Chap. 4 : Union sacrée

[MeiYaw]

Bon, si je résume : quand je m'agite, je m'emmêle. Quand j'essaie de me concentrer, ben j'y arrive pas non plus.. Mine de rien, je suis en situation stressante, je comprends pas ce qui se passe, des types se sont enfuis, d'autres sont morts, d'autres sont en train de jacter pendant que les derniers saignent...

Et moi ?? Et moi je suis coincé sous cette saloperie de saleté de connerie de filet !!!!!!!!! AARRGGGGHHHHH !!! Je m'énerve une bonne fois pour toute, en m'agitant dans tous les sens possibles et je sais que ça ne rime à rien, que je vais faire pire que mieux et que j'ai très certainement l'air totalement ridicule là dessous, mais j'ai vraiment besoin de me défouler un bon coup pour décharger l'adrénaline.

Une fois cela fait, je reste allongé par terre, les membres étendus, à plat dos, et je prends une grande respiration. Je ferme les yeux. J'ai chaud, je suis naze, je veux dormir.

[Maëlys]

La charge avait été soudaine, brutale. Il ne s'était pas attendu à tant de vivacité pour ce gros benêt et il en avait payé d'une certaine façon le prix. Son bouclier était éclaté, son bras le lançait jusqu'à l'épaule et il avait un peu plus de mal à tenir en selle ...
Mais abandonner n'était pas une solution.

Comme son ennemi était au corps à corps, avec une arme d'une forte allonge, il avait récupéré un certain avantage, celui d'être dans la zone morte aussi profita-t-il de l'opportunité pour se rapprocher encore plus près et frapper de toute sa hauteur l'imposant homme espérant lui faire lâcher son arme si cela était possible.

Son premier coup porta, mais non sans avoir senti avant un nouveau coup de masse qui créa sûrement une nouvelle fêlure ... Cela prendra quelques temps pour se remettre de tout ceci. Profitant ainsi de la hauteur, il avait abattu son épée sur l'épaule de son adversaire, arrachant un important lambeau de chair et lui réduisant sa capacité à frapper.
Mais c'était bien un benêt jusqu'au bout et il ne comptait pas lâcher les choses ainsi ... Il tenta une fois de plus de lever sa masse, avec plus de difficulté certes, mais avant qu'il ne termine son mouvement, Béric assena un nouveau coup d'épée pour l'achever.

Dès que son adversaire tomba, il regarda aux alentours pour jauger de la situation. Il ne voyait désormais plus les gardes à l'avant, Gyles était aux prises avec son filet mais ses deux assaillants avaient fui, l'archer était mort, tout comme les arbalétriers et seul restait désormais un lancier.
Il descendit donc de cheval, ce qui lui tira une bonne grimace, puis se rapprocha du Lancier son épée toujours à la main pour lui dire :

"Quoiqu'il soit dit, lâche ton arme tout de suite. Il y a eu assez de sang qui a coulé pour la journée."

[Iris]

Aleth refusait que la situation degenerat de nouveau :

" Il suffit Beric. Cet homme n'est pas notre ennemi. Inutile de le menacer. Il ne sera pas non plus notre prisonnier. "

" Nous avons des ennemis communs avec la Confrérie de la liberté : ce serait folie que de nous déchirer! "

Et enfin :

" Où est Gyles ? Est-il blessé? "

[Amnèsya]

Au lancier, Cécily lui aurait probablement répondu quelques choses comme "Ca me fait pas peur".
Mais en fait, l'intox était inutile. Le combat était fini. Et hormis le fait que celle qu'elle devait protéger avait une flèche enfoncée de part en part dans l'épaule, elle même s'en tirait pas trop mal. Surtout lorsqu'on pense qu'elle avait attaqué finalement l'archer à main nue et qu'elle l'avait neutralisé sans avoir à taper...

Mais c'était une triste consolation. Sa colère retombait avec le stress... Elle déposa son "bouclier" a terre et s'en alla aider Gyles à se sortir de son filet... Elle aurait bien aimait le taquiner mais elle n'en avait pas le cœur. Puis elle retournera fouiller le cadavre dans l'espoir fou de trouver quelques indices dont la mort l'avait privée...
Une erreur de jugement pareille, elle allait en entendre parler. Si elle pouvait se défendre sur tout le reste, là comme on dit elle avait grave merder...

