3.2 - Trouver sa voie - (Introduction)
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3.2 - Trouver sa voie - (Introduction)
Maëlys Erskine, 19 ans, avait perdu l'un après l'autre tous ses repères. Sa mère morte, son père qui lui avouait qu'il l'avait volée, son tendre amour, Erwan, qui ne donnait plus de nouvelles depuis longtemps... Voilà, elle était partie de chez elle, enfin... de ce qui avait été son foyer... et elle partait pour en trouver un autre, auprès de l'homme qu'elle aimait... ou de ses vrais parents... ou bien peut-être de la confrérie des varigaux ? ...
Le monde s'ouvrait devant elle, c'était l'été, l'air était doux, un vent frais venait du rivage.
La mer !
La première fois qu'elle la voyait. Elle avait discuté avec des anciens au village, des gens qui avaient voyagé. D'après eux, il valait mieux descendre le fleuve Kreizhdour vers l'ouest, vers la côte, en ne s'attardant pas dans la Forêt des Murmures. A plusieurs reprises, elle avait pu s'abriter dans des auberges ou des villages fortifiés, et quelques fois, elle avait entendu, la nuit, le vent porter des soupirs et murmures depuis les frondaisons.
On lui avait dit de prendre un bateau pour aller à la capitale, Ard-Amrach, que ce serait plus rapide et plus sûr que la route à pieds. Il y avait des vaisseaux qui faisaient relâche à Gorm Caladh, une petite ville prospère. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il y avait bien ce cousin d'Erwan dans le quartier artisanal, Yvon. C'était une piste ténue. Un voyageur qui était allé du village à la capital l'avait rencontré et il aurait dit avoir vu Erwan qui allait bien à ce moment...
Plus que trois jours de route jusque là. Un peu moins si elle marchait bien.
Autour d'elle une campagne riante, des champs de blé qui dansaient au vent du large, des coquelicots, des bleuets, des marguerites, des haies, des mésanges, merles, grives... Un faucon planait en hauteur à la recherche d'une proie.
...
La jeune fille devina qu'une autre silhouette avec un bâton de marche se dirigeait vers un hameau. C'était manifestement une voyageuse, comme Maëlys... or il n'y avait pas beaucoup de route. Les deux femmes, car l'autre silhouette était une femme dans les 30-35 ans, blonde, robe bleu un peu passé, allaient vraisemblablement emprunter la même route vers Gorm Caladh.
Maëlys arrivait et marchait un peu plus vite, pas beaucoup.
... Faire une pause ici, au hameau ? ... faire dans le "social" en s'enquérant de l'autre voyageuse ? ... avancer coûte que coûte ? ...
...
Le monde s'ouvrait devant elle, c'était l'été, l'air était doux, un vent frais venait du rivage.
La mer !
La première fois qu'elle la voyait. Elle avait discuté avec des anciens au village, des gens qui avaient voyagé. D'après eux, il valait mieux descendre le fleuve Kreizhdour vers l'ouest, vers la côte, en ne s'attardant pas dans la Forêt des Murmures. A plusieurs reprises, elle avait pu s'abriter dans des auberges ou des villages fortifiés, et quelques fois, elle avait entendu, la nuit, le vent porter des soupirs et murmures depuis les frondaisons.
On lui avait dit de prendre un bateau pour aller à la capitale, Ard-Amrach, que ce serait plus rapide et plus sûr que la route à pieds. Il y avait des vaisseaux qui faisaient relâche à Gorm Caladh, une petite ville prospère. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il y avait bien ce cousin d'Erwan dans le quartier artisanal, Yvon. C'était une piste ténue. Un voyageur qui était allé du village à la capital l'avait rencontré et il aurait dit avoir vu Erwan qui allait bien à ce moment...
Plus que trois jours de route jusque là. Un peu moins si elle marchait bien.
Autour d'elle une campagne riante, des champs de blé qui dansaient au vent du large, des coquelicots, des bleuets, des marguerites, des haies, des mésanges, merles, grives... Un faucon planait en hauteur à la recherche d'une proie.
...
La jeune fille devina qu'une autre silhouette avec un bâton de marche se dirigeait vers un hameau. C'était manifestement une voyageuse, comme Maëlys... or il n'y avait pas beaucoup de route. Les deux femmes, car l'autre silhouette était une femme dans les 30-35 ans, blonde, robe bleu un peu passé, allaient vraisemblablement emprunter la même route vers Gorm Caladh.
Maëlys arrivait et marchait un peu plus vite, pas beaucoup.
... Faire une pause ici, au hameau ? ... faire dans le "social" en s'enquérant de l'autre voyageuse ? ... avancer coûte que coûte ? ...
...
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Re: 3.2 - Trouver sa voie - (Introduction)
Maëlys pensait à Erwan tout en marchant, se demandant comment il allait, ce qu'il était devenu lorsqu'un vent frais avec une odeur particulière la tira de ses pensées. Elle s'arrêta pour contempler le paysage que son regard embrassait, véritable beauté qui humidifia ses yeux.
Au loin un espace infini d'un bleu profond s'étendait, parsemé par ci par là de reflets irisés ou de fines lignes blanches, une surface magnifique que le soleil ne pouvait qu'embellir. Elle se souvint toutes les paroles entendues à propos de la mer, et en un instant elle sût qu'il était impossible de décrire quelque chose de si beau.
Cette profonde teinte contrastait complètement avec les terres aux multiples couleurs du jaune du blé au brun clair du petit hameau vers où serpentait quelques sentiers battus jusqu'au brun foncé de la terre retournée vers le nord-est.
Ce premier contact avec une telle beauté la rassura dans ses choix, le monde valait la peine d'être visité si c'était pour inscrire tels souvenirs dans son esprit.
Un sourire s'étendant sur ses lèvres, elle reprit le chemin d'un air visiblement heureux.
"Une telle vision ferait presque oublier que quasiment personne ne prend cette route..." murmura-t-elle en lançant sa foulée.
...
Quelques temps plus tard, alors que le hameau se dessinait de plus en plus nettement, Maëlys remarqua une silhouette se distinguant de l'environnement.
