TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Corvin blêmit rapidement et s'empressa de saisir Aleth par les bras, sous les épaules : "Non, tu ne peux y pas aller."
Le mouvement surpris la lady et le ser et il était évident que le mestre était en proie à une agitation intérieure. Réalisant qu'il avait été un peu trop familier en public, il reprit contenance mais se montrait guère rassuré. "Aleth, cet homme ne veut te faire que du mal, j'en suis certain. Tu ne dois pas aller ce rendez-vous, c'est trop dangereux !" et puis il regarda avec intensité Ser Darren "Et vous, vous cautionnez ça? Quand je vous disais que ce troubadour n'était qu'un fauteur de trouble !"
- - - -
Celtigar souriait goguenard. "Moi, trop vite en besogne? Jamais. Car moi, les femmes, je les besogne pendant des heures, je suis comme l'écume contre le récif, la houle incessante qui claque le fessier à chaque vague, tu vois." Et d'ajouter, à son tour d'un ton moqueur : "Ha, non, pendant des heures, tu connais pas ça, la crevette, je le sais. Et tu sais que je sais."
L'épée-à-louer pris une pose pseudo-romanesque en regardant le large "Ouais, une vague que rien n'arrête, un ressac gris vert, des courants marins contraires qui charrient des crabes par centaines... Ou en étais-je? Ah oui, topes-la, la crevette, je m'en vais te la séduire, ta lady pimbêche ! Quand à la rouquine, si j'ai encore les crocs quand j'en aurais fini avec la petite qui cache bien son jeu, j'irais bien la visiter, ma foi. Sûr qu'elle aime la bite."
"Je la retrouverais donc la lady ce soir au moulin, t'embêtes pas à m'emmener, je sais où c'est. Et pendant que je serais occupé, ça te laisse une chance pour mieux connaitre ta copine la grande blonde sans qu'elle soit en train de baver sur mon petit cul musclé."
Le mouvement surpris la lady et le ser et il était évident que le mestre était en proie à une agitation intérieure. Réalisant qu'il avait été un peu trop familier en public, il reprit contenance mais se montrait guère rassuré. "Aleth, cet homme ne veut te faire que du mal, j'en suis certain. Tu ne dois pas aller ce rendez-vous, c'est trop dangereux !" et puis il regarda avec intensité Ser Darren "Et vous, vous cautionnez ça? Quand je vous disais que ce troubadour n'était qu'un fauteur de trouble !"
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Celtigar souriait goguenard. "Moi, trop vite en besogne? Jamais. Car moi, les femmes, je les besogne pendant des heures, je suis comme l'écume contre le récif, la houle incessante qui claque le fessier à chaque vague, tu vois." Et d'ajouter, à son tour d'un ton moqueur : "Ha, non, pendant des heures, tu connais pas ça, la crevette, je le sais. Et tu sais que je sais."
L'épée-à-louer pris une pose pseudo-romanesque en regardant le large "Ouais, une vague que rien n'arrête, un ressac gris vert, des courants marins contraires qui charrient des crabes par centaines... Ou en étais-je? Ah oui, topes-la, la crevette, je m'en vais te la séduire, ta lady pimbêche ! Quand à la rouquine, si j'ai encore les crocs quand j'en aurais fini avec la petite qui cache bien son jeu, j'irais bien la visiter, ma foi. Sûr qu'elle aime la bite."
"Je la retrouverais donc la lady ce soir au moulin, t'embêtes pas à m'emmener, je sais où c'est. Et pendant que je serais occupé, ça te laisse une chance pour mieux connaitre ta copine la grande blonde sans qu'elle soit en train de baver sur mon petit cul musclé."
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Un regard en coin vers Aleth, léger sourire aux lèvres, sûr que Darren devait paraître bien énervant aux yeux de Corvin. Aussi lui refit-il rapidement face, l'air plus sérieux que d'accoutumée.
