TDF - Chap 3. Famille et Devoir

[DukeTogo]

Alyse était incrédule et ne comprenait quasiment pas ce qui se passait. Elle répondit machinalement à voix basse, répétant les mots de l'homme :

"Tu me plairas quand t'auras des seins".

Béric était le seul à entendre ça et une part de lui aurait voulu ne pas l'entendre. Il lui fallu un effort surhumain pour ne pas hurler sur place. Le maitre d'armes n'était pas du genre à tenir un petit carnet noir des rancunes mais là. Là...

Qu'avait-il donné sa parole? Pourquoi ne pas monter à cru et rattraper cette homme quand bien même le cheval devait tomber sous lui, l'attraper et le rosser jusqu'à tomber de fatigue?!

La petite fille le regardait et Béric eut le sentiment qu'elle avait un peu peur de lui. Il se reprit et se força à un sourire crispé en s'essuyant le visage. Alyse ne comprenait pas grand chose à tout ça. La regardant, il vit un jeune garçon, seul et balloté, qu'il connaissait bien.

[Crépuscule]

Jolan n'oublierai pas non plus son nom ... Ser Prédeaux ... leur chemin se recroisera de nouveau, et ce jour là, il payera pour ses actes.

Alysse était sauvée, il lui fit un sourire qu'il voulut rassurant quand il passa près d'elle, s'avançant pour suivre l'homme du regard et s'assurer que tout danger était écarté.
Il plante ensuite son arme dans le sol et se rapprocha de sa sœur pour la serrer dans ses bras.

"Alysse! J'ai eu si peur pour toi, peur de ne plus te revoir."

[DukeTogo]

Alyse était comme éteinte. Jolan? L'homme qui la tenait dans ses bras était bien plus grand que le grand frère qu'elle avait et celui-ci était noir de visage et copieusement taché d'un sang visqueux. La petite était en état de choc. L'amour est une chose mais comprendre l'effarement d'Alyse, savoir la rassurer en était une autre. Elle devait être ramené chez elle, rapidement retrouvé ses repères.

Pendant ce temps, Jack trouva dans les fontes des deux autres chevaux quelque chose qui le fit jurer. Il montra aux autres l'objet de sa surprise : une cape de couleur dorée.

"C'est à ça qu'on reconnait un homme du Guet, la garde de Port-Réal. On les appelle les Manteaux d'Or."

Béric se rappela son dernier passage à Port-Réal remontant à quelques années. Tout bien réfléchi, les manteaux d'or sont effectivement vêtus de mailles et de cuir noir, les officiers ayant un pectoral d'acier noir avec quelques dorures. Ser Prédeaux en était un, à n'en pas douter. Bien sur, il en trouva un second.

"J'aime pas la couleur", ajouta-t'il en crachant sur ses bottes, signifiant qu'il ne les prendrait pas. Les bourses l'intéressaient davantage. "Pour l'effort de guerre. Vos mendiants sont plus riches que mes frères..."

Après avoir récupéré son arc, Jolan installa Alyse sur la selle d'un cheval qui prit par la bride. Béric prit la bride du second et le groupe ayant fait le tour du campement reprit la direction inverse pour retrouver lady Castellane. Au moment du départ, ils eurent la surprise de la voir arriver vers eux. Elle avançait seule, à pied, portant difficilement un lourd sac.

Iris, tu vas être folle mais laissons les hommes, au moins un, pas forcement les deux, commencer...

[Maëlys]

Quand Jolan baissa son arme et se rapprocha avec calme de sa sœur, Béric s'écarta pour laisser la place et aller parler quelques instants avec Jack.
La situation ne lui plaisait pas et lui laissait un goût amer dans la bouche mais il fallait désormais faire avec, les dés étaient désormais jetés.

Lorsqu'il lui présenta les effets des gardes morts, le maître d'arme grinça des dents :

"J'aurai dû les reconnaître à leur armure ... Il n'y a pas une centaine d'équipement qui pouvait ressembler au leur ..."

Il ne nota pas le fait qu'il récupère les bourses des morts, ils pourraient ainsi être bien mieux employés que ce que ses anciens prédécesseurs auraient pu en faire.
Il prit ensuite un des chevaux par la bride et entama le retour vers l'endroit où se trouvait le "campement" et où Aleth devait se trouver.

Mais en chemin, il la vit, allant à pied, portant une lourde charge.
Sans hésiter, il lâcha la bride et s'approcha rapidement d'elle, la main sur son arme et l'invectiva :

"Aleth ?! Qu'est ce que vous faites là ?!"

Il y avait peut-être un peu de la tension du combat qui retombait mais il ne sentait pas la situation actuelle ... vraiment pas.

[Crépuscule]

"Les hommes du guet ... mais que ce que c'est que cette folie ..." la suite de ses pensées restèrent silencieuse ... quel sombre secret sa famille .... son frère probablement, avait semé pour qu'aujourd'hui cette sinistre récolte ait lieu ... Son père savait-il qu'il s'agissait de Sandor Clégane et d'homme du guet? Savait-il pourquoi ils étaient venus ?

Il ne traina pas, aida Alyse ... un environnement familier lui sera bénéfique ... il voulait l'éloigner de ce cauchemar le plus rapidement possible.
"On te ramène à la maison Alysse."

Apercevant Aleth ... l'inquiétude sous-jacente qui rôdait depuis qu'il l'avait laissé s'évapora, emportant avec elle une certaine retenue, arrivant à son niveau, il la prit dans une rapide étreinte en passant son bras libre dans son dos et en la serrant contre lui (l'autre tenant le cheval d'Alysse)

"Aleth! Tu vas bien! La relâchant rapidement, et un peu gêné de son propre comportement (et de la sensation de cette proximité inédite)
"Je ... je n'aimais pas l'idée de te savoir là bas seule, je suis heureux que ce soit fini ... qu'est ce que c'est que ça ?" désignant le sac qu'il n'apercevait que maintenant.