Hâtant le pas, elle rejoignit la femme d'une trentaine d'années portant un bâton de marche.
"Bonjour, belle journée n'est-ce pas? Je suis contente de vous rencontrer car faire la route seule est bien triste même si les yeux se régalent du paysage"
"Vous empruntez la direction de Gorm Caladh, non ?"
"Ah oui, je me présente je m'appelle Maëlys, et vous ?"
Étrangement Maëlys se sentait quelque peu différente par rapport à l'accoutumée, peut-être par cette vision de pure beauté qu'était la mer.
Le hameau semblait proche désormais, peut-être vaudrait-il mieux faire halte pour la nuit si aucun autre abri de confiance n'est atteignable avant la tombée du jour.
Je vais commencer à me rôder pour écrire, l'habitude était partie bien loin !
Donc, la chère petite jeune compte bien faire la connaissance de cette femme qui lui est donné de rencontrer et si aucune ville est assez proche pour être atteinte avant la nuit, elle proposera à celle-ci de faire halte pour la nuit, cela permettra de faire la route ensemble par la suite
Au loin un espace infini d'un bleu profond s'étendait, parsemé par ci par là de reflets irisés ou de fines lignes blanches, une surface magnifique que le soleil ne pouvait qu'embellir. Elle se souvint toutes les paroles entendues à propos de la mer, et en un instant elle sût qu'il était impossible de décrire quelque chose de si beau.
Cette profonde teinte contrastait complètement avec les terres aux multiples couleurs du jaune du blé au brun clair du petit hameau vers où serpentait quelques sentiers battus jusqu'au brun foncé de la terre retournée vers le nord-est.
Ce premier contact avec une telle beauté la rassura dans ses choix, le monde valait la peine d'être visité si c'était pour inscrire tels souvenirs dans son esprit.
Un sourire s'étendant sur ses lèvres, elle reprit le chemin d'un air visiblement heureux.
"Une telle vision ferait presque oublier que quasiment personne ne prend cette route..." murmura-t-elle en lançant sa foulée.
...
Quelques temps plus tard, alors que le hameau se dessinait de plus en plus nettement, Maëlys remarqua une silhouette se distinguant de l'environnement.
Hâtant le pas, elle rejoignit la femme d'une trentaine d'années portant un bâton de marche.
"Bonjour, belle journée n'est-ce pas? Je suis contente de vous rencontrer car faire la route seule est bien triste même si les yeux se régalent du paysage"
"Vous empruntez la direction de Gorm Caladh, non ?"
"Ah oui, je me présente je m'appelle Maëlys, et vous ?"
Étrangement Maëlys se sentait quelque peu différente par rapport à l'accoutumée, peut-être par cette vision de pure beauté qu'était la mer.
Le hameau semblait proche désormais, peut-être vaudrait-il mieux faire halte pour la nuit si aucun autre abri de confiance n'est atteignable avant la tombée du jour.
Je vais commencer à me rôder pour écrire, l'habitude était partie bien loin !
Donc, la chère petite jeune compte bien faire la connaissance de cette femme qui lui est donné de rencontrer et si aucune ville est assez proche pour être atteinte avant la nuit, elle proposera à celle-ci de faire halte pour la nuit, cela permettra de faire la route ensemble par la suite
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Bavardage
La femme se tourna vers elle avec un sourire bienveillant quoique fatigué, et peut-être pas seulement par la marche, c'était la mine de quelqu'un qui a traversé des épreuves difficiles et qui reste déterminé dans sa voie.
" C'est vrai, voyager seule n'est pas toujours très agréable, même si en été c'est un enchantement que de prendre la route de la côte. Le temps est particulièrement agréable. Grâce soit rendue à l'Unique. "
" Je prends effectivement la direction de Gorm Caladh, j'imagine que vous aussi ? "
" Mon nom est Erin. Enchantée Maëlys. "
" Pour ma part je comptais demander un abri pour la nuit dans ce hameau et si nous marchons bien, nous serons demain à Gorm Caladh j'espère. "
La dame regardait Maëlys comme si elle essayait de se faire une idée de la jeune fille, de ses motivations à voyager, de sa destination, mais elle ne posait pourtant pas les questions qui lui venaient. De peur d'en recevoir en retour ?
...
Quoi qu'il en soit, le hameau était tranquille, et sans être prospère, on n'y manquait de rien, aussi les deux voyageuses purent-elles bénéficier sans peine du gîte et du couvert, par simple manifestation de la vertu d'hospitalité et sans avoir à débourser leurs maigres réserves. On leur demanda cependant quelles nouvelles elles avaient entendues et où elles allaient.
...
" C'est vrai, voyager seule n'est pas toujours très agréable, même si en été c'est un enchantement que de prendre la route de la côte. Le temps est particulièrement agréable. Grâce soit rendue à l'Unique. "
" Je prends effectivement la direction de Gorm Caladh, j'imagine que vous aussi ? "
" Mon nom est Erin. Enchantée Maëlys. "
" Pour ma part je comptais demander un abri pour la nuit dans ce hameau et si nous marchons bien, nous serons demain à Gorm Caladh j'espère. "
La dame regardait Maëlys comme si elle essayait de se faire une idée de la jeune fille, de ses motivations à voyager, de sa destination, mais elle ne posait pourtant pas les questions qui lui venaient. De peur d'en recevoir en retour ?
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Quoi qu'il en soit, le hameau était tranquille, et sans être prospère, on n'y manquait de rien, aussi les deux voyageuses purent-elles bénéficier sans peine du gîte et du couvert, par simple manifestation de la vertu d'hospitalité et sans avoir à débourser leurs maigres réserves. On leur demanda cependant quelles nouvelles elles avaient entendues et où elles allaient.
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Re: 3.2 - Trouver sa voie - (Introduction)
Maëlys continua la conversation avec la voyageuse, se demandant intérieurement pour quelles raisons la femme arborait un tel visage.