"Je ne dirai pas que je suis pour, si cela peut vous rassurer. Le fait qu'Aleth soit la cible de Celtigar -quelle que puisse être la signification de ce terme pour ce reître- ne me plait pas. Mais je commence à connaitre ma cousine, et je préfère aller dans son sens et assurer au mieux sa protection que de l'empêcher de faire ce qu'elle finirait par faire dans mon dos. N'aie-je pas raison, chère cousine ? lança-t-il sur un clin d'œil malicieux avant de reprendre normalement : Je peux vous promettre que nous serons tous là pour veiller à sa sécurité, et que s'il ose ne serait-ce que lever la main sur Aleth, ce sera bien le dernier geste qu'il commettra de son vivant."
Darren avait presque grondé la fin de sa phrase et parut s'en rendre compte. Il toussa bruyamment, l'air soudain un peu gêné.
"Pardon pour ce trop plein de sérieux, je tâcherai de faire attention la prochaine fois ! Aleth, crois-tu que ma tante soit prête à me recevoir ? Il faut que je règle cette autre histoire au plus vite, avant qu'elle ne pense l'affaire entendue."
"Je ne dirai pas que je suis pour, si cela peut vous rassurer. Le fait qu'Aleth soit la cible de Celtigar -quelle que puisse être la signification de ce terme pour ce reître- ne me plait pas. Mais je commence à connaitre ma cousine, et je préfère aller dans son sens et assurer au mieux sa protection que de l'empêcher de faire ce qu'elle finirait par faire dans mon dos. N'aie-je pas raison, chère cousine ? lança-t-il sur un clin d'œil malicieux avant de reprendre normalement : Je peux vous promettre que nous serons tous là pour veiller à sa sécurité, et que s'il ose ne serait-ce que lever la main sur Aleth, ce sera bien le dernier geste qu'il commettra de son vivant."
Darren avait presque grondé la fin de sa phrase et parut s'en rendre compte. Il toussa bruyamment, l'air soudain un peu gêné.
"Pardon pour ce trop plein de sérieux, je tâcherai de faire attention la prochaine fois ! Aleth, crois-tu que ma tante soit prête à me recevoir ? Il faut que je règle cette autre histoire au plus vite, avant qu'elle ne pense l'affaire entendue."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Le mestre, plus protecteur que la mère ^^
Passant de surprise en surprise, Aleth fut saisie par un Mestre Corvin affolé, avant que Darren n'expliquât qu'il croyait sa cousine capable de prendre des risques insensés toute seule. Elle regardait les deux hommes, et songeait à la conversation qu'elle avait eu avec sa mère. Il lui semblait qu'elle voyait avec chacun un reflet différent dans son miroir : une jeune fille sage et fragile ; une jeune femme intelligente manipulant son monde en choisissant adroitement de paraître effacée ; une aventurière entêtée et téméraire. Pendant un moment de flottement, il lui parut qu'ils lui attribuaient tous leurs propres qualités. Cette réflexion lui donna brutalement la sensation d'un grand vide, comme si elle ne pouvait s'appuyer que sur de l'air, que plus rien n'était solide. Cette impression d'être autre dans chaque reflet l'interrogeait sur la réalité de son identité, sur sa propre densité. C'était presque aussi déplaisant que l'angoisse de ne peut-être plus exister demain. Peut-être d'ailleurs y'avait-il un lien ?
Il fallut la question de Darren pour la tirer hors de ses questionnements existentiels
" Peut-être cela pourrait-il attendre demain matin ? Il est plus facile d'accepter la contradiction quand on a par ailleurs un motif de satisfaction après un succès." Et si je suis morte, ce sera inutile de vous disputer à mon propos.
A Corvin : "Mère recherche des solutions pour mettre plus de poids dans la balance en faveur de Darren. Elle pense que donner aux Tyrel la libre disposition du choix de mon futur époux pourrait la faire pencher en notre faveur. Darren est fermement opposé à sacrifier mon avenir pour sauver le sien et ne veut pas en entendre parler."
