[PEC] - BOTTTOS Chap IV - Sur les traces de la vérité

[Iris]

Lucrèce estima que le temps qu'elle ouvre la porte, le mystérieux visiteur serait déjà hors de vue. Cela la contrariait, mais elle ne pouvait rien y faire pour l'instant. Elle nota l'heure, pour voir éventuellement ensuite qui cela avait pu être.

Constatant l'état de la verdure, elle s'accroupit à proximité des plantes, vérifiant si elles manquaient d'eau, si le contact avec Luther posait problème... D'ailleurs, dans quel état était-il ? Encore en vie ? Fallait-il penser que Luther était empoisonné et que les plantes s'intoxiquaient à son contact ? ...

Fonction de ce qu'elle verrait, elle irait chercher le médecin pour lui demander de procéder à un examen toxicologique... Sinon elle s'assiérait à proximité pour observer, voir si le phénomène s'accentuait. Après tout elle n'était pas couchée depuis longtemps que ça tournait mal.

[Crépuscule]

La terre était asséchée effectivement. En revanche, la température de Luther semblait être remontée presque a un niveau normal. Tout le rest semblait 'normal' (selon les critères de Lucrèce).

Lucrèce finit par voir la plante sécher de plus en plus, même malgré l'eau qu'elle aura pu remettre. En revanche, Luther bougeait, il semblait à présent plus endormi, en train de rêver, que shooté à la morphine.

[Iris]

Lucrèce avait emporté une plante de sa chambre, et mobilisée une autre de celle de Luther. Elle chercha dans sa mémoire où se trouvaient d'autres pots de plantes vertes, en renfort. Y'en avait-il d'autres dans la pièce ? Si non, elle irait dans sa chambre en récupérer... ou mieux, le Dr Aronnax, il pourrait sûrement dire quelque chose d'intelligent.

Si tout avait l'air d'aller pas trop mal, elle courrait chercher le médecin, le plus vite possible.

"Dr. Aronnax, l'état de Luther a évolué, je voudrais votre avis. Les plantes sont en train de dépérir, mais lui semble aller mieux."

Elle revient en principe avec de nouvelles plantes et un toubib en prime.

... En l'attente du diagnostique...

[Crépuscule]

Pas besoin de courir, la cabine du M. Arronax était voisine de l'infirmerie.

Après avoir constaté le phénomène, il répond à Lucrèce :

"Face à ces éléments inconnus, je ne peux rien assurer, mais on dirait que Luther aspire l'énergie vitale des plantes, si les plantes améliore son état, alors il faut continuer ainsi."

Il aide Lucrèce à apporter un maximum de plantes qui auront pu être trouvée à bord, l'infirmerie comme alors plus à ressemble à une boutique de fleuriste qu'un lieu médical. Il effectue aussi des prélèvements sur les plantes pour pouvoir comparer à ceux qu'il compte faire quelques heures plus tard.

Les plantes répondent à Lucrèce en se liant à Luther et son lit commence à se couvrir de branches et de feuilles.

"Espérons qu'avec tout ça, au petit matin Luther soit guérit. N'hésitez pas à venir me chercher s'il y a quoi que ce soit."

Lucrèce peut de nouveau s'allonger auprès de Luther sur le lit végétal et chercher le sommeil. Personne ne vient perturber son sommeil cette fois ci, il lui semble se rappeler de passages de ses rêves cette nuit là, d'abord un cercueil végétal fleurissant, un autre où elle se trouvait sur une surface froide dans une salle rappelant un peu le bureau futuriste de Luther, incapable de bouger, analysée par une machine, puis un autre plus doux, dans les airs, libre, le vent caressant son visage, volant au milieu de la nuit sous les étoiles, des plumes délicates ... quelque chose la sort de son état de conscience onirique, c'est une caresse sur le visage, des rais de lumière passe à travers les stores couvrant le hublot de l'infirmerie, Luther s'est redressé, appuyé sur le coude, des racines rattachées à lui dans tout son dos jusqu'à la nuque. Il lui sourit quand elle ouvre les yeux.