"C'est sûr que cette route de la côté que je découvre est bien une des plus belles choses que je découvre"
"Oui effectivement, je vais à Gorm Caladh, mais ce ne sera qu'une étape je compte voyager bien plus afin de m'imprégner de toutes les beautés que l'Unique a posé sur ce monde"
"Et bien, on peut dire que vous m'étonnez, j'avais à l'idée que Gorm Caladh était bien plus éloigné que cela, au moins une journée en plus ! En tout cas une halte dans un petit hameau comme celui-ci ne peut être que profitable après une bonne journée de marche, et puis chaque halte permet de connaître les nouvelles des régions, on en apprend tant je trouve."
Même si elle restait curieuse vis à vis de sa nouvelle compagne de route, Maëlys s'abstint de de lui poser d'autres questions.
*Les gens qui ne posent pas de questions le font en général car ils n'aiment pas en recevoir* se dit-elle tout en marchant vers le petit hameau.
Même si elle ne disait rien, Maëlys ne pouvait s'empêcher de regarder cette femme au regard net et déterminé mais où des ombres dansaient par instant.
Tout en marchant, elle scrutait les bords de la route à la recherche de bois récemment tombé ou coupé afin de pouvoir tailler une petite figurine le soir même, le genre de petites choses que les enfants adorent.
.....
Le soir-même, Erin et Maëlys étaient installées dans une modeste bâtisse, bénéficiant du gîte, du couvert et de l'accueil chaleureux d'une petite communauté soudée.
Après les quelques modalités échangées entre les nouveaux-venus et les quelques curieux, ainsi qu'après le repas frugale mais qui remettait d'aplomb après une bonne journée, les villageois commencèrent à reposer leurs questions sur les nouvelles des villes éloignées et sur leur destination.
" Eh bien, pour vous avouer, je ne saurais pas trop quoi vous raconter sur les terres d'où je viens, il ne s'y passe jamais grand chose sinon ce dont on peut s'attendre chaque année. Au contraire en temps normal ce sont les gens qui reviennent du nord qui ne savent plus quoi raconter tant il y a de choses à dire.
Mais, à l'est dans les contreforts des montagnes, l'année s'est bien déroulée, bien que l'hiver ait été rude voir même glacial. Désormais le blé sort à foison et commence à dorer toutes les étendues agricoles, d'ici quelques semaines les premières récoltes commenceront sûrement et avec ceci les longues soirées de fêtes dans les villages pour féliciter les bonnes récoltes !
Autrement, j'ai entendu parler il y a de cela quelques semaines d'un village au pied des contreforts qui a été inondé et dont même certaines maisons ont été emportées par les eaux boueuses. Personne n'a réussi à expliquer ce qui c'était passé, mais certains bruits courent au sujet d'obscures personnes ayant habité dans le village....
Sinon pour répondre à votre question, en effet Erin et moi, nous nous rendons effectivement à Gorm Caladh, enfin je pense que cela ne sera qu'une brève escale avant de reprendre un navire vers le nord... Il y a tant de magnifiques terres à découvrir, et surtout d'histoires à entendre."
Si jamais Maëlys a quelques autres histoires à raconter, elle les détaille largement.
Tout en parlant Maëlys regarde si quelques enfants sont présents dans la salle. Dans le cas où un soit à côté elle l'invite à venir à côté d'elle et lui demande quel est son animal préféré, puis elle sort le morceau de bois dur qu'elle a récolté durant l'après-midi (ou à défaut un qui resterai dans son sac) et commence à lui tailler une figurine de l'animal en question avec son couteau en prenant son temps (Une petite figurine de dix centimètres sur cinq environ).
Puis elle tourna son regard vers Erin, espérant que celle-ci soit plus en confiance le soir.
"Et vous Erin, quelles nouvelles portez-vous de l'endroit où vous venez?"
Une fois que Erin a fini de parler, Maëlys repend la parole en demandant aux personnes assises à la table si elles possèdent quelques histoires et rumeurs afin de nourrir sa curiosité.
"C'est sûr que cette route de la côté que je découvre est bien une des plus belles choses que je découvre"
"Oui effectivement, je vais à Gorm Caladh, mais ce ne sera qu'une étape je compte voyager bien plus afin de m'imprégner de toutes les beautés que l'Unique a posé sur ce monde"
"Et bien, on peut dire que vous m'étonnez, j'avais à l'idée que Gorm Caladh était bien plus éloigné que cela, au moins une journée en plus ! En tout cas une halte dans un petit hameau comme celui-ci ne peut être que profitable après une bonne journée de marche, et puis chaque halte permet de connaître les nouvelles des régions, on en apprend tant je trouve."
Même si elle restait curieuse vis à vis de sa nouvelle compagne de route, Maëlys s'abstint de de lui poser d'autres questions.
*Les gens qui ne posent pas de questions le font en général car ils n'aiment pas en recevoir* se dit-elle tout en marchant vers le petit hameau.
Même si elle ne disait rien, Maëlys ne pouvait s'empêcher de regarder cette femme au regard net et déterminé mais où des ombres dansaient par instant.
Tout en marchant, elle scrutait les bords de la route à la recherche de bois récemment tombé ou coupé afin de pouvoir tailler une petite figurine le soir même, le genre de petites choses que les enfants adorent.
.....
Le soir-même, Erin et Maëlys étaient installées dans une modeste bâtisse, bénéficiant du gîte, du couvert et de l'accueil chaleureux d'une petite communauté soudée.
Après les quelques modalités échangées entre les nouveaux-venus et les quelques curieux, ainsi qu'après le repas frugale mais qui remettait d'aplomb après une bonne journée, les villageois commencèrent à reposer leurs questions sur les nouvelles des villes éloignées et sur leur destination.
" Eh bien, pour vous avouer, je ne saurais pas trop quoi vous raconter sur les terres d'où je viens, il ne s'y passe jamais grand chose sinon ce dont on peut s'attendre chaque année. Au contraire en temps normal ce sont les gens qui reviennent du nord qui ne savent plus quoi raconter tant il y a de choses à dire.
Mais, à l'est dans les contreforts des montagnes, l'année s'est bien déroulée, bien que l'hiver ait été rude voir même glacial. Désormais le blé sort à foison et commence à dorer toutes les étendues agricoles, d'ici quelques semaines les premières récoltes commenceront sûrement et avec ceci les longues soirées de fêtes dans les villages pour féliciter les bonnes récoltes !
