[OdE - Chap.2.5] Soirée dans le bois [15 Damhar]
Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Tout en attendant la réponse d'Elwigg, Aeldred était en proie à une discussion interne particulièrement virulente. Mais qu'est-ce qui m'a pris ?! Ca ne va décidément pas bien chez moi. Alors que je voulais juste... Qu'est-ce que je voulais en fait ? Plus d'attention ? c'est fait. De l'affection ? Certainement. Plus ?...
Il revivait à nouveau ce moment de solitude vécu il y a peu à Swelbecky, mais la situation était différente. Il voulait que Blodwen soit son amie et avait tenté de la remercier d'avoir été si gentille avec lui mais s'y était pris comme un manche, la faute à une absence de relation avec d'autres femmes que Rhea. Et même quand il "s'exprimait" avec les autres villageois, il écourtait au maximum les discussions, parlant toujours par phrase concises et ne laissant pas place à l'interprétation. Là, en l'espace de quelques jours, il avait réussi à faire totalement l'inverse de ce qu'il faisait généralement, et s'il n'avait pas perdu son amie, aujourd'hui il risquait de braquer Oanell envers lui. Déjà, ce sourire ne lui disait rien qui vaille.
Qu'est-ce que j’attends de cette histoire, finalement ? Il n'en était même pas sûr. Il doutait même que l'intervention d'Elwigg ait pu le tirer d'affaire. Dans un sens, cela lui évitait le ridicule pour l'instant, mais il redoutait l'avenir aussi. Il n'avait jamais été à l'aise avec les gens et les évitait autant que possible -ce qui leur convenait parfaitement du reste. Et aujourd'hui, il en voyait le résultat, incapable de tenir une discussion et de faire des phrases de plus de trois mots sans se prendre les pieds dans le tapis. Finalement, Elwigg qui avait passé dix ans à vivre en solitaire s'en sortait bien mieux que lui. Il aurait voulu disparaitre dans un trou de souris et n'en jamais ressortir tant il se sentait honteux. En fait, il savait bien ce qu'il voulait, mais cela lui était inaccessible et c'était sans doute mieux ainsi. Pas pour lui, définitivement pas. Mais pour les autres, leur réputation à Terfynisel, oui. Se rapprocher de lui, c'était courir le risque de subir les commérages incessants, les pires ragots possibles également, sur les liens qu'ils entretenaient avec le rebut du village.
Finalement, je n'ai peut-être que ce que je mérite. Pour le moment, tâchons de faire bonne figure et à partir de demain, je mettrai tout cela de côté. Je ferai comme si ce moment n'avait jamais existé et je m'en sentirai d'autant mieux. Camarades de voyages, sûrement. Amis, peut-être. Au delà ?... Ja...
Même là il était incapable de dérouler jusqu'au bout le fil de sa pensée. Soupirant d'un coup, il se leva doucement et attendit la réponse d'Elwigg. Il ne savait même pas s'il ne l'avait pas déjà donné. Il faisait déjà bien assez d'effort pour cacher son désarroi...
Il revivait à nouveau ce moment de solitude vécu il y a peu à Swelbecky, mais la situation était différente. Il voulait que Blodwen soit son amie et avait tenté de la remercier d'avoir été si gentille avec lui mais s'y était pris comme un manche, la faute à une absence de relation avec d'autres femmes que Rhea. Et même quand il "s'exprimait" avec les autres villageois, il écourtait au maximum les discussions, parlant toujours par phrase concises et ne laissant pas place à l'interprétation. Là, en l'espace de quelques jours, il avait réussi à faire totalement l'inverse de ce qu'il faisait généralement, et s'il n'avait pas perdu son amie, aujourd'hui il risquait de braquer Oanell envers lui. Déjà, ce sourire ne lui disait rien qui vaille.
