Teskani - Appel à l'aide

Vous trouverez ici les parties inachevées et les campagnes achevées depuis longtemps.
Wenlock
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Sortie

Message : # 5409Message Wenlock
22 sept. 2011, 09:35

La mort ou l'inconnu, donc.
Kolb hésita quelques secondes, regarda Emily, s'approcha d'elle, produit un pâle sourire et lui murmura un peu sèchement : "Tu aurais vécu, je t'aurais aimé." Et sans attendre de réponse, son tesson de bouteille toujours à la main, il se précipita vers la sortie de secours et la franchit tout droit.

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Iris
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Sortie de secours & Île intérieure

Message : # 5411Message Iris
22 sept. 2011, 12:29

Métajeu a écrit :Je précise que j'avance tranquillement en parallèle Alen & Lisa pour la bonne raison que nous sommes en phase de "prologue" et de "découverte" et qu'il n'y a pas tant de choix significatifs (le fait d'accepter le scénario implique une certaine attitude de départ) qu'une manière de le vivre qui peut être décrite tranquillement au moment de répondre. Par ailleurs, j'utilise ce démarrage pour familiariser avec le "fonctionnement" du monde onirique, ça évitera de revenir dessus à chaque rêve ou vision. Par défaut j'avance donc d'un post par jour en espérant que ça laisse à chacun le temps de souffler & lire & répondre ;)
Encart d'univers sur le RÊVE a écrit : Le rêve fonctionne (en jeu, hein) par couche de plus en plus profonde, sachant que la majorité des dormeurs restent "coincés" dans les stades 1 et 2 et qu'au-delà on est dans les niveaux de "visions" tendance mystique et des "rêves clairs" selon la terminologie (authentique) qui va avec :
  1. Surface : souvenirs de la journée qui sont traités en fonction de l'état d'esprit, ensemble chaotique ; ponctuellement des fondus depuis l'inconscient puis il prend progressivement la main et on passe à l'étape 2. Nous sommes ici globalement à un stade "neurosciences" / "traitement des données".
  2. Face à face : l'inconscient transmet ce qu'il a à dire, ce qu'il veut rappeler, suggérer, ... Il y a des histoires qui semblent avoir un sens, mais généralement métaphorique. Sortez votre manuel du bon petit analyste tendance freudienne, vous devriez voir comment ça marche à ce niveau.
  3. Conscience : jardin intérieur, île intérieure... il s'agit d'une interface avec l'Onirique "profond", là où se trouvent les rêves "révélés" ou les "bouteilles à la mer onirique". Vous y accédez plus facilement si vous avez un PSY de Rang 3 (ce qui est votre cas à tous ;)) Ce "lieu" est le reflet environnemental de votre état intérieur, personnalité, vécu, ressenti... il évolue donc au cours de l'existence. Techniquement il s'agit de peindre un environnement selon le système de la pensée analogique / magique. Pour traduire tout ça en jeu de manière à peu près lisible, j'ai classé par harmonie (H) et dissonances (D) de 6 éléments complémentaires, sachant qu'on exprime ce qui compose "positivement" la personnalité et ce que le sujet rejette (composition "négative" par répulsion, mais la répulsion fait parti de la psyché). Je précise que vous n'avez pas besoin de l'apprendre ou comprendre en détail, je l'explicite seulement pour que vous sachiez comment je compose le paysage de votre île ;) et vous pourrez vous en servir pour retoucher à l'avenir si ça vous amuse de faire un paysage romantique de votre conscience :lol: ou pour décrire une éventuelle exploration :
    • Ombre
      • H : ciel étoilé, clarté nocturne, poésie, mystère, merveilles dissimulées, passages secrets et allées dérobées pleines de beauté
