[OdE - Chap. 1] La Forêt engloutie

Campagne des Ombres d'Esteren. MJ Iris
Début : juin 2015
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Iris
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Message : # 46882Message Iris
05 août 2015, 15:45

Quand Blodwen décide-t-elle de baptiser Aeldred-au-chat "Calvin" ? ... l'intéressé est-il au courant ?... Et comment Uilleam connait-il ce code de langage ?

" Ah vous voulez chercher les Ronces ? D'accord..."

" Mais de quel Calvin ?... Non, laissez..." Uilleam s'interrogeait quelque peu : il avait entendu le garçon s'appeler Aeldred... mais les campagnards étant globalement étranges, et ayant d'autres sujets de préoccupations, il ne chercha pas à dissiper la confusion.


...

Pour descendre au marais, la pente était d'environ 60%, ce qui expliquait pourquoi on empruntait normalement l'escalier (assez approximatif) des Ronces, entre la rosace et l'écurie, serpentant ensuite entre arbres et arbustes. Il y avait bien sûr d'autres sentiers, mais généralement moins bien praticables... et surtout : pourquoi chercher un autre passage que celui que les Ronces avaient employé ?

Tout en bas, d'après Aeldred-au-chat se trouvait un ponton et quelques barques. Il y avait des gens du village qui pêchaient, depuis ici, ou d'autres points, accessibles par d'autres sentiers. En général on utilisait l'escalier par commodité.
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Casaïr
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 46884Message Casaïr
05 août 2015, 18:18

Si Aeldred s'était déjà senti étranger à Terfynisel, pourtant son village natal, il se disait maintenant faire partie des "civilisés" en voyant son homonyme. Ayant déjà décrété qu'il n'aimait pas ce chat qui se croyait plus maître qu'animal, voir -et surtout entendre !- le garçon lui faisait presque douter d'être né dans la même région. Des consanguins, hein ? Je vais finir par y croire aussi... Sa résolution de quitter la région dès qu'il le pourrait ne fit que s'accentuer en observant Swelbecky comme s'il la voyait pour la première fois, aussi misérable que le premier habitant qu'ils avaient croisés. Non, il n'était décidément plus fait pour vivre dans ce genre d'endroit, sa santé mentale en dépendait.

Un frisson de dégout lui courut l'échine et il saisit la proposition de Blodwen comme s'il s'agissait de sa planche de salut. Plutôt ailleurs qu'ici !

"Laissez-nous faire, messire, dit Aeldred, nous trouverons les Ronces pour vous. "

Se tournant vers le gamin, il lui tendit ses affaires, ne conservant que son arc, son carquois et son épée. "Prends bien soin de mon sac, je le récupèrerais à mon retour." Lui dit-il abruptement. Il voulait en finir rapidement, et laisser les hilderins s'abêtir avec les habitants au point de se confondre avec eux, puisque tel était leur sort. Puis, avisant la direction qu'étaient censés avoir pris les Ronces, prit la route sans un regard en arrière, jetant à Blodwen : "viens, plus vite ce sera fait, mieux ce sera."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.

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Iris
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Message : # 46893Message Iris
05 août 2015, 21:04

Aeldred et Blodwen quittèrent les Hilderin qui allaient socialiser avec l'ansailéir, alias la personne qui leur ferait remonter les réclamations des villageois... Probable que bientôt ils ne soient plus guère désireux de lui parler !

Mais en attendant, les guides passaient le petit pont. Il était dépourvu de rambarde, mais assez large pour que des chariots passent, et assez solide pour que leur chargement soit lourd. Ils laissèrent la rosace sur leur gauche, la grange des Ronces sur leur droite. Puis ils prirent à gauche, avant l'écurie. La pente était raide et démarrait très vite sous un charme-houblon, appelé plus souvent "bois de fer". Il était particulièrement tordu, étant en cela représentatif des arbres poussant sur les pentes menant aux marais de la Forêt engloutie. L'escalier était de terre tassée et de rondins de bois, ponctuellement entremêlé de racines. Sur les côtés, quand il y avait assez de lumière, un peu de buis, ou bien des ifs aux feuilles aussi tendre et douces que toxiques. Ce chemin avait son charme, gothique et funeste. Il fallait renoncer à courir ou se précipiter, car une chute était ici très vite arrivée... et on risquait de dégringoler jusqu'en bas... au moins une centaine de mètres plus bas...


