[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Iris]

Hafnir tiqua à la mention de l'absence d'armes de Jazkez, tout comme Leuferin :

" Il n'avait pas ses armes ?"

" En fait si... Rien n'indique en revanche qu'il les ait utilisées, malgré l'agression dont il a fait l'objet. Il semble avoir pris simplement un cheval et avoir fait route jusqu'ici."

" Il faudra faire envoyer un message à la Citadelle de Dèas, le commandeur Ergon Tamir doit être informée dans les meilleurs délais. Je me rendrai à Swelbecky avec mon Osfei sitôt que vos éclaireurs auront pu nous faire leur rapport." fit-il à Hafnir.

[Arthus]

La transformation de la réunion en dialogue dont Terfinysel était exclue n'avait pas échappé à Blodwen.

Peu désireuse de voir son domaine privé de son autonomie au profit des Hilderins, elle intervint, s'adressant directement à Leuferin :

"Prévenir vos supérieurs me paraît effectivement être essentiel, messire. Par contre, je pense qu'il est prématuré de parler de se rendre à Swelbecky avant d'avoir obtenu davantage d'informations de la part des éclaireurs."

Cette fois, désireuse de reprendre les rênes de la réunion, Blodwen ne laissa pas à ses interlocuteurs le temps d'intervenir, et déclara immédiatement :

"Il va bien sûr de soi que Terfinysel s'engagera totalement dans la résolution de ce problème, qui touche directement à sa sécurité. Si le rapport des éclaireurs indique qu'il n'y a pas de danger à se rendre à Swelbecky, je me rendrai personnellement sur place avec une escorte armée afin de porter assistance à ceux qui en ont besoin, et de tirer les choses au clair le cas échéant.

Dans le cas contraire, je prendrai les dispositions nécessaires contre une éventuelle menace extérieure."

Elle s'adressa ensuite personnellement aux représentants de chaque autorité militaire présente, à commencer par l'osfer Leuferin :

"Messire, il va de soi que nous apprécierons toute l'aide que votre ordre souhaitera nous apporter. Connaissant la réputation martiale de l'ordre Hilderin, je ne doute pas qu'elle s'avère inestimable. De plus, s'agissant de vos frères d'armes, il est plus que légitime que vous participiez à cette opération."

[NailsEater]

Contente de ne pas avoir vexé Blodwen avec ses conseils, elle n’en reparla plus et partie directement à sa suite. Observant l’attitude de Dame Gloada et son neveu, écoutant la conversation en se faisant discrète.

Quand elles passèrent près de Drewall, Oanell lui fit un petit sourire et si l’occasion s’en présenté, (serviteur qui passe par là ou autre) elle lui fera porter une tasse de boisson chaude malgré son refus protocolaire, en toute discrétion. Il ne va quand même pas rester à mourir de froid en attendant la fin de la réunion ! Une fois fait (ou pas), Oanell suivit Dame Blodwen dans la salle et se tint debout juste derrière elle, prête à accomplir son devoir de messagère.

Les visages semblaient tendus et pas complètement réveillé pour certain. L’air interrogatif, tous par contre se demandaient pourquoi ils étaient là, hormis Maelor, Hafnir et elle-même. Pendant que le seigneur parlait, Oanell observait les réactions, surtout celle de Dame Gloada et son neveu, spectateur tout comme elle.

Elle remarqua que Blodwen appliquait ses conseils, faisant des phrases plus courtes et essayant de capter son auditoire. Leur laissant assez de temps pour d’assimiler les informations, mais pas assez pour la couper quand cela ne l’arrangeait pas.

Ravie, Oanell continua de suivre la réunion se demandant comment allait réagir le Hilderin à cette subtile remise en place.

[Iris]

Eloquence de Blodwen avec D10(9)...

Au fait le 21 damhar commençait ici : http://fim.pierstoval.com/viewtopic.php ... 240#p48367 (page 25 !!)

Personne ne répondit à Dame Blodwen Mac Terfynisel.

Leuferin se contenta de serrer les dents en hochant la tête en signe d'acquiescement.

[Arthus]

Bon, ben je sais dans quoi investir mes points d'XP lors de la prochaine distribution, moi... ^^" Relation/éloquence, me voilà!

Blodwen hocha solennellement la tête en signe de réponse, afin d'adopter le même langage gestuel que son intelocuteur.

Elle espérait un meilleur résultat, mais au moins personne n'avait protesté, et l'osfer avait accepté la situation sans se rebeller ouvertement.

Elle se tourna ensuite vers Hafnir :

"Commandeur, nous vous remercions déjà pour le soutien que vous nous apportez actuellement. Vous et vos hommes nous avez déjà prouvé votre valeur, et nous serons heureux de pouvoir compter sur votre présence à nos côtés pour régler ce problème."

