OdE - Chap 9.01 - Lune de Lunasdal

[Cialf]

Serah n’aura pas le temps de sortir son rebec ni Léorah de s’allonger pour la sieste car…

Temps 0
Léorah finit son tour d’horizon.
Serah finit de ranger les ustensiles dans les bagages.
Mog continue de trotter dans l’herbe, sans méfiance aucune. Il revient du côté de Léorah, simplement parce que c’est la dernière personne qui lui a fait des caresses.
Ionntaise continue de se déplacer doucement.

Temps 1
Ionntaise bondit sur le lapin. Celui-ci tente de bondir vers Léorah, mais trop tard : les deux mains se referment sur lui.

Léorah voit avec stupeur ce qui est en train de se passer. Si elle ne fait rien, ou si elle lance un avertissement qui viendra trop tard, le prochain bruit sera un petit craquement sec de vertèbres brisées.

Si elle décide d’agir, elle est juste à bonne portée pour se jeter sur Ionntaise : la petite femme est presque à plat ventre et Léorah la domine de sa hauteur.

Mais la chasseuse a pris un bon élan et le choc ne sufit pas à la stopper : les deux femmes roulent ensemble dans l’herbe. Léorah a très légèrement l’avantage.

Serah se retourne en entendant le bruit. Epouvantée, elle distingue les petites pattes de Mog qui dépassent sous les corps entremêlés. Elle est trop loin pour se lancer dans la mêlée, mais elle peut tenter une action à distance avec un malus (improvisation hâtive) ; si elle remet au tour suivant, elle sera plus efficace.

Temps 2
Ionntaise a lâché le lapin de la main droite et essaie de se dégager de l’étreinte de Léorah, tout en tenant fermement les oreilles de Mog de la main gauche. Elle envoie un coup de pied à la jambe de Léorah, mais sans grande efficacité.

Serah peut placer son action à distance si elle ne l’a pas fait au temps 1.

Temps 3
Léorah, plus grande et plus forte avec l’avantage de la position supérieure, prend l’avantage et cherche à immobiliser le bras gauche de Ionntaise. Celle-ci continue de se débattre énergiquement.

Serah a le temps de placer une action complexe.

[MeiYaw]

Je réagis immédiatement. Quiconque touche à Mog, a affaire à moi. Toucher Mog, c'est comme toucher ma soeur. Elle ne sait pas à quoi elle s'engage cette bonne femme.

Je chope ce que je peux, ce qui me tombe sous la main. Peu importe que ce soit un bras, une jambe, une épaule, ou une nuque. Je chope et je ne relâche plus. Je suis sure de moi et de ma force, elle devra lâcher prise, et vite. Et je ne crains pas qu'elle se débatte, s'en prendre à un lapinou est un signe de grande lâcheté, ses coups ne m'atteindront pas, question de mental.

[Amnèsya]

Mog avait été offert à Serah tout jeune. Et celle-ci l'avait toujours choyé et cajoler, ainsi que Léorah, et plus généralement tous les humains qu'il avait rencontrer.
De plus, Serah n'avait jamais rien fait pour luter contre la curiosité innée de la petite bête, qui ne percevait pas vraiment de menaces des hommes...

Aussi, il ne vit rien venir, n'étant pas sur ses gardes, étant venu et ayant obtenu un petit bisou de Leorah avant de partir explorer, jouer, bref faire sa vie pendant que sa maitresse achever les préparatifs du voyage.

Serah ne vit rien venir non plus. Quelle raison avait-elle de se mefier de Iontaise. Certes cette fille semblait louche, mais avant tous, elle semblait avoir souffert de sa différence et en cela, elle ne pouvait que compatir...
Aussi, lorsqu'elle vit l'apprentie démorthen se saisir de Mog et lorsqu'elle comprit ce qu'elle aller faire, elle voulu crier, mais sa voix ne trouva pas le chemin de sa gorge lorsqu'elle immagina les vertèbres brisés de son ami... En dehors de Leorah, mais vu sa force, il était difficile de le considérer comme tel, Mog était probablement le seul point faible de Serah, et le seul qui pouvait lui faire perdre son habituel flegme.

Mais au dernier moment, Leorah tel une flèche se précipita sur Iontaise et sauva sa boule de poil. Le soulagement qu'elle éprouva fut immense mais elle ne pouvait pas pour l'instant la prendre dans ses bras pour la remercier... Il fallait qu'elle agisse...
Elle réfléchit en instant. Il fallait une action radicale pour que cette folle furieuse lâche Mog, mais pas trop radicale... Elle était une futur démorthen et personne ne comprendrait une bavure pour un lapin.

Je panique totalement, et je me précipite pour saisir la main de Ionthese qui retient prisonnier mon lapin de manière à la faire lâcher.

[Cialf]

Iontaise, surprise par l'action de Serah, se tire brusquement en arrière et lâche immédiatement le lapin. Mog roule à terre, se relève un peu sonné, puis file en trois bonds sous le tas de bagages. Il faudra dix minutes de cajoleries pour l'en faire sortir, encore tremblant, mais en bonne santé.

Pendant ce temps ...