[Maëlys]

Béric apprécia moyennement la remarque, elle ne semblait pas consciente des dégâts que pouvait occasionner une lance entre les mains d'un homme vif.
Il répondit donc, en baissant légèrement son arme :

"S'il n'est pas notre ennemi, il ne verra pas de soucis à nous laisser son arme pour l'instant. Je pense qu'il ne souhaite pas plus que nous que du sang coule encore."

Une fois la situation désamorcée, il pensait aller libérer Gyles mais il vit que Cécily s'y dirigeait directement. Il ne restait plus qu'à savoir ce qu'il était advenu du second garde ... Il espérait d'une certaine façon qu'il n'avait pas été emporté par son zèle et n'était pas tombé sur l'arbalétrier qui avait fui ainsi que ses deux compères.

[DukeTogo]

L'homme planta sa lance dans la terre et donna son nom, Wulfgar.
Béric n'était pas dupe, un bon combattant n'aurait besoin que d'un instant pour reprendre son arme en main. Mais c'était toujours un signe d'apaisement.

A Aleth : "N'allez nulle part comme ça, il faut alleger ça et casser l'arrière de la flèche..."

Cecily souleva le gros filet, libérant ainsi le troubadour qui retrouvait de sa superbe en reprenant sa rapière. Elle vit qu'il était poussiéreux, il vit qu'elle était blessé au ventre à en croire la tâche de sang.

J'avance un peu, avec votre permission

Le cavalier revint et descendit de cheval pour s'adresser à Béric, visiblement affecté. Il avait retrouvé le corps de l'autre garde sur la route mais pas trace du cheval. Quand au brigand, il ne sévirait plus jamais et avait rejoint l'Etranger.

La flèche fut cassée avec précaution tandis qu'Aleth faisait preuve de pugnacité.

Le lancier proposa son aide mais je suppose que Jolan tient à en être aussi

L'on trouva sur le corps de l'archer dix dragons d'or, sans doute obtenu pour le paiement de son méfait. Ceux-ci avaient la particularité d'être des pièces vraiment anciennes, car elles ne représentaient pas le dernier roi targaryen. Cecily et Gyles (et eux seuls) virent aussi un pendentif qui ressemblait à une pièce percée et remarquèrent que le lancier portait le même...

L'homme confirma qu'il ne savait rien concernant un mariage de nobliaux. Par contre, il décrivit un homme qui ne lui avait pas inspiré confiance qui avait passé du temps le matin même avec l'archer, l'informant du passage imminent d'un groupe avec de la jeune noblesse dedans. Or ce même homme avait abordé le groupe Castellane, trinquant avec eux la veille au soir, discutant avec un des gardes...

[Iris]

Aleth ayant fort à faire pour supporter la douleur et ne pas flancher, et ne pouvait s'éparpiller. Cecily s'occupait de Gyle ; Béric faisait le point avec le garde : elle n'était pas en mesure de s'en occuper, même si le fait de ne voir revenir qu'un seul des deux gardes l'inquiétait.

Restant avec Wulfgar et Jolan qui allégeaient la flèche (se moquant éperdument de qui s'en occupait du moment que c'était vite et bien fait), elle se contenta de serrer les dents jusqu'à ce qu'ils aient fini. Commençant à vraiment fatiguer, elle souhaitait qu'on se remît rapidement en route pour qu'elle puisse être soignée, au moins qu'on lui arrache le reste de la flèche ! Le risque d'hémorragie mortelle était en passe de lui paraître moins insupportable que de rester avec un corps étranger fiché dans l'épaule.

Elle écouta ce qu'on lui disait mais ne se sentait pas la force d'émettre à haute voix le détail de ses spéculations, se contentant de bribes, dans l'espoir de penser à autre chose qu'à la douleur :

" Wulfgar ? L'ami de Torman et Ulric ? Vous vous êtes bien remis."

Une observation accompagné d'un maigre sourire à la pensée des deux hiboux mal plumés.

" Les vôtres ont été espionnés. Tous les secrets auxquels l'archer a eu accès ont dû remonter en haut lieu..."

Quels étaient ces secrets ? Elle ne le saurait sans doute jamais, mais il lui paraissait évident que l'intérêt de la Confrérie de la Liberté allait être de très vite changer de lieu de rassemblement et points de contacts.

