Helefrt 2.3 - Le poids des responsabilités

[Avrock]

"- Cairell, je comprends tout à fait ce que vous voulez dire... Les rêves insidieux et néfastes que cette dernière procure à son porteur. Nous en avons déjà parlé, il me semble, lors de la discussion avec Tagd. Mon rôle sera alors d'avantage de protéger et d'assister le porteur."

[Kervan]

A Cairell qui se sentait apparemment attaqué par les propos de Farlann, il répondit, essayant de n’être ni trop sec ni trop cassant avec cet homme, ou plutôt, ce gwidrite qui n’avait certainement jamais entendu le mot ironie…

« Pour qui vous prenez vous, à décider pour ces gens de qui devrait ou non les aider ? Effectivement, personne ne me l’a demandé, cela m’empèche t il de rendre service ? Est-ce comme cela que les choses fonctionnent par chez vous ? Arrêtez moi si je me trompe, mais je crois que l’expansion de cette relique dans le ravin suffit à prouver qu’il faut agir avant qu’elle ne contamine une zone plus grande encore. Nous avons peut être eu de la chance de pouvoir nous en sortir avant d’être pris au piège par ces plantes… Alors, maintenant, si vous pensez que je vais m’assoir, et profiter de l’hospitalité d’Helefrt en laissant à d’autre le soin de régler les problèmes, par les esprits, vous vous trompez !

Vous semblez bien mieux connaitre cette relique que moi, je me fie donc à vos explications en ce qui la concerne, en essayant simplement de comprendre comment elle agit. Pardonnez moi de ne pas avoir eu l'occasion de la toucher moi même... »

Que Cairell s’emporte, c’était une chose, il croyait en l’unique. Mais qu’Hafgan se mette à le traiter d’ignare… C’était fort ! Enfin, de toute manière, il était chez eux, et, comme dit le proverbe : « chacun est maitre en son royaume », il n’allait pas se faire deux ennemis en même temps. Cela serait se montrer aussi obtu que Cern quand il parlait de la querelle…

« Comme je vous l’ai dit, je n’ai effectivement pas tous les éléments, j’essayais simplement de vous apporter mon aide, aux vues des traditions et de ce que j’ai entendu. Il n’est pas rare que des conflits éclatent entre personnes qui croient en les mêmes choses, simplement pour cause d’incompréhension ou d’une vision différente… »

Mais il en disait trop. Après tout, qu’en avait il à faire, lui de la guerre ou d’un seigneur local ? Rien. Il essayait juste d’aider de son mieux, tout en faisant ce qu’il avait à faire. Il ajouta enfin, avant de laisser parler les autres.

« Enfin, je garderais donc mes conclusions pour moi, en attendant que vous décidiez d’une solution, car il y a plus important en ce moment qu’un débat sur la meilleure manière d’aborder un problème… »

Vexé Farlann ? Peut être bien…

[Iris]

Cairell était un homme calme et posé, s'il n'était pas du genre à faire des blagues et se taper sur le ventre quand une crise était en train d'être discutée, ça n'en faisait pas quelqu'un d'imbuvable. En revanche, lui comme Hafgan étaient habitués à jauger les gens, et Farlann avait tout du type louche. Dans un contexte de méfiance et de problèmes à régler, Farlann était pour le moins inquiétant :

• étranger
• demorthèn qui cachait son art
• utilisation de poison
• cette manière de parler des réflexions révolutionnaires en Reizh
• une étrange manière de présenter les problèmes et de se porter volontaire... à croire qu'il convoitait le pouvoir de la relique !

Farlann pouvait se vexer, mais s'il réfléchissait un peu, il comprendrait : il semblait très dangereux ! ... !

...

Ni Hafgan ni Cairell ne relevèrent, s'interrogeant sur cet étrange voyageur qui faisait bien peu de cas de sa vie. Aider Helefrt pour son hospitalité, soit. Mais voyager durant des semaines au péril de sa vie ? C'était... pour le moins... étrange...

