... côté Blodwen
Et j'insiste, Bl
Odwen, et pas Bl
OOdwen... je vais finir par devenir parano avec ce lapsus...
A la remarque d'Ultana sur les cauchemars, Blodwen eut un sourire mélancolique et lui répondit doucement :
"Je sais..."
A ces paroles, Blodwen se rappela ses propres cauchemars. Ceux nés de la fièvre et de l'obscurité, quelque part dans une forêt proche de Tulg-Naomh. Qui l'avaient poursuivie, après, lorsqu'elle était en sécurité derrière des murs fortifiés, mais qu'elle savait avoir perdu son ancienne vie.
Mais elle se souvenait aussi d'Aloïs Sa voix réconfortante. Sa tranquille assurance.
Il lui avait dit qu'un jour, ses cauchemars s'en iraient. Elle l'avait cru, et ils s'en étaient allés, même lorsqu'ils s'étaient faits chair. Les traits brutaux de Roparz ne hantaient plus ses nuits, désormais.
Elle reprit la parole, doucement, sans s'adresser à personne en particulier.
"...Les cauchemars se combattent par l'espoir. Ils ne sont que le reflet de nos propres peurs. Et lorsqu'on ne croit plus en elles, ils disparaissent."
Elle se tourna alors vers Ultana, et plongea des yeux confiants et déterminés dans ceux de la démorthèn, avec la certitude qu'apportent les épreuves vécues et surmontées :
"Je crois en la guérison de ces gens. Il suffit qu'ils y croient aussi."
Elle alla ensuite préparer la tisane dans l'ancienne rosace, s'enquerrant de la situation des hilderins disparus au passage. Elle en profita également pour répéter ses conclusions à sire Leuferin, sire Efflam ainsi qu'au commandeur Hafnir.
En attendant que son infusion soit prête, elle rédigea un rapide message au fusain décrivant la situation ainsi que les précautions à prendre à Terfinysel (essentiellement mettre la rosace en quarantaine, avertir la population sans l'alarmer et rester attentif aux signes avant-coureurs de la maladie tout en se préparant à y remédier), qu'elle confia à un soldat pour qu'il le porte en mains propres au barde Maelor, à la guérisseuse Nevéna ainsi qu'au capitaine Adeodat une fois ceux-ci réunis. Elle prit bien soin de choisir un soldat qui n'avait avec certitude pas eu de contact avec les malades pour messager.
Elle avait à peine fini avec ses tâches lorsqu'on vint lui annoncer que la maison des Damathairs était vide. Prise d'un funeste pressentiment, elle demanda :
"Et qu'en est-il du groupe d'Oanell et Aeldred?"