Revenant au sujet du moment : "Corvin, ce n'est pas le plan le plus heureux... et encore, quand je pense à la proposition de Jolan de placer le rendez-vous sur l'Intrépide... brrr..." plaisanta-t-elle un peu pour dédramatiser. "Toutefois il faut penser à une chose : si le commanditaire a payé deux hommes pour m'abattre, et qu'il est prêt à promettre plus de 50 dragons d'or à chaque fois, il finira par trouver quelqu'un d'assez habile pour y parvenir. Un archer, un voleur à la tire armé d'un poignard, un étrangleur se glissant dans ma chambre, un empoisonneur... Les occasions de mourir ne manqueront pas à Hautjardin et nous serons bientôt contraints de nous y rendre, pour Darren et pour la reddition des comptes : tôt ou tard, nous serons exposés. D'ailleurs vous voyez bien que je ne suis même pas en sécurité à Waterford !"
Poursuivant sur un ton plus confiant (ou plus nourri d'espoir ?) : "Les Sept ont été offensé que des criminels conspirent jusque dans un septuaire et nous viennent en aide par l'entremise de l'improbable Tom le Bref : je vois cela comme le signe de Leur bienveillance. Ils nous offrent une occasion de découvrir la racine du mal. Vous savez, quand le précédent assassin, l'archer, a tiré sa seconde flèche, qui ne m'a manquée que d'un cheveu, j'ai brièvement eu la vision de l'Aïeule. "
Plus méditative : "Nous avions eu un débat à Villevieille au Septuaire : si les Sept sont bons et veillent sur nous, pourquoi y'a-t-il tant de mal dans le monde ? Il n'y avait pas de réponse tranchée et l'emportant assurément sur les contradicteurs. Il était dit que nous disposons du libre-arbitre durant notre courte existence et serons jugés pour l'éternité en fonction de ce que nous en avons fait. L'innocent qui meurt des mains du criminel n'a pas à craindre l'au-delà. Mais d'autres questions se posaient très vite alors : Et si le criminel croit agir au nom d'un bien supérieur ? Ou encore : doit-on se battre contre un être mauvais en position de force et de pouvoir, par exemple un mauvais seigneur, ou faut-il plutôt subir le martyre ? ..."
" J'y ai beaucoup réfléchi, autant que sur la nature de l'honneur je crois... Pour ma part je pense que les Sept laissent aux justes une chance d'agir, mais il leur revient de ne pas céder à la peur ou à l'aveuglement. Si nous échouons à reconnaître le mal ou que nous hésitons à lutter contre lui quand nous le pouvons, quand il n'est pas trop puissant ni inaccessible, alors il faut nous préparer à sa victoire. "
" C'est pour cela que je pense qu'il est nécessaire d'agir sans attendre."
Disant cela, Aleth avait conscience des failles : ne pas céder à la peur était une chose, mais on pouvait lui reprocher de céder à l'aveuglement d'une décision précipitée. Qui pouvait dire combien de temps Celtigar serait là ? Ou combien de temps l'intermédiaire patienterait ? Ou s'il n'y avait pas meilleur plan qu'offrir la victime à son bourreau ?
Il fallut la question de Darren pour la tirer hors de ses questionnements existentiels
" Peut-être cela pourrait-il attendre demain matin ? Il est plus facile d'accepter la contradiction quand on a par ailleurs un motif de satisfaction après un succès." Et si je suis morte, ce sera inutile de vous disputer à mon propos.
A Corvin : "Mère recherche des solutions pour mettre plus de poids dans la balance en faveur de Darren. Elle pense que donner aux Tyrel la libre disposition du choix de mon futur époux pourrait la faire pencher en notre faveur. Darren est fermement opposé à sacrifier mon avenir pour sauver le sien et ne veut pas en entendre parler."