Image


Plus l'on se rapprochait du marais, et plus l'atmosphère devenait humide, la végétation changeant presque à vue d'oeil. Les aulnes blancs devenaient fréquents, comme souvent dans les zones inondables. Les joncs de plusieurs variétés, poussaient très haut, depuis le bord relativement sec, jusqu'à cinq à dix mètres plus loin, dans l'eau. Bien sûr ils nuisaient considérablement à la visibilité. Il était possible se cacher à moins de deux mètres de quelqu'un et d'être totalement invisible.

Des sentiers étroits, à peine 50cm de large, allaient ici et là, sans doute utilisés par les pêcheurs. Les deux étrangers notèrent des rondins à demi submergé dans la terre humide : il s'agissait du chemin menant aux fameux pontons. Ceux-ci étaient dans un triste état, incitant à marcher lentement. Plusieurs barques se trouvaient dans les environs : certaines en bois, d'autres en un assortiment de joncs noués.

Le seul bruit saillant était la cascade de la petite rivière du village qui tombait non loin et alimentait le marais.
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Arthus
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 46900Message Arthus
06 août 2015, 10:52

La descente fut quelque peu pénible pour Blodwen, à mesure que de douloureux élancements lui rappelaient son ancienne blessure. Après tout, elle s'était peu reposée après la marche de cet après-midi, et cet escalier inégal infesté de racines traîtresses n'arrangeait rien. Elle descendit donc avec une lenteur qu'elle fit passer pour de la prudence, économisant ses forces et limitant la douleur à un niveau supportable qui ne dépassa jamais le stade de la gêne.

Une fois arrivés en bas, elle prit quelques minutes pour reposer sa jambe, et en profita pour scruter les environs. Elle recherchait tout signe susceptible de lui indiquer la direction que Cendres et Roparz auraient pu prendre : elle regarda les environs pour voir si elle ne les apercevait pas, ou si à défaut il n'y avait pas un villageois susceptible de les renseigner près des embarcations. Si ce n'était pas le cas, elle regarderait les traces au sol.

Ce faisant, elle mit un doigt sur sa bouche pour signifier à Aeldred d'être discret, et lui fit un signe de ses doigts pour l'inviter silencieusement à rechercher avec elle une trace des deux Ronces.
Dernière modification par Arthus le 06 août 2015, 11:27, modifié 1 fois.
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Message : # 46901Message Iris
06 août 2015, 11:10

Les traces les plus fraîches allaient en direction du ponton. Si les Ronces avaient eu pour projet de chercher un noyé, le fait de prendre une embarcation pour fouiller les environs (incluant des îlots inondables) n'était pas aberrant.

En dehors du clapotis de l'eau, les lieux était assez calmes. Un plouf indistinct non loin. Ce pouvait être tout et n'importe quoi : une grenouille, un poisson, une tortue d'eau en train de chasser...

Avec le brouillard, difficile de savoir où des gens pouvaient être s'ils n'étaient pas eux-mêmes bruyants. Heureusement, la brume n'étant pas trop épaisse, Aeldred et Blodwen purent distinguer une silhouette plus loin, un pêcheur. Pour attirer son attention, il faudrait l'appeler, ou bien prendre un sentier se rapprochant de sa position et lui parler depuis la berge, ou bien encore emprunter une barque et le rejoindre.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 46903Message Arthus
06 août 2015, 11:42

Prudence étant mère de sûreté, Blodwen choisit de se rapprocher pour parler au pêcheur depuis la berge. Ainsi, Aledred et elle seraient encore discrets un petit moment, et ils éviteraient de se lancer à l'aventure de la navigation en eaux marécageuses, exercice pour lequel ils avaient peu, voire aucune pratique et pour lequel ils ne disposaient pas de barque (sachant qu'en emprunter une sans demander la permission à son propriétaire était exclus dans l'esprit de la jeune femme).

