Chap. 4 : Union sacrée

[Iris]

Aleth aurait préféré avoir une compagnie à laquelle elle commençait à s'habituer, mais tant pis. Elle chemina donc en silence, en trottinant, laissant vagabonder ses pensées... Que faisait Jolan ?... Aurait-elle dû le chercher ?... mais d'un autre côté, elle ne tenait pas non plus à lui faire part de son ouvrage à venir... ce n'était pas un grand secret, mais se rappelant leur conversation sur le bateau, elle imaginait ...

Arrivée à Waterford, elle laissa comme d'habitude son cheval au poste de garde, avant de se diriger l'endroit où elle estimait trouver le Tisserand Bartheld, compte tenu des habitudes de la petite ville. Elle attendit de pouvoir lui parler sans avoir l'impression, si possible, d'avoir de trop nombreux témoins. Ce qu'elle voulait n'avait rien d'illégal ou d'inconvenant... mais c'était ... peu commun : " Je cherche une écharpe..." en précisant ce qu'elle avait à l'esprit, dans les 1m50 de long, en soie de belle qualité, plus spécifiquement, très résistante et chaude. La soie présente l'intérêt qu'elle peut être à la fois très douce, fraîche en été, et chaude en hiver. "Il faudrait qu'elle soit noire." Et compléta à la probable surprise du sieur Bartheld, car Aleth n'a jamais porté de noir depuis la mort de son frère : "Du noir le plus profond que vous puissiez obtenir. S'il pouvait sembler absorber la lumière, ce serait même l'idéal. "

A moins d'un prodigieux coup de chance, le noir étant une couleur peu portée, Davan Bartheld n'en aurait sans doute pas en stock et devrait la teindre. Dans tous les cas, Aleth insistait quant au fait que cette fameuse écharpe puisse être portée dans les pires conditions météorologiques, qu'elle sèche vite, qu'elle garde sa douceur et sa chaleur... bref, elle était destinée à quelqu'un qui n'allait certainement pas pavaner avec dans la bonne société.

Et dans le cas où il faudrait teindre : "Quand penserez vous qu'elle sera prête ?"

La question de la toile de fond réglée, Aleth se concentra sur les fils de broderie, avec un soucis méticuleux du détail, en nommant très précisément les nuances de vert qui lui manquaient.

[MeiYaw]

Hé bien, je ne m'attendais pas à une telle réussite !
Je suis content car j'ai pu renverser la vapeur sur mon cas, du moins, pour l'instant. J'ai tiré mon épingle de la motte et même si je suis poussé dans un coin, cela me convient.
Habituellement, j'aime être sur le devant de la scène, mais pour une fois je me contenterais de l'arrière. C'est presque trop facile pour moi, on me demande de me taire !! Mais c'est tant mieux ! Je n'ai justement plus rien à dire et en plus je veux entendre les réponses !

En guise de réponse pour Béric, et puisqu'il me demande le silence, je me contente de faire un pas en arrière, tout en inclinant légèrement la tête vers l'avant pour signifier que j'ai parfaitement compris les ordres. J'accompagne cela d'un geste de la main indiquant "bouche cousue".

J'adresse tout de même un discret sourire et un clin d'oeil encourageant à Cecily.

[Amnèsya]

Qui ils étaient : des petites frappes qui aurait du laisser leur mains dans leur poches et passée leur chemin.
Ou ils sont allés : J'en sais rien mais si j'était eux je serai aller très loin.
Quelle était la raison de la rixte... Une affaire d'honneur, et d'espoir déchu.

Mais je vous remercie pour mon camarade.


En gros cela ressemblait à un démerde toi... ou un arrête de poser des questions dont tu connais la réponse...
Mais finalement, Cecily répondait quasiment la vérité... Pourquoi Will avait fait une fixation sur cette histoire de quai, elle n'en avait aucune idée. En revanche, tout ce gâchi n'était qu'une histoire d'orgueil blessé.