      • D : tourments, sadisme, mort, ténèbres, enfers, corruption et destruction envahissante, parfois esthétisée
    • Terre
      • H : nature vivante, calme, paix, réalisations pratiques
      • D : labyrinthe, prison, enfermement, étouffement, terre stérile, routine, traditions
    • Eau
      • H : ruissellement, pluie joyeuse, douceur, amour, bien être, arts, poésie
      • D : glace, mer salée, tempête, solitude, abandon, dureté, refoulement des émotions, austérité ou à l'extrême inverse chimères et brumes
    • Feu
      • H : grandeur, intensité, courage, protection, sécurité, assurance, chaleur agréable du foyer
      • D : incendie, douleur, cruauté, violence, guerre, sang
    • Air
      • H : brise, élévation, vol, liberté, ailes, curiosité, élan, dialogue, sociabilité d'échange
      • D : tempête, incertitudes, chaos, arrachement, déracinement, tricherie, mensonge, perte
    • Lumière
      • H : élévation construite, lumineuse, agréable, harmonieuse, classique, chic, sereine, généreuse
      • D : luxe ostentatoire et faux, corruption déguisée, médisance, hypocrisie, tours brisées, festins qui apparaissent et disparaissent, vanité incertaine, illusions, domination
    • L'échelle pour décrire une personnalité est la même que pour les passions :
      • 1 à 3 : trait de caractère "normal", "courant"
      • 4 à 6 : trait suffisamment intense pour confiner au dérangement (pour les dissonances) ou à une forme assez exceptionnelle de vertu (pour les harmoniques)
      • La passion du mystère pour chacun donne des merveilles cachées d'ombre H ;)
    • Alen : j'estime à vu de nez, une combinaison de type
      • Ombre H (mystère, détermination) vers 5.
      • Terre H (patience, méthode, rigueur, discrétion, sérieux) vers 3
      • Eau D (douleur refoulée et même tendance à avoir un problème avec l'alcool) vers 3+ (dérangement naissant visiblement à 4... on y est presque.. :P )
      • Feu D (violence, confrontation au sang, au crime) vers 2+ (un peu moins fort que l'eau)
      • Air ... plutôt neutre...
      • Lumière D (amoralité, code prenant des libertés avec la loi, aspects douteux des actes, le client a toujours raison...) vers 2+
    • Lisa :
      • Ombre H (mystère, détermination) vers 4
      • Terre D (besoin de se libérer de la pression familiale, des normes, règles...), vers 2
      • Eau D (manque de soutien, orpheline de mère, père distant) vers 1
      • Feu ... plutôt neutre
      • Air H (joie, mouvement, élan, dialogue... et pas toujours les pieds sur terre) vers 3+
      • Lumière D (rejet d'un milieu où l'argent est roi, une certaine déchéance par rapport à l'origine), vers 2
  4. L'Océan. Mer astrale, un lieu qui n'est pas un lieu, un temps qui n'a pas de durée. Hors de tout et en tout. Un espace blanc de lumière irisée avec des îles de tailles variées qui volent doucement, flottent dans l'éther. Chaque île est un domaine d'une stabilité variable, un lieu de merveilles qui peuvent être explorées par les rêveurs qui s'éloignent du jardin des rêves qu'ils génèrent en eux-mêmes. Là-bas se trouvent des rêveurs qui se promènent souvent sans conscience de rêver. Les rêveurs se retrouvent intuitivement, spontanément par affinités élémentaires, le semblable attire le semblable pour aller en un "lieu" qui y fait écho. Seuls les "rêveurs lucides" avec un bon jet en "Sensibilité" peuvent aller volontairement dans un endroit qui ne les attire pas "naturellement".
  5. Rêve profond : accéder aux rêves et rêveurs les plus lointains...
I - Alen D. Kolb - Rêve (suite)