Autrement, j'ai entendu parler il y a de cela quelques semaines d'un village au pied des contreforts qui a été inondé et dont même certaines maisons ont été emportées par les eaux boueuses. Personne n'a réussi à expliquer ce qui c'était passé, mais certains bruits courent au sujet d'obscures personnes ayant habité dans le village....
Sinon pour répondre à votre question, en effet Erin et moi, nous nous rendons effectivement à Gorm Caladh, enfin je pense que cela ne sera qu'une brève escale avant de reprendre un navire vers le nord... Il y a tant de magnifiques terres à découvrir, et surtout d'histoires à entendre."
Si jamais Maëlys a quelques autres histoires à raconter, elle les détaille largement.
Tout en parlant Maëlys regarde si quelques enfants sont présents dans la salle. Dans le cas où un soit à côté elle l'invite à venir à côté d'elle et lui demande quel est son animal préféré, puis elle sort le morceau de bois dur qu'elle a récolté durant l'après-midi (ou à défaut un qui resterai dans son sac) et commence à lui tailler une figurine de l'animal en question avec son couteau en prenant son temps (Une petite figurine de dix centimètres sur cinq environ).
Puis elle tourna son regard vers Erin, espérant que celle-ci soit plus en confiance le soir.
"Et vous Erin, quelles nouvelles portez-vous de l'endroit où vous venez?"
Une fois que Erin a fini de parler, Maëlys repend la parole en demandant aux personnes assises à la table si elles possèdent quelques histoires et rumeurs afin de nourrir sa curiosité.
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Mystérieuse Erin
Sur le chemin la voyageuse écouta avec un sourire la jeune fille lui expliquer qu'elle voulait voir le vaste monde.
" L'Unique soit loué, la nature qu'Il a façonné est bien belle en effet. Il est regrettable cependant que tant de souffrances soient causées par les passions, les excès de toute sorte... en particulier la volonté d'absolu, de certitude et de contrôle sur autrui et les événements."
Que voulait-elle dire ? ... Sans doute cela avait-il un rapport avec l'ombre sur son visage, mais en quoi exactement ? Il était évident qu'elle savait où elle allait et pourquoi. Elle se préparait à quelque chose de difficile. Quoi ? Pourquoi ? ...
La recherche de bois bon à tailler n'était pas si facile dans une région pleine de champs et de haies. Les arbres étaient taillés, en nombre limité, sans compter que le bois était récupéré pour le chauffage et la cuisson, de vastes étendues étaient dévolues aux champs et prés. Enfin, à force de persévérance, Maëlys réussit à trouver une matière "acceptable"
...
Le soir...
Leurs hôtes apprécièrent les nouvelles comme les anecdotes. N'ayant jamais rencontré Maëlys, et celle-ci venant d'assez loin déjà, il y avait beaucoup de choses qu'elle pouvait raconter, comme des différences culinaires, des mariages, des incidents, des rencontres... Elle ne voyageait pas depuis très longtemps, mais commençait à avoir des histoires à raconter. Pour peu qu'elle s'appuie sur sa grande Empathie et son sens encore balbutiant des Relations, elle pouvait arriver à assez bien animer la soirée.
Avec tout le soin qu'elle se donne à réjouir les enfants, il ne fait aucun doute qu'elle rencontre un franc succès et qu'elle contribue grandement à ce que la soirée soit agréable.
Erin en revanche était bien plus réservée, offrant un contraste saisissant, bien qu'elle fût souriante, ouverte et facile à vivre.
" J'ai bien entendu des histoires, mais malheureusement les plus récentes sont assez tristes ou effrayantes. Il y a eu dans la ville de Mambrun, dans les montagnes au sud-est de Gwidre, à un ou deux jours de la frontière, une affaire assez terrible... elle a même nourri la création d'un conte que la hiérarchie du Temple n'apprécie guère d'entendre. Si vous le souhaitez, je peux vous le raconter."
Et comme la curiosité l'emporte souvent sur le bon sens, elle fut pressée de poursuivre.
" Je n'y étais pas, mais j'ai des amis qui y étaient et je crois ce qu'ils m'ont rapporté."
" Le prêtre corrompu du conte a réellement existé, mais ce qui est vraiment affreux, c'est que son vice lui était inspiré par une relique maudite conservée dans l'église elle-même, lieu de pèlerinage et de corruption dissimulée. Elle provoque des rêves, elle incite à faire le Mal, elle pousse à la folie. "
" Il y a quelques temps un groupe a décidé de faire cesser cette malédiction, mais la hiérarchie du Temple ne voulait rien entendre et ces gens ont dû prendre sur eux de commettre un vol pour sauver les âmes des croyants de Mambrun. Ils ont été condamnés à mort pour hérésie et poursuivis par des sigires dont un chef impitoyable, un certain Cairdre. "
" Mes amis ne connaissent pas les détails de l'issue de cette histoire. Les sigires ont été... massacrés par des feondas, près du village d'Helefrt, en Taol-Ker. "
" Cette relique... cet objet de malheur a depuis disparu."
...
" L'Unique soit loué, la nature qu'Il a façonné est bien belle en effet. Il est regrettable cependant que tant de souffrances soient causées par les passions, les excès de toute sorte... en particulier la volonté d'absolu, de certitude et de contrôle sur autrui et les événements."
Que voulait-elle dire ? ... Sans doute cela avait-il un rapport avec l'ombre sur son visage, mais en quoi exactement ? Il était évident qu'elle savait où elle allait et pourquoi. Elle se préparait à quelque chose de difficile. Quoi ? Pourquoi ? ...
La recherche de bois bon à tailler n'était pas si facile dans une région pleine de champs et de haies. Les arbres étaient taillés, en nombre limité, sans compter que le bois était récupéré pour le chauffage et la cuisson, de vastes étendues étaient dévolues aux champs et prés. Enfin, à force de persévérance, Maëlys réussit à trouver une matière "acceptable"
...
Le soir...