[Crépuscule]

La servante la plus avancée commenta à l'adresse d'Alyse tout en glissant une oeillade à Jolan "Et certaines fleurs ont des pétales qui ne demandent qu'à tomber" avant de minauder et d'aller rejoindre sa camarade restée avec Lysanor

"Les fleurs sont bien plus belles avec leurs pétales et celles qui les perdent d'un simple effleurement sont prêtes à faner, cela indique qu'elles n'ont pas eu la chance d'avoir l'attention d'un jardinier respectueux"

Jolan embrassa Alyse sur le front, assura aux deux jeunes filles qu'il allait voir avec Aleth pour organiser une petite sortie ensemble.

Jolan va ensuite trouver lord Rheomar.

"Mon Seigneur, je voulais vous remercier pour votre hospitalité ainsi que la chance que vous m'avez apportée d'apprendre à devenir un homme digne de mon nom. Je voulais également m'excuser de vous avoir imposer ainsi ma soeur."

[DukeTogo]

Alyse fut ravi de l'annonce de Jolan, et Lysanor lui laissa l'impression qu'elle jalousait sa petite soeur.

(...)

Rhéomar écouta Jolan avec calme.

"Je veux bien des remerciements mais pas d'excuses. Mon garçon, les excuses n'intéresse personne, rentres-toi ça dans le crâne.
Et si jamais tu fais un jour un erreur, assumes-là : si on ne faisait jamais de mauvais choix, on n'aurait aucune fierté d'en faire de bons.

Dis-moi, Jolan, toute cette histoire... Dans laquelle s'est retrouvé mêlé ton frère... Tu en penses quoi?"

[DukeTogo]

Le tisserand prit bonne note des demandes de la lady et lui assura qu'il pouvait faire cela en une lune. Mais vu le degré de finition et de qualité qu'elle souhaitait, il aimerait plutôt disposer de deux lunes, ce qui lui permettrait d'effectuer la teinte noire avec de la noix de galle au lieu d'utiliser de l'aulne.

Il apprécia parler de son métier avec la lady, métier qui lui avait été transmis par son père et le père de celui-ci.

Aleth croisa son épouse, qui déplaçait de la farine et qui prit le temps de s'arrêter pour bavarder.

"Nous débarrasserez-vous de la feignasse q'nous hébergeons? demanda-t'elle tout sourire.
- Voyons, tu... n'importunes pas la lady avec ça.
- Hé, tu crois que la chanson, ç'nourrit une femme?" avant de se tourner vers Aleth.
"Je plaisante, voyons, je plaisante. 'Nous dérange pas, l'artiste, m'prend juste pour sa mère", ajouta-t'elle amusée avant de continuer du coté de la boulangerie.

"Ne faites pas attention à ce que dit ma femme, dit le tisserand à la lady, je sais qu'elle est contente d'avoir le troubadour à la maison. A dire vrai, je ne suis pas pressé qu'il quitte."

Quand elle quitta la maison des Bartheld pour se rendre chez les Seldon, elle entendit l'époux parler à sa femme :

"Alors, qu'est-ce qu'ils te voulaient?
- Que j'vois le bide d'une petite frappe qu'a reçu un coup de couteau...
- Faut que ça cesse, tu est boulangère, pas mestre.
- Te fatigues pas, mon vieux père va te leur tirer les oreilles..." *rires*

[Iris]

Deux lunes ! ... et après ça il fallait compléter avec les broderies... Il ne fallait pas que Jack arrive avant trois ou quatre lunes si elle voulait être sûre d'avoir fini son ouvrage... Elle ignorait tout de l'endroit où il était et ce qu'il y faisait, et par suite, combien de temps cela lui prendrait avant d'arriver. Voilà ce que c'était que de prévoir des cadeaux pour une circonstance future des plus incertaines. Tant pis, elle s'en voudrait de ne pas essayer.

" Je comprends. Faites au mieux. "

Confirmant la commande de teinture avec de la noix de galle, elle versa un premier tiers du prix, pour les achats de matière première et autres frais de l'artisan.