Revenant au sujet du moment : "Corvin, ce n'est pas le plan le plus heureux... et encore, quand je pense à la proposition de Jolan de placer le rendez-vous sur l'Intrépide... brrr..." plaisanta-t-elle un peu pour dédramatiser. "Toutefois il faut penser à une chose : si le commanditaire a payé deux hommes pour m'abattre, et qu'il est prêt à promettre plus de 50 dragons d'or à chaque fois, il finira par trouver quelqu'un d'assez habile pour y parvenir. Un archer, un voleur à la tire armé d'un poignard, un étrangleur se glissant dans ma chambre, un empoisonneur... Les occasions de mourir ne manqueront pas à Hautjardin et nous serons bientôt contraints de nous y rendre, pour Darren et pour la reddition des comptes : tôt ou tard, nous serons exposés. D'ailleurs vous voyez bien que je ne suis même pas en sécurité à Waterford !"
Poursuivant sur un ton plus confiant (ou plus nourri d'espoir ?) : "Les Sept ont été offensé que des criminels conspirent jusque dans un septuaire et nous viennent en aide par l'entremise de l'improbable Tom le Bref : je vois cela comme le signe de Leur bienveillance. Ils nous offrent une occasion de découvrir la racine du mal. Vous savez, quand le précédent assassin, l'archer, a tiré sa seconde flèche, qui ne m'a manquée que d'un cheveu, j'ai brièvement eu la vision de l'Aïeule. "
Plus méditative : "Nous avions eu un débat à Villevieille au Septuaire : si les Sept sont bons et veillent sur nous, pourquoi y'a-t-il tant de mal dans le monde ? Il n'y avait pas de réponse tranchée et l'emportant assurément sur les contradicteurs. Il était dit que nous disposons du libre-arbitre durant notre courte existence et serons jugés pour l'éternité en fonction de ce que nous en avons fait. L'innocent qui meurt des mains du criminel n'a pas à craindre l'au-delà. Mais d'autres questions se posaient très vite alors : Et si le criminel croit agir au nom d'un bien supérieur ? Ou encore : doit-on se battre contre un être mauvais en position de force et de pouvoir, par exemple un mauvais seigneur, ou faut-il plutôt subir le martyre ? ..."
" J'y ai beaucoup réfléchi, autant que sur la nature de l'honneur je crois... Pour ma part je pense que les Sept laissent aux justes une chance d'agir, mais il leur revient de ne pas céder à la peur ou à l'aveuglement. Si nous échouons à reconnaître le mal ou que nous hésitons à lutter contre lui quand nous le pouvons, quand il n'est pas trop puissant ni inaccessible, alors il faut nous préparer à sa victoire. "
" C'est pour cela que je pense qu'il est nécessaire d'agir sans attendre."
Disant cela, Aleth avait conscience des failles : ne pas céder à la peur était une chose, mais on pouvait lui reprocher de céder à l'aveuglement d'une décision précipitée. Qui pouvait dire combien de temps Celtigar serait là ? Ou combien de temps l'intermédiaire patienterait ? Ou s'il n'y avait pas meilleur plan qu'offrir la victime à son bourreau ?
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Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Après avoir quitté Corbin Celtigar, Gyles déambula autour du port et finit par retrouver Cecily Snow, adossée au mur d'un entrepôt en compagnie de Bénédicte Tor et de trois jeunes hommes mal fagotés. Il remarqua qu'elle l'avait remarqué mais se comportait comme si elle ne l'avait pas vu.
- - -
Mestre Corvin hochait négativement la tête en proie à un dilemme intérieur.
"Et si nous donnions 50 dragons d'or à cet homme pour qu'il ne te tue pas?"
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Mestre Corvin hochait négativement la tête en proie à un dilemme intérieur.
"Et si nous donnions 50 dragons d'or à cet homme pour qu'il ne te tue pas?"
