[Artland-Chap.7] L'île

[ramb]

"Ne nous dispersons pas. Malheureusement, il faut assurer la survie de notre groupe avant d'aller voir ailleurs."

Un tantinet coeur de pierre, mais Matthew à conscience que leur situation est trop précaire pour pouvoir agir de la sorte.
Il faut avancer.

[Crépuscule]

Silencieux, les yeux plongés dans les flammes, il commença à piquer du nez, éreinté par cette longue et bouleversante journée. Adossé à un tronc il se laissa glisser dans le sommeil sans s'interroger à ce qui les attendait le lendemain ....

[Iris]

Les naufragés sommeillaient près de braises encore légèrement rouges, proches de s'éteindre, quand une explosion, assez loin, les éveilla.

Les sens en alerte, ils cherchaient d'où venait le bruit, assez assourdi, et sans doute fort à l'origine. Rien n'était en vue, mais cela pouvait provenir de l'autre côté de l'île ?.. Les arbres et le léger relief empêchent de voir ce qui s'y passe. Il est en tous cas certain que les indigènes insulaires de l'archipel ne manient normalement pas d'explosifs, ceux-ci n'étant théoriquement fabriqués qu'en Artland et leur commerce soigneusement contrôlé.


Une chose était désormais sûre : les naufragés n'étaient pas seuls.

[Iris]

Après la déflagration, il n'y eut aucun autre signe de présence sur l'île. Tout redevint calme, et les naufragés n'entendaient plus que les vagues de l'océan s'abattant sur le rivage.

[Crépuscule]

Joe s'était levé et déplacé pour tenter, en vain, de voir si percevait quelque chose dans le ciel à la lueur blafarde de la lune.

Il revint près de leur feu, récupéra le gros couteau et commença à préparer une torche de fortune.

"Il faut aller voir de l'autre côté de l'île, je n'aime pas ça du tout. On ne voit rien, je n'aime pas ça du tout, et il se passe quelque chose mais on sait pas quoi! JE N'AIME PAS CA DU TOUT !"

[ramb]

"Passons par le bord de mer, au moins la lumière de la lune suffira à nos éclairer."

Matthew ramasse un morceau de bois, test sa résistance et commence à avancer si la résistance de celui-ci lui conviens.
Il marche de concert avec Joe.

[Kenny]

Eulalie baille et réagit mollement : "Vous voulez pas attendre demain matin ? Vous n'avez pas des yeux de renard. Vous n'allez rien voir..."

[Iris]

Eulalie était à demi-couché, à demi-assise et interrogeait les deux hommes qui étaient désormais pleinement éveillés et impatients d'en savoir plus.

En longeant la plage, la clarté nocturne serait suffisante pour se diriger, mais la distance parcourue serait nécessairement plus longue (de combien ?) que la traversée directe de l'île. Les forêts étaient pour leur part plongés dans une profonde obscurité.

Allaient-ils se séparer ? Eulalie avait objectivement de quoi survivre en attendant le retour des éclaireurs, mais en cas de problème, il serait impossible de la prévenir.

[Kenny]

Hors de question de se séparer, si une personne y va, tout le monde ira...même Eulalie !

[Iris]

Guidés par la pâle clarté lunaire, portant leur maigre paquetage, les trois naufragés s'engagèrent dans une prudente marche nocturne sur le sable de la plage. Ils n'avançaient pas vite et découvraient les sinuosités du rivage, mais la curiosité était la plus forte et ils étaient déterminés à savoir ce qui se tramait sur "leur" île.

La brise du large était fraîche et l'heure tardive, mettant à l'épreuve leurs corps déjà durement sollicités durant les précédents jours et pour accoster. Ils avaient un peu froid. La nuit était si profonde, elle paraissait durer depuis des jours.

Enfin -- quand ? -- ils entrevirent derrière des palmiers, une lumière diffuse. Ils étaient désormais presque de l'autre côté par rapport à leur campement. Il était manifeste qu'il y avait ici des gens. Pour l'instant, ils étaient encore assez loin pour décider de leur approche. La végétation pouvait leur fournir un couvert jusqu'à un certain point. Celle proche du rivage où ils évoluaient étaient moins dense que les sombres bois encombrés de plusieurs espèces de palmiers, pandanus et palétuviers. Mais à cette heure, il faisait sombre pour eux aussi dans la forêt au sol encombré et où grouillait on-ne-savait-quelles-bestioles.