Qu'est-ce que c'était que cet endroit ? Il n'était jamais venu aussi loin et pourtant il lui semblait familier, comme s'il était "chez lui"... mais quel genre de foyer était-ce là ?

Il faisait froid, le givre recouvrait tout d'un voile blanc, comme une prison de glace qui se développait et au-delà, au loin, il devinait qu'il était sur une petite île entourée d'une mer tempétueuse, sombre, houleuse. Il était dans un bâtiment érodé, ruiné, une sorte de fragment d'architecture de Teskani, austère, détruit. Les pièces tenaient du squat ou du déménagement inachevé. Il y avait une place, une esplanade avec des herbes folles qui s'insinuaient entre les dalles blanches et carrées. La statue d'un justicier, fier et ambitieux, tête tranchée, qui avait roulé au sol. Tout autour de lui, il voyait des traces de sang, plus ou moins sec et des impacts de balles.

Cependant il y avait un certain style, dépouillé, plutôt austère, mais également fort, une élégance et une beauté qui se révélaient dans le firmament étoilé mais également dans les détours et les passages. Il fallait prendre les escalier, les chemins taillés dans la pierre avec persévérance pour découvrir enfin quelque chose de neuf, d'intrigant, de différent.

Depuis le sommet de cette petite île, il pouvait descendre, contourner, errer... il sentait qu'il devait comprendre quelque chose...
Encart technique a écrit :Jet : difficulté (base 10 + technique 10) = 20

PSY (2) + Sensibilité (3) + D20 (20 !) + dépressif-blasé (4) = 21
Soudain il prit conscience : il était en train de rêver. C'était un rêve ! Il était lui, Alen D. Kolb ! Il était "chez lui", enfin... dans un "chez soi" onirique... Et c'était peut-être un des trucs les plus bizarres qu'il ait vécu. Tous ses sens "physiques" lui permettaient d'interagir, mais c'était plus qu'un rêve... il avait une sensation "physique" de clarté, de transparence, d'intensité. C'était comme si son esprit avait jusque là regardé à travers une vitre encrassée et sale, et que soudain, on nettoyait la vitres, on lui donnait de la transparence, une lumière éclatante, des couleurs pleines, des sensations plus vivantes que nombre de jours "réels".

II - Lisa - Rêve (suite)

"Elle" était là. C'était Ailleurs et pourtant chez elle.

Il faisait frisquet mais il soufflait un vent vivifiant, plein de joie et de parfums et senteurs agréables. Au-dessus d'elle, elle devinait une voûte étoilée merveilleuse et enchanteresse. Elle était au sommet d'une petite île, son île à elle, rien qu'à elle. Au loin elle devinait une mer encore froide, assez agitée, où il devait être inconfortable de naviguer. Derrière elle, elle laissait un bâtiment triste, aux rares fenêtres, étroites de surcroît. Il y avait des ruines, des vieilleries érodées, vidées de leur substance, sans valeur, dans un paysage assez aride où de petites plantes de rocaille devaient se battre pour fleurir en touffes de merveilleuses couleurs. Elle devinait par ailleurs dans la belle clarté nocturne des chemins mystérieux et pleins de secrets qui partaient dans toutes les directions et lui donnaient l'impression que cet îlot était vraiment immense et elle se sentait toute légère.

Cependant elle notait aussi des endroit où luisaient des lumières un peu étranges et désagréable, quelque chose de néon flouté, et elle découvrait qu'il fallait utiliser une lumière obscure d'étoile pour chasser ces illusions et révéler la réalité derrière l'apparence. Une lumière de profondeur obscure et secrète pour chasser une ténèbre lumineuse...
Encart technique a écrit :et : difficulté (base 10 + technique 10) = 20

PSY (2) + Sensibilité (6) + D20 (15) + Intuitive (6) = 29
Soudain elle prit conscience : elle était en train de rêver. C'était un rêve ! elle était elle, Lisa ! Elle était "chez elle", enfin... dans un "chez soi" onirique... Cela lui rappelait clairement tout ce qu'elle savait ou avait entendu sur le rêve. Tous ses sens "physiques" lui permettaient d'interagir, mais c'était plus qu'un rêve... elle avait une sensation "physique" de clarté, de transparence, d'intensité. C'était comme si son esprit avait jusque là regardé à travers une vitre encrassée et sale, et que soudain, on nettoyait la vitres, on lui donnait de la transparence, une lumière éclatante, des couleurs pleines, des sensations plus vivantes que nombre de jours "réels".

Et il y avait un univers immense qui s'étendait au-delà de son île ! ... Et puis... elle sentait qu'elle pouvait voler, se laisser porter par l'air, le souffle... ou visiter les lieux... chaque recoin était une surprise déroutante et intéressante à la fois...
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Wenlock
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La vodka syldave ouvre la conscience ?

Message : # 5416Message Wenlock
22 sept. 2011, 19:19

Puisqu'il n'était jamais venu à cet endroit et qu'il y avait des escaliers, Alen Kolb décida de les gravir à la recherche d'un point de vue assez élevé pour lui donner une vue d'ensemble de son île.

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Iris
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Attends la gueule de bois de demain !

Message : # 5417Message Iris
22 sept. 2011, 19:26

Sur une île onirique avec un gars qui abuse de la vodka syldave...

Alen D. Kolb était déjà au sommet de l'île et sur une petite place, mais il pouvait faire le tour du bâtiment en ruine d'où il sortait.

Il découvrirait alors qu'il était sur une île en hiver, enfin, une sorte d'hiver. Ce n'était pas une très grande île puisqu'il pouvait en voir les limites, des côtes rocheuses battues par la mer tempétueuse. Il y avait aussi des plages de sable gris noir. L'ensemble avait un charme sombre et mystérieux, une beauté austère et solitaire, dégageant une certaine mélancolie, une sorte de fatalisme.

