Chap. 4 : Union sacrée

[Maëlys]

Béric arriva sur les lieux de l'agitation bien vite...
Et il découvrit ainsi un coup de filet, ce n'était pas grand chose mais cela valait déjà mieux que rien, comme assez souvent.

Les deux premiers hommes seraient bon pour le cachot une fois que le premier aura été soigné. Mais découvrir Snow et Gyles ensemble lui déplaisait fortement, d'autant plus au vu des menaces qu'elle proférait. Arrivant en plein milieu du cercle, il coupa court de sa puissante voix :

"Snow, la ramène pas sinon tu auras à faire à moi !"

Puis se tournant vers un des gardes :

"Va chercher la femme Bartheld, dis-lui que je t'envoie et de nous rejoindre au poste de garde pour soigner l'homme ! Vite !"

Il attendait ensuite la réaction de la Snow avant d'aller plus loin.

[DukeTogo]

Cecily releva un menton fier vers le maître d'armes. Son avertissement n'avait fait qu'attiser le feu dans les yeux de la nordique et elle répondit fièrement, prenant tout le monde à témoin :

"Ca aboie sur une bâtarde et ça parade avec les vêtements que lui donne la noblesse! Voilà la justice à deux visages de Waterford..."

[Maëlys]

Béric sentait bien que cela pouvait dégénérer avec elle. Aussi bien car elle ne pouvait pas ravaler sa fierté qu'elle était capable de rameuter encore de la population et faire passer la garde pour des incapables.
Se plantant devant elle, il reprit à voix basse pour qu'eux deux ne les entende :

"Mon équipement et mon statut, je l'ai gagné à la guerre au prix de sueur et de sang. Et toi, qu'as-tu fait à part traîner ici et clamer à qui veut l'entendre que tu es une bâtarde ?
Maintenant, soit tu nous suis sans poser de problèmes, soit on règle ça pendant que ton ami se vide de son sang."

[DukeTogo]

Bon gré, mal gré, Cecily se calma et signala son acceptation d'un signe de tête.

Les deux hommes furent assez heureux de la lâcher quand Béric le leur ordonna.

C'est ainsi que le petit groupe partit au baraquement des soldats de Waterford, transportant également le blessé.

Une fois sur place, les individus furent séparés mais pas libérer pour autant. L'épouse Bartheld vint soigner le blessé et une fois les instructions émises, Béric fut seul avec Gyles et Cecily.

[Maëlys]

Une fois la situation calmée, Béric revint avec les hommes jusqu'au baraquement. Il s'en était sûrement fallu de peu pour que la situation ne dégénère mais heureusement, elle avait eu l'intelligence de se calmer.
Dans tous les cas, une fois la femme Bartheld arrivée, il laisse l'homme blessé à ses bons soins, se doutant bien qu'elle n'hésiterait pas à demander Lady Aleth ou le Mestre si la situation la dépassait.
L'autre homme fut quant à lui mis dans une cellule en attendant de statuer sur son sort.

Après quoi, il ne restait désormais que le barde et Cecily Snow... Que faisaient-ils ensemble ? Voilà une très bonne question ...
Voulant enfin connaître la réalité, il coupa court :

"Avec cette histoire, vous risquez gros, surtout toi Gyles. Alors maintenant, expliquez-moi ce qui s'est passé."

[MeiYaw]

Surtout moi ??

Surtout moi ??

Hum... ouais, des fois, mes paroles se font échos de mes pensées. Je suis à côté de Cecily, et nous faisons face à Béric, qui semble particulièrement interrogateur... Aussi je décide de tenter une glissade...

Hé bien, cher Béric, imagines toi que moi aussi, j'aimerais bien savoir ce qu'il s'est passé ! Il se trouve que je sortais de ma chambre d'hôte ce matin, avec un pain aux raisins dont je pourrais te raconter la douceur, le moelleux et le sucré, si toute fois nous en avions le temps et l'occasion, mais il me semble bien plus important de connaitre le fin mot de cette histoire, histoire qui commence dont au petit matin alors que mes pas me dirigent inconsciemment vers le port, tu imagines bien Béric que je n'avais aucune idée de ce qui pouvait bien m'attendre sur ces entrefaites, sans quoi je serais allé immédiatement avertir la garde, mais je n'en ai pas eu le temps, ni l'occasion là non plus, comme pour le petit pain dont nous parlerons plus tard, il se trouve donc que je vois cette jeune femme et ses amis en infériorité numérique et qui, j'en suis sûr, n'ont pas eu le petit déjeuner nécessaire aux estomacs, ce qui leur auraient - sans aucun doute possible - évité d'en venir aux mains, c'est bien connu, un corps bien nourri permet de mieux réfléchir et d'avoir un esprit clair, tu ne me contrediras pas toi, le vaillant soldat, et je les vois donc faisant marche vers les autres qui s'approchent aussi, en bras de chemise, je ne pouvais pas les laisser en mauvaise posture biensur, c'est une femme, je devais lui venir en aide, aussi, j'ai décidé de prendre part à la bagarre, ho je sais que je n'aurais pas du, que la garde aurait été bien plus efficace, mais sur l'instant, il m'a bien fallu prendre une décision et à la hâte, je suis certain que tu aurais fait le même choix, toi aussi, venir en aide à la demoiselle, mais en tout cas, il y a bien une chose que je ne sais pas, et j'espère que nous pourrons avoir tous les deux l'explication car j'aimerais quand même savoir pourquoi j'ai failli me faire estropier, alors dis nous Cecily, et maintenant expliques nous ce qu'il s'est passé.