(Je suppose que Serah va d'abord s'occuper de Mog)

... Iontaise se tourne vers Léorah qui continue de lui tordre vigoureusement le bras:

-Tu as gagné. Je savais que tu voulais me tester.

Et elle ajoute:

(Si Léorah ne réagit pas immédiatement par un coup de poing dans la figure)

-Tu es forte. Ce n'était pas la peine de faire venir l'autre jumelle.

Son visage et sa voix sont presque tranquilles, mais en regardant bien, ses veines gonflées et sa respiration sifflante montrent qu'elle souffre vraiment. En y regardant de plus près, elle s'est déboîté une épaule en réagissant maladroitement à l'action de Serah.

Un petit cercle de palefreniers et de passants s'est formé autour de la scène: une bagarre entre mercenaires est toujours un spectacle intéressant.

(La scène avec les jumelles peut se prolonger une vingtaine de minutes)

Vingt minutes plus tard, Becuma arrive sur son caernide. Elle est fort surprise par les derniers développements.

(Elle va chercher un demorthèn chirurgien si Iontaise a encore besoin de soins)

Puis elle lit le papier: tracé de la grosse écriture carrée de Main-de-Fer, c'est tout simplement une liste des passagers.

• MessiRe Abhcan avec sa suite, CHASSEUSE. Total 4 ps.
  
  OtaR, maRchand, et sf GuRia. 2 ps. Prep (raturé: 3) 5 caeRn de bât.
  
  Osden, BaRde, 1 ps.
  
  Repas mangé, dépaRt Midi.

Rien ne garantit que Iontaise va rester jusqu'à l'arrivée de Becuma ou à celle de Main-de-Fer, cela dépendra de l'attitude des deux sœurs.

[Amnèsya]

Une fois qu'elle l'a lâché, je me précipite sur ma boule de poil...

Je n'entends rien de ce qui ce passe autour de moi tellement je suis inquiète et stressée... Je m'occupe de Mog... Je vérifie qu'il na rien... Puis, je le prends dans mes bras et le caresse frénétiquement, autant pour le rassurer que pour me rassurer.

Puis je retourne voir ma soeur pour la remercier et voir quel tournure ont pris les choses.

[MeiYaw]

Cette bonne femme... Moi qui la pensait inoffensive... Mais au final elle a un truc pas net et ça se dévoile. S'en prendre à un lapin non mais quelle idée !!??!!
Je réfléchis deux secondes à ce qu'elle me dit. Il est maintenant clair dans mon jugement que cette femme n'a pas toute sa tête. La tester ? Sans relâcher pour autant ma prise, je lui réponds, le plus simplement du monde, comme si je parlais à une enfant, sans aggressivité :

Non, je ne voulais rien tester. Toi en revanche, tu sais maintenant à quoi t'en tenir. Je suis plus forte que toi et tu le sais. Je t'interdis de t'en prendre à Mog.

Je marque une pause, histoire qu'elle puisse assimiler mes mots. Je décide de ne pas relever le fait que je n'ai pas fait venir Serah, ce serait trop compliqué pour une simplette. J'ajoute simplement :

Je vais maintenant te relâcher. Tu restes tranquille dans un coin jusqu'à l'arrivée de Main de Fer. Je ne veux plus te voir bouger, ni t'entendre parler d'ici là. Est ce que je suis claire ?

Avec prudence, je relâche Iontaise, et je me relève, sans un regard pour elle. J'avise la foule, et leur fait signe de se disperser :

Allez, vous autres. Le spectacle est terminé. Retournez à vos affaires.

Serah est occupée à calmer Mog, la foule se dissipe. Lorsqu'elle revient vers moi, je lui demande comment va Mog. Il a l'air calmé et rassuré.

On attend le retour de Becuma, ou de Main de Fer. D'ici là, "elle" n'a qu'à rester par terre ou autre, je m'en fiche.

Quelques minutes plus tard, Becuma revient enfin avec son caernide. Je l'interpelle immédiatement :

Becuma, il était temps ! Veux tu bien s'il te plait, t'occuper de cette personne : elle a l'air mal en point. Et méfies toi, elle est pleine de vices.

[Amnèsya]

On attend le retour de Becuma, ou de Main de Fer. D'ici là, "elle" n'a qu'à rester par terre ou autre, je m'en fiche.


je regarde ma soeur... je commence à me calmer un peu...

Dis moi, la prochaine fois que j'ai envie de donner un concert près de pierres sacrées, tu m'attaches...
Parce ce que je ne sais pas si j'ai fais une fausse note, mais j'ai franchement l'impression d'être chez les tarés.
Pour une fois je me trouve d'une singulière normalité.

[Cialf]

Je suis revenue aussi vite que je pouvais, mais avec toute cette foule et ces cargaisons qui partent dans tous les sens, j’ai eu un peu de mal à traverser. Je suis toujours sur le caernide des deux sœurs, parce que je sais que Prêle me suivra au licol sans difficulté, alors que l’autre…

Je croise un petit groupe qui bavarde et ricane. Ils regardent vers notre camp tout en restant à distance. Est-ce une de ces bandes contre lesquelles Main-de-Fer nous a mises en garde ? J’entends quelques mots : « Yeux jaunes… Porte-poisse... Elle a bien mérité ce qui lui arrive… ». De qui parlent-elles ?