Les sentiers étaient de pierre, avec des escalier, des chemins dallés qui se faufilaient dans la végétation, un terrain accidenté, plein de rochers et de recoins, des plantes marquées par les épreuves de la vie, un ensemble assez terne (gris-brun-blanc-noir surtout).

...
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Aubelune
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Re: Teskani - I - Appel à l'aide

Message : # 5418Message Aubelune
22 sept. 2011, 19:57

Hmmm, voler, se laisser porter par l'air sous les étoiles, quoi de plus tentant? Lisa étendit les bras et ferma les yeux.

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Iris
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J'espère que vous avez honte de vos post d'1 ligne ! :-P

Message : # 5419Message Iris
22 sept. 2011, 20:16

Sur une île onirique, avec une demoiselle décidée à bien s'amuser...

Lisa étendait les bras, et soudain elle sentit que le souffle l'emportait, l'élevait, la poussait, ses cheveux agités en tous sens tandis qu'elle s'envolait ! Elle était légère comme une plume et voguait dans les volutes invisibles. En bas, elle voyait les bâtiments et éléments architecturaux rapetisser, et ce vide sous ses pieds ! Elle dansait dans le souffle, nageait dans l'invisible, et quand elle regardait vers le haut, elle se laissait glisser en admirant le ciel... un firmament, plus d'étoiles qu'elles ne pouvait imaginer en compter, il y en avait tant ! Certaines blanches, d'autres légèrement rouges, ou bleutées... Et puis il y avait aussi des nébuleuses, des couleurs nocturnes et chatoyantes à la fois, l'infini ! Jamais elle n'avait pu en voir ne serait-ce qu'une fraction à Teskani !

... et tandis qu'elle prenait de la hauteur, elle découvrait que son île, de sa mer à son ciel, n'était qu'un fragment, un petit monde à elle, qui flottait dans une immensité. Depuis son monde à elle, elle ne faisait que deviner le passage...

Il y avait encore bien des choses étonnantes par ici ou ailleurs !
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luciole
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A l'aide !

Message : # 5428Message luciole
23 sept. 2011, 11:54

La realisation de toute l'horreur de sa situation se fait petit à petit. Elle a du avoir l'air tellement... evidente avec son sac, sa longue tresse blonde et.. La victime ideale. Personne ne sait où elle est, personne ne l'attends et... nul ne s'inquieteea pour elle avant plusieurs semaines au mieux. Elle est seule. Completement seule. Elle le sait. Et le pire est peut-être qu'il le sait aussi.

Feryel reste silencieuse. Elle n'ose pas imaginer le ton qu'aurait sa voix si... May..? Il n'est pas difficile de deviner qu'elle n'est pas la premiere à être passée dans cette cage -et elle ajoute pour elle même, probablement pas la derniere.

La jeune femme fixe sans bouger son ravisseur. A moitié tétanisée par la peur et par l'horreur, son regards s'est fixé sur les traces de sang qui maculent le tablier de Monsieur Wallace lorsque celui ci est rentré.. Elle palit en se forcant à détourner le regard.

La vue de son sourire -son rictus plutot! Feryel n'oserait nommer cela un sourire- lui fait l'effet d'une giffle. Pour qui, pour quoi la prends il? Feryel n'est pas, ne sera jamais une brebie belante et appeurée. C'est ce qu'elle se dit sous l'effet de la colere. La colere pour repousser la peur. Un zeste de raison la retient de craquer et de lui sortir ses vérités. Il... il n'espere tout de même pas prendre son malsain plaisir en la regardant faire?!? Si...?

Une part tout à fait annexe de la jeune femme constate avec detachement que le melange de bleu et mauve est du plus mauvais gout, mievre à souhait, et surtout.... surtout... humiliant! Mettre ce qu'il lui impose n'est ce pas une forme de soumission? Accepter le pouvoir qu'il s'est arrogé sur elle? La partie raisonnable de Feryel suggere qu'elle prefere ceder sur ce point mineur et gagner du temps... pour quoi, elle n'en sait rien.

J'imagine qu'il m'est impossible de refuser votre hospitalité lache elle amere. Le 'votre' a presque été... craché. Elle refuse de lui donner du 'tu'. Cette meme familiarité repugnante que cet être s'autorise avec elle comme si elle n'était qu'un chien, ou un objet. Et c'est bien de cette façon qu'il semble la considerer. Une possession... Jamais!

La brosse, le savon, tout semble crier 'richesse'. Ce n'est visiblement pas un criminel de bas étage qui a jeté sur elle son devolu. Un pervers ayant le moyen de realiser ses tortueux fantasmes. Et c'est elle le fantasme. L'horreur.