[Iris]

Sans hésiter, il lâcha la bride et s'approcha rapidement d'elle, la main sur son arme et l'invectiva :

"Aleth ?! Qu'est-ce que vous faites là ?!"

Plus près, Béric devait pouvoir se rendre compte que la lourde charge était constituée des sacs d'Aleth contenant les remèdes et matériel de soin. Elle prit le temps de poser le tout avec assez de précaution pour éviter tout risque de casse et prendre une inspiration pour répondre. Son attitude ne dénotait pas d'inquiétude, tout au plus un peu de contrariété, possiblement liée au fait d'être accueillie de la sorte. Elle se donna deux secondes pour réfléchir à la manière de présenter la situation, quand l'arrivée de Jolan juste après la coupa dans son élan.

Apercevant Aleth ... l'inquiétude sous-jacente qui rôdait depuis qu'il l'avait laissé s'évapora, emportant avec elle une certaine retenue, arrivant à son niveau, il la prit dans une rapide étreinte en passant son bras libre dans son dos et en la serrant contre lui (l'autre tenant le cheval d'Alysse)

"Aleth! Tu vas bien! La relâchant rapidement, et un peu gêné de son propre comportement (et de la sensation de cette proximité inédite)
"Je ... je n'aimais pas l'idée de te savoir là bas seule, je suis heureux que ce soit fini ... qu'est ce que c'est que ça ?" désignant le sac qu'il n'apercevait que maintenant.

Elle demeura encore une seconde à regarder Jolan sans bien comprendre. Il l'avait serrée contre lui ?!... Un peu embarrassée et ne sachant comment réagir, elle jeta un oeil du côté de Jack, Théobald et Alyse, pour se faire une idée de la situation. Mais ... ? Jolan était couvert de sang ? Errk ! Essayant de trouver de quoi s'essuyer un peu, elle se résolut à les éclairer en même temps :

" Tout va bien. J'ai fait la connaissances des hommes des bois qui étaient là l'autre soir."

Aleth éluda les détails qui pourraient aggraver l'état nerveux de Béric pour aller au plus factuel :

" L'un des leurs a été blessé par le géant. Ils souhaitent en savoir plus, idéalement pour pouvoir se venger."

Regard vers Béric : " Ils étaient ... disons... réticents à l'idée qu'une discussion avec un groupe d'hommes en armes et prompts à dégainer."

Cessant de parler un instant, Aleth songea mentalement à une comparaison entre ce qu'elle disait des faits et ce qui s'était produit. C'était presque ça, avec des arrondis sur les points qui auraient pu achever de mettre Béric en colère ou dans une profonde angoisse.

" D'ailleurs... qu'avez-vous appris au juste ? Vous avez deux chevaux et ils étaient trois. L'avez-vous laissé partir ? S'est-il enfui ? ...Vous a-t-il dit ce qu'il savait ? "

...

[Crépuscule]

Jolan expliqua ce qu'il s'était passé et ce qu'ils avaient appris à Aleth puis lui demanda à son tour plus de précisions sur ce qui s'était passé avec ces hommes des bois.

[Maëlys]

En entendant les réponses d'Aleth, le visage de Béric passa par plusieurs teintes.
Desserrant sa main de la garde de son arme, il prit une grande respiration puis reprit sur une voix plus calme :

"Bien. Pour ce qui s'est passé je laisse Jolan t'expliquer.
Et as-tu eu l'identité de ces hommes ?"

Il ne voulait pas ajouter grand chose ...

[DukeTogo]

Dès fois qu'Aleth vous raconte ses péripéties...

[Iris]

Aleth regarda du côté de Jack et Théobald pour se faire une idée de leurs réactions à eux aussi : " Ils ont bien évoqué le nom de leur groupe, mais promettez-moi au préalable que vous ne chercherez pas à les recruter pour servir au Mur ou toute autre chose du même genre. Ce soir le sang a suffisamment coulé, il y a eu assez de violence. Désormais direction notre campement, et uniquement pour discuter."

" Je dis ça pour le cas où ces messieurs voudraient se joindre à nous, pour entendre plus clairement ce qui les intéresse... ce sera sans doute plus facile que de nous espionner tout le long et n'entendre qu'un mot sur deux."

Une fois assurée d'une promesse solennelle de non-violence (sauf cas de force majeure bien sûr), Aleth parlera aux arbres pour inviter les deux à se présenter : " Personne ne vous demandera de vous engager sur quoi que ce soit, vous serez libre de partir quand bon vous semblera. Je pense que nous avons à gagner à discuter encore un peu ce soir, ou du moins, vous, entendre ce qui se dira et rapporter ce qui sera dit à votre chef."

S'ils ne se présentaient pas à l'invitation d'Aleth pour se nommer eux-mêmes, avec l'assurance des présents qu'ils n'allaient pas s'énerver ou agir inconsidérément...

" Ces hommes appartiennent à la Confrérie de la Liberté et étaient inquiets de se voir imputer un enlèvement qui n'était pas de leur fait... Outre d'avoir des comptes à régler avec le géant..."

Petit regard espiègle appuyant la partie risque d'enlèvement, sous-entendant... que le groupe n'y avait échappé que de peu... mais qu'après coup, c'était plus drôle qu'autre chose du point de vue d'Aleth, qui prenait un malin plaisir à tourmenter Béric... C'était un peu mesquin, mais tant pis, pour une fois elle s'offrait un peu la satisfaction de l'embêter... surtout qu'il n'y avait plus rien à craindre à présent... cela ne portait donc pas, dans l'esprit de la jeune Castellane, à conséquence.