Leorah me voit arriver. Elle est calme, mais il y a une certaine tension dans l’air. Les palefreniers qui nous observent… Serah… Où est-elle? C’est Leorah qui a pris les choses en main.

Becuma, il était temps ! Veux tu bien s'il te plait, t'occuper de cette personne : elle a l'air mal en point. Et méfies toi, elle est pleine de vices.

Je descends de selle tant bien que mal et je vais voir de qui il est question. Une petite femme aux cheveux ébouriffés, assise par terre. Je la prends par les épaules :

-Qui es-tu ? Comment vas-tu ?

Elle ne répond pas un mot, elle ferme les yeux, serre les dents et me désigne son épaule gauche. Je m’aperçois qu’elle a l’épaule déboîtée. Pourquoi est-elle ainsi ? Pourquoi les jumelles l’ont-elle laissée sans soins ? Aurait-elle agressé Serah ?

Je lui enlève sa cotte de cuir, je fais signe à un palefrenier. Par chance, il s’y connaît un peu en blessures. Les muscles ne sont pas trop raidis, et en forçant un peu, nous parvenons à remettre l’os en place. Elle n’a pas poussé un gémissement ! C’est alors qu’elle ouvre les yeux…

J’ai une espèce de vertige… Les yeux jaunes, les yeux de nimheid… J’en ai vaguement entendu parler, mais pour moi, ce n’était qu’une lointaine superstition… Est-ce à cause de cela que les jumelles l’ont attaquée ? Je n’aurais vraiment pas imaginé cela de leur part. "Pleine de vices" ? Enfin, nous en reparlerons quand elle se sentira mieux. Le palefrenier a un flacon d’eau-de-vie pour ce genre de cas. Nous l’adossons à une botte de paille et nous la laissons se remettre.

Les yeux de nimheid… Je bois aussi une gorgée avant de rendre le flacon au palefrenier.

A adapter un peu en fonction des réactions de Serah.

[MeiYaw]

Dis moi, la prochaine fois que j'ai envie de donner un concert près de pierres sacrées, tu m'attaches...
Parce ce que je ne sais pas si j'ai fais une fausse note, mais j'ai franchement l'impression d'être chez les tarés.
Pour une fois je me trouve d'une singulière normalité.

J'explose de rire avant même qu'elle ne termine sa phrase. Elle a tellement raison !! Quelle histoire nous est donc tombée dessus ! C'est vrai que c'est de plus en plus dingue !
Mais pas le temps de me laisser aller... Je préfère garder un oeil sur la sauvage attaqueuse de lapinou. J'attrape vigoureusement ma soeur par l'épaule et je lui claque un bisous sur la joue, avec un grand sourire, avant de partir vers Becuma.

Elle a mis pied à terre et s'occupe maintenant de Iontaise. De mon côté, je récupère les caernides et les emmène avec les autres à l'enclos. Je suis de plus en plus impatiente de quitter cet endroit qui ne nous a rien apporté de bon jusque là. D'ici le retour de Main de Fer, je continue de diriger les affaires.
Il semble qu'une épaule soit déboitée. Bon ben ça aurait pu être pire, connaissant Serah et ses réactions quand on touche à son lapin... Elle est passée par une belle porte. Sans compter que j'ai également retenu la baffe qu'elle méritait bien uniquement pour ne pas avoir de compte à rendre à Main de Fer. J'observe la scène, l'épaule est remise en place. Pas un son. Etrange. Ca fait très mal.

Je reste attentive à mon environnement : les badauds, les palefreniers, Becuma, Iontaise...

[Cialf]

La petite femme me fait signe.

-Qu’est-ce que tu veux ? Tu as mal ?

-La lettre…

Elle parle à voix basse en désignant Leorah. Quelle lettre ? Est-ce qu’elle est punie et que les jumelles ont reçu l’ordre de la tabasser ? C’est un aspect du travail de mercenaire que je n’étais pas pressée de découvrir…

Je regarde le campement avec plus d’attention. A côté des bagages, un feu est en train de s’éteindre. Près de là, un arc et un carquois qui ne sont pas ceux de Serah. Cette inconnue a dû faire son service d’ost comme archère. Je songe à la mauvaise réputation des « yeux de nimheid », à ces crétins ricanants que j’ai croisés tout à l’heure, et je me dis que son service a dû être infernal. A-t-elle l’habitude de se faire rosser ?

Les jumelles, leur service d’ost a dû se passer comme une fleur, elles sont si charmantes, tout le monde devait être aux petits soins pour elles… Elles ont l’air de bonne humeur, Serah joue même avec son lapin comme si de rien n’était. Je savais que Leorah était dure, mais de la part de Serah, cela me surprend. En fait, je sais si peu de choses d’elle, à part son talent de musicienne. Je n’ai pas à les juger, mais tout de même, leur insouciance me choque.

-Leorah, il paraît qu’il y a une lettre quelque part ?