[OdE - Chap.2.1] La dernière limite

[Iris]

Mû par un réflexe guerrier, Burgred contre-attaqua sans attendre. Il frappa avec toute la rage dont il était capable, il toucha, il en était sûr ! Mais son épieu avait-il vraiment blessé la chose des brumes ? Il lui semblait qu'elle n'était qu'à peine dispersée, et bien pis... qu'elle retournerait sous peu à l'assaut !

[grayfoxliquid]

Au premier mouvement de la brume Dubthach décocha sa flèche, espérant toucher quelque chose de vital chez ces... ce... chose !
Il rangea aussitôt son arc pour sortir ses épées et essayer de prendre la défense de Burgred qui était blessé.
Ils reculèrent doucement, Dubthach devant Burgred, gardant la brume en garde, prêt à réagir au moindre mouvement hostile.

C'est à ce moment que le colosse s'approcha, derrière eux.

"Qu'est-ce qui se passe, vous avez besoin d'aide ?"

Sans quitter la brume des yeux, Dubthach lui répondit par habitude militaire.
"Reste en arrière, nous sommes attaqués par... la brume !? Essaye de l'éviter au maximum !"

[Casaïr]

Aeldred vit Pwyll courir vers les soldats qui reculaient tant bien que mal. Burgred semblait blessé mais tenait encore sur ses jambes. Il mit en joue la brume, se plaçant entre elle et Oanell, prêt à tirer à la moindre menace.

"Ne bouge pas, Oanell, lui chuchota-t-il, je ne sais pas ce qui se passe, mais on dirait que le brouillard est vivant."

[Arthus]

Voyant que les coups d'épieu ou les flèches semblaient tout juste ralentir la brume, mais pas grand chose de plus, Burgred accéléra sa retraite, tout en tenant toujours la brume en respect de sa lance.

Si elle attaquait et qu'il pouvait se servir de son allonge pour toucher le premier, il espérait la disperser avant qu'elle n'ait eu le temps de le blesser à nouveau, ce qui lui ferait gagner quelques précieuses secondes supplémentaires pour reculer hors de sa portée. Il avait en effet remarqué que la chose ne semblait pas s'aventurer hors du brouillard, qui restait statique (du moins jusqu'à présent).

[Pwyll]

Mû autant par l'impérieuse nécessité d'aider son prochain que par la conviction qu'un grande coup de maillet devrait fatalement éventer toute cette horreur, Pwyll approcha, sourd aux mises en garde et balança sa lourde arme à deux mains dans un vaste arc de cercle furieux et destructeur en direction de la Brume innommable. Alors qu'il frappait, le garçon cria "Adarh, puisse ton souffle chasser ce cauchemar !" tout en se concentrant très fort, en son for intérieur, sur le Grand Esprit de l'Air, afin de mieux pourfendre cette ignominie.

Info règle : Posture normale

[Iris]

Voyant la situation qui s'aggravait, Burgred et son compagnon cherchaient à mettre de la distance entre eux et la créature de brume, espérant être hors d'atteinte, tandis que Pwyll puisait sa détermination dans son cœur généreux et sa foi dans les esprits. Le doux colosse frappa de toutes ses forces et de toute sa conviction pour faire reculer l'horreur.

Juste pour signaler, réussite critique de Pwyll qui en prime agit en écho avec son arc narratif...

La masse voltigea dans l'air, créant durant quelques instant un souffle qui dispersa le brouillard, faisant reculer quelque peu mais suffisamment la menace, de sorte qu'ils purent tous rejoindre la maison. Pwyll, galvanisé par son succès et sa foi en Adhar parvint à chasser la peur qui s'était temporairement emparée de lui.

La lanterne était restée au sol, près du mur de brume, elle n'avait pu être portée par Burgred tenant son épieu à deux mains, aidé de Dubhacht pour se replier, et couvert par Pwyll. Cette source de lumière au loin désormais pour eux leur permettait de deviner les mouvements des choses. Elles n'avançaient pas pour l'instant, mais étaient suffisamment agitées pour qu'on pût craindre qu'elles préparassent quelque assaut ...

Pendant ce temps, Oanell avait perdu espoir en la porte et s'était attaquée avec sa dague à une sorte de fenêtre fermée d'osier, entrant dans ce qui lui apparaissait comme un refuge, tout faisant signe à Aeldred de la suivre.

[Casaïr]

Mais qu'est-ce qu'ii lui prend ?!

"Oanell !..." chuchota Aeldred dans la direction de son amie, tout en voyant que cela n'aurait strictement aucun effet.

Pestant contre leur manque de chance avec les occupants de la maison, il fut malgré tout soulagé de voir que Pwyll et les autres ne s'en sortaient pas si mal.

"Attends, soupira-t-il, je vais t'aider."

Il s'approcha pour achever d'arracher l'osier afin de rentrer à l'intérieur, non sans une certaine appréhension.

[Arthus]

Burgred profita de l'intervention bienvenue de Pwyll pour achever sa retraite loin des brumes meurtrières, espérant avoir entraîné Dubthach dans son sillage.

Une fois en relative sécurité, le vieux garde lança une tape reconnaissante sur l'épaule de Pwyll, une manière toute militaire d'exprimer sa reconnaissance.

Ce faisant, il grimaça de douleur à cause de sa blessure, qu'il avait oubliée dans le feu de l'action.

Il jeta donc enfin un oeil plus attentif à sa plaie, avant d'envisager de déchirer un morceau de sa tunique pour se faire un bandage...

[Pwyll]

En sentant la tape bourrue et amicale, Pwyll ne put contenir un grand sourire, satisfait d'avoir pu aider à éviter le pire. Malgré le drôle d'air que donnait à Burgred sa moustache encore frétillante de l'excitation du danger, Pwyll ravala un commentaire enthousiaste. En effet, malgré leur répit, la nature même de ce mur de brume restait tout bonnement horrifiante... Les pires cauchemars étaient donc bien vrais...

Le bon côté des choses, c'est que si les monstres et les atrocités existaient bien, il ne faisait plus aucun doute que c'était aussi le cas des grand esprits protecteurs ! Adhar ne venait-il pas d'ailleurs de soutenir le bras de Pwyll ? Finalement, tout compte fait, c'était plutôt une bonne nouvelle.

Sortant de ses réflexions optimistes, Pwyll prit soudain conscience de la situation d'Oanell et Aeldred...

"Burgred, je pourrais essayer de te soigner, mais regardez les gars, le couple de l'année entre sans nous dans la maison alors que les habitants sont paniqués et donc dangereux ! Sûrement une idée d'Aeldred, c'est lui tout craché de foncer vers le danger tête baissée avec une rose entre les dents..."

[NailsEater]

La chose semblait avancer et Oanell commençait à paniquer. Elle essaya d'abord de débolquer la porte, tirant du plus fort qu'elle pouvait. Mais, elle finit par se résigner, elle n'y arrivait pas. Sortant sa dague, elle commença à attaquer le fenêtre en osier.

"Oanell !..."

- On va pas rester là ! Avec ce ... cette ... cette chose qui avance. Même eux reculent ! Je ne reste pas ici !

Elle avait presque hurler la fin de sa phrase.

"Attends, je vais t'aider."

- Merci.

Elle jetait des regards frénétique entre les autres et cette fenêtre, vers l’intérieur. Elle se sentait sale, elle avait peur, pourquoi était-elle revenu ?