Mais malgré l'humiliation, il lui faut ceder. Feryel n'ose imaginer ce qu'il ferait autrement... Et lui lancant un regard noir, elle lui tourne le dos. L'avantage d'une jupe c'est que la toilette peut etre relativement discrete.. Le desavantage d'un corsage c'est que l'oter peut être complexe. Du moins il faut atteindre les lacets sur le coté. Obligée de de tourner pour ce faire, les joues brulantes de la honte de l'humiliation, elle n'omet pas le regard assassin à son ravisseur -bien qu'elle doute pouvoir le forcer à detourner les yeux helas. Malheureusement, les regard seuls ne suffisent pas à assassiner un homme.
Le corsage est retiré et la jeune femme abrege au maximum. Elle se recite mentalement une litanie d'insulte, un chapelet d'injure qu'elle meure d'envie de lui envoyer au visage. Mais elle n'est pas assez suiccidaire pour le faire... lache?
La jupe enfin n'est retirée que lorsque l'espece de nuisette a eté enfilée- Feryel n'ose appeler cela un vetement- et enfin la terrible seance prends fin...

Le noir et le calme sont acceuillis comme des benedictions... et elle s'interroge. Que dois elle faire? Que va t'il lui arriver? ressentant une bouffée de compassion pour May, qui qu'elle ait été...

Une partie d'elle même s'interroge dans son inconscient. La fierté n'est qu'un des noms de l'orgueil et l'orgueil ne la sauvera pas. Ca non plus probablement mais.. elle n'a rien à perdre n'est ce pas? Et si le faire et esperer que cela fonctionne signifie la folie, elle l'accepte avec gratitude. Apres tout, qui ne deviendrait pas fou face à de tels evenements? Et qui ne chercherait pas même un infime roseau, espoir minuscule auquel se rapprocher? Même si celui ci parait chimerique. L'homme n'est pas une créature qui abbandonne si facilement ses pretentions à l'esperance.

L'epuisement a eut raison d'elle et elle dors... et dans son sommeil agité se raccroche à ce roseau d'espoir.
Le temps passe, elle rêve...

Un grand couloir, ou tunnel, ou chemin avec au sol du gravier et du sable sur lequel elle cours. Sur les cotés des arbres se succèdent dans le décors, sans que son regard ne s'arrête vraiment dessus. Derrière elle, elle entends retentir un sifflet et sais intuitivement que le train va repartir. Sa fuite s'arrête et elle se retourne pour tendre une main vers le train... Elle sait qu'elle ne doit pas rester ici, qu'il va lui arriver malheur si elle laisse la locomotive repartir sans elle. Et puis brusquement apparait une silhouette vetue d'un chapeau qui lui cache le visage, d'un costume et d'un tablier sanguinolent. La terreur... Pitié!... Elle recule et sans même qu'il ne se soit approché s'écroule. La scène change.. Elle est maintenant recroquevillé dans une pièce noire. La seule lumière est celle d'un projecteur braqué sur elle a partir du plafond. Feryel est nue. une voix semble résonner tout autours d'elle et la seule chose qu'elle en retient c'est jouet. Sensation de salissure, de souillure.. Dégout.. désespoir... Tout en elle crie ' à l'Aide'.
Ne te fie pas à tes yeux mon vieux. Tout ce qu'ils te montrent ce sont des limites: les tiennes.

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Message : # 5429Message Iris
23 sept. 2011, 13:35

1. Alen D. Kolb - sur son île onirique

Depuis là où il se trouve, Alen a une bonne vue d'ensemble et prend un peu connaissance de son domaine, percevant qu'il a toujours existé au fond de lui, mais qu'il change en même temps que lui. Que faut-il en penser ? Le détective aura tout le loisir de spéculer et de méditer sur la question.