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Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
"C'est d'accord Aleth, fit le chevalier un rien déçu de devoir encore remettre à plus tard sa discussion avec sa tante, j'attendrai demain matin. Si tu le souhaites, tu pourras m'accompagner, après tout tu es la première concernée par ce "marché".
La question de Corwin ne le surprit pas vraiment, lui-même s'étant demandé jusqu'où tenter le diable... avant de se dire que c'était un jeu dangereux.
"J'y ai songé, mais c'est au moins aussi risqué que le reste, répondit Darren. On ne peut pas être sûr que lui proposer la même somme -ou plus- pour vendre son commanditaire suffise à le faire changer d'avis. Il pourrait très bien se dire qu'entre une hypothétique somme versée on ne sait trop quand aurait moins d'intérêt qu'une perçue tout de suite en éliminant Aleth... À dire vrai, soupira le chevalier, si j'étais un parfait coquin, j'opterai pour la récompense promise pour le meurtre voire, si j'en avais la possibilité, jouer sur les deux tableaux : obtenir la somme pour "non-agression" (ou au moins une avance) puis la récompense pour la mort d'Aleth."
Il fit une pause, sachant qu'il risquait d'effarer d'avantage le pauvre mestre qui n'en demandait pas tant avant de poursuivre.
"Non, je pense qu'il vaut mieux le capturer pour l'interroger entre nos -vos- murs. Il ne sera sans doute pas très coopératif, mais à partir de là, il nous sera certainement plus facile de trouver un terrain d'entente avec lui. Après tout, il n'a encore rien fait de mal, nous pouvons jouer là-dessus. Je suis d'ailleurs étonné qu'il ait accepté aussi vite cette somme, lui qui hier encore nous demandait, à Béric, Myrosh et moi s'il pouvait se faire embaucher par les Castellane."
La question de Corwin ne le surprit pas vraiment, lui-même s'étant demandé jusqu'où tenter le diable... avant de se dire que c'était un jeu dangereux.
"J'y ai songé, mais c'est au moins aussi risqué que le reste, répondit Darren. On ne peut pas être sûr que lui proposer la même somme -ou plus- pour vendre son commanditaire suffise à le faire changer d'avis. Il pourrait très bien se dire qu'entre une hypothétique somme versée on ne sait trop quand aurait moins d'intérêt qu'une perçue tout de suite en éliminant Aleth... À dire vrai, soupira le chevalier, si j'étais un parfait coquin, j'opterai pour la récompense promise pour le meurtre voire, si j'en avais la possibilité, jouer sur les deux tableaux : obtenir la somme pour "non-agression" (ou au moins une avance) puis la récompense pour la mort d'Aleth."
Il fit une pause, sachant qu'il risquait d'effarer d'avantage le pauvre mestre qui n'en demandait pas tant avant de poursuivre.
"Non, je pense qu'il vaut mieux le capturer pour l'interroger entre nos -vos- murs. Il ne sera sans doute pas très coopératif, mais à partir de là, il nous sera certainement plus facile de trouver un terrain d'entente avec lui. Après tout, il n'a encore rien fait de mal, nous pouvons jouer là-dessus. Je suis d'ailleurs étonné qu'il ait accepté aussi vite cette somme, lui qui hier encore nous demandait, à Béric, Myrosh et moi s'il pouvait se faire embaucher par les Castellane."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
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Aleth ne répondit rien à l'évocation d'une entrevue possiblement désagréable le lendemain matin. Elle avait assez à penser avec ce soir, elle ne voulait pas s'encombrer l'esprit avec ce genre de sujet. A mesure que l'heure approchait, elle devait prendre davantage sur elle pour ne pas avoir de réaction anormalement tranchantes ou agacées.
" Je ne sais que penser. Nous ne savons presque rien de cet homme, nous n'avons que des bribes et essayons d'anticiper ses actions à partir de filaments épars."
