[OdE - Chap.2.1] La dernière limite
Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Blodwen eut tout juste le temps d'observer la réaction de ses intelocuteurs (et éventuellement d'entendre la réponse de Pwyll) avant que le commandeur Hafnir ne vienne la chercher pour lui proposer d'entendre le rapport des éclaireurs dans son bureau.
Avant de le suivre, elle précisa à Oanell :
"Je vais devoir vous laisser. Oanell, peux-tu m'attendre ici, et acceuillir la démorthèn Ultana lorsqu'elle arrivera? Je souhaiterais lui parler dès que j'aurai fini ma discussion avec le commandeur."
Blodwen accompagna ainsi seule le commandeur dans son bureau, ce qui lui permettait de traiter avec respect à la fois le commandeur, Ultana et Oanell (à qui elle venait de déléguer une nouvelle mission de confiance : elle souhaitait en effet entretenir de bons rapports avec Ultana à l'avenir).
Une fois sur le pas de la porte du bureau, elle remarqua le geste de sire Leuferin, manifestement gêné qu'on ne l'ait pas invité à entrer, mais suffisamment protocolaire pour ne pas demander lui-même la permission au commandeur.
Elle se retourna alors et demanda à sire Hafnir :
"Commandeur, ne serait-il pas opportun que sire Leuferin se joigne à nous?
Je sais que le rapport de vos hommes ne devrait normalement concerner que votre ordre et le domaine que vous protégez actuellement, mais je pense qu'il serait utile dans ce cas précis qu'il y ait accès en même temps que nous. Ce sera plus facile pour nous d'envisager une action coordonnée si nous avons accès aux mêmes informations en même temps.
De plus, certaines de ces informations concernent aussi des chevaliers Hilderins."
Dans cette requête, Blodwen s'était efforcée de respecter à la fois l'indépendance des Ronces, l'honneur des hilderins ainsi que sa propre position.
Avant de le suivre, elle précisa à Oanell :
"Je vais devoir vous laisser. Oanell, peux-tu m'attendre ici, et acceuillir la démorthèn Ultana lorsqu'elle arrivera? Je souhaiterais lui parler dès que j'aurai fini ma discussion avec le commandeur."
Blodwen accompagna ainsi seule le commandeur dans son bureau, ce qui lui permettait de traiter avec respect à la fois le commandeur, Ultana et Oanell (à qui elle venait de déléguer une nouvelle mission de confiance : elle souhaitait en effet entretenir de bons rapports avec Ultana à l'avenir).
Une fois sur le pas de la porte du bureau, elle remarqua le geste de sire Leuferin, manifestement gêné qu'on ne l'ait pas invité à entrer, mais suffisamment protocolaire pour ne pas demander lui-même la permission au commandeur.
Elle se retourna alors et demanda à sire Hafnir :
"Commandeur, ne serait-il pas opportun que sire Leuferin se joigne à nous?
Je sais que le rapport de vos hommes ne devrait normalement concerner que votre ordre et le domaine que vous protégez actuellement, mais je pense qu'il serait utile dans ce cas précis qu'il y ait accès en même temps que nous. Ce sera plus facile pour nous d'envisager une action coordonnée si nous avons accès aux mêmes informations en même temps.
De plus, certaines de ces informations concernent aussi des chevaliers Hilderins."
Dans cette requête, Blodwen s'était efforcée de respecter à la fois l'indépendance des Ronces, l'honneur des hilderins ainsi que sa propre position.
Dernière modification par Arthus le 10 févr. 2016, 19:20, modifié 1 fois.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
La jeune barde hocha la tête d’un air appréciateur quand Blodwen proposa à Pwyll de devenir Ionnthèn. Pour l’avoir vu à l’œuvre en tant que garde et après un peu discuter avec lui, l’idée lui semblât plus que judicieuse.
Elle écouta la réponse de celui-ci et n’eut pas le temps d’y réagir qu’Hemsten déboula.
- Bon, il ne nous reste plus qu’à attendre alors ! Au fait, je ne vous ai même pas demandé comment vous vous connaissiez tous les deux ?
