TdF - Chap. 6 - Le tournoi des Frères

[Crépuscule]

Les Tyrell venaient de jouer carte sur table, voilà qui expliquait bien des choses ...

Jolan était écœuré de voir comme les guerres intestines du Bief pouvait gâcher l'esprit d’événements tels que celui là.

D'un ton froid, Jolan dit à Aleth le fond de ses pensées : "Si certaines traditions disparaissent, c'est qu'elles sont obsolètes et contre l'intérêt commun, labourer la moitié du Bief pour les déterrer et se débarrasser des mauvaises herbes qui dérangent est un peu radical ... cela va laisser des sillons dans le paysage si tu veux mon avis .."

"Allez, Béric n'est pas né de la dernière pluie, il a fait face à des dangers bien plus périlleux, je suis sûr qu'il restera calme et brillera de tout son talent. Quand aux autres, ... raaa ... des chanteurs ... je tiens plus, ils peuvent pas annoncer les tirages ! C'est affreux de ne pas savoir !"

[Iris]

Comprenant enfin comment les choses se passaient, elle eut un sourire sans joie, le genre "Des fois, tu es vraiment lente ma fille !"

Regardant Jolan : "Allons voir nos champions... ça ne peut pas faire de mal de leur dire que nous avons foi en eux... Même si j'imagine surtout Béric serrant les dents.Allez, viens, nous n'avons que peu de temps et ça vaut mieux qu'attendre ici !" l'enjoignit-elle

Et elle entraîna Jolan au pas de course, en veillant tout de même à ne pas perdre son compagnon (à condition qu'il veuille la suivre). Elle fila en direction de la tente Castellane pour commencer, sa loyauté allant en premier à ceux qu'elle connaissait de longue date. Elle resta à distance respectable des préparatifs pour ne pas nuire à la concentration des gens qui travaillaient. Elle chercha à capter le regard de Béric, se contentant d'un signe de la tête bref, d'un genre qui aurait pu être calqué sur ceux habituels au dornien. Toute son attitude disait : "J'ai confiance en vous. Pas de quartier."

Tout le monde ayant l'air de savoir ce qu'il faisait, elle félicita et encouragea au besoin ses gens, les assurant de sa pleine confiance en eux. Si jamais cela pouvait avoir une influence positive, alors tant mieux.

Très embêtée et partagée, à Jolan (s'il était venu): "Je ne suis pas sûre d'avoir le temps de voir Darren et Ser Emmon. La tente de Ser Emmon est plus proche, je vais jeter un oeil et essayer de passer chez Darren. Quelle plaie qu'il soit allé se cacher si loin des autres !" plaisanta-t-elle malgré la situation.

Trottinant vivement du côté de la tente des Cuy, elle passa pour voir si le chevalier au tournesol était d'humeur sociable : certains sont très irritables quand ils sont sous tension, et dans ce cas, inutile estimait-elle, d'aggraver la situation. Mais à l'inverse, d'autres s'en sortent mieux avec des encouragements pour se remettre d'un choc et donner le meilleur d'eux-mêmes. Ne sachant pas quelle politique adopter, elle s'approcha prudemment.

[MeiYaw]

L'absence de Darren s'est immédiatement fait sentir et c'est emporté par foule que je perds Jolan et Aleth. Alors qu'ils se dirigent tous les deux dans les tribunes, je rejoins malgré moi les spectateurs moins aisés.
J'assiste cependant aux présentations de tous les Ser venus prouver leurs compétences, et c'est avec des "Hoooo !!!" et des "Haaaa !!" partagés en masse que j'exprime mon plaisir.
Jansen ne perd pas une seconde pour faire son show et je me surprends à prier l'Etranger qu'il puisse se casser une jambe. Malheureusement ma prière n'est pas entendue.

Lorsque Mace Tyrell prend la parole, je sais que quelque chose ne va pas tourner rond... Mon estomac se noue et ce n'est pas parce que j'ai faim...

Le silence tombe comme une chape sur les badauds et il nous faut quelques longues minutes pour bien comprendre ce qu'il vient de se dire. Je confirme à l'une de mes voisines qu'elle a bien entendu... Avant que la foule ne se remette en marche, je m'extirpe tant bien que mal de du bain et me dirige au plus vite vers la tente Castellane, de manière à être présent pour échanger avec mes compagnons.