[Iris]

Hafnir songea : "Cendres serait ravie d'être parmi "mes hommes" hum-hum..." mais se maîtrisa et répondit favorablement, avec tout le respect qu'on pouvait attendre :

" Les Ronces sont honorés de pouvoir apporter leur soutien à la protection des populations des marches de la Forêt engloutie. "

Leuferin demanda d'un ton anodin : "Combien êtes-vous sur ce secteur ?"

Hafnir l'informa avec toute la dignité dont il était capable : "Outre nos deux patrouilleurs actuellement en mission, moi et un drageon valeureux."

Le hilderin ne commenta pas.

[Arthus]

Devant la remarque fort disgracieuse (et fort indigne d'un comportement chevaleresque) de Leuferin, Blodwen dut se maîtriser à grand peine pour garder un masque impassible, et rappeler subtilement que, contrairement aux six valheureux chevaliers de Swelbecky, la poignée de ronces ne se retrouvait pas avec un blessé grave sans prise en charge dès la deuxième semaine de leur affectation, et donnaient encore signe de vie.

Néanmoins, cette réflexion rappela un détail de la conversation qu'elle avait jusqu'ici ignoré, et qui lui donnait subitement une idée. C'était très risqué, mais vu sa situation et l'équilibre des forces et alliances qui commençait à se former autour de la table, elle avait finalement bien peu à perdre, et beaucoup à gagner. Elle tenta donc sa chance.

"Messire Leuferin... Vous m'aviez bien dit que votre commandeur se nommait Ergon Tamir? J'ai entendu parler de sa réputation d'efficacité, et je serais également heureuse de la savoir à nos côtés dans cette affaire.

Je l'informerai donc personnellement de la situation, et requérrai l'aide de l'ordre Hilderin à travers elle si la situation devait exiger une force plus conséquente que celle dont nous disposons ici."

Blodwen comptait effectivement sur l'extraordinaire réputation de terrain du chevalier Tamir, mais se rendait aussi bien compte qu'elle aurait bientôt besoin d'un réel soutien des Hilderins, qui n'irait pas jusqu'à une prise de contrôle complète. Or, elle avait déjà entendu parler d'Ergon Tamir au cours d'échanges avec des confrères varigaux, qui semblaient globalement l'apprécier : ils la décrivaient comme une soldate austère mais juste et intègre, qui avait gagné le respect de ses hommes et préférait le terrain (où elle excellait) aux antichambres de la politique. Et plus que tout, c'était une femme qui avait embrassé un destin d'homme, et qui avait choisi de ne pas renoncer à son indépendance pour ce faire. Mieux encore, elle pressentait que c'était peut-être le genre de personne à juger les gens sur leur valeur réelle plutôt que sur leur titre.

Intuitivement, elle sentait qu'elle pourrait bien s'entendre avec cette femme, qui pourrait devenir une puissante protection pour son indépendance. Avec de la chance, elle gagnerait peut-être même une amie sincère, dans des sphères où la solitude semblait devoir lui devenir la norme. De toutes façons, cela pourrait difficilement être pire que la relation qui commençait à se dessiner avec Leuferin.

Sans laisser à l'osfer l'opportunité de protester, elle se tourna vers Maelor et son capitaine :

"Maelor, capitaine, quelle est la situation du domaine de Terfinysel? De quelles ressources, militaires et autres, disposons-nous?"

[Iris]

Leuferin n'arborait pas une expression des plus amène : "J'ai du mal à vous suivre. Vous voulez vous rendre à la citadelle de Dèas dès à présent pour demander personnellement au Commandeur Ergon Tamir d'intervenir ? Quand comptez-vous au juste agir à Swelbecky si une intervention s'avère nécessaire dans les meilleurs délais ? Dans trois jours, au mieux ? "

Hafnir intervint : "Il s'agit plutôt pour les forces de Terfynisel d'intervenir en premier et de voir si l'intervention des Hilderins s'avère nécessaire..."

Leuferin, acerbe : "En d'autres termes, je devrais rentrer à la Citadelle de Dèas sans avoir moi-même vérifié une situation concernant directement une place forte de mon ordre ?"

Le barde Maelor se racla ostensiblement la gorge pour attirer l'attention et s'adressa au capitaine, sans attendre que le Ronce et le Hilderin daignent écouter, couvrant au besoin leurs voix : "Capitaine Adeodat ?"

L'homme était châtain et sel, portant une épaisse moustache et une coupe au bol courte, les cheveux taillés raz sur les côtés et l'arrière du crâne : "Nous avons deux groupes de combat, soit 20 soldats sur l'ensemble du domaine, encadrés par deux sergents et moi-même. Parmi eux se trouvent 5 cavaliers. Nos forces sont réparties à raison de 10 stationnés en permanence au château, les autres patrouillent en deux manicles - des groupes de 4 à 6 - " précisa-t-il à l'attention de Blodwen. "Ils surveillent la route, la vieille angarde à l'est et les abords des marais, en parallèle du travail des Ronces. "

[Casaïr]

Aeldred était en plein nettoyage dans la chambre de ses parents, se battant avec les toiles d’araignées après avoir reculé à une ou deux reprises contre les propriétaires des édifices de soie, véritables monstres velus à huit pattes. Armé de son balai, il avait vaillamment réussi à chasser les intruses avant que son instrument ne bute contre quelque chose sous le lit parental en cherchant à les en déloger.