Elle écouta la réponse de celui-ci et n’eut pas le temps d’y réagir qu’Hemsten déboula.
Oanell acquiesça, laissant passer Dame Blodwen et attendant qu’ils soient seuls pour commenter."Je vais devoir vous laisser. Oanell, peux-tu m'attendre ici, et acceuillir la démorthèn Ultana lorsqu'elle arrivera? Je souhaiterais lui parler dès que j'aurai fini ma discussion avec le commandeur."
- Bon, il ne nous reste plus qu’à attendre alors ! Au fait, je ne vous ai même pas demandé comment vous vous connaissiez tous les deux ?
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Aeldred était étonné par la tournure de la discussion. Pwyll, ionnthén ? Il avait tout de même du mal à se l'imaginer !
Il salua Blodwen quand celle-ci s'éclipsa dans le bureau d'Hafnir pour y recevoir le rapport des deux ronces de retour, se demandant vaguement ce qu'allait être la suite des opérations. En tout cas, il ne se voyait pas vraiment y prendre part, n'étant ni militaire ni médecin. Il en était là de ses supputations quand Oanell le tira de sa rêverie.
"Ho, c'est plutôt simple, presque banal en fait. Il y avait eu une fête chez les Mac Elowan, plutôt importante, et les dàmàthairs avaient emmené les enfants là-bas. Je n'avais pas dix ans encore et... un peu... turbulent..." Il fit une pause en se rappelant des sermons à répétition de Tuallen qui n'avait cessé de le reprendre. "Enfin bref, ajouta-t-il, Pwyll était pour ainsi dire de corvée et chargé d'accueillir les enfants des villages environnants. Je ne me rappelle plus trop des circonstances mais on s'est plutôt vite entendu."
Il fit une pause, le temps de raccrocher sa fibule à sa veste.
"Ensuite, on s'est souvent retrouvé les années suivantes lors de ces fêtes, ici ou chez lui, jusqu'à ce que... Enfin, jusqu'à ce que je vienne plus."
Il avait conclu de façon un peu abrupte mais en restant souriant malgré tout, même si c'était plus une façade.
Il salua Blodwen quand celle-ci s'éclipsa dans le bureau d'Hafnir pour y recevoir le rapport des deux ronces de retour, se demandant vaguement ce qu'allait être la suite des opérations. En tout cas, il ne se voyait pas vraiment y prendre part, n'étant ni militaire ni médecin. Il en était là de ses supputations quand Oanell le tira de sa rêverie.
"Ho, c'est plutôt simple, presque banal en fait. Il y avait eu une fête chez les Mac Elowan, plutôt importante, et les dàmàthairs avaient emmené les enfants là-bas. Je n'avais pas dix ans encore et... un peu... turbulent..." Il fit une pause en se rappelant des sermons à répétition de Tuallen qui n'avait cessé de le reprendre. "Enfin bref, ajouta-t-il, Pwyll était pour ainsi dire de corvée et chargé d'accueillir les enfants des villages environnants. Je ne me rappelle plus trop des circonstances mais on s'est plutôt vite entendu."
Il fit une pause, le temps de raccrocher sa fibule à sa veste.
"Ensuite, on s'est souvent retrouvé les années suivantes lors de ces fêtes, ici ou chez lui, jusqu'à ce que... Enfin, jusqu'à ce que je vienne plus."
Il avait conclu de façon un peu abrupte mais en restant souriant malgré tout, même si c'était plus une façade.
Dernière modification par Casaïr le 12 févr. 2016, 01:12, modifié 2 fois.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Vers la réunion
Hafnir resta relativement imperturbable à la requête de Blodwen, se contentant de répondre d'un "Bien sûr."
Les deux officiers se jaugeaient du regard en silence, semblant se mesurer et ne s'apprécier que modérément.
Le trio des notables laissa Oanell, Aeldred et Pwyll dans la salle commune de la rosace, voyant le jeune Hemsten sortir de cuisine avec un plateau et une tisanière dégageant un parfum de gwilmyth.
...