[Casaïr]

Darren prenait son temps pour se préparer tout en expliquant aux deux jeunots comment faire leur travail. cela gênait sa concentration mais il fallait bien apprendre un jour, alors aujourd'hui plutôt qu'un autre...

Il tentait de reproduire la façon dont il avait appris, alternant les encouragements et les mises en garde, saupoudré d'un zeste de remontrance en cas d'erreur grossière, mais dans l'ensemble il était satisfait de leur travail. Il espérait juste pouvoir continuer à bénéficier de leurs services passé le premier tour. Malgré lui il était un peu inquiet de la tournure des évènements, et il lui était impossible d'échouer maintenant alors qu'il pouvait enfin prouver qu'il existait !

Il tenta de se calmer mais n'y parvint qu'avec difficulté. Il respira calmement et profondément, fermant les yeux un instant pour s'isoler et quand il les rouvrit, son niveau de tension était acceptable. Repensant à tous les traine-patins prêts à supporter les champions pour des sommes parfois indécentes (avec des résultats qui ne les vaudraient certainement pas), il regretta de ne pas avoir Gyles sous la main. Cela aurait pu être un bon moyen de rembourser la dette qu'il avait envers son sauveur. Il se promit de lui demander de l'aide quand il le croiserait.

[Maëlys]

Béric avait accusé le coup comme il pouvait, essayant de ne rien laisser paraître. Voilà en tout cas quelque chose auquel il ne s'était pas attendu.
Il sourit à la remarque du prêtre rouge avant d'ajouter :

"Je commence à vous apprécier comme Daren, ce serait dommage en effet."

Avant de quitter la lice, il prit néanmoins le temps de saluer une fois de plus la dame qu'il avait élu, façon de lui dire qu'il n'oubliait pas son engagement. Sept chants de musique, cela semblait si peu à vrai dire...
Il formula également une demande à son écuyer :

"Prends moi un peu du sable de la lice avant de me rejoindre à la tente."

Il retrouva ensuite l'endroit où il s'était préparé, là où deux des trois gardes de la délégation était présent. Étrangement, cela lui rappelait bien des années auparavant...
C'est donc un Béric qui fredonnait une vieille chanson de campagne qu'Aleth découvrit lorsqu'elle entra dans la tente. C'était le genre de chanson simple qui se chantait autrefois dans les camps la veille des batailles.
Il tourna la tête lorsqu'elle lui adressa son regard puis se contenta de hocher de la tête tout en souriant avant de reprendre ses fredonnements et sifflotements.

[DukeTogo]

Gyles trouva au campement Castellane Jolan qui faisait les cent pas ainsi que les soldats Castellane qui chuchotaient certainement du sombre tournant que pouvait prendre le tournoi. Le troubadour vit que Béric semblait calme et aperçut qu'Aleth s'éloignait.

En chemin, il avait croisé une pas si vieille connaissance. C'était Dany, sans la plus jolie des membres de la Troupe du Baril et du Roitelet. Ce fut elle qui l'appela en le reconnaissant.
"Gyles! Ca me fait plaisir de te revoir. On est quelques uns à te regretter, tu sais... Je suis sûre que tu n'est pour rien à ce qui s'est passé chez ce lord. Quand à Jansen, et bien... euh. Enfin, oui, tu as l'air de savoir. Ce n'est que pour le spectacle, tu sais. Ca n'en vaut pas la peine."



L'échange fut bref et trahissait une forme de malaise. Gyles se hâtait pour trouver et rejoindre la tente Castellane et Dany fut appelée par quelqu'un qui semblait être de la troupe, un nouveau sans doute. En continuant son chemin, Gyles avait sourit avec ironie au ridicule de la situation. Séduire Dany aux yeux et à la barbe des autres membres de la compagnie avait pris du temps et puis, la séparation précipitée avec la troupe.
Qui sait, à quelques heures près, elle aurait pu être coincée dans un couloir et contrainte de donner un baiser tant attendu...