[Iris]

Apparemment les allées et venues à la recherche de plantes n'avaient réveillé ou étonné personne dans l'équipage ou les passagers. Tant mieux, ça évitait de devoir expliquer ce trafic de plantes vertes en pleine nuit hivernale alors que le bateau "fuyait" plus ou moins le port et la France et plein de choses. Dans le genre anormal, c'était assez corsé quand même. Pour sa part, Lucrèce commençait un peu à avoir froid (entrer, sortir, entrer, sortir), et n'était pas mécontente d'enfiler un pull en angora, chipé dans une armoire, avant de se coucher avec, franchement refroidie, mais quand même soulagée que la jungle de l'infirmerie (on n'était pas dans la chambre de Luther ? y'a des lits à deux places dans l'infirmerie ?! ) se mette à travailler sérieusement aux soins du blessé.

Finalement claquée par cette journée infernale et la nuit qui l'était tout autant, elle s'affala, ayant presque oublié que le Dr. Aronnax avait dit de le prévenir au cas où...

Ce doit être le matin, et bien avancé qui plus est pour que le soleil filtre en cette saison... Pas encore tout à fait éveillée, il lui faut quelques secondes pour comprendre que Luther a repris conscience et qu'il a l'air d'aller mieux. Sourire endormi en retour.

" Bouge pas trop, t'es enraciné. Tu as failli tuer certaines des plantes d'ailleurs. Le Dr. Aronnax pense que tu absorbes leur énergie vitale. Je sais pas ce que tu as subi, mais tu nous a bien compliqué la vie. En plus avec tes grandes déclarations de mourant d'hier soir ! Enfin, contente que tu ailles mieux. D'ailleurs comment tu te sens ? "

(...)

" Et j'espère que tu es d'humeur bavarde, parce que moi, j'en ai un peu assez que tu fasses des tas de mystères en nous mettant devant le fait accompli !"

Notons que ce n'est pas dit méchamment, plutôt avec sourire et touche de défi. Lucrèce est ravie que Luther aille mieux, sa fibre romantique est touchée de ce doux réveil... Mais elle se rappelle un peu d'avoir été pas mal baladée... et elle veut savoir ce qui se passe ! ...

[Crépuscule]

Il y a un escalier à l'intérieur et aussi un ascenseur, pas besoin de sortir à l'extérieur.
Le lit de l'infirmerie et un lit d'hopital, c'est assez grand pour que vous teniez tous les deux l'un contre l'autre.

"Oui je me sens mieux, c'est grâce à toi, merci."
[...]
"Je vais répondre à toute vos questions. Mais avant, je meurs de faim."

Par contre là, je peux répondre à des questions directes de Lucrèce mais après faudra aller chercher Grayson et Amanda, il faudra que j'ai fait avancer Grayson de son côté avant.

[Iris]

Il faut croire que Lucrèce était assez épuisée et avait donc agi en croyant être dans la chambre de Luther et en croyant le lit plus large, l'idée initiale n'étant pas de prendre l'espace vital d'un mourant.

" Désolée de squatter ton lit, avec les plantes je ne voulais pas te laisser seul, et dormir dans le siège... j'étais trop crevée, j'avais besoin d'un bout de matelas... et je n'ai pas eu la présence d'esprit de chercher un lit de camp. "

"Oui je me sens mieux, c'est grâce à toi, merci."

C'était peut-être un peu vrai... et c'était bon pour son moral... sourire radieux, elle se rappela à quel point *violons & trémolo* cet homme était si merveilleux, à quel point il avait été là pour elle, à quel point il était séduisant etc. Elle était d'humeur à se blottir contre lui, l'enlacer, l'embrasser... et se contenta de caresser son visage avec tendresse et émotion.

"Je vais répondre à toute vos questions. Mais avant, je meurs de faim."

Retour sur terre. Barbe !

"Oui, bien sûr. Reste là... enfin, ne te décroche pas de la verdure quoi. "

" Juste le temps d'arroser tes vraies sauveuses..." et donc de s'assurer que toutes les plantes avaient assez d'eau en inspectant leurs gentilles petites feuilles et en ayant une pensée affectueuse de gratitude à leur égard, leur demandant de continuer leur travail qui a déjà été si efficace.

Puis direction la chambre d'Aronnax pour le jeter hors du lit et lui signaler que le patient va mieux et demande à manger, qu'elle va donc en cuisine à ce propos. Ensuite, robe de chambre et vers la cuisine pour trouver Sofia Maria Hernandez pour lui signaler en français bien sûr (vu le "talent" de Lucrèce pour les langues) : "Bonjour, Luther a repris ses esprits et dit mourir de faim." Sur quoi elle complète avec les éventuelles instructions du Dr. Aronnax sur le contenu du menu et demande à récupérer quelques broutilles pour elle-même et le Dr. Aronnax dans la foulée.