Le bureau d'Hafnir n'était pas fait pour recevoir autant de monde, dont certains n'appréciaient pas du tout d'être pressés ou de manquer d'espace.
Cendres entreprit de faire le rapport à la demande d'Hafnir. Elle narra sobrement leur course nocturne vers Swelbecky. Les maisons étaient solidement fermées, les gens paraissant craindre un péril. La maison des dàmàthairs était fermée comme pour tenir un siège. "La rosace, enfin, la forteresse quoi" était vide, abandonnée, portes ouvertes. Aeldred au chat n'y était plu ; il y avait des traces de sang à l'intérieur, cohérentes avec une bagarre. Les ronces avaient évolué prudemment, en cherchant à ne pas être repérés (dans le doute). Le hameau était calme et ils n'avaient vu nulle trace d'un quelconque danger.
Les deux officiers se jaugeaient du regard en silence, semblant se mesurer et ne s'apprécier que modérément.
Le trio des notables laissa Oanell, Aeldred et Pwyll dans la salle commune de la rosace, voyant le jeune Hemsten sortir de cuisine avec un plateau et une tisanière dégageant un parfum de gwilmyth.
...
Le bureau d'Hafnir n'était pas fait pour recevoir autant de monde, dont certains n'appréciaient pas du tout d'être pressés ou de manquer d'espace.
Cendres entreprit de faire le rapport à la demande d'Hafnir. Elle narra sobrement leur course nocturne vers Swelbecky. Les maisons étaient solidement fermées, les gens paraissant craindre un péril. La maison des dàmàthairs était fermée comme pour tenir un siège. "La rosace, enfin, la forteresse quoi" était vide, abandonnée, portes ouvertes. Aeldred au chat n'y était plu ; il y avait des traces de sang à l'intérieur, cohérentes avec une bagarre. Les ronces avaient évolué prudemment, en cherchant à ne pas être repérés (dans le doute). Le hameau était calme et ils n'avaient vu nulle trace d'un quelconque danger.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Pwyll était complètement paumé. Surtout, il s'en voulait d'avoir trop hâtivement jugé Dame Blodwen.
Oh, certes, il se doutait bien que son rêve secret d'apprendre un peu des choses incroyables et magnifiques qui faisaient des Demorthèns de vaillants gardiens de la nature n'aboutirait jamais. Il était bien trop vieux pour être accepté comme Ionnthèn.
Il avait déjà entraperçu Ultana et cette femme de pouvoir l'impressionnait beaucoup...
Quoi qu'il en soit, Dame Blodwen avait percé à jour son ignorance de l'ordre public, quel qu'il fut. Même si les premières paroles du Seigneur de Terfynisel ressemblaient beaucoup à des remontrances pour le moins injustifiées, elles recelaient peut-être une part de sagesse... Quant à la proposition totalement inattendue d'être présenté à Ultana, quelle preuve d'intuition et de générosité de la part de cette femme puissante qui venait à peine de le rencontrer ! Peut-être que ses épaules larges et sa barbe blonde avaient tapé dans l’œil de Blodwen...
Toutes ces pensées s'entrechoquèrent en quelques brefs instants, avant que Pwyll ne puisse articuler une réponse cohérente. Alors même qu'il prononçait un "Oh, euh, je..." tout s'était précipité et Dame Blodwen avait suivi un Chevalier Ronce dans une petite pièce avec ces nouveaux arrivants inconnus. Décidément, les Ronces avaient le chic pour embarquer les filles au mauvais moment.
Lorsque la jeune barde posa la question des circonstances de sa rencontre avec Aeldred,Pwyll fut bien content d'entendre ce dernier lui répondre car il avait encore du mal à rassembler ses pensées et à décider de la conduite appropriée à tenir.
Aller frapper à la porte du Ronce pour remercier Dame Blodwen dans de grandes effusions était son premier instinct, mais certaines expériences, répétées et parfois douloureuses, voire désastreuses, avaient fini par lui enseigner un vague début de sens de la mesure. Puis, de toute façon, il se méfiait des Ronces depuis... enfin, inutile de ressasser les vieilles histoires.