Qu'est-ce que j’attends de cette histoire, finalement ? Il n'en était même pas sûr. Il doutait même que l'intervention d'Elwigg ait pu le tirer d'affaire. Dans un sens, cela lui évitait le ridicule pour l'instant, mais il redoutait l'avenir aussi. Il n'avait jamais été à l'aise avec les gens et les évitait autant que possible -ce qui leur convenait parfaitement du reste. Et aujourd'hui, il en voyait le résultat, incapable de tenir une discussion et de faire des phrases de plus de trois mots sans se prendre les pieds dans le tapis. Finalement, Elwigg qui avait passé dix ans à vivre en solitaire s'en sortait bien mieux que lui. Il aurait voulu disparaitre dans un trou de souris et n'en jamais ressortir tant il se sentait honteux. En fait, il savait bien ce qu'il voulait, mais cela lui était inaccessible et c'était sans doute mieux ainsi. Pas pour lui, définitivement pas. Mais pour les autres, leur réputation à Terfynisel, oui. Se rapprocher de lui, c'était courir le risque de subir les commérages incessants, les pires ragots possibles également, sur les liens qu'ils entretenaient avec le rebut du village.
Finalement, je n'ai peut-être que ce que je mérite. Pour le moment, tâchons de faire bonne figure et à partir de demain, je mettrai tout cela de côté. Je ferai comme si ce moment n'avait jamais existé et je m'en sentirai d'autant mieux. Camarades de voyages, sûrement. Amis, peut-être. Au delà ?... Ja...
Même là il était incapable de dérouler jusqu'au bout le fil de sa pensée. Soupirant d'un coup, il se leva doucement et attendit la réponse d'Elwigg. Il ne savait même pas s'il ne l'avait pas déjà donné. Il faisait déjà bien assez d'effort pour cacher son désarroi...
Dernière modification par Casaïr le 04 nov. 2015, 21:54, modifié 1 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
"Va pour la balade!"
Puis, se retournant vers Aeldred.
"Je te fais confiance pour nous trouver un petit coin tranquille de ton choix. Ces bois regorgent de merveilles si on les connait assez et nous pourrions aller dans une clairière traversée par un ruisseau pour garder les bouteilles au frais. Les étoiles nous seront peut être visibles si le temps le permet, le ciel en cette saison est le plus beau tableau qu'on puisse admirer selon moi, et le meilleur dans tout ça, c'est qu'on aura qu'à lever les yeux."
Elwigg était enchanté à l'idée de sortir un soir avec du monde, il recouvrait ses anciennes passions et pouvait les partager. Cela lui apportait une légerté dont il avait besoin en ces temps sombres, et qui lui permettait d'oublier au moins momentanément les sources des difficultés de sa triste vie.
Et c'est avec le visage illuminé d'un sourire qu'il attendait qu'ils se mettent en route pour cette petite avanture!
Puis, se retournant vers Aeldred.
"Je te fais confiance pour nous trouver un petit coin tranquille de ton choix. Ces bois regorgent de merveilles si on les connait assez et nous pourrions aller dans une clairière traversée par un ruisseau pour garder les bouteilles au frais. Les étoiles nous seront peut être visibles si le temps le permet, le ciel en cette saison est le plus beau tableau qu'on puisse admirer selon moi, et le meilleur dans tout ça, c'est qu'on aura qu'à lever les yeux."
Elwigg était enchanté à l'idée de sortir un soir avec du monde, il recouvrait ses anciennes passions et pouvait les partager. Cela lui apportait une légerté dont il avait besoin en ces temps sombres, et qui lui permettait d'oublier au moins momentanément les sources des difficultés de sa triste vie.
Et c'est avec le visage illuminé d'un sourire qu'il attendait qu'ils se mettent en route pour cette petite avanture!
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Aeldred épousseta machinalement ses vêtements avant de hocher la tête.
"Je... connais l'endroit parfait. C'est un peu loin mais ça vous plaira, je pense. Je ne vous en dis pas plus, ce sera une surprise."
Il sourit à ses compagnons, toujours pour donner le change, mais au final, se rendre dans son endroit lui permettrait peut-être de récupérer un peu de confiance en lui.
"Ho, ne vous inquiétez pas, même si nous y arrivons un peu tard, il y a de quoi dormir sur place. Quant à la nourriture, il y a une rivière pleine de poissons et... Enfin ! Vous verrez bien !" termina-t-il sur un clin d’œil.
"Je... connais l'endroit parfait. C'est un peu loin mais ça vous plaira, je pense. Je ne vous en dis pas plus, ce sera une surprise."
Il sourit à ses compagnons, toujours pour donner le change, mais au final, se rendre dans son endroit lui permettrait peut-être de récupérer un peu de confiance en lui.