Cependant quelque chose d'anormal se produit, c'est comme s'il percevait une intrusion. Elle dégage une violente détresse, confuse, chaotique. S'il se concentre un peu dessus, il est soudain emporté dans un nouveau rêve :
Bouteille à la mer astrale a écrit :Un grand couloir, ou tunnel, ou chemin avec au sol du gravier et du sable sur lequel elle cours. Sur les cotés des arbres se succèdent dans le décors, sans que son regard ne s'arrête vraiment dessus. Derrière elle, elle entends retentir un sifflet et sais intuitivement que le train va repartir. Sa fuite s'arrête et elle se retourne pour tendre une main vers le train... Elle sait qu'elle ne doit pas rester ici, qu'il va lui arriver malheur si elle laisse la locomotive repartir sans elle. Et puis brusquement apparait une silhouette vêtue d'un chapeau qui lui cache le visage, d'un costume et d'un tablier sanguinolent. La terreur... PITIÉ !... Elle recule et sans même qu'il ne se soit approché s'écroule. La scène change.. Elle est maintenant recroquevillé dans une pièce noire. La seule lumière est celle d'un projecteur braqué sur elle a partir du plafond. Elle est nue. une voix semble résonner tout autours d'elle et la seule chose qu'elle en retient c'est JOUET. Sensation de salissure, de souillure.. Dégout.. désespoir... Tout en elle crie ' à l'AIDE'.
Il a été comme spectateur des événements, extérieur à la vision cauchemardesque de cette fille. D'après les perceptions qu'il en a, elle n'est pas très vieille, mais difficile d'être plus précis. En revanche, il sent que ce "rêve" qui l'a emporté depuis son île a quelque chose de différent, comme si ce n'était pas le sien. Ce n'était pas lui, pas ses peurs, pas ses terreurs. Il avait reçu sur les rivages de son île les rêves et cauchemars de quelqu'un d'autre.

... quelqu'un qui manque cruellement de méthode s'il espère pouvoir être sorti de ses emmerdes avec ces maigres informations ! ...

En tous cas, quand Alen émerge dans sa chambre, il se souvient assez clairement de son île et de ce rêve intrusif, et de trois mots qui lui avaient été presque criés dans sa tête : "Pitié" "Jouet" "Aide".

... à part ça... Alen notait qu'il avait méchamment mal aux cheveux...

2. Lisa - sur son île onirique

Depuis là où elle se trouve, Lisa a une large vue d'ensemble de son domaine aérien, percevant qu'il a toujours existé au fond d'elle, mais qu'il change en même temps qu'elle. Que faut-il en penser ? La journaliste aura tout le loisir de spéculer et de méditer sur la question.

Cependant quelque chose d'anormal se produit, c'est comme si elle percevait une intrusion. Elle dégage une violente détresse, confuse, chaotique. Quand elle se concentre un peu dessus, elle est soudain emportée dans un nouveau rêve :
Bouteille à la mer astrale a écrit :Un grand couloir, ou tunnel, ou chemin avec au sol du gravier et du sable sur lequel elle cours. Sur les cotés des arbres se succèdent dans le décors, sans que son regard ne s'arrête vraiment dessus. Derrière elle, elle entends retentir un sifflet et sais intuitivement que le train va repartir. Sa fuite s'arrête et elle se retourne pour tendre une main vers le train... Elle sait qu'elle ne doit pas rester ici, qu'il va lui arriver malheur si elle laisse la locomotive repartir sans elle. Et puis brusquement apparait une silhouette vêtue d'un chapeau qui lui cache le visage, d'un costume et d'un tablier sanguinolent. La terreur... PITIÉ !... Elle recule et sans même qu'il ne se soit approché s'écroule. La scène change.. Elle est maintenant recroquevillé dans une pièce noire. La seule lumière est celle d'un projecteur braqué sur elle a partir du plafond. Elle est nue. une voix semble résonner tout autours d'elle et la seule chose qu'elle en retient c'est JOUET. Sensation de salissure, de souillure.. Dégout.. désespoir... Tout en elle crie ' à l'AIDE'.
Elle a été comme spectatrice des événements, extérieure à la vision cauchemardesque de cette fille. D'après les perceptions qu'elle en a, elle n'est pas très vieille, mais difficile d'être plus précise. En revanche, elle sent que ce "rêve" qui l'a emportée depuis son île a quelque chose de différent, comme si ce n'était pas le sien. Ce n'était pas elle, pas ses peurs, pas ses terreurs. Elle avait reçu sur les rivages de son île les rêves et cauchemars de quelqu'un d'autre.

... quelqu'un qui est en danger, désespéré, seul, perdu...

En tous cas, quand elle s'éveille dans sa chambre, elle se souvient assez clairement de son île et de ce cauchemar suppliant et de trois mots qui lui avaient été presque criés dans sa tête : "Pitié" "Jouet" "Aide".

3. Du côté de la cage...

Il faisait toujours noir. Feryel portait le seul vêtement qui lui restait, cette nuisette en soie que ces monstres lui avaient donnée. Tout était calme et silencieux, elle n'entendait que ponctuellement des bruits d'eau dans les canalisations.