"Et oui Oanell, Aledred a tout dit, j'étais chargé d'accueillir les enfants des alentours et de leur présenter les règles à respecter. Lui et moi, nous avons vite compris que notre véritable talent était de les contourner pour faire rire tout le monde et surtout nous. Aeldred était une véritable terreur ! Quelle imagination incroyable pour inventer de mauvais tours ! Hein Aeldred !" finit-il en lui décochant un coup de coude relativement léger (s'il avait été porté par un homme d'une carrure normale.)
"Oups ! ça va ? Excuse-moi... Sinon, c'est vrai qu'Ultana va venir ? Je pense que je suis trop vieux, mais..."
Oh, certes, il se doutait bien que son rêve secret d'apprendre un peu des choses incroyables et magnifiques qui faisaient des Demorthèns de vaillants gardiens de la nature n'aboutirait jamais. Il était bien trop vieux pour être accepté comme Ionnthèn.
Il avait déjà entraperçu Ultana et cette femme de pouvoir l'impressionnait beaucoup...
Quoi qu'il en soit, Dame Blodwen avait percé à jour son ignorance de l'ordre public, quel qu'il fut. Même si les premières paroles du Seigneur de Terfynisel ressemblaient beaucoup à des remontrances pour le moins injustifiées, elles recelaient peut-être une part de sagesse... Quant à la proposition totalement inattendue d'être présenté à Ultana, quelle preuve d'intuition et de générosité de la part de cette femme puissante qui venait à peine de le rencontrer ! Peut-être que ses épaules larges et sa barbe blonde avaient tapé dans l’œil de Blodwen...
Toutes ces pensées s'entrechoquèrent en quelques brefs instants, avant que Pwyll ne puisse articuler une réponse cohérente. Alors même qu'il prononçait un "Oh, euh, je..." tout s'était précipité et Dame Blodwen avait suivi un Chevalier Ronce dans une petite pièce avec ces nouveaux arrivants inconnus. Décidément, les Ronces avaient le chic pour embarquer les filles au mauvais moment.
Lorsque la jeune barde posa la question des circonstances de sa rencontre avec Aeldred,Pwyll fut bien content d'entendre ce dernier lui répondre car il avait encore du mal à rassembler ses pensées et à décider de la conduite appropriée à tenir.
Aller frapper à la porte du Ronce pour remercier Dame Blodwen dans de grandes effusions était son premier instinct, mais certaines expériences, répétées et parfois douloureuses, voire désastreuses, avaient fini par lui enseigner un vague début de sens de la mesure. Puis, de toute façon, il se méfiait des Ronces depuis... enfin, inutile de ressasser les vieilles histoires.
"Et oui Oanell, Aledred a tout dit, j'étais chargé d'accueillir les enfants des alentours et de leur présenter les règles à respecter. Lui et moi, nous avons vite compris que notre véritable talent était de les contourner pour faire rire tout le monde et surtout nous. Aeldred était une véritable terreur ! Quelle imagination incroyable pour inventer de mauvais tours ! Hein Aeldred !" finit-il en lui décochant un coup de coude relativement léger (s'il avait été porté par un homme d'une carrure normale.)
"Oups ! ça va ? Excuse-moi... Sinon, c'est vrai qu'Ultana va venir ? Je pense que je suis trop vieux, mais..."
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Le coup de coude de Pwyll faillit couper le souffle d'Aeldred, nettement plus chétif que son costaud d'ami. Se frottant les côtes (et les comptant mentalement, vérifiant ainsi qu'il n'en manquait aucune), il rougit légèrement à l'évocation de la "terreur" qu'il était.
"Ca remonte à loin, presque une éternité, tout ça..."
La nostalgie l'envahit brièvement, mélange improbable d'émotions sur le visage du chasseur qui hésitait à se fixer sur l'une d'elles. Mélancolie, joie, résignation...
"Aujourd'hui, je ne peux plus me permettre ce genre de... choses. J'étais proche du point de non retour hier soir, ajouta-t-il en regardant Oanell avec un regard d'excuse, et je n'ai pas trop envie que ça recommence. Je ne peux pas dire que les villageois me portent dans leur cœur, alors, je me fais discret autant que possible."
