Chap. 4 : Union sacrée

[MeiYaw]

Nul besoin de mots pour comprendre ce qui se passe dans la tête d'une jeune fille. Après tout, moi, je le sais mieux que quiconque.
C'est avec mon plus beau sourire que je m'accroupis à côté d'elle, regardant maintenant dans la même direction. Je lui glisse doucement :

Elle est jolie, il est vrai. Mais elle n'a rien que vous ne devriez lui envier. Chaque femme a son charme, que ce soit physique, spirituel, ou tout autre. Et puis... pensez à une chose : ici elle représente à elle seule la Maison Castellane. Elle a besoin de paraître, d'entretenir les conversations... Imaginez la charge que cela représente, la pression de ses parents. Alors que vous Demoiselle, - je chuchote encore plus afin de ne pas être entendu des autres présentes - vous êtes finalement bien plus libre : Madame votre mère est ici pour les révérences et la politique. Vous tenez magnifiquement votre rôle, mais vos pensées peuvent être tournées vers vos envies, et non uniquement vos devoirs... Et puis, il y a d'autres jeunes hommes à conquérir ! Ho, je sais bien que moi, je ne compte pas - dis je en riant sous cape, pour détendre la jeune fille - mais je connais bien l'un de ceux qui est à la chasse. Je vous le présenterais à son retour, s'il vous sied.

[Maëlys]

En terrain bourbeux comme celui-ci, Béric n'était pas des plus à l'aise ... il s'était même laissé surprendre trop bêtement.

La bête avait déjà causé de lourds dégâts et la situation n'allait pas s'améliorer avec Wildmater qui de toute évidence cherchait à voir Etan y passer.
N'entendant que son courage, il cria donc un grand coup dans la direction du sanglier de façon à attirer son attention, même partiellement puis replanta son arme dans le corps de l'animal, pour qu'il délaisse enfin Ser Etan.

[DukeTogo]

Béric Equitation 3D+1B = 15 (et bah voilà)
Lances 4D+1B : 15 (critique x2 : 10 de dégats)

Beric donna le coup de grâce final au sanglier.
Etan se releva et (vigilance 5 ) ne réalisa pas que Widmater n'avait pas bougé pour l'aider. Une véritable chance, songea Béric, nul doute qu'il aurait eu a s'interposer entre les deux hommes. Au lieu de cela, Etan fulminait d'être tombé de cheval et regardait d'un air maussade Jolan affairé à pouponner les Manning mais remercia avant toute chose Béric d'un signe de tête.

"L'honneur vous en revient, le sanglier est à vous."

De son coté, Kevan remercia chaleureusement Jolan pour son intervention décisive et demanda à Darren si ça allait. Celui-ci se plaignait un peu de sa cheville douloureuse.

Widmater arbitra d'un ton amer.

"Cela suffit, rentrons. Les terres Harte ont montré ce qu'elle avait : des animaux féroces retors et des chausses-trappes. Le sanglier nourrira les beaux seigneurs."

Jolan vit que Kevan était affecté par les mots du maitre d'armes mais considérant l'état de son frère penaud, approuva le principe de rentrer.

Selon l'usage, le sanglier serait attaché, recouvert d'une couverture pour le protéger au mieux et trainé par le cheval de Béric.

[DukeTogo]

" Votre frère participera-t-il également au tournois ? "

"Et comment!"

"Quant à la faveur de la Jouvencelle... je ne me m'inquiète point pour vous : je suis certaine que beaucoup prieront pour votre victoire."
(...)
Je ne crois pas que vous risquiez d'être blessé tant que les chasseurs sont occupés avec leur gibier en forêt. J'avais en outre l'impression que l'inimitié du maître d'arme Widmater était essentiellement tournée vers Ser Ethan Verraz..?

"Un maître d'armes, non, je n'y songeais pas. Je pensais davantage au jeune marié qui verrait d'un mauvais oeil ceux qui pourrait avoir été séduit un jour par sa promise. Ces deux maisons ont pris l'habitude depuis des générations de se chercher querelle, beaucoup doutent qu'ils puissent réellement se réconcilier. Voyez le peu de maison ayant répondu à l'invitation. Je m'étonne de voir les Cendregué d'ailleurs. Enfin... Les Fossovoie ont eux-même connus une scission dans le passé. Il est plus prudent pour une maison de chevaliers fieffés de se tenir à l'écart d'éclaboussures dommageables.

Quand à ma victoire, j'ai d'autres espérances que de remporter armes et destrier de mes adversaires..."
Prenant délicatement la main d'Aleth pour y deposer un chaste baiser.
"Plutôt de d'avoir nombre de prières pour me supporter, je serais ravi d'avoir celles d'une seule. Je prierais, moi, pour que vous n'abandonniez pas vos couleurs au premier venu..."

Comme l'avait pressenti Aleth, il quittera effectivement les lieux après un bref signe de tête aux nobles présents.

[DukeTogo]

De son coté, Samwell continuait à dire bonjour avec un manque sérieux de contenance, s'excusant plus qu'il ne présentait ses hommages aux uns et aux autres.

Milena pouffa de rire au verbe aimable que lui prodiguait le ménestrel.
Pour un peu, elle en oubliait sa matrone de mère qui la surveillait d'un balcon du coin de l'oeil, redoutant qu'elle s'encanaille avec un bâtard.
Saisissant la perche au bond tendue concernant une éventuelle rencontre :
"Euh... peut-être ce soir me reveillerais-je pour me promener dans le jardin... Je..."

Et de s'éloigner rapidement avec sa dame de parage l'ayant rejointe à la demande de sa mère. Milena lança un dernier regard complice et vif à l'attention du troubadour.

[Iris]

Aleth écouta tranquillement Ser Edwyd Fossovoie, se demandant si le frère aîné amateur de tournois était la brute qu'elle imaginait, ou encore se demandant effectivement ce que les Cendregué faisaient là... et fut prise totalement au dépourvu quand son interlocuteur lui déclara qu'il n'allait pas à Rubriant pour l'emporter, mais pour se dénicher une épouse et qu'il semblait... nourrir des espoirs la concernant ?.. Espérant ne pas rosir en plus de l'émotion confuse qui accélérait les battements de son cœur et la poussait à baisser les yeux par réflexe. Elle le laissa partir un peu déstabilisée, saluant d'une révérence minimaliste, avant d'aller chercher un peu d'air à une fenêtre.

Regardant distraitement dehors, et profitant que personne ne pouvait la voir de face, elle s'offrit quelques instants de solitude pour se recomposer bonne figure.

" Il m'a courtisée... c'est certain... Il est bel homme... et plutôt pressé... Il a beau jeu de me demander de ne pas donner mes couleurs au premier venu, mais lui-même me paraît se consoler fort aisément de la perte de Silva Harte. Si Kevan Manning est supposé être capable de s'en prendre à lui, peut-être est-ce aussi parce qu'il a une réputation... qui ne l'honore guère... Il a belle allure... Et tient possiblement le même discours à toutes celles qu'il rencontre... C'est un cadet d'une Maison de chevaliers fieffés : il a tout à gagner à épouser l'aînée d'une Maison mineure ou moyenne. Il parle si agréablement... Peut-être que je représente la même chose pour les hommes célibataires que pour les brigands : un petit tas de dragons d'or ?... Il était si charmant... Mais demande mes couleurs alors qu'il ignore tout de moi en dehors de mon rang... "

Un instant Aleth se demanda si le "Conseil des Castellane" (son père, son oncle, sa mère) auraient la prudence de lui signifier avant le tournois de Rubriant tous les profils simplement inacceptables à leurs yeux, devant bien se douter du "risque" qu'il y a à laisser une belle dot se promener librement dans une foire aux célibataires testostéronés. Elle-même n'avait pas l'intention de donner ses couleurs sur la seule foi d'un beau sourire et d'un regard ardent. L'histoire désastreuse de Lyana Stark était un avertissement pour toutes celles qui sous-estimaient la dangerosité des tournois pour le public féminin.


Un peu, juste un peu, rassérénée, Aleth retourna voir l'assemblée éparse, et choisit un interlocuteur sans danger : Samwell Tarly. Il était disgracieux et maladroit, deux qualités qui la garantissaient contre toute proposition de porter ses couleurs à Rubriant. Et puis il semblait connaître le mystérieux Gyles Waters...


" Lord Samwell, enchantée, je suis Aleth de Castellane. " accompagné d'un sourire engageant, et ne comptant pas sur son interlocuteur pour être particulièrement doué, elle enchaîna sans trop tarder : "J'ai cru comprendre que le voyage avait été pénible ? J'espère que vous aurez le temps de vous reposer un peu d'ici les festivités de ce soir. Gyles Waters, que vous connaissez je crois ? nous a fait le plaisir de nous ravir de sa musique. C'est une chance pour notre Maison qu'un homme si talentueux ait fait halte à Waterford après avoir tant voyagé !"

Elle ne savait pas trop où elle allait, mais avec un peu de chance, cela mènerait tout de même quelque part... ?

[DukeTogo]

Persuasion 4D : 10 (+2 avantage Charismatique) : 12

" Lord Samwell, enchantée, je suis Aleth de Castellane. " accompagné d'un sourire engageant, et ne comptant pas sur son interlocuteur pour être particulièrement doué, elle enchaîna sans trop tarder : "J'ai cru comprendre que le voyage avait été pénible ? J'espère que vous aurez le temps de vous reposer un peu d'ici les festivités de ce soir. Gyles Waters, que vous connaissez je crois ? nous a fait le plaisir de nous ravir de sa musique. C'est une chance pour notre Maison qu'un homme si talentueux ait fait halte à Waterford après avoir tant voyagé !"

Samwell devint rouge et embarrassé mais se reprit de son mieux.

"Hum... Je suis Samwell Tarly. De... de la maison Tarly.
Oui-oui, je le connais, il est très bon, et très drôle aussi. Et ces tours de magie! J'aimerais bien être magicien, moi aussi. Mais... mon père, euh... il veut pas. De la chance, oui, je suis content qu'il soit à l'abri chez vous."

Et c'est alors que les rejoignit le troubadour.

[Iris]

Aleth arborait son habituel sourire poli et de bonne humeur, mais brûlait surtout que Gyles finisse de se retirer et aille fouiner ailleurs, pour lui permettre à elle, de fouiner ici à son sujet.

"A l'abri chez vous" hein ?... Gyles, que s'est-il passé ? Petit cachottier ! ... Bon, ça ne doit pas être très grave sans quoi Samwell Tarly n'en parlerait pas avec une telle bienveillance, mais tout de même...

...

[Crépuscule]

Jolan acquiesça au départ, laissant entendre à Kevan qu'il aura l'occasion de retrouver le cerf un autre jour ...

Puis il porta son cheval à hauteur d'Ethan.

"Pas de mal? Si mes mots vous ont irrités ce n'en était pas le but, et encore moins à irriter par delà même ce furieux sanglier. " ajouta-t-il avec un peu d'humour.

"J'aimerai me rattraper, si je peux vous être utile de quelque manière, dites le moi."

[MeiYaw]

Alors que ma jeune interlocutrice s'en va, non sans me regarder une dernière fois, je lui signifie avoir bien compris ses pensée, en m'inclinant dans ma plus belle des courbettes, lui souriant, et jetant un dernier clin d'oeil avant que nos regards ne se quittent.

Avisant ceux qui se trouvent encore autour de moi, je vois la chère mère de Milena, me regardant de haut, tant physiquement que mentalement, et je décide de ne pas trop en rajouter : draguer sa fille pour un autre est déjà bien assez embarrassant, je ne tiens pas à m'en attirer plus de méfiance qu'elle n'a déjà pour moi. Aussi, je la salue également, à distance, élégamment, et m'en tourne vers Lady Aleth, alors en conversation avec Samwell. J'espère ne pas trop les interrompre, mais connaissant Samwell, cela ne devrait pas poser de soucis.

Lady Aleth ? Je vois que vous faîtes connaissance avec mon cher ami Lord Samwell !

Je sais que ce titre lui fait toujours un drôle d'effet, il n'en reste pas moins qu'en l'absence de son père, c'est ce qui est le mieux adapté.

Ma Dame, loin de moi l'idée de vous interrompre, je souhaitais simplement vous demander l'autorisation de me retirer. J'aimerais m'entretenir avec les serviteurs afin de connaître les goûts musicaux de leur maîtres. J'ai beaucoup à préparer pour la cérémonie.