"Ho, ne vous inquiétez pas, même si nous y arrivons un peu tard, il y a de quoi dormir sur place. Quant à la nourriture, il y a une rivière pleine de poissons et... Enfin ! Vous verrez bien !" termina-t-il sur un clin d’œil.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
L'espace d'un instant Oanell avait eu peur d'avoir froissé Aeldred. Mais son humeur semblait de nouveau joviale aussi suivit-elle le jeune homme avec entrain. Les doutes qu'elle eut en tête il y a quelques minutes furent repoussé par la curiosité. Où allait-il les emmener ? Seul indice : l'humeur du chasseur. Ils allaient dans un endroit qu'il appréciait."Ho, ne vous inquiétez pas, même si nous y arrivons un peu tard, il y a de quoi dormir sur place. Quant à la nourriture, il y a une rivière pleine de poissons et... Enfin ! Vous verrez bien !" termina-t-il sur un clin d’œil.
Oanell ne s'était pas trompée. Cette soirée allait changer leurs perceptions les uns des autres. Aeldred souriait et s'était permis un clin d’œil, laissant entrevoir l'enfant qu'elle avait connu et Elwigg riait, se permettant des moqueries, faisant fi de l'homme taciturne qu'elle avait rencontrer quelques jours plutôt.
Oanell commençait déjà à entrevoir une nouvelle aubade, se laissant envahir par ce sentiment de bien-être. Il lui tarder d'admirer les étoiles en si bonne compagnie.
Amis... qui l'aurait cru ... une barde extravertie, un bûcheron taciturne et un chasseur morose ... on dirait le début d'une histoire drôle !
Oanell se mit à pouffer toute seule.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Aeldred les guida sur le sentier encore détrempé pendant un long moment avant d'arriver en bordure de rivière. Dans un coin il y avait un abri de chasse communément utilisé par Aeldred et les autres chasseurs lorsqu'ils étaient trop loin du village et que la nuit manquaient de les surprendre, ou qu'ils recherchaient la tranquillité des bois. L'eau qui s'écoulait était translucide et l'on pouvait voir s'ébattre des poissons ici et là. Autour, les arbres étaient dégagés, ménageant un chemin afin que la lumière du jour puisse porter sur le cours d'eau. L'endroit se situait à une heure de marche et pouvait parfaitement servir de halte, tout dépendait de ses compagnons.
"Je viens souvent ici lorsqu'il me prend l'envie de pêcher. La période n'est pas forcément propice mais au printemps et surtout en été, l'endroit regorge de lucioles. En fait, je souhaitais vous mener vers un endroit bien particulier, mais je me rends compte qu'il serait peut-être malavisé d'aller si loin. Il y a encore deux bonnes heures de marche et, même si cela vaut le détour, je m'en voudrai que tu salisses ou déchires ta robe sur le trajet, Oanell, dit-il en rosissant un peu. L'abri dispose de quelques paillasses, reprit-il en désignant la cabane, et il est propre, je veille à l'entretenir quand j'y passe. Je ne garantis rien quant à l'odeur par contre", ajouta-t-il en riant, un peu mal à l'aise.
Remuant les pieds comme un enfant cherchant l'approbation des adultes, il termina : "Enfin, c'est comme vous le souhaitez..."
"Je viens souvent ici lorsqu'il me prend l'envie de pêcher. La période n'est pas forcément propice mais au printemps et surtout en été, l'endroit regorge de lucioles. En fait, je souhaitais vous mener vers un endroit bien particulier, mais je me rends compte qu'il serait peut-être malavisé d'aller si loin. Il y a encore deux bonnes heures de marche et, même si cela vaut le détour, je m'en voudrai que tu salisses ou déchires ta robe sur le trajet, Oanell, dit-il en rosissant un peu. L'abri dispose de quelques paillasses, reprit-il en désignant la cabane, et il est propre, je veille à l'entretenir quand j'y passe. Je ne garantis rien quant à l'odeur par contre", ajouta-t-il en riant, un peu mal à l'aise.
Remuant les pieds comme un enfant cherchant l'approbation des adultes, il termina : "Enfin, c'est comme vous le souhaitez..."
Dernière modification par Casaïr le 05 nov. 2015, 21:00, modifié 1 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
"Je suis prêt à aller au bout du chemin, et je peux aussi prêter main forte à Oanell si certains franchissements pourraient porter préjudice à sa magnifique robe. Mais si elle préfère rester ici je m'accomoderai à sa décision."