Se rendant compte qu'il se laissait de nouveau aller à ses mauvais penchants, il eu un léger sursaut et afficha un sourire pâlichon, mais son regard n'était pas vraiment serein.
"Ultana... Je la croyais déjà partie, mais si dame Blodwen lui a demandé de venir, elle ne devrait plus trop tarder j'imagine. Elle était encore au château tout à l'heure, quand je lui ai parlé."
Aeldred commençait à se sentir mal à l'aise dans la Rosace, les murs semblaient étrangement se refermer sur lui. Maintenant que son esprit pouvait de nouveau vagabonder, celui-ci décida de se fixer bien malgré lui sur le cauchemar qui avait choisi ce moment pour refaire surface... Sentant une boule d'angoisse se former dans sa gorge, il s'excusa auprès de ses amis.
"Je vais prendre l'air un moment, si ça ne vous dérange pas, je... Désolé, beaucoup trop de choses en tête, j'ai besoin de sortir." Il ajouta, un rien tremblant, tout en saisissant de nouveau sa broche : "je serais juste à la porte, vous n'aurez qu'à venir me chercher quand Blo... dame Blodwen sortira."
Il était sur le point d'ajouter quelque chose mais préféra en rester là. Il donna une tape amicale à Pwyll, était prêt à... Non, ce ne serait pas bien... il se ravisa, et effleura délicatement de sa main celle d'Oanell avant de sortir pour souffler un peu.
"Ca remonte à loin, presque une éternité, tout ça..."
La nostalgie l'envahit brièvement, mélange improbable d'émotions sur le visage du chasseur qui hésitait à se fixer sur l'une d'elles. Mélancolie, joie, résignation...
"Aujourd'hui, je ne peux plus me permettre ce genre de... choses. J'étais proche du point de non retour hier soir, ajouta-t-il en regardant Oanell avec un regard d'excuse, et je n'ai pas trop envie que ça recommence. Je ne peux pas dire que les villageois me portent dans leur cœur, alors, je me fais discret autant que possible."
Se rendant compte qu'il se laissait de nouveau aller à ses mauvais penchants, il eu un léger sursaut et afficha un sourire pâlichon, mais son regard n'était pas vraiment serein.
"Ultana... Je la croyais déjà partie, mais si dame Blodwen lui a demandé de venir, elle ne devrait plus trop tarder j'imagine. Elle était encore au château tout à l'heure, quand je lui ai parlé."
Aeldred commençait à se sentir mal à l'aise dans la Rosace, les murs semblaient étrangement se refermer sur lui. Maintenant que son esprit pouvait de nouveau vagabonder, celui-ci décida de se fixer bien malgré lui sur le cauchemar qui avait choisi ce moment pour refaire surface... Sentant une boule d'angoisse se former dans sa gorge, il s'excusa auprès de ses amis.
"Je vais prendre l'air un moment, si ça ne vous dérange pas, je... Désolé, beaucoup trop de choses en tête, j'ai besoin de sortir." Il ajouta, un rien tremblant, tout en saisissant de nouveau sa broche : "je serais juste à la porte, vous n'aurez qu'à venir me chercher quand Blo... dame Blodwen sortira."
Il était sur le point d'ajouter quelque chose mais préféra en rester là. Il donna une tape amicale à Pwyll, était prêt à... Non, ce ne serait pas bien... il se ravisa, et effleura délicatement de sa main celle d'Oanell avant de sortir pour souffler un peu.
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Au loin, à l'extérieur, on devinait un garde qui accompagnait une personne dont la silhouette évoquait celle d'Ultana. La demorthèn n'avait pas l'air de se presser et s'avançait tranquillement au travers du village, échangeant quelques mots avec les gens qui la croisaient. Certains l'avaient vu partir et à présent revenir, cherchée par un garde : il y avait de quoi s'interroger et poser des questions !