Au fond d'elle, elle sentait qu'elle avait réussi quelque chose... en tous cas elle le croyait... peut-être qu'elle perdait la tête... Elle avait eu le sentiment de crier, de hurler dans un grand espace vide et plein à la fois. Elle avait été une sorte de plume sur un océan froid et tourmenté, sous un beau ciel nocturne étoilé, et il y avait une sorte de dieu qui l'avait remarquée du sommet de sa montagne... Puis elle avait rêvé... en même temps ? après ? ... d'une île moins froide, avec des couleurs étranges dans le vent, des lumières faibles, toujours sous un même ciel nocturne merveilleux... Et là, il y avait une déesse des étoiles qui volait dans le ciel...

Dans cette folie, il semblait à Feryel qu'elle pouvait, en se concentrant beaucoup, en priant, en allant en elle, trouver la force, la capacité de dessiner ses prières sous la forme de rêves...

... ces dieux lui viendraient-ils en aide ?

4. A la radio, vers la fin de matinée (5e jour du premier mois d'automne de l'An 70 après l'Indépendance)

" Comme nous vous le signalions plus tôt, le trafic fluvial près de l'Écarlate [Note du Meneur : le pont des voitures & piétons qui traverse l'Encre pour aller de la Gare Centrale au Crescent] a été perturbé par la découverte d'un corps mutilé de femme. Les plongeurs de la police fouillent la zone à la recherche des parties du corps manquante."

... Cependant Alen D. Kolb savait que c'était une vieille rengaine. Cela faisait depuis, quoi ? quinze ans environ que ça arrivait. On trouvait généralement le corps, dans l'Encre ou les eaux du port. Parfois c'était la tête, rarement les mains. N'ayant pas travaillé personnellement dessus, il pouvait surtout se rappeler qu'une des têtes ainsi retrouvées, ça datait des premières années après qu'il soit devenu inspecteur. Il y avait eu des recherches dans toute la ville, une mobilisation émotionnelle, limite hystérique, suite à la disparition d'une étudiante populaire,... May Kutty... et finalement, on avait juste retrouvé un morceau d'elle, dans les zones humides, le long de l'Encre, puis son corps dans le port... Si ça continuait, c'était la preuve que les gars du "Profil" (crimes à composante psychologique) n'arrivaient à rien depuis... quinze ans...

... Cependant, Lisa "???" se rappelait que ce n'était pas la première fois qu'on trouvait des femmes démembrées. Elle avait 24 ans et il lui semblait qu'elle avait entendu parler de telles horreurs, mode croquemitaine urbain, durant toute sa vie. On parlait ainsi du "Tueur de l'Encre" car les victimes étaient retrouvées nues dans l'eau, rarement identifiables, et d'après ce qu'elle avait entendu, ayant subi d'horribles violences...

...
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Wenlock
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Synchronicité ?

Message : # 5435Message Wenlock
23 sept. 2011, 14:45

Mauvaise nuit, mauvais rêve et maintenant le dos en marmelade de s'être endormi dans le fauteuil du salon. Mal au crâne, mal au dos, mal au ventre : matinée prometteuse. Peu avant midi, Kolb s'était finalement traîné à la cuisine pour avaler lentement, méthodiquement, deux aspirines, deux grands verres d'eau pour ré-hydrater ses méninges asséchés par l'alcool, un café et un œuf cru battu dans un yaourt pour calmer ses crampes d'estomac.
Il ne se souvenait pas d'avoir allumé la radio, peut-être avait-elle marché en sourdine toute la nuit après qu'il ait renoncé à capter une musique décente pour accompagner sa cuite. Et quelle cuite : Emily, son père, une île secrète et une femme capturée pendant l'arrêt du train... Il éteignit la radio et se traîna laborieusement jusqu'à la salle de bain, se dépouilla de son costume froissé et entra sous la douche. Il ne se souvenait guère de ses rêves, d'ordinaire : il avait vaguement lu un article, il y a quelques années, expliquant que c'était affaire de "refoulement". Pourquoi diable n'avait-il pas "refoulé" toutes ces inepties là ? Il eut été facile de vérifier à la gare si une passagère manquait à la correspondance d'hier soir mais Alen Kolb n'était pas encore tombé assez bas pour se comporter comme un maniaque qui entend des voix.