Ils acquiescèrent à la proposition de Garn, tentés de l'accepter.

[Aubelune]

Un volcan, oula rien que ça! Yrgwenn (mais pourquoi tout le monde écorche ce nom? 1x "e" et 2x "n", comme gwenn, morgwenn...), malgré ses voyages, n'en avait jamais vu et se demanda comment ils en étaient arrivés à une telle conclusion.

Se tournant vers Cairell :
- Je n'imagine même pas ce que vous avez du tenter pour détruire la relique avant d'en arriver à la conclusion qu'il faudrait la jeter dans un volcan mais je n'apprécie pas tellement la tournure que prennent les choses. Et je suis d'accord sur le fait qu'il faudrait être suicidaire pour participer à une telle expédition, mais quel autre choix y a-t-il maintenant qu'elle menace Helefert? Le village vous a secouru, c'est à vous de vous charger de votre problème non? Que demandez-vous au juste? De l'aide pour votre tâche? Ou même pas? Éclairez-moi, s'il-vous-plaît.


HRP important
Je ne serai pas là jusqu'à dimanche. Vous pouvez utiliser mon personnage mais en gros je ne vois pas ce qu'Yrgwenn irait faire à détruire une relique dans un volcan à moins que le conseil ne lui demande explicitement. Je la vois plus :
- aller aider à lutter contre ce qui reste éventuellement de feond dans la forêt (eh oui, maintenant qu'elle a bravé la chose une fois...)
- aider à d'éventuels préparatifs en vue d'un conflit avec Elnarion
Je préfèrerais qu'on ne m'embarque pas dans la communauté de l'anneau... euh de la relique, pardon.

[Iris]

Cairell à Yrgwenn, avec détachement et sans relever le fiel, les piques ou les angoisses du "démerdez-vous avec votre saleté" :

" Je ne demandais que vous expertise de varigale quant au voyage."

...

[luciole]

Peut-être avait il maintenant une réponse sur pourquoi il était là.

Elwin ne répond pas à la va-vite, et pourtant, sa décision est prise. Il aurait pu dire 'j'essayerait d'y arriver'. Mais non, on n'essayait pas; on le faisait ou on ne le faisait pas.

"Bien...Alors je le ferais. Les autres ont besoin de toi avec eux... Libane, Nelvea... Loanan... "

Mais pas de moi. Et le gwidrite considerait qu'ainsi, il payerait peut être sa dette -morale- envers eux. Au moins un peu. Bien sur il avait commencé a apprehender les lymbes, à savoir quels étaient leurs pieges et leurs artifices. S'il fallait lutter contre le pouvoir maudit de la relique, il était le mieux armé du binome que lui et Garn formaient. Il ne pretendrait pas avoir la force de son mentor mais... il le ferait. Parce qu'il fallait bien que quelqu'un le fasse et parce que c'était son devoir. Ils avaient amenés ça ici. Ils l'en ferait repartir. Et qu'il n'allait pas laisser le sigire partir seul dans un voyage qui pouvait lui couter la vie et l'ame. Il payerait sa dette.

Et Elwin savait ce qu'était l'existence de fugitif. Garn apprendrait. Ainsi que tous ceux qui seraient du voyage. Ce n'était pas un enseignement plaisant à apprendre...

Pour Farlann, une question demeurait... quelles étaient ses motivations? Quelle confiance accorder à un sorcier de son genre!? Que voulait il au fond? La relique n'avait pas commencé de travail de corruption sur lui... n'est ce pas?

Ambre... comprendrait elle? Il prefera se dire que oui. Elle n'était pas une enfant, pas plus que lui, et il fallait accepter les epreuves que l'Unique mettrait sur leur route. Il partirait -et si le Créateur le voulait, reviendrait. Si elle l'aimait vraiment, qu'elle l'acceptait ainsi, c'est avec sa notion de la parole donnée et des dettes à payer qu'elle acceptait de faire.

Eut il refusé qu'il condamnait les siens. Et se condamnait lui même à ses yeux.