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Pouffant en imaginant Aeldred et Pwyll en petites terreurs de fête, Oanell ne put s'empêcher de rire en voyant Aeldred rougir tout en se frottant les côtes. Cependant, vite douchée par le virement d’attitude du jeune homme, elle se trouva un peu mal à l’aise, seule avec Pwyll et tenta de relancer la conversation.
La jeune femme semblait particulièrement optimiste sur ce point -ou particulièrement optimiste tout court ? Elle jeta un petit regard inquiet vers la porte et revint à son interlocuteur.
Dame Blodwen devait s’entretenir avec elle, ce sera l’occasion pour toi de savoir ce qu’il en est. Ultana est un peu bourru mais gentille du peu que je l’ai vu. Et pour Aeldred, je … il a ses humeurs … je pense que c’est une bonne chose que tu sois parmi nous. On doit pouvoir faire quelque chose de lui et le dérider un peu !Sinon, c'est vrai qu'Ultana va venir ? Je pense que je suis trop vieux, mais..."
La jeune femme semblait particulièrement optimiste sur ce point -ou particulièrement optimiste tout court ? Elle jeta un petit regard inquiet vers la porte et revint à son interlocuteur.
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Pendant ce temps, dans une boîte de sardines...
Bureau d'Hafnir
Blodwen nota l'échange de regards froids que se jetèrent Hafnir et Leuferin, et espéra qu'il ne s'agissait pas d'un signe annonciateur de problèmes futurs.
Une fois la porte refermée, l'ancienne varigale eut la désagréable surprise de constater que le bureau d'Hafnir était beaucoup plus petit que dans son souvenir, et qu'il avait du mal à aceuillir autant de monde.
La promiscuité imposée par l'exiguité des lieux mit Blodwen très mal à l'aise. Elle sentit monter en elle de vieilles angoisses, à mesure que des images issues d'anciens cauchemars s'imposaient furtivement à son esprit. Pendant une fraction de secondes, elle se revit prisonnière sous la terre, le corps meurtri, entourée par la malveillance grasse et brutale de soudards aux mines patibulaires...
Son malaise s'accentua encore lorsque son regard se posa sur le visage de Roparz, l'un de ses anciens tortionnaires. Elle tenta de se raisonner, se rappelant que l'ancien criminel était désormais membre de l'ordre des Ronces, et qu'elle avait tenu sa vie entre ses mains.
Ces pensées lui permirent de se calmer un peu, même si elle sentait que la peur était toujours là et pouvait revenir à tout moment. Elle avait le sentiment de vivre avec au fond d'elle-même une cage faite d'obscurité, qui abritait une bête sauvage et primitive qui lui sauterait à la gorge si les barreaux qui la retenaient venaient à céder.
Mâchoires crispées, pâle comme un linge, Blodwen concentra ses pensées sur le rapport de Cendres. Fort heureusement, le récit de la ronce se révéla être autant une source d'informations qu'une distraction par rapport à son problème présent.
Bientôt, Blodwen fut tellement absorbée par ses réflexions sur Swelbecky qu'elle en oublia temporairement son malaise.
Lorsque Cendres eut fini, et qu'Hafnir lui eut posé ses éventuelles questions, Blodwen l'interrogea :
"Merci pour ces informations, Cendres. j'aurais cependant encore quelques questions à te poser sur la situation là-bas.
Etes-vous entrés en contact avec la population de Swelbecky, et si oui, qu'avez-vous appris? De quoi avaient-ils peur?"
Blodwen avait encore bien d'autres questions en tête (elle souhaitait notamment savoir s'ils avaient des nouvelles des Hilderins, ou s'ils avaient ressenti des choses inhabituelles, comme des cauchemars éveillés), mais se retint de les poser tout de suite pour leur laisser le temps de répondre. Ce petit effort conscient la fit penser à Oanell, qui lui avait donné ce judicieux petit conseil. Elle sourit intérieurement en pensant à la jeune barde, qui était devenue une amie et un soutien précieux en l'espace de quelques jours.
Blodwen nota l'échange de regards froids que se jetèrent Hafnir et Leuferin, et espéra qu'il ne s'agissait pas d'un signe annonciateur de problèmes futurs.