Elwigg était prêt à déplacer des montagnes si on le lui demandait. Si il fallait porter Oanell jusqu'à destination il le ferait en sifflotant un air joyeux.
"Dans tous les cas je peux m'occuper de ce que tu as apporté Oanell." Dit il en désigant les bouteilles du regard. "Je n'y ai pas pensé plus tôt et je m'en excuse, ce n'est pas très poli de te laisser porter ces bouteilles pendant toute la route!"
Elwigg était prêt à déplacer des montagnes si on le lui demandait. Si il fallait porter Oanell jusqu'à destination il le ferait en sifflotant un air joyeux.
"Dans tous les cas je peux m'occuper de ce que tu as apporté Oanell." Dit il en désigant les bouteilles du regard. "Je n'y ai pas pensé plus tôt et je m'en excuse, ce n'est pas très poli de te laisser porter ces bouteilles pendant toute la route!"
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Oanell jeta un regard suspicieux à Elwigg. Se moquait-il encore d'elle?"Je suis prêt à aller au bout du chemin, et je peux aussi prêter main forte à Oanell si certains franchissements pourraient porter préjudice à sa magnifique robe. Mais si elle préfère rester ici je m'accomoderai à sa décision."
Après un regard appuyé elle décida que sa proposition était sincère.
- Je ne suis pas à 2h près et j'ai d'autre robe. Il serait dommage de ne pas profiter de ce redoux exceptionnel ! Après avoir tendue les bouteilles à Elwigg, elle remonta sa robe de sorte qu'elle ne gêne pas sa marche, accrochant les pans de la robe à sa ceinture. On y va ?"Dans tous les cas je peux m'occuper de ce que tu as apporté Oanell." Dit il en désigant les bouteilles du regard. "Je n'y ai pas pensé plus tôt et je m'en excuse, ce n'est pas très poli de te laisser porter ces bouteilles pendant toute la route!"
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Voyant qu'ils étaient partants, Aeldred prit juste le temps de se désaltérer avant de reprendre la route.
Le climat de leur côté* leur permit d'arriver plus vite que prévu à destination, ce qui arrangeait plutôt Aeldred. Comme à chaque fois qu'il venait ici, un genre d'exaltation s'emparait d'Aeldred qui devait se retenir d'accélérer le pas, bien que son empressement était palpable. Soudain, sans vraiment les prévenir, il quitta le sentier après avoir passé un chêne guère différent de ses congénères avant de revenir en leur faisant signe de le suivre, avec un air espiègle signifiant "désolé". Ecartant les branches pour permettre à Oanell de passer, il dit simplement : "Bienvenue dans mon refuge à moi."
Il s'agissait d'une belle clairière formant une vraie trouée dans la forêt. Presque au centre se trouvait un majestueux chêne-liège, apparemment très ancien et sous les racines duquel coulait paresseusement un petit ruisseau. Un regard exercé permettait de voir que l'endroit avait subis de légères transformations mais qui restaient en accord avec l'endroit. Du côté ouest se trouvait une petite cahute dont l'aspect indiquait que celui qui l'avait montée n'était pas charpentier pour deux sous mais semblait malgré tout remplir son office. Le temps clair permettait une visibilité parfaite du ciel, ce qui devrait ravir Elwigg, pensa Aeldred. La clairière semblait hors du temps, comme un ilot dans lequel le temps semblait comme suspendu.
"Je vous laisse vous installer, dit Aeldred à ses compagnons, je vais dire bonjour à maman."
S'éclipsant dans un bosquet tout proche avant qu'aucun des deux ne puissent relever ce qu'il venait de dire, il ressortit quelques minutes plus tard avec un petit bouquet de campanules qu'il alla déposer devant un petit monticule de pierre au pied de l'arbre, avant de s'y recueillir quelques minutes.
Le climat de leur côté* leur permit d'arriver plus vite que prévu à destination, ce qui arrangeait plutôt Aeldred. Comme à chaque fois qu'il venait ici, un genre d'exaltation s'emparait d'Aeldred qui devait se retenir d'accélérer le pas, bien que son empressement était palpable. Soudain, sans vraiment les prévenir, il quitta le sentier après avoir passé un chêne guère différent de ses congénères avant de revenir en leur faisant signe de le suivre, avec un air espiègle signifiant "désolé". Ecartant les branches pour permettre à Oanell de passer, il dit simplement : "Bienvenue dans mon refuge à moi."