Témoin de l'échange léger et joyeux entre les époux, Aleth songea que certains avaient su trouver quelqu'un qui leur convenait, et su développer entre eux une complicité enviable. Elle les écouta avec un sourire léger, ne s'offusquant pas plus du contenu que du ton. La mention de Gyles le ménestrel lui fit songer qu'il pourrait servir de messager : "Si vous terminiez avant, envoyez le troubadour m'avertir. "

Sortant de la boutique, elle entendit l'échange. Une bagarre ? Un coup de couteau ?... Apparemment ce n'était pas si grave que ça puisque la boulangère riait. Restant un instant immobile, Aleth hésitait. Elle n'aimait pas l'idée de bondir sur les gens en réaction à une conversation entendue par accident, mais d'un autre côté... poser quelques questions... juste... quelques... comme ça... presque pas ... ?... Mais le plus simple serait peut-être tout bêtement de demander à la garde. Ce serait moins malpoli et vraisemblablement tout aussi informatif.

Après quelques pas dehors, Aleth se rappela soudain qu'elle avait eu l'intention, avant son départ pour la Trémière, de parler à la boulangère au sujet du projet de dispensaire. Apparemment l'époux de la dame semblait estimer qu'elle était un peu trop sollicitée. Y'aurait-il au village ou dans la garde quelqu'un qui puisse apprendre à assurer les premiers soins ? A qui demander ?


Faisant le point mentalement, Aleth nota qu'elle comptait passer à la garde, juste par curiosité, chose qu'elle pouvait faire éventuellement à son retour, puisque passant de toute façon au poste de garde... Examiner le bâtiment près du septuaire, et demander un avis complémentaire de Jonas Flowers. ... A propos Flowers... Où en était cette histoire de contrebande ?... Béric devait s'en occuper, inutile de parasiter son travail. Et Rose...

Donc direction le septuaire... vérifier si Tom le Bref, continuait le nettoyage et lui donner une piécette s'il s'y tenait... visiter le bâtiment...

[Maëlys]

La réponse de la Snow fit littéralement exploser le maître d'arme, qui répondit directement d'une voix forte :

"Te fout pas de ma gueule Snow ! T'es assez dans la merde comme ça !
Rajoute à ça ton refus d'obtempérer et l'obstruction à la milice et tu vas être au noir pendant longtemps !"

Il s'arrêta, puis reprit :

"Vu que vous avez rien d'autre à dire, vous allez profiter des lieux."

Il se retourna donc et s'apprêta à quitter la pièce.

[Amnèsya]

"Me gueuler dessus, me taper ou me laisser moisir ici, ne changera pas la vérité. Je vous répète en toute honnêteté , que je ne sais pas où ils sont, que l’altercation de ce matin qu'est qu'une affaire d'orgueil blessé de la dérouiller que Will s'est prit hier soir pour une bagarre de comptoir..."
Elle ravala la suite de sa phrase qui là clairement aurait été une provocation.
Cecily était calme, probablement plus calme que le maître d'arme.

[DukeTogo]

La lady, flanquée des deux gardes qui l'avait attendu devant chez les Bartheld arriva à la petite bâtisse proche du septuaire d'Endra. L'un d'eux comprenant qu'elle souhaitait y rentrer héla un garde qui se tenait non loin et en détenait la clef. Ce dernier expliqua que l'endroit était utilisé comme lieu de stockage divers comme les tréteaux et autres accessoires du marché hebdomadaire. L'endroit était plutôt sale avec quelques fenêtres en hauteur. La nature ayant horreur du vide, cette surface de quinze pas sur dix servait donc de remise. Mal rangé, le bric à brac qui s'y trouvait pouvait bien loger dans un endroit beaucoup plus petit.
En résumé, il fallait surtout de l'huile de coude pour nettoyer les lieux, déménager les étals et le remplacer par du mobilier adéquat. Aleth apprit qu'il y'avait trois clefs : une à la garnison, une que se repassait les gardes de faction - quand ils pensaient à le faire- et une en possession de Luc Seldon qui était celui qui en avait le plus l'usage.

Jet aléatoire : positif

Au septuaire, lady Aleth trouva Tom le Bref qui dormait comme un loir sur un agglomérat de coton revêche. Mais à mieux y regarder, il faisait semblant de dormir comme un loir. Il avait du l'entendre approcher mais trop tardivement pour être crédible.

Observation Aleth 12 vs Bluff Tom 13. Il avait besoin d'un 18 pour réussir le bluff au pied-levé.

Un coup d'oeil en arrière indiqua à la lady qu'un des gardes s'inquiétait de savoir si elle souhaitait qu'il se tienne à ses cotés.

"Mefiez-vous de ce cloporte, ma lady."