Leurs hôtes apprécièrent les nouvelles comme les anecdotes. N'ayant jamais rencontré Maëlys, et celle-ci venant d'assez loin déjà, il y avait beaucoup de choses qu'elle pouvait raconter, comme des différences culinaires, des mariages, des incidents, des rencontres... Elle ne voyageait pas depuis très longtemps, mais commençait à avoir des histoires à raconter. Pour peu qu'elle s'appuie sur sa grande Empathie et son sens encore balbutiant des Relations, elle pouvait arriver à assez bien animer la soirée.
Avec tout le soin qu'elle se donne à réjouir les enfants, il ne fait aucun doute qu'elle rencontre un franc succès et qu'elle contribue grandement à ce que la soirée soit agréable.
Erin en revanche était bien plus réservée, offrant un contraste saisissant, bien qu'elle fût souriante, ouverte et facile à vivre.
" J'ai bien entendu des histoires, mais malheureusement les plus récentes sont assez tristes ou effrayantes. Il y a eu dans la ville de Mambrun, dans les montagnes au sud-est de Gwidre, à un ou deux jours de la frontière, une affaire assez terrible... elle a même nourri la création d'un conte que la hiérarchie du Temple n'apprécie guère d'entendre. Si vous le souhaitez, je peux vous le raconter."
Et comme la curiosité l'emporte souvent sur le bon sens, elle fut pressée de poursuivre.
Après ce récit, on ne manqua pas de questionner Erin sur ce qui s'était vraiment passé à Mambrun :Conte des Enfants de Mambrun a écrit :" Il était une fois dans la ville de Mambrun deux orphelins de la campagne proche, la jeune fille Irina et son petit frère Teno. Comme ils étaient pauvres et sans famille, Irina décida de s’installer en ville, dans l’espoir de trouver du travail et de pouvoir subvenir à leurs besoins. La ville était belle et prospère, la jeune fille travailleuse et courageuse, mais elle était encore presque une enfant et avait à charge un petit garçon, personne ne voulut se charger de deux bouches à nourrir.
Désemparés, ils étaient assis sur le parvis d’une église, Irina cherchant à consoler Teno, quand le prêtre les vit. C’était un homme d’âge mûr, aux cheveux blancs qui tranchaient avec sa peau rose vif et son vêtement noir. Il écouta leurs malheurs et les prit en pitié, les invitant à venir travailler et vivre au presbytère, sous sa protection, devenant leur tuteur et maître jusqu’à ce qu’ils deviennent adultes. C’était une chance inespérée, Irina et Teno acceptèrent sans hésiter. La jeune fille devait travailler à décorer le temple et faire le ménage ; le petit garçon devait étudier son catéchisme et faire office d’enfant de chœur.
Un jour où Irina nettoyait, son frère vint à elle en larmes pour lui raconter que le prêtre était un méchant homme et voulait lui demandant des « choses ». Le prêtre arrivait en l’appelant, en criant après lui, en cherchant à minimiser ses actes, ses espérances criminelles qui souillaient sa générosité apparente. Horrifiée, la jeune fille lutta contre le prêtre, comprit que personne en ville ne les aiderait ni ne les croiraient, barricada la porte et fuit par la fenêtre avec son frère.
Décidée à le protéger et à fuir les adultes menteurs qui pro-mettaient leur aide mais voulaient leur faire du mal, la jeune fille prit toutes ses économies pour acheter de la farine, des couteaux, un briquet et de solides chaussures. Irina et Teno s’en allèrent dans la forêt. Ils étaient poursuivis, des recherches étaient organisées pour les retrouver, ils entendaient les appels de gens qui voulaient les ramener chez le prêtre qui s’était déclaré leur garant et tuteur. Les deux enfants se cachèrent dans d’anciens terriers de blaireau, dans les souches d’arbre, sous les fourrés pour échapper aux gens de Mambrun.
La forêt était dense, sombre, les arbres de plus en plus grand. Irina et Teno grimpaient sur la montagne, entre des fougères qui atteignaient leur taille et des troncs dont leurs bras à tous les deux ne suffisaient pas à faire le tour. Ils entendaient des loups et les gens évitaient d’aller loin dans la forêt à cause d’eux, mais jamais ceux qu’ils virent ne les menacèrent. C’était comme si les esprits de la forêt avaient décidé d’accepter Irina et Teno sur leur territoire. Peut-être avaient-ils compris que les orphelins fuyaient un prêtre d’une religion qui les considérait comme des monstres ou des démons.
Les orphelins arrivèrent enfin à une clairière autour d’un lac, un lieu merveilleux, baigné de lumière. Ils décidèrent de s’installer là.
Irina bâtit une maisonnette pour elle et son frère et ils purent mener là une vie agréable, se nourrissant grâce aux produits de la forêt et quand il leur manquait quelque chose, Teno en parlait aux loups qui le leur apportaient.
Cependant un jour, un chasseur égaré découvrit la clairière et vit Teno, puis la maisonnette près du lac. Le jeune garçon qui avait grandi était très heureux de voir un autre humain. Irina en revanche se souvenait des mauvaises personnes de Mambrun et prit son couteau à deux mains pour bien montrer qu’elle ne se laissait pas intimider par l’inconnu. Le chasseur ne comprenait pas pourquoi la jeune fille avait si peur de lui et pourquoi deux orphelins vivaient ici, loin de tout. Il dut jurer qu’il n’était pas à leur recherche avant qu’Irina n’accepte qu’il restât pour la nuit.
Le chasseur était un jeune seigneur d’une famille qui continuait de respecter les esprits de la forêt et il était ébloui par la beauté de la courageuse jeune Irina. Il conçut le souhait de l’épouser mais il était difficile de la persuader car elle était devenue aussi belle et sauvage que la forêt dans laquelle elle vivait.
Cependant elle souhaitait par-dessus tout le bonheur de son frère et le petit Teno qui grandissait désirait ardemment retrouver d’autres gens. Irina accepta de suivre le chasseur et l’épouser à condition qu’il tienne sa promesse de faire de son frère un chevalier.