Il s'agissait d'une belle clairière formant une vraie trouée dans la forêt. Presque au centre se trouvait un majestueux chêne-liège, apparemment très ancien et sous les racines duquel coulait paresseusement un petit ruisseau. Un regard exercé permettait de voir que l'endroit avait subis de légères transformations mais qui restaient en accord avec l'endroit. Du côté ouest se trouvait une petite cahute dont l'aspect indiquait que celui qui l'avait montée n'était pas charpentier pour deux sous mais semblait malgré tout remplir son office. Le temps clair permettait une visibilité parfaite du ciel, ce qui devrait ravir Elwigg, pensa Aeldred. La clairière semblait hors du temps, comme un ilot dans lequel le temps semblait comme suspendu.
"Je vous laisse vous installer, dit Aeldred à ses compagnons, je vais dire bonjour à maman."
S'éclipsant dans un bosquet tout proche avant qu'aucun des deux ne puissent relever ce qu'il venait de dire, il ressortit quelques minutes plus tard avec un petit bouquet de campanules qu'il alla déposer devant un petit monticule de pierre au pied de l'arbre, avant de s'y recueillir quelques minutes.
* a écrit :Merci MJ !
Dernière modification par Casaïr le 05 nov. 2015, 21:19, modifié 1 fois.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Oanell avait du mal à suivre. Cela faisait quelque temps qu’ils avançaient et elle n’était -effectivement- pas équipée pour la ballade. Si sa fierté l’empêchait de se plaindre, elle n’en avait pas moins mal au pied. D’un coup, Aeldred accéléra le pas, semant Oanell qui oublia ses soucis plantaires au profit d’une curiosité grandissante.
Ils avançaient à grand pas sur le sentier quand Aeldred disparus, laissant sa camarade à l’arrêt, perplexe. Quand il réapparut, quelques secondes plus tard, il arrangea galamment un chemin pour la demoiselle.
Le petit ruisseau, reflétant la lune, s’écoulait lentement en un rythme apaisant. Le chœur de la trouée, occupé par un chêne immense, apportait une touche envoutante au lieu, sans rien gâcher à sa quiétude.
Sortant Oanell de sa contemplation, Aeldred leur proposa de s’installer.
Il s’avança vers la pénombre, revint quelques minutes plus tard un bouquet de fleurs à la main et se dirigea vers le centre majestueux de la clairière. En écho au déplacement de son ami, Oanell s’arrêta un mètre derrière lui, se permettant quelques minutes de recueillement elle aussi. Quand il sembla avoir terminé, elle s’approcha de lui et prit sa main, le ramenant doucement auprès d’Elwigg.
- C’est un endroit magnifique. Merci. Il n’y avait rien à ajouter. Oanell sut que cette soirée resterait gravée dans sa mémoire.
Elle enleva ses lunettes, les accrochant à sa robe, puis s’allongea dans l’herbe, le visage tourné vers les étoiles. Inspirée, elle composa les premiers vers d’une trine, hommage au renouveau de sa vie.
« Demain dès l’aube ». Oui, voilà un titre prometteur.
Ils avançaient à grand pas sur le sentier quand Aeldred disparus, laissant sa camarade à l’arrêt, perplexe. Quand il réapparut, quelques secondes plus tard, il arrangea galamment un chemin pour la demoiselle.
Intimidée, elle franchit les quelques mètres qui la séparaient du repaire du chasseur et se retrouva alors dans une petite clairière. Prenant le temps de tout observer, écoutant la partition que la nature interprétait autour d’elle, Oanell se laissait envahir par la pureté du lieu."Bienvenue dans mon refuge à moi."
Le petit ruisseau, reflétant la lune, s’écoulait lentement en un rythme apaisant. Le chœur de la trouée, occupé par un chêne immense, apportait une touche envoutante au lieu, sans rien gâcher à sa quiétude.
Sortant Oanell de sa contemplation, Aeldred leur proposa de s’installer.