Ensuite retour infirmerie pour déposer les plateaux repas.

" Dr. Aronnax, que pensez-vous de l'état de Luther ? "

" Je vous laisse, je passe à ma cabine prendre une douche et m'habiller, je reviens."

...

[Crépuscule]

Les deux premières plantes étaient complétement sèche mais les nouvelles semblaient tenir dans l'ensemble malgré quelques feuilles qui avaient jaunies.

Le Dr Aronnax était déjà debout et en train de finir de s'habiller quand Lucrèce fit son entrée. Un peu surpris, il conseilla un petit déjeuner vitaminé et fruité, il allait regardé les résultats des analyses et ajusterai au déjeuner s'il y avait des carences.

En cuisine, Sophia qui parlait correctement français avec un petit accent espagnol, elle sembla hésiter à poser des questions, préparant avec efficacité le plateau repas. Elle finit tout de même par demander si Luther allait bien, s'il avait besoin d 'autre chose et invita Lucrèce à ne pas hésiter à venir lui demander s'il y avait le moindre besoin. Elle semblait vouloir demander plus de choses, probablement curieuse de savoir ce qui s'était passé mais n'embêta pas plus Lucrèce et garda ses questions pour elle.


Aronnax confirma que la température de Luther était bonne et sa tension presque remontée au un niveau normal. Il allait continuer à analyser les résultats des appareils de surveillance.

[Iris]

Un peu tristounette à cause de ses fleurs "mortes au combat", Lucrèce nota mentalement qu'à l'avenir, il fallait sortir l'artillerie lourde pour les mourants : une forêt tropicale ! Elle acheva d'arroser les vaillantes qui continuaient de soigner Luther et rejoignit le Dr. Aronnax qui avait un cas pittoresque à se mettre sous la dent. Notant dans un coin de sa tête les recommandations, somme toute assez légères, elle retrouva l'intendante qui rongeait le frein de sa curiosité et finit par lui donner quelques miettes :

" Luther est hors de danger, il avait l'air en plutôt bonne forme. Pour l'instant il a juste mentionné qu'il mourrait de faim. Je crois que c'est plutôt bon signe. Vu qu'il a assez bien récupéré, j'ai bon espoir qu'il sera bientôt sur pied. Le Dr. Aronnax est avec lui pour vérifier son état ce matin."

De retour avec le plateau repas elle prit note de l'amélioration générale de l'état de Luther avant de préciser qu'elle allait revenir.

De là, direction dans sa cabine. Elle s'assit sur son lit en soupirant, regarda l'heure machinalement et se traîna à la salle de bain pour prendre une douche, se laver les cheveux, avant de s'habiller avec "confortable" comme critère principal.

Un peu plus réveillée et d'assez bonne humeur, elle retourna à l'infirmerie où elle avait oublié son petit-déjeuner, disposée à prendre un café en discutant avec Luther s'il était en état.

...

[Kenny]

Grayson était surement sur le pont avec Elis et Gladys durant le départ précipité. Cela l'avait vivement dégrisé. Il se baladait encore en serviette, loin de toute pudeur, il n'avait manifestement pas conscience que cela pouvait gêner quiconque.

"Vous avez des machins pour nous rendre invisible des radars et autres moyens de nous trouver ?"

Toute cette histoire avait rendu Grayson parano, bizarre, il était si zen avant, il maîtrisait sa vie et en une nuit tout avait basculé, le monde lui était devenu inconnu, il pouvait bien se sentit un peu aventurier mais cette épée de Damoclès au dessus de sa tête n'arrêtait pas de donner du bois à la fournaise de ses peurs....

Il regardait les écrans de contrôle, posait des questions du genre, en anglais si c'était la langue la plus parlé, sinon en français : "A quoi ça sert ça ? Où voit-on où nous sommes ? Pourquoi ça bippe ça ?"
S'il ne se faisait pas jeter dehors, il essayerait de s'instruire sur le fonctionnement et le pilotage d'un tel navire.


Dans le cas où, il serait jeter dehors, il irait voir comment allait Irons, et probablement qu'il trouverait Lucrèce et Luther en train de dormir, il irait donc dans sa chambre pour trafiquer le bracelet...A quoi il servait d'ailleurs ce truc ? Ça semblait si important...