfants d'ici un conte, sur des enfants de Mambrun qui durent s'enfuir dans la forêt poursuivis par un prêtre libidineux ? ... ça s'est vraiment passé, dans les grandes lignes c'était ça... ce conte est même devenu un peu un signe de ralliement dans notre mouvement, pour dénoncer les actes de soi-disant prêtre dévorés par leurs passions coupables et criminelles répugnantes. Il n'y a pas eu que cet homme qui cherchaient à s'en prendre aux enfants... d'autres aussi... pervertis... Ils présentaient une face irréprochables, et en secrets pratiquaient des actes abominables, plus ou moins écœurants. Cairell a découvert que l'influence de la relique était d'envoyer depuis les Limbes des désirs et passions, comme si la part sombre de l'Être cherchait à prendre plus de place, d'ampleur, une véritable Bête à visage humain, ... pire qu'un feond dont l'horreur se lit dans la forme... "

" Bref, nous avons dérobé cette horrible relique dans l'idée de la faire disparaître, quelque part où personne ne pourrait plus jamais être corrompu par elle. Chaque nuit Cairell a lutté contre elle pour la contenir. Je pensais que la jeter à la mer, le plus loin possible serait une bonne idée. Loanan pensait à un volcan. Cairell a tranché pour un ravin profond... mais j'espère que ça suffira... "


...

[Eoin Mac Aoidh]

Eozen attendit en voyant l'ansaléir sortir de chez lui. Eh bien, enfin il se montrait... Mais déjà, il le faisait !
Il se présenta donc en s'inclinant légèrement. Ici, le seigneur, c'était Uryen, personne d'autre, et c'était clair dans l'esprit du chevalier.

"Je suis Ser Eozen Gerwan, chevalier errant, venant de Trehonteg dans le duché de Salann-Tir. Je demande hospitalité pour quelques jours avant de repartir errer dans mes quêtes. Je me suis permis d'installer mon cheval."

Il hocha la tête à l'évocation de la maison commune, et une paillasse ne le dérangeait pas. Pour des fêtes pareilles, c'était en effet courant d'avoir énormément de visiteurs. Durant le trajet, il se rapprocha de l'ansaléir et lui parla à voix basse.

"Je me doute qu'en cette période, ma simple présence est un fardeau. Je pourrais donc, si cela vous sied, disons... participer à cette fête, afin d'alléger ce poids."

Il venait d'un endroit pauvre, il savait donc à quel point le moindre visiteur en trop pouvait gréver toute une année de récolte. Et même si l'argent n'était pas des réserves, cela pourrait aider à en reconstituer.

[Iris]

Dans l'esprit d'Eozen, le "seigneur" c'était peut-être Uryen... en pratique le bonhomme était un fermier comme un autre, avec juste un peu plus d'assurance. Apparemment d'ailleurs sa fille Murni, bébé dans les bras, avait également une certaine assise et sortit, intervenant sans y être invitée dans la conversation :

" Salutations Eozen, il me semblait avoir entendu qu'il restait le lit de camp de Telan qui est parti, vous devriez pouvoir dormir avec Elwin que vous avez rencontré tout à l'heure. De fait, vous avez le dernier lit, ou semblant de lit."

Coupé, le "chef" eut une moue agacée que sa fille le gênât alors que pour une fois il y avait un invité de marque qui le considérait avec le respect qu'il méritait :

"Chevalier, l'hospitalité vous est acquise et nous sommes heureux de pouvoir accueillir un homme de votre qualité, vous avez très bien fait de vous installer et je vous remercie pour votre générosité. Si vous voulez peut-être vous reposer ? Vous restaurer ? Venez-donc dîner à ma table ? Murni, si tu servais un rafraîchissement à notre hôte ?"

L'intéressée regarda avec un haussement de sourcil, genre "depuis quand je suis la bonne, moi ? si tu l'invites, t'as qu'à t'en occuper !" ... mais elle se retint, soupira et invita l'étranger à entrer, en lui demandant ce qu'il souhaitait boire.

...

[Eoin Mac Aoidh]

Eozen inclina à nouveau la tête.

"Je vous en remercie, c'est très aimable de votre part. Je prendrais bien un verre d'eau, la chevauchée fut longue."

Il suivit l'ansaléir dans sa demeure, pointant son épée en avant en signe de paix, avec un sourire devant les réactions de Murni, une jeune femme qui semblait pleine de vie et sûre d'elle.

[Avrock]

Dans la demeure de Tagd :

Garn à Maman Aalana :

" Je vous accompagnerai demain soir et vous aiderai à faire ce radeau de jonc."

Le jeune homme fixe un instant la gourde et le gobelet, il se souvient de cet été avant l'orage. Ils étaient là, Neven, Nelvéa et lui, à boire un verre juste après une journée de travail. Il réfléchit un instant, et contre lui même et sa culture, il se refuse à prendre la gourde et le gobelet. Aalana n'a sans doute pas tort : il faut parfois effacer l'ardoise avant de recommencer. Mais que penser d'éléments dangereux comme la guerre du temple ? A priori, il faut comme à chaque fois trouver un juste milieu...

" Je pense finalement que je ne vais rien garder, sauf les bons souvenirs. C'est à contre cœur que je le fais, mais sur le fond, vous avez raison... Garder un objet n'est pas forcément utile. Je viendrai vous retrouver ici demain soir, avant les festivités pour la cérémonie."

Puis Garn se tourne vers la table où discute Tagd et Cairell. Il s'approche d'eux, hésitant :
" Aalana m'a dit que vous parliez de corruption. Je suppose que vous parlez donc en partie de la relique. Puis-je participer ?"