« Je vais dire bonjour à maman. »
Il s’avança vers la pénombre, revint quelques minutes plus tard un bouquet de fleurs à la main et se dirigea vers le centre majestueux de la clairière. En écho au déplacement de son ami, Oanell s’arrêta un mètre derrière lui, se permettant quelques minutes de recueillement elle aussi. Quand il sembla avoir terminé, elle s’approcha de lui et prit sa main, le ramenant doucement auprès d’Elwigg.
- C’est un endroit magnifique. Merci. Il n’y avait rien à ajouter. Oanell sut que cette soirée resterait gravée dans sa mémoire.
Elle enleva ses lunettes, les accrochant à sa robe, puis s’allongea dans l’herbe, le visage tourné vers les étoiles. Inspirée, elle composa les premiers vers d’une trine, hommage au renouveau de sa vie.
« Demain dès l’aube ». Oui, voilà un titre prometteur.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Voir Aeldred se recueillir sur la tombe de sa mère (oui, il a relevé) avait rappelé à Elwigg tout ce qu'il voulait faire. Se recueillir auprès de sa famille, rechercher les circonstances de l'incendie et potentiellement retrouver le coupable si il vivait encore. Ces pensées mirent Elwigg dans un état proche de la dépression. (grosse descente)
L'euphorie et la joie de cette soirée entre amis s'étaient envolées. Elwigg s'était couché et regardait les étoiles, le coeur comme pressé dans sa poitrine, son sang était figé, un frisson le parcourait et le temps étatit comme arrêté. Il avait froid, ne disait rien, et ses yeux devenaient humides. Son regard se voilait et les étoiles laissairent place à des souvenirs. Elwigg revoyait sa femme, marchant pieds nus dans l'herbe à côté du petit ruisseau qui passait derrière la maison, elle était enceinte et joyeuse, et elle offrait son plus beau sourire à son mari. A ce moment la, une larme coula sur le côté du visage d'Elwigg et allat se cacher dans ses cheveux.
Les visions de bonheur se muèrent en volutes de fumée noire, décombres carboisés d'une maison de bois, et de corps cramoisis dont il ne restait que les os calcinés. Il y avait beaucoup de monde autour de ce triste spectacle, à l'arrivée d'Elwigg tout le monde était silencieux, le regardait avec des yeux effrayés et compatissants tout en s'écartant à son passage. Le souvenir le plus ancré dans sa mémoire est celui du corps de sa femme. Il savait que c'était elle, il en était sur, à la vue du tout petit squelette dans son ventre...
Il se réveillat en sursaut et en hurlant, les yeux emplis de larmes qui ne demandaient qu'à s'échapper et ruisseler sur son visage. Sa gorge était nouée à tel point qu'il ne pouvait parler, il ne pouvait pas bouger non plus, comme le soufle coupé, et il avait froid, très froid...
L'euphorie et la joie de cette soirée entre amis s'étaient envolées. Elwigg s'était couché et regardait les étoiles, le coeur comme pressé dans sa poitrine, son sang était figé, un frisson le parcourait et le temps étatit comme arrêté. Il avait froid, ne disait rien, et ses yeux devenaient humides. Son regard se voilait et les étoiles laissairent place à des souvenirs. Elwigg revoyait sa femme, marchant pieds nus dans l'herbe à côté du petit ruisseau qui passait derrière la maison, elle était enceinte et joyeuse, et elle offrait son plus beau sourire à son mari. A ce moment la, une larme coula sur le côté du visage d'Elwigg et allat se cacher dans ses cheveux.
Les visions de bonheur se muèrent en volutes de fumée noire, décombres carboisés d'une maison de bois, et de corps cramoisis dont il ne restait que les os calcinés. Il y avait beaucoup de monde autour de ce triste spectacle, à l'arrivée d'Elwigg tout le monde était silencieux, le regardait avec des yeux effrayés et compatissants tout en s'écartant à son passage. Le souvenir le plus ancré dans sa mémoire est celui du corps de sa femme. Il savait que c'était elle, il en était sur, à la vue du tout petit squelette dans son ventre...
Il se réveillat en sursaut et en hurlant, les yeux emplis de larmes qui ne demandaient qu'à s'échapper et ruisseler sur son visage. Sa gorge était nouée à tel point qu'il ne pouvait parler, il ne pouvait pas bouger non plus, comme le soufle coupé, et il avait froid, très froid...
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