Peut-être le genre de voix qu'entendait le "Tueur de l'Encre"... Kolb réfléchit sous la douche : ça, c'était une belle énigme. Un maniaque misogyne, des années d'enquête par les crânes d’œufs, tout le battage autour de la petite Kutty, des morceaux de cadavres qui s'empilent et le type courrait toujours, tuait toujours... presque sous ses fenêtres. Enfin : celles de l'agence. Une agence dont le principal enquêteur avait, lui, beaucoup de temps libre et encore un peu de cerveau surnageant dans la vodka pour se mêler de l'affaire. Mouais... Un formidable coup de réclame s'il réussissait et une humiliation de plus s'il ne trouvait rien, ce qui était tout de même le plus probable puisqu'il n'avait plus de labo, plus de badge (même plus d'arme : Amanda, bon sang !) et pas accès au dossier. Il n'avait d'ailleurs que rarement travaillé sur des homicides de première main : la brigade des Narcotiques laissait généralement l'enquête "mortuaire" à la Criminelle pour se concentrer sur l'aspect "crime organisé" de l'affaire, souvent plus renseignant.
Seulement pour Samuel s'était-il mêlé directement de... et pour Emily. Le rêve lui revint devant le lavabo et il manqua de se couper avec son rasoir. Des femmes, du sang et de l'eau : en regardant la mousse à raser disparaître dans le siphon il se demanda si cette étrange trinité était celle de Teskani ou la sienne propre. Peut-être les deux.

Il avait maintenant l'air presque humain et un impérieux besoin de sortir, d'échapper au souvenir d'une autre salle de bains à la baignoire sanglante. Avant d'avoir pleinement réalisé qu'il avait surtout besoin de s'occuper l'esprit, il se retrouva dans le tram en direction de la bibliothèque municipale, notant dans son actuel petit carnet noir les questions dont il comptait trouver les réponses dans les archives des journaux locaux et les plans du réseau fluvial :
_liste complète des victimes "identifiées" du Tueur de l'Encre ?
_quelles étaient leurs points communs ?
_dans quel(s) secteur(s) avaient-elles été enlevées, à quelles dates, quelles heures, quelles périodes ?
_les tronçons de femme étaient-ils déposés sur les berges ou dispersés par le courant depuis l'amont ?

Si Amanda faisait des remarques, il expliquerait ne s'intéresser au Tueur de l'Encre que comme un hobby. "C'est important d'avoir des hobbies", lui avait-elle dit elle-même.
Kolb pensa à la fureur dans laquelle la mettrait ce genre de réflexion spécieuse, au doux plaisir de la vengeance ("Est-ce que je pique sa machine à écrire, moi ?") et à celui, plus corsé, de la traque.
Il leva le nez de son carnet, regarda le pont Écarlate par la fenêtre du tram qui longeait la voie sur berge, tira une cigarette de son étui et, pour la première fois depuis des semaines, sourit franchement.
Dernière modification par Wenlock le 25 sept. 2011, 05:59, modifié 2 fois.

Aubelune
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On se verra peut-être à la bibliothèque?

Message : # 5438Message Aubelune
23 sept. 2011, 15:58

Lisa ne croyait pas aux coïncidences. Elle fait ce rêve ... étrange de réalisme et comme par hasard on retrouve des restes de femme le matin même. Mais cette fille, celle du rêve, est-ce qu'elle n'aurait pas passé la nuit? Ou est-ce une autre victime, la suivante peut-être? Lisa n'en savait rien mais elle était certaine d'une chose : le rêve était tout à fait inhabituel... il était ... VRAI. C'était comme un appel à l'aide désespéré. Lisa en était sûre, elle avait "capté" quelque chose. Waouw, ça pour un scoop...

Qu'à cela ne tienne! Elle accueillit non sans joie l'idée de mener une enquête autrement plus palpitante que la farfouille aux monstres dans les égouts. Avec un brin de culpabilité quand-même... Oui, il y a des femmes qui souffrent pendant que je me réjouis, se dit-elle en baissant les yeux.

Elle finit sa tartine de confiture, s'habilla après avoir fait sa toilette et décida de partir flâner du côté de l’Écarlate. Bien sûr il y aurait déjà certainement des badauds. Il allait falloir s'imposer. Et les forces de l'ordre étaient souvent avares de renseignements et méfiants avec les journalistes. Elle se jura de ne pas se laisser remballer sans avoir tout tenté. Elle se dit aussi qu'elle ferait bien de faire un tour par les archives des périodiques pour chercher des renseignements sur les affaires similaires et ce Tueur de l'Encre.

En route pour l’Écarlate!

Verrouillé