Le chasseur prêta serment devant les loups qui vivaient à côté de la clairière des orphelins. S’il mentait les loups le dévoreraient. Il jura qu’il veillerait désormais sur le frère et la sœur et comme il tint sa promesse, jamais les loups ne le menacèrent. "
" Je n'y étais pas, mais j'ai des amis qui y étaient et je crois ce qu'ils m'ont rapporté."
" Le prêtre corrompu du conte a réellement existé, mais ce qui est vraiment affreux, c'est que son vice lui était inspiré par une relique maudite conservée dans l'église elle-même, lieu de pèlerinage et de corruption dissimulée. Elle provoque des rêves, elle incite à faire le Mal, elle pousse à la folie. "
" Il y a quelques temps un groupe a décidé de faire cesser cette malédiction, mais la hiérarchie du Temple ne voulait rien entendre et ces gens ont dû prendre sur eux de commettre un vol pour sauver les âmes des croyants de Mambrun. Ils ont été condamnés à mort pour hérésie et poursuivis par des sigires dont un chef impitoyable, un certain Cairdre. "
" Mes amis ne connaissent pas les détails de l'issue de cette histoire. Les sigires ont été... massacrés par des feondas, près du village d'Helefrt, en Taol-Ker. "
" Cette relique... cet objet de malheur a depuis disparu."
...
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Re: 3.2 - Trouver sa voie - (Introduction)
La soirée se passa agréablement bien, et l'humeur de Maëlys restait visiblement au beau fixe en présence de tout ce monde.
Les enfants écoutaient avidement toutes les histoires et se pressaient même autour de la nouvelle étrangère pour avoir une de ces petites figurines prenant forme devant leurs yeux ébahis, que cela soit un cerf, un daim, un sanglier ou même un merle voir un aigle.
De son côté, Erin restait étonnement calme, parlant à peine se contentant de sourire quand un regard se tournait vers dans sa direction mais quand elle se mit à parler, la jeune femme dévora immédiatement ses paroles, tentant désespérément de comprendre sa nouvelle comparse de voyage. (Caractère Réceptif et paf !)
Les paroles tombèrent lourdement sur la salle tant l'histoire était triste, Maëlys se surprit même à sentir quelques gouttes salées perler sur son visage en pensant aux pauvres enfants, retenant son souffle l'instant d'après en attendant avidement la phrase suivante pour savoir ce qui leur était arrivé.
Puis ce fut le long questionnement de tous les villageois sur la ville, si tout cela était vrai et toutes autres sujets en rapport avec le nouveau mais déjà tristement célèbre conte.
Au fur et à mesure que le récit avançait, Maëlys n'avait pu cesser de penser à la phrase qu'Erin avait dite quelques heures plus tôt au sujet de des souffrances...
*Que peut-elle endurer pour vivre ainsi... Même si elle ne parle pas d'elle, on peut sentir que quelque chose ne va pas du tout, comme si cela s'était brisé... Peut-être que je devrais en parler avec elle demain.. Ou cette nuit.. quoique non il vaut mieux qu'elle soit reposée... Ce n'est jamais simple d'en parler...
D'ailleurs, je le sais bien... et puis je ne sais pas pourquoi mais cette femme bien que mystérieuse me met à l'aise, pas comme ce vieux forgeron trois jours auparavant qui n'arrêtait pas de parler et se permettait de ne pas détourner son regard de moi.* pensa la jeune femme.
Soudain, un mot prononcé par Erin la ramena dans la conversation. Avait-elle bien dit Helefrt ? C'était le nom du village auprès du quel son père l'avait trouvé... Elle questionnerait surement la femme lors de leur marche le lendemain.
Cette histoire de relique était tout aussi étrange, le pouvoir de pervertir ainsi les gens, conservé dans un bâtiment de l'Unique, cela n'avait aucun sens en soi.
Lentement, la salle commença à se vider, la nuit avait été déjà bien entamée. Une nouvelle et rude journée les attendaient, c'est pourquoi Maëlys se tourna vers ses hôtes :
"Je m'excuse, mais une rude journée nous attend demain si nous voulons arriver à Gorm Caladh avant la nuit, alors de mon côté je pense aller dormir. Je vous remercie pour la merveilleuse soirée que j'ai pu passer avec votre communauté. Si vous pouviez me montrer l'endroit où nous pouvons nous reposer." dit-elle en rangeant ses instruments
Puis en se tournant vers Erin :
"Je vais aller dormir Erin, la journée m'a déjà bien fatiguée, si jamais vous n'allez pas dormir de suite je vous souhaite une agréable nuit, et on se reverra demain pour partir." ajouta-t-elle en affichant un sourire rassurant, comme pour essayer d'apaiser les douleurs de la dame.
Puis elle tourna son regard vers la maitresse de la demeure en attendant qu'elle lui indique le chemin.
Les enfants écoutaient avidement toutes les histoires et se pressaient même autour de la nouvelle étrangère pour avoir une de ces petites figurines prenant forme devant leurs yeux ébahis, que cela soit un cerf, un daim, un sanglier ou même un merle voir un aigle.
De son côté, Erin restait étonnement calme, parlant à peine se contentant de sourire quand un regard se tournait vers dans sa direction mais quand elle se mit à parler, la jeune femme dévora immédiatement ses paroles, tentant désespérément de comprendre sa nouvelle comparse de voyage. (Caractère Réceptif et paf !)
Les paroles tombèrent lourdement sur la salle tant l'histoire était triste, Maëlys se surprit même à sentir quelques gouttes salées perler sur son visage en pensant aux pauvres enfants, retenant son souffle l'instant d'après en attendant avidement la phrase suivante pour savoir ce qui leur était arrivé.
Puis ce fut le long questionnement de tous les villageois sur la ville, si tout cela était vrai et toutes autres sujets en rapport avec le nouveau mais déjà tristement célèbre conte.
Au fur et à mesure que le récit avançait, Maëlys n'avait pu cesser de penser à la phrase qu'Erin avait dite quelques heures plus tôt au sujet de des souffrances...
*Que peut-elle endurer pour vivre ainsi... Même si elle ne parle pas d'elle, on peut sentir que quelque chose ne va pas du tout, comme si cela s'était brisé... Peut-être que je devrais en parler avec elle demain.. Ou cette nuit.. quoique non il vaut mieux qu'elle soit reposée... Ce n'est jamais simple d'en parler...