Intrigué, il décréta un cessez-le-feu puis passa la tête en dessous pour découvrir un coffre laissé ici. Il attrapa l’une des poignées de cuivre afin de tirer le coffre jusqu’à lui et put noter qu’il était plutôt léger. Il le sorti de sous le lit et, intrigué, le souleva pour l’emmener dans le salon, se permettant une pause bienvenue. Faisant sauter le loquet de cuivre qui se plaignit en grinçant, Aeldred ouvrit rapidement le coffret pour y découvrir… des vêtements. Interloqué, il en sortit une robe qui avait perdu en fraîcheur mais qui restait belle malgré tout. En la défroissant, il vit tomber sur la table ce qu’il prit pour les restes d’une couronne de fleurs sans doute, mais l’état de décomposition de la chose ne lui permettait pas d’en être réellement sûr. Il posa la robe délicatement sur la table avant de regarder le reste, curieux. Il découvrit d’autres vêtements qu’il reconnut immédiatement comme étant les siens. Les tâches d’herbes qui ne partaient plus sur les coudes et les genoux lui arrachèrent un sourire nostalgique.

Poursuivant plus avant ses recherches, il vit d’autres vêtements d’enfants, mais clairement destinés à une fille. Il en conçut un certain émoi car il se savait fils unique et ne se rappelait pas d’une discussion l’impliquant et qui aurait pu indiquer l’arrivée prochaine d’un autre enfant, pas plus qu’il ne se souvenait avoir vu des souvenirs dans la maison indiquant qu’une fillette y aurait vécu un temps.

Décontenancé par cette étrange découverte, il ne remarqua la présence d’un autre objet qu’au bruit métallique qu’il fit en tombant sur le banc puis par terre. Déposant les étranges habits à côté de la robe de sa mère, il se pencha pour ramasser ce qui avait bien pu tomber et fut surpris de découvrir un bracelet semblant fait de bronze, mais il devait bien avouer son ignorance sur ce sujet. Il retourna l’objet dans tous les sens sans rien y trouver pouvant lui indiquer d’où sa mère le tenait. Et alors qu’il se demandait quoi en faire, il eut une idée qui lui parut excellente sur le coup.

Il déposa l’objet sur un coin de table avant d’aller chercher son matériel d’entretien pour tenter de redonner un peu d’éclat au bracelet, content de sa trouvaille.

[Arthus]

La réunion

Blodwen s'apprêtait à répondre lorsque Maelor intervint, fort à propos.

Elle le remercia, ainsi q'Aodebat d'un petit signe de tête pour leurs informations. Elle enchaîna ensuite :

"Merci pour ces informations, capitaine.

Voici mon plan d'action : dans un premier temps, j'attendrai le retour des éclaireurs.

En fonction de leurs informations, j'irai avec les deux manicles de patrouilleurs et leur sergent à Swelbecky, accompagnée des chevaliers de l'ordre des Ronces et de l'ordre des Hilderins présents dans le domaine s'ils souhaitent me soutenir dans cette enreprise.

En revanche, si la situation s'avérait trop dangereuse, je préparerais toutes les forces de Terfinysel à une attaque extérieure, avec l'aide des membres des deux ordres qui souhaiteront soutenir le domaine."

Elle fit une courte pause, avant de se tourner vers Leuferin :

"Pour répondre à votre question, je demanderai l'aide du commandeur Ergon Tamir si je l'estime nécessaire après avoir reçu le rapport des éclaireurs. Je le ferai via une lettre que j'écrirai et scellerai personnellement, et que je confierai à un de mes messagers."

Elle laissa à l'osfer le temps d'assimiler l'information, puis précisa, afin de dissiper tout malentendu éventuel :

"Il s'agirait dans ce cas d'une demande de soutien officielle de Terfinysel à l'ordre Hilderin. Pour l'instant, j'espère que votre soutien suffira, mais je n'exclus pas que la situation exige des renforts plus conséquents.

Nouvelle pause pour permettre à son auditoire d'assimiler, avant de reprendre :

"Elle serait dans tous les cas indépendante de votre devoir vis-à-vis de votre ordre, dans lequel je n'ai aucune intention de m'immiscer.

Agissez comme vous le souhaitez vis-à-vis de la garnison de Swelbecky, je ferai de même vis-à-vis du village."

Finalement, elle conclut, en s'adressant cette fois à toute l'assemblée :

"En tant que seigneur de Terfinysel, je souhaiterais cependant une action coordonnée, qui me paraît préférable à une multitude d'actions sans concertation."