" Il est très provocateur, j'en déduis qu'il a peut-être quelque chose à prouver, une sorte de revanche sur le destin peut-être ? Après tout, une épée à louer n'a pas un meilleur statut social qu'un ménestrel et prend sans doute plus de risques. Dans ces conditions, une attitude bravache serait une façon... de faire croire qu'il ne souffre pas ? Qu'il n'est pas humilié ? Que ce sont les autres qui ne sont pas à la hauteur ? Cela serait cohérent avec son refus d'entrer simplement dans la garde : il aurait une vision de lui-même comme quelqu'un qui ferait parti d'une forme d'élite, en tous cas se distinguant du commun des mortels. "
Soupirant alors qu'elle réfléchissait : "Quant à son attitude avec les femmes... comment voit-il les choses ?" Aleth fit une pause, en fermant les yeux, essayant d'imaginer comment le comportement insolent et vulgaire de Celtigar pourrait lui paraître la bonne chose à faire : " Peut-être que dans son esprit la société est essentiellement hypocrite et s'exprimer crûment serait une manière de pourfendre la fausse morale de ceux qui lui auraient causé du tort ? Choquer reviendrait à renvoyer les uns à leur fausseté, et prouver son authenticité auprès des autres ? Une façon d'assurer qu'avec lui les choses sont claires ? Dans son esprit j'imagine que tout le monde est animé de bas instincts, la seule différence entre lui et les autres serait sa capacité à lui d'assumer ce qu'il est ? Je suppose qu'il voit comme lâche ou malhonnête tous ceux se prétendant différents de lui." Battant plusieurs fois des paupières alors qu'elle mettant ses idées en place, elle songeait que l'homme paraissait du genre à mépriser tout ce que sa mère voulait qu'elle devînt. Comment aborder une discussion constructive avec quelqu'un comme cela ?
" En tous cas, j'ai du mal à articuler une duplicité criminelle avec l'aide qu'il a apportée gratuitement à des habitants vulnérables en difficulté... Peut-être a-t-il accepté les dragons d'or par jeu, voyant cela comme une aventure lucrative, et hésitant encore maintenant quant à la suite à donner ? "
Il serait de toute façon impossible d'être fixée autrement qu'en se confrontant à cet individu.
" Je devrais peut-être parler à Tristifer avant de partir : s'il est le seul à ne pas être informé de la situation, cela ne fera qu'aggraver sa mauvaise humeur..."
Si elle en avait le temps et si la conversation était terminée, Aleth irait trouver son oncle.
" Je ne sais que penser. Nous ne savons presque rien de cet homme, nous n'avons que des bribes et essayons d'anticiper ses actions à partir de filaments épars."
" Il est très provocateur, j'en déduis qu'il a peut-être quelque chose à prouver, une sorte de revanche sur le destin peut-être ? Après tout, une épée à louer n'a pas un meilleur statut social qu'un ménestrel et prend sans doute plus de risques. Dans ces conditions, une attitude bravache serait une façon... de faire croire qu'il ne souffre pas ? Qu'il n'est pas humilié ? Que ce sont les autres qui ne sont pas à la hauteur ? Cela serait cohérent avec son refus d'entrer simplement dans la garde : il aurait une vision de lui-même comme quelqu'un qui ferait parti d'une forme d'élite, en tous cas se distinguant du commun des mortels. "
Soupirant alors qu'elle réfléchissait : "Quant à son attitude avec les femmes... comment voit-il les choses ?" Aleth fit une pause, en fermant les yeux, essayant d'imaginer comment le comportement insolent et vulgaire de Celtigar pourrait lui paraître la bonne chose à faire : " Peut-être que dans son esprit la société est essentiellement hypocrite et s'exprimer crûment serait une manière de pourfendre la fausse morale de ceux qui lui auraient causé du tort ? Choquer reviendrait à renvoyer les uns à leur fausseté, et prouver son authenticité auprès des autres ? Une façon d'assurer qu'avec lui les choses sont claires ? Dans son esprit j'imagine que tout le monde est animé de bas instincts, la seule différence entre lui et les autres serait sa capacité à lui d'assumer ce qu'il est ? Je suppose qu'il voit comme lâche ou malhonnête tous ceux se prétendant différents de lui." Battant plusieurs fois des paupières alors qu'elle mettant ses idées en place, elle songeait que l'homme paraissait du genre à mépriser tout ce que sa mère voulait qu'elle devînt. Comment aborder une discussion constructive avec quelqu'un comme cela ?
" En tous cas, j'ai du mal à articuler une duplicité criminelle avec l'aide qu'il a apportée gratuitement à des habitants vulnérables en difficulté... Peut-être a-t-il accepté les dragons d'or par jeu, voyant cela comme une aventure lucrative, et hésitant encore maintenant quant à la suite à donner ? "
Il serait de toute façon impossible d'être fixée autrement qu'en se confrontant à cet individu.
" Je devrais peut-être parler à Tristifer avant de partir : s'il est le seul à ne pas être informé de la situation, cela ne fera qu'aggraver sa mauvaise humeur..."
Si elle en avait le temps et si la conversation était terminée, Aleth irait trouver son oncle.
Dernière modification par Iris le 14 oct. 2016, 12:59, modifié 1 fois.
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Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Gyles voulait voir Cecily Snow, lui expliquer la situation et essayer de la calmer. En déambulant autour du port, il ressassa encore un peu cette "discussion" avec Celtigar. Enfoui dans ses pensées, la mine sérieuse, il ne pouvait s’empêcher de se demander de quoi cet homme pouvait bien parler, de ce qu’il prétendait savoir.
Lorsqu’il vit Cecily contre le mut de l’entrepôt, feignant de l’ignorer. Il voyait bien son jeu derrière sa moue renfrognée. Il n’empêche que ça n’allait pas être facile.
S’arrêtant à quelques pas du petit groupe, il prit un air presque jovial, les mains derrière le dos, se présentant avec une petite révérence de politesse "Chers messieurs, si vous me le permettez, je voudrais vous emprunter cette belle fleur pour lui présenter mes excuses, car je lui ai manqué de respect tout à l’heure et ne peut garder chose pareille sur ma conscience." Il termina sa phrase en regardant Cecily, un regard de regret et d’excuse sincère dans les yeux.
Lorsqu’il vit Cecily contre le mut de l’entrepôt, feignant de l’ignorer. Il voyait bien son jeu derrière sa moue renfrognée. Il n’empêche que ça n’allait pas être facile.
S’arrêtant à quelques pas du petit groupe, il prit un air presque jovial, les mains derrière le dos, se présentant avec une petite révérence de politesse "Chers messieurs, si vous me le permettez, je voudrais vous emprunter cette belle fleur pour lui présenter mes excuses, car je lui ai manqué de respect tout à l’heure et ne peut garder chose pareille sur ma conscience." Il termina sa phrase en regardant Cecily, un regard de regret et d’excuse sincère dans les yeux.
Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Gyles avait retrouvé de sa superbe en réajustant sa tenue soignée car un troubadour, un vrai, est toujours bien habillé même avec des vêtements de peu de valeur. Du courage, du rythme dans la voix, un sourire désarmant. Chose surprenante, Cecily se mit à rosir tandis que les autres restaient ébahis.Convaincre/Séduire : 4D+1B : 5,6,6,3,4 = 21![]()
Bénédicte Tor sourit de bon coeur et embarqua les trois types à l'écart. La bâtarde du nord renifla en réalisant qu'elle avait aimé plus qu'elle ne l'aurait voulu les mots charmants de Gyles et que les autres à l'écart les regardaient en souriant. Son expression vira à la moue.
- - -
A l'évocation d'Aleth d'aller informer Tristifer, mestre Corvin fit une grimace. A bien y réfléchir, pouvait-on attendre en ce jour de Tristifer la meilleure réaction qui soit? Quoi qu'il en soit, à moins que Darren n'émette une réaction, la lady avait tout loisir d'aller trouver son oncle. Corvin, lui, tourna les talons.
"Seuls les singes et les pitres sollicitent l'applaudissement" Tywin Lannister
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Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Voyant que son approche avait fait mouche, Gyles continua de plus belle. Il prit la main de Cecily et lui fit un baise-main.
"Ma chère Cecily, je suis profondément désolé pour la confusion de tout à l’heure. Non seulement cet abruti t’a agressé, mais en plus mes mots t’ont blessé, je ne voulais pas cela. J’ai dut agir de la sorte par ruse, pour attirer cette brute dans une sorte de guet-apens. Je devais avoir l’air crédible. Je ne voulais cependant pas le faire à ton détriment."
Il parlait à voix basse pour être sûr que personne d’autre que Cecily ne puisse entendre la conversation.
"Ma chère Cecily, je suis profondément désolé pour la confusion de tout à l’heure. Non seulement cet abruti t’a agressé, mais en plus mes mots t’ont blessé, je ne voulais pas cela. J’ai dut agir de la sorte par ruse, pour attirer cette brute dans une sorte de guet-apens. Je devais avoir l’air crédible. Je ne voulais cependant pas le faire à ton détriment."
Il parlait à voix basse pour être sûr que personne d’autre que Cecily ne puisse entendre la conversation.
Re: TDF Chapitre 8 - Un fief (pas si) paisible
Darren regarda s'éloigner le mestre sans mot dire avant de refaire face à sa cousine.
"Tu es sûre ? Je veux dire, je ne suis pas certain que ton oncle soit la personne la plus appropriée à qui parler de notre plan de ce soir. Vu son comportement aujourd'hui, et l'humeur exécrable dans lequel il se trouve certainement encore, sa réaction risque de nous apporter plus d'ennuis que d'aide."
Et il est trop tard pour faire machine arrière, hors si la folie venait à lui dicter un mouvement qui ferait fuir Celtigar avant qu'on ne sache qui l'a engagé... Le chevalier n'imaginait que trop bien ce qui pourrait arriver, et cela lui arracha une grimace d'appréhension.
"C'est toi qui décide, bien entendu, et je ne te dirai pas comment parler à Tristemine car tu sauras certainement bien mieux que moi gérer ses humeurs. Le seul intérêt que je pourrai voir à le rencontrer aujourd'hui serait justement pour connaitre ses plans futurs. J'imagine qu'ils concerneront "l'assainissement" de Waterford quant à la présence de ce Flowers, mais les méthodes qu'il pourrait avoir l'envie d'utiliser ne nous plairont peut-être pas."
"Tu es sûre ? Je veux dire, je ne suis pas certain que ton oncle soit la personne la plus appropriée à qui parler de notre plan de ce soir. Vu son comportement aujourd'hui, et l'humeur exécrable dans lequel il se trouve certainement encore, sa réaction risque de nous apporter plus d'ennuis que d'aide."
Et il est trop tard pour faire machine arrière, hors si la folie venait à lui dicter un mouvement qui ferait fuir Celtigar avant qu'on ne sache qui l'a engagé... Le chevalier n'imaginait que trop bien ce qui pourrait arriver, et cela lui arracha une grimace d'appréhension.
"C'est toi qui décide, bien entendu, et je ne te dirai pas comment parler à Tristemine car tu sauras certainement bien mieux que moi gérer ses humeurs. Le seul intérêt que je pourrai voir à le rencontrer aujourd'hui serait justement pour connaitre ses plans futurs. J'imagine qu'ils concerneront "l'assainissement" de Waterford quant à la présence de ce Flowers, mais les méthodes qu'il pourrait avoir l'envie d'utiliser ne nous plairont peut-être pas."
Il est toujours utile d'affronter un ennemi prêt à mourir pour son pays. Vous avez en définitive, lui comme vous, le même objectif en tête.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.
- Terry Pratchett, Va-t-en-guerre.