Elle incita donc Aeldred à la suivre, et se rapprocha silencieusement de la berge d'où elle pourrait hêler le pêcheur, si toutefois il ne paraissait représenter aucune menace potentielle.
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Message : # 46904Message Iris
06 août 2015, 12:08

Le pêcheur n'avait pas l'air dangereux, sauf si l'on s'inquiétait d'attraper des poux ou pire encore (la galle ?... autre ?).

Il se retourna vers les étrangers, un peu étonné, mais sans plus. Il avait l'air aussi usé et décati que sa baraque qu'on devinait un peu plus loin. D'ailleurs il lui manquait au moins la moitié des dents (ce qui n'aidait pas pour le comprendre)

Après quelques efforts laborieux de communication, les voyageurs comprirent que les Ronces étaient partis en barque "par là" dans la matinée, pour chercher un noyé.

Le "par là", était un peu à l'opposé de la baraque, on pouvait encore suivre la berge dans cette direction, presque à pied sec (enfin, en comparaison d'une avancée en eaux troubles).

Ici le temps paraissait ralenti. Le départ des Ronces le matin ne provoquait aucune émotion au pêcheur.
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Casaïr
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 46906Message Casaïr
06 août 2015, 13:26

Suivant, d'après l'homme, la direction prise par les Ronces du regard, Aeldred s'interrogea sur ce qu'ils risquaient de découvrir en chemin.

Sans vraiment savoir pourquoi, le jeune chasseur avait les nerfs à vif depuis leur arrivée. Instinctivement, ne sachant à quoi s'attendre dans cette région, il prit son arc et encocha une flèche tout en empruntant le plus prudemment possible la direction prises par les chevaliers, passant devant Blodwen pour lui servir de protection, en cas de danger et lui faisant signe d'y aller.

L’œil aux aguets, Aeldred était paré à toute éventualité.
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Message : # 46908Message Iris
06 août 2015, 14:21

Les deux voyageurs avançaient précautionneusement entre les hauts roseaux. Déjà ils ne voyaient plus rien derrière eux, et il ne discernaient pas davantage leur destination. Si la berge avait été plus large, les sentiers plus nombreux, ils auraient risqué de se perdre.

Ils finirent par déboucher sur une sorte de presqu'île, un peu plus dégagée, et permettant de s'avancer en serpentant, vers des îlots plus ou moins immergés. Des glouglou dans l'eau ne manquèrent pas de les inquiéter, mais aucune trace de péril visible. Leur avancée progressait toujours prudemment, pour être certains de retrouver leur chemin. Ils finirent néanmoins par entendre des échos de voix. C'était encore trop loin pour en distinguer la teneur.

Image

Ce n'étaient pas des cris de combat ou d'appel à l'aide et cela se rapprochait, en même temps qu'un bruit d'eau. En fait c'était une dispute.

Blodwen finit par reconnaître le timbre de voix, entre le grave et le rauque, de Roparz. Il pataugeait avec de l'eau jusqu'à la poitrine... jusqu'au ventre... jusqu'aux cuisses... avant de monter sur le tronc échoué couvert de racine, non loin de la position de Blodwen et Aelred.

" Ce n'était pas la peine de faire tout le trajet dans la flotte !" commenta Cendres, jeune femme dans les 25 ans, cheveux bruns au carré, un peu bouclés et voletant. Elle portait une tenue de cuir cloutée, et se tenait debout dans une barque, suivant Roparz trempé et vaseux, de près.

" Tu as dit que j'allais renverser la barque, faudrait savoir ce que tu veux !"

" Je t'ai juste dit de faire attention qu'on tombe pas tous les deux ! ... maintenant tu dois être couvert de sangsues, c'est malin !"

" Ben au moins t'en as pas, de quoi tu t'plains ?! "

Avisant des nouveaux venus : "Ah les femmes, j'vous jure, jamais contentes !"
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite

Message : # 46912Message Casaïr
06 août 2015, 16:26

Sur ses gardes, Aeldred salua à son tour les deux Ronces en pleine chamaillerie avant de lancer "Nous accompagnons Sire Uilleam et ses chevaliers hilderins, actuellement à Swelbecky et qui attendent votre retour."

Pas très sûr de lui et jetant des regards alentours, il demanda tout de même "Avez-vous besoin d'aide ? Nous avons cru comprendre que vous recherchiez quelqu'un..."
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