D'ailleurs, je le sais bien... et puis je ne sais pas pourquoi mais cette femme bien que mystérieuse me met à l'aise, pas comme ce vieux forgeron trois jours auparavant qui n'arrêtait pas de parler et se permettait de ne pas détourner son regard de moi.* pensa la jeune femme.
Soudain, un mot prononcé par Erin la ramena dans la conversation. Avait-elle bien dit Helefrt ? C'était le nom du village auprès du quel son père l'avait trouvé... Elle questionnerait surement la femme lors de leur marche le lendemain.
Cette histoire de relique était tout aussi étrange, le pouvoir de pervertir ainsi les gens, conservé dans un bâtiment de l'Unique, cela n'avait aucun sens en soi.
Lentement, la salle commença à se vider, la nuit avait été déjà bien entamée. Une nouvelle et rude journée les attendaient, c'est pourquoi Maëlys se tourna vers ses hôtes :
"Je m'excuse, mais une rude journée nous attend demain si nous voulons arriver à Gorm Caladh avant la nuit, alors de mon côté je pense aller dormir. Je vous remercie pour la merveilleuse soirée que j'ai pu passer avec votre communauté. Si vous pouviez me montrer l'endroit où nous pouvons nous reposer." dit-elle en rangeant ses instruments
Puis en se tournant vers Erin :
"Je vais aller dormir Erin, la journée m'a déjà bien fatiguée, si jamais vous n'allez pas dormir de suite je vous souhaite une agréable nuit, et on se reverra demain pour partir." ajouta-t-elle en affichant un sourire rassurant, comme pour essayer d'apaiser les douleurs de la dame.
Puis elle tourna son regard vers la maitresse de la demeure en attendant qu'elle lui indique le chemin.
- Iris
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Petite réponse
Fin de soirée, il n'y avait pas grand-chose à faire. Maëlys et Erin allaient dormir sur une paillasse aménagée tant bien que mal, une place dans un coin, mais de quoi passer une nuit tranquille.
Le lendemain les deux femmes prirent un petit déjeuner, se virent confier quelques victuailles pour le midi et partirent tôt pour espérer arriver à destination.
... comme la veille, Erin, quoique pleine de bienveillance, ne faisait guère la conversation.
... Mais Maëlys avait toute une journée, dont un pique-nique pour le midi, pour préparer son "interrogatoire" ou sa "recherche d'informations"... Comment comptait-elle s'y prendre ?
...
Le lendemain les deux femmes prirent un petit déjeuner, se virent confier quelques victuailles pour le midi et partirent tôt pour espérer arriver à destination.
... comme la veille, Erin, quoique pleine de bienveillance, ne faisait guère la conversation.
... Mais Maëlys avait toute une journée, dont un pique-nique pour le midi, pour préparer son "interrogatoire" ou sa "recherche d'informations"... Comment comptait-elle s'y prendre ?
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- Maëlys
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Faire parler... Ou plutôt espérer
Après la soirée très éprouvante, Maëlys accueillit la paillasse avec le plus grand plaisir, espérant ainsi se délasser les muscles endoloris par la journée de marche.
Mais contrairement à ce qu'elle attendait, le sommeil se déroba durant plus d'une heure. La jeune femme ne pouvait cesser de penser à cette femme dormant à moins de deux mètres d'elle, une personne fermée tout en restant poli... refusant systématiquement de parler d'elle.
Elle avait parlé d'Helefrt, connaissait-elle cette ville ? Et puis cette histoire des enfants de Mambrun, mythe ou réalité, ou bien mélange fantasque entre les deux ?
Petit à petit, l'esprit de Maëlys se nappa de brume et ses pensées s'arrêtèrent alors que sa tête glissa mollement sur le côté.
Soudain, une forme se baissa au dessus d'elle, une forme rayonnante cachant le soleil déjà haut dans le ciel. Un visage rayonnant, une femme aux cheveux de feu dont les extrémités prenaient une teinte cuivrée sous le soleil, aux yeux bleus dessinés en forme d'amande, comme deux saphirs enchâssés dans un visage pâle.
Sur les lèvres de la femme se dessinait un grand sourire, laissant apercevoir deux incisives sous la lèvre supérieure.
En voyant cette image, le cœur de Maëlys s'emplit de joie, puis tout devint flou, étonnamment flou, comme si un voile noir était tombé au dessus d'elle.
Le lendemain matin, la jeune gwidrite se réveilla avec les premières lueurs du jour, peut-être sept ou huit heures du matin d'après la saison.
Une fois descendue avec Erin, les deux femmes prirent un petit déjeuner en présence de quelques personnes du village. Personne ne parlait, tout avait déjà été dit la veille. Enfin tout ou presque nota-t-elle intérieurement en voyant Erin. Sa résolution d'en apprendre plus ne pouvait s'accroître devant une personne se présentant si mystérieuse, c'était comme un défi pour elle qui avait toujours compris les gens par le passé... enfin presque tous.
Les rayons du soleil montèrent lentement dans le ciel et bien qu'elle rechignait à le faire, il était temps de quitter le hameau qui les avaient accueillis pour la nuit. si ils souhaitaient arriver à destination avant que la nuit ne tombe sur la plaine.
Alors qu'elle faisait ses adieux aux villageois, l'un d'eux lui confia quelques victuailles pour le midi puis les deux femmes regardèrent vers la côte et s'élancèrent.
....
Les premiers kilomètres passèrent. Toujours les mêmes gestes se répétaient, poser un pas devant l'autre et se servir de son bâton de marche.
Même si les deux femmes se trouvaient sur une route où personne ne passait, Erin n'était guère plus bavarde qu'à l'accoutumée quand on ne la sollicitait pas, elle se contentait de respirer doucement et de poser son regard sur la route qui s'étendait devant elle.
Maëlys de son côté trépignait d'impatience, mais se retenait quand même, tant de questions fusaient dans son esprit au sujet de la femme qui l'accompagnait.