Vivre et agir comme il le pensait Juste. Et là, c'était de se proposer pour une mission suiccide...

Mais peut etre moins suiccidaire que si Cair l'avait accomplie... Apres tout, il était bien moins reconnaisable que son ainé. Un instant il se dit que si le but de l'histoire avait été de ramener la relique en gwydre, la manipulation aurait été parfaite. Retourner là bas avec cet objet maudit en se fiant à un sigire pour le proteger et ne pas le livrer à ses colleges.... C'est beau la confiance. Mais non, Garn ne le trahirait pas... n'est ce pas?

Mais encore une fois, avait il le choix?
Les autres pouvaient se desister, lui non. Sa conscience le lui interdisait. Il fallait que quelqu'un le fasse.

Quel était donc l'avis de la varigale, ou ses conseils sur la voie...

"En gros...pour Elnarion tout repose sur la façon dont Cern presentera les choses à son pere... et des ambitions de celui ci..."

[Avrock]

"- Je pense que nous avons eu la chance de les sauver et d'en apprendre ensuite sur cet objet au fond du ravin. Sans informations, la situation serait peut être pire ! Yrgwenn, je comprends ta réaction, mais se mettre en colère et chercher des coupables aux événements que nous rencontrons actuellement ne résoudra pas les problèmes. Il est certains que cela m'aurait éviter d'en dire trop, mais nous ne saurions même pas si la situation serait meilleurs avec Elnarion. Il faut que nous avancions avec ce que nous avons actuellement.
Ensuite, comme tu me l'a fait remarquer, cette histoire de relique n'est pas quelque chose à crier sur tout les toits et je comprends aussi qu'au départ ils ne nous ai pas informé de la présence de cette dernière...
Enfin, je crois qu'il sera toujours temps de régler les comptes une fois que nous aurons réglé les problèmes en cours !"

Garn prend un profonde inspiration avant de faire sa proposition :
"- J'ai bien quelques idées pour la mission de désherbage, mais ne suis pas certains de la réalisation de ces dernières ou des conséquences qui en découleront. Faire couler de la poix enflammée sur le feond, mais nous aurons ensuite des problèmes pour récupérer la relique... Aller trancher le monstre risque d'empoisonner les hommes descendants dans le ravin, ses fleurs et sa sève semblant émaner du poison... Le problème est assez complexe."

[Kervan]

Farlann écoutait silencieusement la suite de la conversation, estimant qu’il viendrait bien le temps ou ils comprendraient qu’ils s’étaient mis le doigt dans l’œil depuis le début. A proposer une mission suicidaire, attendre que les gens leur expliquent que c’est dingue, et ensuite, remettre l’engagement ou la bonne fois de ces personnes en cause.

Farlann était loin d’être suicidaire, ni fondamentalement méchant, simplement, il tenait à certaines choses, et particulièrement à sa vie. Il voyageait pour satisfaire sa curiosité, comme en révait le petit Yann Dankou, et non pour sauver le monde ! En revanche, s’il pouvait aider les gens autour de lui, c’était mieux… Mais pas du tout une obligation.

En revanche, à présent qu’Helefrt l’avait accueillit avec chaleur, il avait envie de leur rendre la pareille, et ce brusque déni lui faisait mal au cœur. Alors que faire ? Partir ? Il prouverait à la fois qu’il était resté enfant, et qu’il avait quelque chose à cacher. Rester ? Oui, mais on ne voulait pas de sa parole… Alors il ne parlerait pas.

[Iris]

Hafgan commença une synthèse :

" En premier lieu, l'affaire du feond du ravin. Farlann Tandrill a blessé la créature, des projectiles de poix enflammés pourraient aider à l'affronter de loin. Toutefois il faudra à un moment ou à un autre s'approcher, poison ou pas, pour s'assurer que toutes ses racines sont bien détruites, histoire de ne pas avoir le même problème qu'avec le chiendent. Les magientistes ont l'habitude des poisons, je suppose que Finn pourra confectionner des masques approximatifs ou au moins nous donner des indications de protections. "

" Qui est volontaire pour ce combat ?"