Ouf... Ca n'a pas été simple mais j'ai profité de tout ce blabla assommant pour lentement mais surement me déplacer, le plus doucement et discrètement possible, pour me retrouver à côté de Béric et nous faisons maintenant tous les deux face à Cecily. Une manoeuvre qui me permettra de mieux placer mes arguments, face à un Béric remonté comme une pendule. Reprendre les mêmes mots que lui... Un peu osé, mais ma foi, ça peut passer (sur un malentendu).

[Iris]

Au château

Aleth sourit aux commentaires du Mestre et espérait avoir un retour de Tristifer pour évaluer le genre de rapport qu'il attendait, s'il fallait modifier quelque chose dans la forme pour que les informations puissent être traitées efficacement... Quand bien même il avait un caractère épouvantable et un ego disproportionné, elle éprouvait un certain respect pour ses compétences, et souhaitait pouvoir œuvrer en bonne intelligence avec lui.

Elle se prépara à partir à Waterford pour ses courses, se signala. Ni Jolan ni Béric n'étaient dans les parages apparemment. Quitte à avoir des gardes pour l'accompagner, elle espérait pouvoir mettre la main sur Théobald et un camarade avec lequel il s'entendait et qui s'appelait...? ...

Son premier objectif en ville était le moins urgent, et pourtant celui qui était prioritaire pour elle. Elle n'était pas sûr que le tisserand Bartheld aurait ce qu'elle cherchait dans ses stocks, mais dans l'éventualité de sa bonne fortune, prit de quoi payer, et vérifia également quelles couleurs de fil il lui restait pour broder. Il fallait plusieurs nuances de vert pour le lierre, et d'autres teintes pour le barral...

...

[Amnèsya]

En l'espace de quelques minutes, j'étais passé par toute les étapes de la création, de la haine, à l’humiliation, de exaltation au renoncement, du découragement au plus pur étonnement:
car ce n'était pas un homme que j'avais en face de moi, c'était une anguille au mieux. Au pire, un magicien.
Car c'était bien un tour de magie que Gareth venait de réaliser sous mes yeux... De l'absurdité la plus chevaleresque de sa solidarité, il venait de retourner sa veste sans que personne ne s'en apercoivent.
A ce niveau là, c'est plus de la manipulation.. c'est de la sorcellerie... ou simplement des... trucs que la nature ne m'a pas doté.
Finalement, il est peut-être plus dangereux que ce que je pensais. Cela pourrait peut-être utile de le compter comme allier.

ceci-dis cela ne me fais pas une belle jambe cette histoire... Comment je m'en sorts... c'est que dans le feu de l'action, j'ai pas pensé à bosser ma version officielle pour ces benêts. Et quelque chose me dis que la version officieuse, je ferais mieu de la garder pour moi. Maintenant entre ma tête et mon job... Je prefèrerais ne pas avoir à choisir... non vraiment...

Mais àpres tout, Gareth viens de m'ouvrir la voie... Si ca passe... Je me fais septa... Non ca serais con... bon ben je ferais quelque choses d'autre...

Gyles?... G.Y.L.E.S? GYLES. C'est qui ce Gyles? c'est quoi ce Gyles? Tu n'avais dis que tu t'appellais Gareth... et moi qui avait confiance en toi... comment tu as osé... Me mentir à moi !!!
Regarde ou c'a ma mener tes histoires!!!

C'est que j'ai pas tes capacité pour noyer le poisson, moi, Gyles ou Gareth qui que tu sois... ca serais sympa que t’enchaîne là... J'ai besoin d'un peu de temps pour savoir ce que je peu leur raconter.

[Maëlys]

Malin le gamin, mais là c'était lui qui posait les questions et nul autre.
Aussi coupa-t-il net :

"Gyles, Gareth ou quelque soit ton autre nom, pas de commentaires désormais, c'est la réponse de Cecily que j'attends." tout en le repoussant dans un coin de la salle de sa main gantée.

"Qui étaient les autres hommes évoqués par Gyles ? Pour les deux là, je le saurai d'ici peu de temps mais qui sont les autres et où sont-ils allés ? Pour quelle raison cette rixe ?"

[DukeTogo]

Kieran désigna deux soldats pour escorter Aleth pour sa sortie à Waterford et Théobald n'en faisait pas partie. "J'ai besoin de lui ici", bougonna t'il et rappela aux deux hommes les règles qu'il donnait à chaque fois, qu'elle connaissait si bien qu'elle pouvait les marmonner en même temps qu'il les prononcaient :

"Vous suivez la lady. Vous ne marchez pas à coté d'elle. Vous ne jouez pas les héros et s'il y'a un problème vous donnez l'alerte et vous évacuez la fille du seigneur. Des questions?"

Non, pas de questions. Ceux là avaient déjà eu la consigne par d'autres qu'il ne fallait jamais poser de questions aux ordres du vieux reitre, sous peine de se faire sérieusement rabrouer et réaffecter à une tâche immédiate moins glorieuse, comme le ramassage à la pelle des déjections chevalines.