Une fois la porte refermée, l'ancienne varigale eut la désagréable surprise de constater que le bureau d'Hafnir était beaucoup plus petit que dans son souvenir, et qu'il avait du mal à aceuillir autant de monde.
La promiscuité imposée par l'exiguité des lieux mit Blodwen très mal à l'aise. Elle sentit monter en elle de vieilles angoisses, à mesure que des images issues d'anciens cauchemars s'imposaient furtivement à son esprit. Pendant une fraction de secondes, elle se revit prisonnière sous la terre, le corps meurtri, entourée par la malveillance grasse et brutale de soudards aux mines patibulaires...
Son malaise s'accentua encore lorsque son regard se posa sur le visage de Roparz, l'un de ses anciens tortionnaires. Elle tenta de se raisonner, se rappelant que l'ancien criminel était désormais membre de l'ordre des Ronces, et qu'elle avait tenu sa vie entre ses mains.
Ces pensées lui permirent de se calmer un peu, même si elle sentait que la peur était toujours là et pouvait revenir à tout moment. Elle avait le sentiment de vivre avec au fond d'elle-même une cage faite d'obscurité, qui abritait une bête sauvage et primitive qui lui sauterait à la gorge si les barreaux qui la retenaient venaient à céder.
Mâchoires crispées, pâle comme un linge, Blodwen concentra ses pensées sur le rapport de Cendres. Fort heureusement, le récit de la ronce se révéla être autant une source d'informations qu'une distraction par rapport à son problème présent.
Bientôt, Blodwen fut tellement absorbée par ses réflexions sur Swelbecky qu'elle en oublia temporairement son malaise.
Lorsque Cendres eut fini, et qu'Hafnir lui eut posé ses éventuelles questions, Blodwen l'interrogea :
"Merci pour ces informations, Cendres. j'aurais cependant encore quelques questions à te poser sur la situation là-bas.
Etes-vous entrés en contact avec la population de Swelbecky, et si oui, qu'avez-vous appris? De quoi avaient-ils peur?"
Blodwen avait encore bien d'autres questions en tête (elle souhaitait notamment savoir s'ils avaient des nouvelles des Hilderins, ou s'ils avaient ressenti des choses inhabituelles, comme des cauchemars éveillés), mais se retint de les poser tout de suite pour leur laisser le temps de répondre. Ce petit effort conscient la fit penser à Oanell, qui lui avait donné ce judicieux petit conseil. Elle sourit intérieurement en pensant à la jeune barde, qui était devenue une amie et un soutien précieux en l'espace de quelques jours.
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Re: [OdE - Chap.12.1] La dernière limite
Pwyll ne prit pas trop le temps de réfléchir et dit ce qu'il avait sur le cœur, profitant de l'absence d'Aeldred. Son visage se fit plus sérieux, son regard presque plus concentré et perçant quand il répondit à Oanell.Dame Blodwen devait s’entretenir avec elle, ce sera l’occasion pour toi de savoir ce qu’il en est. Ultana est un peu bourru mais gentille du peu que je l’ai vu. Et pour Aeldred, je … il a ses humeurs … je pense que c’est une bonne chose que tu sois parmi nous. On doit pouvoir faire quelque chose de lui et le dérider un peu !
"On vient de se rencontre Oanell, mais je vois que tu veux le bien d'Aeldred et ça me fait chaud au cœur de constater qu'il est entouré de personnes de confiance. Le dérider comme tu dis, oui il en a certainement besoin et ce sera un bon remède pour les angoisses qu'il a visiblement gardées de la terrible mort de sa mère. Toutefois, ce qui me préoccupe vraiment, c'est ce bracelet et ce qu'il en a dit. J'étais très sérieux quand j'ai parlé de détruire cette chose. Je n'y entends rien aux histoires de sorcellerie, mais... quand même ! Que sais-tu exactement de ces deux objets qu'il tripote régulièrement, la broche et le bracelet ? Pour l'aider, y a-t-il des choses que je devrais savoir sur la mort de sa mère ?"
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !