Chap. 4 : Union sacrée

[MeiYaw]

C'est maintenant ou jamais...

Lady Aleth, vous n'êtes pas seule et vous le savez bien. Vous avez des jeunes hommes courageux avec vous, ainsi que votre garde personnelle, et... moi !
Que la présence des représentants du clan Tarly puisse vous rassurer, je le conçois, vu notre rencontre malheureuse, cependant, je pense normal de leur préciser que vous n'êtes pas seule, et que s'ils acceptent votre requête, alors il faudra partager le plaisir du voyage avec les représentants de la maison Castellane, dans son entièreté. dis je en regardant Hunt dans les yeux.

[Iris]

Aleth était d'humeur à se réjouir de l'acceptation de Ser Hunt de valider l'acceptation de Samwell Tarly, et allait répondre courtoisement quand Gyles surgit de nulle part. Elle le regarda sans comprendre à quoi rimait cette intervention perturbatrice dont elle ne voyait pas l'objet. L'explication n'arriva, que très partiellement, vers la fin. Apparemment il y avait des tensions entre Ser Hyle Hunt et Gyles... ce qui expliquait l'humeur massacrante du chevalier à son arrivée avec Samwell...

Un peu irritée à l'égard de Gyles, elle hésitait quant à la réponse à apporter et prit un instant pour observer les deux hommes qui se toisaient et pour réfléchir.

[DukeTogo]

Quelques jets mystères faits

Le Ser hésita un moment. Et puis, sourire en coin, il regarda lady Aleth de travers. S'adressant à Gyles, il donna l'impression de battre en retraite.

"Hum... Oui, quoique... des brigands... si c'est dangereux, à vous en croire, peut-être devrais-je me tenir à l'écart..."

[Iris]

Aleth ne comprenait toujours rien à quoi jouaient les deux hommes et devait arborer une expression perplexe, teintée d'inquiétude, un "Mais...?" presque dessiné sur ses lèvres. Elle commençait à appréhender que quelque chose aille mal, mais ne voyant pas bien où Ser Hyle voulait en venir. En tous cas, elle ne croyait pas qu'il était un lâche. Elle ne comprenait pas non plus la réponse de Ser Hunt : Gyles lui paraissait avoir dit qu'il n'y avait pas de danger puisqu'Aleth était protégée par les siens. Qu'est-ce que cela signifiait ?

Ne sachant pas comment désamorcer le conflit, elle tenta de revenir à une conversation plus factuelle :

" Nous avons déjà été attaqués à l'aller. J'espère que rien de mal n'arrivera sur le chemin du retour. Toutefois les circonstances sont telles que je ne me sens pas tranquille. "

Prenant une inspiration, et la voix moins neutre, exprimant une émotion véritable d'inquiétude : "Ser Hunt, je vous ai dit qu'un garde était mort, et que j'avais été blessée. Je n'ai pas été frappée par hasard au milieu de la mêlée : un archer m'a délibérément visée alors que le combat n'avait pas commencé. Il s'est acharné à tenter de me tuer, en tirant à nouveau et ne manquant que d'un cheveu de m'achever. Alors que la situation devenait mauvaise pour les siens, il a encore encouragé l'un d'eux à me tuer."

Elle conclut en regardant les deux hommes en silence, la mine assez grave, avec toujours un fond d'agacement à l'égard de Gyles, mais renonçant à exprimer tout ce qu'elle pensait.

[Crépuscule]

Jolan souleva un sourcil, et contrôlant sa bonne surprise, il s'étonna :
"Vraiment ? Si tel est le cas, rassurez vous, je ne suis pas le seul jeune homme invité à ce mariage, j'y ai croisé le fils de Randyll Tarly par exemple ..."
Il laisse un petit blanc, avant d'ajouter avec un ton plus léger
"J'espère malgré tout que ma fréquentation n'est point trop déplaisante ni ennuyeuse.
Peut être auront nous l'occasion d'éclaircir ce mystère avec votre mari si nos routes s'y croisent à Rubriant."
Leurs pas les ayant mener jusqu'à proximité de la tour où logeait dame Cendregué et sa fille, il allait être temps de se séparer et d'aller se préparer pour la cérémonie.

"J'ai été ravi de vous rencontrer, dame Cendregué. Peut-être pourrons nous d'ici notre départ discourir de projets d'avenir, du mariage, ou autre, à votre convenance."

Jolan avait tourné sa phrase de manière à ce que le quipropquo soit aisé. Bien entendu, il entendait par là de parler des côtes de la Trémière ou du mariage Harte/Manning, mais en bon jardinier qu'il était, il n'avait pas semer au hasard les mots "projets d'avenir" et "mariage" telles des graines, ces dernières ne demandant qu'à s'enraciner et mûrir dans l'esprit de son interlocutrice, et dont il pourrait peut être un jour récolter les fruits.

Après les dernières mondanités et l'avoir salué, Jolan va se préparer puis rejoindra ses compagnons pour la suite des festivités.

[DukeTogo]

"J'ai été ravi de vous rencontrer, dame Cendregué. Peut-être pourrons nous d'ici notre départ discourir de projets d'avenir, du mariage, ou autre, à votre convenance."

Dame Cendregué eut un très maigre sourire.

"Jeune homme, vous avez reçu une bonne éducation chez les Castellane. Certains aiment à croire qu'on devient vite ce que l'on fait. C'est souvent vrai... sauf pour sa filiation. Vous êtes un Hastwyck, de ceux là même qui sont venus s'échouer sur nos remparts au coté de Robert Barathéon. S'il vous a été donné accroire que vous aviez la moindre chance de rentrer dans notre famille, faites vous la grâce d'oubliez cette idée saugrenue. Vous êtes d'un âge où l'on a des rêves or mon époux ne rêve pas: il a des objectifs."

Le pragmatisme de Dame Cendregué laissa Jolan sans voix. Il se retrouva seul dans le couloir tandis que la porte de la tour se refermait devant lui. Puis, il eut l'impression qu'on l'observait furtivement d'une fenêtre haute mais quand il regarda, la silhouette se recula.

Il devait maintenant aller se préparer.

[MeiYaw]

Ser Hunt, cela est de votre décision, mais aussi celle de Ser Samwell, il me semble. Mais ma présence ne doit pas influencer le courroux du clan Tarly. Après tout, Lady Aleth est plus importante qu'un troubadour, n'est ce pas ? Et ce ne sont que des brigands de grands chemins... Cela dit, et malgré tout ce que vous pouvons déblatérer, Samwell ne s'est toujours pas exprimé sur la question.

Plusieurs pensées se bousculaient dans la tête de Gylehan, sans pour autant qu'il puisse les exprimer avec détails car les réflexions allaient trop vite. Pourtant une chose était sure : Gyles ne serait pas en sécurité que Hunt les accompagne ou pas.

[Iris]

Aleth eut un léger mouvement réflexe de la tête pour dire "non" au moment de la mention de Samwell, pensant à part elle, regardant ledit Samwell avec un mince sourire triste :

"Lord Samwell, Ser Hunt, le plus simple serait peut-être que nous vous laissions quelques minutes pour faire le point et décider sereinement des choix de la délégations Tarly."


Elle salua poliment et s'éloigna, lançant un regard sans appel à Gyles pour qu'il l'accompagne.



Un peu plus loin, à voix basse et maîtrisant avec application son agacement : "Vous savez très bien qu'en théorie Samwell Tarly devrait être celui qui prend les décisions mais que ce n'est pas le cas. En jouant des rapports de force théoriques face aux rapports de force réel dans leur relation, vous plongez Samwell Tarly dans l'embarras : soit il se met en faux avec Ser Hunt, et en subira les conséquences par la suite, soit il se soumet publiquement au jugement de Ser Hunt et s'humilie. Pire : Ser Hunt aurait pu répondre à la place de Samwell, et l'humilier là encore. Aucune de ces solutions n'est bonne. "

Quitter la discussion de la sorte ne lui plaisait pas, mais elle préférait cela à ce qui aurait pu se passer. Quant à la décision des Tarly de les accompagner ou pas, elle ne tarderait plus.

Préférant ne pas se laisser déborder par la colère, elle changea de sujet, toujours à voix assez basse, avec une expression aussi neutre que possible : "Je me demande si Lady Silva Harte n'aurait pas encouragé Ser Ethan Verraz à tuer Kai Manning, même si j'ignore quels argument elle a employé. Elle est celle qui a négocié le mariage, et en tant qu'aînée sans frère en vie, est l'héritière du domaine Harte. Quand les actuels seigneurs Manning et Harte seront morts, elle se retrouvera à une position éminente, pour ainsi dire à la tête d'une Maison bien plus puissante que ce qu'elle n'est aujourd'hui."

Sautant du coq à l'âne pour meubler en attendant la fin du conciliabule des Tarly :

" Je ne comprends pas ce que trafique Lord Merryweather..."

Un regard silencieux à l'adresse de Gyles, comme cherchant à sonder son âme. Puis elle tourna la tête en direction des Tarly, en se demandant si l'affaire serait promptement réglée ou pas.

[MeiYaw]

Je suis donc Aleth sans un mot de plus, afin de me prendre mon savon. Mais ce n'est pas ce qui ternira ma joie de vivre, surtout un jour de mariage, aussi arrangé puisse t-il être. Je suis un artiste avant tout autre chose.
Je laisse donc mon employeuse vider son sac et sa colère, sans m'en sentir plus responsable que cela. Il est des choses qu'elle ne maîtrise pas, ne comprend ou ne connait pas et ne devrait pas s'en mêler, mais j'ai vite appris que cela ne l'arrêtait jamais... Une fois qu'elle a fini, j'enchaîne donc.

Je sais très bien beaucoup de choses ma chère Lady. Je connais Samwell mieux que quiconque ici présent, et nous sommes amis. Vous imaginez bien que mes mots sont mesurés pour ne pas le blesser, et je sais pertinemment qu'il ne se sentira pas humilié... pas par moi en tout cas. Et si j'ai pu mettre ce Hunt mal à l'aise, celui là, alors par contre tant mieux !! Il se prend pour ce qu'il n'est pas, et le remettre en place ne lui fera pas de mal... a moi par contre, je n'en dirais pas autant... dis je en le regardant en coin. Je pense que je me ferais battre un jour ou l'autre par ce gros lourdaud. Il est persuadé que j'ai volé Lord Tarly, Seigneur le Père de Sam, mais il n'en est rien et c'est Sam lui même qui a prouvé mon innocence... Hunt n'a toujours pas digéré cela, manifestement, le fera t-il un jour ? .... Ca....

Je retourne mon regard sur Aleth. Il est temps de lui raconter tout ce que j'ai appris dans les cuisines, et puisque nous avons un conciliabule privé, autant en profiter.

Quant à Lady Harte, elle est manipulatrice, oui. Ses gens la voient comme une croqueuse d'homme, une séductrice que rien n'arrête. Vos prédictions sont certainement vraies. Elle est presque aussi bonne comédienne que moi...

Je me reprends pour ajouter :

Lord Merryweather ne trafique rien, lui par contre. Il est simplement aigri, et dépendant financier des Cendregué, alors que le Seigneur son Père fût autrefois la Main du Roi... Imaginez la déconvenue, la perte de pouvoir... Et maintenant, il n'a plus pour lui qu'une femme qui attire tous les regards et les convoitises. Comment pourrait il agir autrement ? Cet homme ne nous causera aucun soucis.

Regardant à nouveau Samwell...

Pas comme ce Hunt...

[Iris]

Gyles n'eut sans doute pas beaucoup de peine pour se rendre compte qu'Aleth écoutait certes avec attention, mais toujours avec un fond bien présent de mécontentement. Elle inspira en fermant les yeux un instant, pour pendre la mesure de tout ce qui venait d'être dit, réfléchir sans se laisser distraire par les sources de contrariété se trouvant dans son champ visuel. Soupira. Et reprit :

" Je suis vraiment déçue que Lord Merryweather ne paraisse vraiment rien dissimuler de plus. Il avait le profil idéal : Un homme pauvre, ambitieux, n'ayant rien à perdre, tout à gagner, caustique, amoral..." Aleth arrêta son énoncé et regarda Gyles en songeant fortement "Un peu comme vous en fait." Et poursuivit : "Un aïeul ayant accédé à des richesses très précisément du temps où les dragons d'or trouvés sur l'assassin étaient émis... quelle pitié que Cecily s'en soit servi comme bouclier humain ! Si Lord Merryweather n'a rien avoir dans cette affaire, nous n'avons plus qu'à attendre le prochain assassin... mais je pourrais fort bien ne plus être en vie quand il livrera son témoignage !"

Décidément, Aleth ne partageait pas l'humeur joyeuse du musicien.

" Je n'ai plus qu'à espérer que l'attaque visait seulement à nuire, d'une manière ou d'une autre, à la Confrérie de la Liberté. " Si tel était le cas, elle n'aurait pas à craindre un nouvel attentat et n'avait simplement pas eu de chance que cela tombe sur elle.

Ces sombres considérations la tourmentant quelque peu, elle se tut un instant avant de revenir aux problèmes évoqués.

... Silva Harte ? ... Dans son humeur actuelle, Aleth se fichait un peu de ses manigances. C'était possiblement une criminelle, mais sans le témoignage de Ser Ethan Verraz, impossible d'en être certaine. Impossible également de punir la présumée coupable : la dénoncer en l'absence de preuve (et il ne pouvait y en avoir puisqu'il ne s'agissait que de séduction et d'incitation) reviendrait juste à susciter un scandale voire un duel judiciaire, et sans doute à réveiller la guerre entre les Harte et les Manning. Il ressortirait plus de mal que de bien de tenter de faire triompher la vérité.

" Je pense que vous vous y prenez mal avec Ser Hunt : quand bien même il finirait par douter de votre culpabilité, votre attitude à son égard est si provocatrice qu'elle ne peut que heurter sa susceptibilité et lui donner envie de se venger de vous... Les guerriers et les hommes en général font souvent montre d'orgueil mal placé... "

Et plus vivement : "Croyez-vous que cela me plaise de devoir constamment mesurer mes propos, peser chaque mot, me demander si telle parole peut être mal prise, si tel homme jugera que je parle trop, que je pense trop ? Je suis en situation de ne presque jamais pouvoir demander directement ce que je veux. Je ne suis même pas certaine que quiconque se soucie vraiment de ce que je peux vouloir. Je suis une femme et cela suffit pour présumer savoir ce qui me suffira, de la même manière qu'on panse un cheval à l'étable. "

Regardant plus directement Gyles : "Je passe mon temps à ravaler ma fierté, à faire attention pour ne pas nous attirer d'inimitiés, et si possible nous gagner des alliés. Puisque vous vous décrivez comme faisant parti de notre Maison, faites en autant !"

Du coin de l'oeil, Aleth observant Samwell et Ser Hunt, pour être certaine d'arrêter son échange avec Gyles à temps.