Absorbée dans ses pensées elle murmurait : " ... trésors anciens... redécouverts ?..." Une histoire prenait forme dans son esprit, mais elle n'était pas sûre d'elle... C'était tellement fantasque... Des délires dus au lait de pavot... Elle en avait dans les fontes de son cheval... Elle était tentée de boire la fiole d'une traite... mais si elle sombrait, qui s'occuperait de son épaule ?

" Partons, ou arrachez-moi cette flèche ici."

Cela lui était égal, l'immobilité avec cette flèche fichée lui pesait davantage.

[Maëlys]

De son côté, Béric avait d'abord essuyé puis rangé son épée. Puis il se rapprocha de ce Wulgar et sorti la lance du sol en lui disant :

"Simple mesure de précaution. Vous ne risquerez rien avec nous de toute façon."

Pour ce qui était de la flèche, il préférait laisser ceci dans les mains de Jolan, qui s'y connaissait sûrement plus que lui-même... Par le passé il avait été trop à même de le faire d'une manière directe mais qui laissait des traces.
Aussi, il alla s'entretenir avec le dernier garde une fois que celui-ci était revenu, tant que l'on s'occupait d'Aleth. Il posa sa main qui ne le lançait pas sur l'épaule de l'homme puis lui dit :

"Tu as bien combattu aujourd'hui Horras. Maintenant, notre tâche est loin d'être finie. Loren a combattu en héros, nous prendrons le temps de le célébrer ce soir une fois en sécurité et son nom ne sera pas oublié.
Mais pour l'heure, il faut qu'on reparte, et je compte sur toi. Il ne faut pas qu'on traîne par ici."

[Amnèsya]

(entre deux rapports).

Cecily fouilla donc le cadavre et remarqua la bourse et le médaillon...
Aleth étant probablement trop dans les vaps pour décider ce qu'il convenais de faire elle s'empara donc de tous ce qui lui semblait intéressant et notamment la bourse... Ce n'était pas pour elle. Son prix a elle était ailleurs... Mais une femme au moins, un enfant peut-être, même si elle ne le savait pas était ce soir en deuil. Et elle connaissait la difficulté pour une veuve de subvenir à ses besoins. Cet argents lui permettrait au moins 'avoir du temps pour se retourner... Enfin a défaut d’instruction claire, c'était probablement ce que son cœur lui disait de faire... restait a voir les brigands... Elle savait bien que la limite entre malhonnêteté et nécessité des fois était plus que tenu.
Cet après midi, ils avaient jouer. Ils avaient perdu... N'empêche que peut être quelque part quelqu'un les attendrait en vain...

Laissant les autres voir s'il y avait encore quelques choses à tirer de ce lancier et en espérant que Gyles creuse l'histoire du médaillon, elle s'approcha d'Aleth.
Gentiment, elle lui demanda
"(Si la flèche est toujours là) Je n'ai pas les compétences pour savoir si c'est mieux pour toi de te retirer cette flèche ou s'il vaut mieux pour l'instant qu'elle reste là où elle est. Je pense qu'on devrait allez à cette ferme et voir si l'on peut trouver rapidement un septon pour s'occuper de toi."

"(Dans tous les cas).(discrètement) J'ai besoin de savoir si tu te sens de remonter toute seule, si tu préfères monter en passagère avec Jolan ou moi, ou si une civière te serait plus confortable."

[Iris]

Pour l'instant, la flèche était réduite de son empennage mais était toujours plantée et Aleth résistait à l'envie de l'arracher avec le fond de bon sens qu'il lui restait.

A Cecily qui évoquait de trouver un septon : " Je ne mourrais que si la plaie s'infecte. J'ai le nécessaire, je sais quoi faire, je ne peux juste pas..." Inutile de poursuivre l'explication quant au fait qu'elle ne pouvait pas s'occuper de l'entrée de la plaie à nettoyer ni effectuer un bandage efficace. C'était frustrant et embarrassant : sa robe et ses sous-vêtements étaient bons à brûler (à la rigueur on pouvait faire du chiffon ou des vêtements pour de jeunes enfants des parties de jupe non souillées de sang).

Ne cherchant pas à dissimuler ses réponses... en l'état c'était le cadet de ses soucis, elle écoutait, ou pas, sa concentration fluctuait sans cesse :

" Pas de problème je peux tenir à cheval. Mieux qu'à pieds. Et nous n'allons pas loin." tenta-t-elle de rassurer son garde-du-corps inquiet. L'idée de la civière la fit sourire malgré tout.