[Iris]

Sortant de chez Béric, le trouvant... calme... elle alla jeter en vain un coup d'oeil chez les Cuy : tente inaccessible. Manquant de temps (et n'ayant pas envie de s'imposer), elle fila chez Darren, s'approchant prudemment, ignorant comment les choses se passaient par ici. Elle se glissa à demi par l'ouverture avec un sourire prudent et petit signe de la main :

" Darren ? "

" Jolan et Gyles sont près de nos tentes ; je venais voir si vous aviez besoin de quelque chose..?"

Aleth n'était pas aussi inquiète que d'autres à l'annonce de l'enjeu du jour, elle estimait que les "siens" avaient des chances raisonnablement bonnes de s'en sortir. Elle marchait tout de même sur des œufs, n'ayant aucune idée de la manière dont son avenant cousin faisait face.

[Casaïr]

Les dernières sangles de son armure étaient presque parfaitement ajustées quand Darren vit la tête de sa cousine passer par l'entrée de sa tente.

"Aleth, T... vous, ici ! lança-t-il joyeusement avant de se tourner vers ses aides. Merci, vous deux, ça ira comme ça. Vérifiez une dernière fois les lances, j'aimerai éviter les mauvaises surprises."

Il sortit de la tente afin de prendre un peu l'air, rajustant son gantelet avant de prendre délicatement la main de sa cousine.

"C'est une merveilleuse surprise que vous me faites là, j'avoue que la pression du premier tour est plutôt... inattendue, même si je n'avais de toutes les manières pas l'intention de chuter maintenant."

Darren affichait un air assuré mais on sentait tout de même de l'excitation à sa façon de parler. Il avait bien du mal à tenir en place et faisait de gros efforts pour paraitre calme.

"J'ai pu noter toute l'assurance dont fait montre Béric. c'est un combattant redoutable, à n'en point douter. J'espère juste ne pas le rencontrer au premier tour, cela serait embêtant !"

Il eut un petit rire devant l'ironie que le sort pouvait leur réserver avant de se calmer et de regarder sa cousine droit dans les yeux, avec un sérieux qu'il n'affichait que rarement. Il s'approcha un peu plus près d'Aleth afin que ses paroles ne soient entendues que d'elle.

"Aussi honorables que soient la Garde et sa mission tout au nord, vous comprendrez qu'il est totalement hors de question pour moi de me retrouver sur le Mur alors que je viens tout juste de vous retrouver. Cela ne me semblerait pas juste, pas vous ? Je ne peux vous promettre de remporter cette joute pour vous, cela ne serait pas juste pour cette lady. Mais je ferai tout pour vous accompagner sur vos terres, c'est une promesse que je vous fais."

Il finit par s'écarter avant d'ajouter avec un clin d'oeil : "Après un tel numéro, il y a intérêt à ce que je réussisse maintenant !" Puis, semblant repenser à quelque chose, il demanda : "Pensez-vous pouvoir demander à Gyles de me soutenir lorsque je serais en lice ? J'avoue qu'un petit appui de sa part, en plus du vôtre, me ferait le plus grand bien. Qui sait, il pourra peut-être en profiter pour tourner en dérision Jansen !"

[Gobsama]

Assis devant sa tente Mirosh méditait devant le brasero qu’il avait réalimenté et d’où s’élevaient maintenant une grande flambé. Il y avait quelque chose d’apaisant dans l’ondulation des flammes et le craquement sec des buches se consumant dans une envolée d’étincelles.

Il était retourné dans son pavillon peu après l’annonce, et avait pris le temps de s’entretenir avec Guinald sur les détails techniques des joutes à venir, le complimentant sur la tenue impeccable de l’équipement. Puis il était allé tranquillement s’assoir devant le feu .

En bruis de fond, les dernières chassons s’élevaient depuis la lice, bientôt il serait fixé. Il leva les yeux et parcourut du regard l’agitation autour les tentes qui l’entouraient. Puis se replongea dans la contemplation des flammes…

[Iris]

S'inclinant avant de quitter Darren :

" Je sais que chacun des participants défendra sa vie et sa liberté, coûte que coûte. Nous pouvons seulement espérer que les Sept guideront le sort avec bienveillance."

" Je vais de ce pas faire part de votre demande à Gyles !" sourit-elle d'un air engageant


De retour aux tentes Castellane, elle transmit la commission à Gyles ; jetant un oeil du côté de la délégation Cuy, avant de se préparer à retourner à sa place dans le public.