" Ensuite se pose la question de la destruction de cette relique, ou peu importe ce dont il s'agit en réalité."

" Qui va descendre la chercher ? Par escalade ou en explorant les réseaux de caverne ?"

" Il semble établi qu'Elwin et Garn la prendront avec eux. Je pense que le cabotage le long des côtes gwidrites est le plus sûr. Cela signifie prendre le bateau à Tulg Naom, puis escales à Gorm Caladh, un port de pêcheur animé ; Aimliu à la réputation de lieu sinistre ; mais l'étape où il faudra être le plus discret sera sans doute Ard-Amrach, la cité de la prime cathèdre et capitale où il risque d'être nécessaire de trouver de l'argent si vos fonds sont par trop limités ; à Gouvran, les reliques sont rassemblées, là aussi, j'imagine qu'il faudra ne pas s'attarder ; je pense que vous ne courrerez plus vraiment de risques une fois à Fionnfuar et que vous devriez pouvoir trouver un bateau pour l'Archipel des Cendres... à moins que vous ne parveniez à vous faire engager dans une expédition s'y rendant pour y extraire la cendre."

" Enfin, Elnarion... je pense pouvoir m'en charger. Je vais me laisser un peu de temps pour réfléchir au préalable et voir ce Cern pour lui faire comprendre que notre hospitalité vise à le protéger, non à l'emprisonner, enfin, j'essaierai de limiter la casse."

...

[Thanatologos]

Rentré relativement tôt avec de nouveaux projets en tête, Yann commença à se demander si cette conversation avait eu du bon. Non, il ne pouvait pas le dire. Sans problèmes, il arriva au beau milieu de la nuit dans la maison familiale, déterminé à dormir pendant une période indéterminée.

Le réveil fut difficile. Froid. Et mouillé. Comme un sceau d'eau que l'on prend sur le crâne. Les yeux hagards de son père le fixaient :

"Ah ! Ça ! On pensait qu't'était mort !

- Euh..."

Yann s'ébroua pour reprendre ses esprits. Le soleil était déjà haut dans le ciel... jamais il n'avait dormi aussi tard. Toujours incompréhensif et tout étourdi, il regarda son père :

"Bé!

- Quoi, bé?! Au boulot fainéant ! Mais... Mais... Qui est-ce qui m'a foutu un crétin pareil? C'est quoi ce sac??? C'est les graines d'orges que tu d'vais amener au village hier? Mais qu'est ce tu fous? Tu cours la donzelle?

- Bé euh... non...

- Ben qu'est ce tu fous alors?! Dépêche toi d'aller porter ça au village ! "

Aussitôt dit, aussitôt prêt, et Yann, le diable aux trousses courrait vers le village avec le sac d'orge sur le dos. Le père Drankou secouait la tête en regardant au loin son fils cadet se dépêcher sur le sentier :

"Ah j'vous jure, qu'est ce qu'on va bien pouvoir en faire de celui là..."

****
Helefrt

"Ah ça ! Rièrent les gardes en le voyant arriver, mais tu devrais te prendre une maison ici. Tu perdrais moins de temps."

Yann grogna : le zénith était passé maintenant depuis un petit moment et il n'avait pas encore livré sa commande. Sans un mot, il passa devant les gardes, hilares et pénétra dans le petit village.
Bien silencieux tout ça en ce début d'après-midi. Entre les mines défaites et la populace qui baillait à s'en décrocher la machoire.
Premier constat de Yann, les étrangers de la veille... et bien, ils n'étaient pas présents. Curieux. Etaient ils partis pendant la nuit? A voir comment ça dansait par là bas, cela aurait été étonnant.

Yann frappa à la porte de *** pour lui délivrer sa commande :

"Hum, euh, bonjour... désolé pour le retard, hein? Mais heu, il y a eu quelques soucis, hein, avec les cultures, héhé, désolé... Euh, dites, au fait... y a plus personne ici... Ils sont tous... euh, partis cette nuit?"