D'où venait-elle, qui était-elle, pourquoi partait-elle vers Gorm Caladh... Elle ne savait d'elle que son nom..
Lorsque l'effort devint insoutenable pour Maëlys (c'est à dire au maximum au bout d'une heure tant la curiosité la dévorait), elle entama la conversation :
"Le relief s'adoucit bien quand on approche de la côte, y êtes vous déjà allé par le passé ?
De voir le terrain se découper ainsi cela me rappelle le village d'où je viens, vous voyez le plus pont qui enjambe la rivière à quelques kilomètres là bas ? Et bien d'où je viens, nous en avons un qui s'étend ainsi à trois lieues au dessus du village, il permet de contourner la forêt du nord, d'après ce qu'on dit ce petit pont en bois a été construit il y a presque soixante ans ! Et il tient toujours ! Enfin il y a aussi le vieux pont en pierre mais les anciens disent qu'il ne faut pas le prendre car il mène à la vieille route qui arpente à travers la forêt... Et comme on dit toujours, mieux vaut se tenir loin de la forêt quand elle n'est pas débroussaillée! "
"Et puis, tous ces champs c'est fou quand même, sur nos terres le terrain n'est pas assez riche pour permettre autant de récoltes, mais cela fait quand même un sacré travail quand les moissons arrivent, tout le monde se retrouver occupé pendant au moins une moitié de lune.."
"Et sinon, vers chez vous, à quoi cela ressemble ?"
"Hier soir, après votre conte sur les Enfants de Mambrun, vous avez parlé d'une ville nommée Helefrt, que savez-vous dessus, vous sembliez bien connaître la ville d'après votre intonation. Enfin je me trompe peut-être. Mais j'adore apprendre tout ce que je peux sur le monde !"
"En parlant de ce conte, savez-vous ce que sont devenus Teno et Irina ? Si le prêtre existe, je suppose que les enfants aussi ? Et savez-vous autre chose sur ces hommes s'étant emparés de la relique?"
Maëlys espérait ainsi que Erin pourrait lui parler de l'endroit d'où elle venait, mais en même temps une curiosité l'assaillait sur toute l'histoire du conte
Puis lors de la pause du midi, alors que les deux femmes mangeaient les provisions offertes par les villageois.
"Gorm Caladh est donc plus qu'à une demi-journée de marche ? J'ai hâte de découvrir une telle ville, je crois que cela sera la première fois que j'en vois une si importante. Depuis que j'arpente les routes, je n'ai quasiment jamais traversé la forêt des Murmures, et à vrai dire je ne suis pas prête de le refaire si ce n'est avec une caravane. Je ne sais pas pourquoi j'avais toujours l'impression que quelque chose me regardait ... Brrrhhh...
Et dire que peut-être ce soir je pourrais voir le cousin de mon meilleur ami. Il est artisan à Gorm Caladh et j'espère qu'il pourra m'apprendre énormément de choses sur cette ville.
Que connaissez-vous sur celle-ci? "
"Je me demandais, pourquoi faites-vous route vers ce petit havre ? Je sais que c'est déplacé, mais bon vous semblez si... déterminé que je ne peux pas ne pas vous le demander !"
"Enfin... tu sais Erin, je t'apprécie énormément même pour le peu de temps que nous avons passé ensemble, et j'aimerai réellement te connaître même si cela est pour le temps de notre voyage. Un jour, mon père m'avait dit que se confier à quelqu'un était bien mais que le faire à une personne opportune rencontrée à la croisée des chemins était tellement mieux, car ce ne sont pas des personnes qui vous appréhendent depuis de nombreuses années.
C'est même en partie grâce à ce conseil que je me retrouve ici, car je ne sais plus trop ce que je dois penser de tout ce qui m'arrive, en moins de deux ans toute ma vie a été chamboulée. Je me retrouve lancée dans une vie que j'ai l'impression de ne pas contrôler et ceux autour de moi disparaissent les uns après les autres..."
"J'ai toujours souhaité aider les gens et quand je te vois par instant avec ces ombres dansant devant tes yeux et cette détermination, je me demande bien ce qui a pu t'arriver ainsi..."
Au début, Maëlys avait voulu laisser distraitement dériver le sujet depuis de simples banalités vers la mystérieuse femme passant ainsi pour une confidente, mais alors qu'elle commençait à parler d'elle une boule se forma dans sa gorge. Lentement les souvenirs de sa vie remontèrent en elle, entraînant quelques larmes dans son sillage lorsqu'elle évoqua son "père". Depuis le temps, elle ne savait plus quoi penser à son égard, lui qui avait été si bienveillant avant le décès de sa mère, comme tout autre père, mais qui ne l'était pas réellement en fait.
Et comme toutes les personnes qu'elle rencontrait, Maëlys désirait aider cette femme à l'âme si tâchée par une terrible chose.
Mais contrairement à ce qu'elle attendait, le sommeil se déroba durant plus d'une heure. La jeune femme ne pouvait cesser de penser à cette femme dormant à moins de deux mètres d'elle, une personne fermée tout en restant poli... refusant systématiquement de parler d'elle.
Elle avait parlé d'Helefrt, connaissait-elle cette ville ? Et puis cette histoire des enfants de Mambrun, mythe ou réalité, ou bien mélange fantasque entre les deux ?
Petit à petit, l'esprit de Maëlys se nappa de brume et ses pensées s'arrêtèrent alors que sa tête glissa mollement sur le côté.
Soudain, une forme se baissa au dessus d'elle, une forme rayonnante cachant le soleil déjà haut dans le ciel. Un visage rayonnant, une femme aux cheveux de feu dont les extrémités prenaient une teinte cuivrée sous le soleil, aux yeux bleus dessinés en forme d'amande, comme deux saphirs enchâssés dans un visage pâle.
Sur les lèvres de la femme se dessinait un grand sourire, laissant apercevoir deux incisives sous la lèvre supérieure.
En voyant cette image, le cœur de Maëlys s'emplit de joie, puis tout devint flou, étonnamment flou, comme si un voile noir était tombé au dessus d'elle.
Le lendemain matin, la jeune gwidrite se réveilla avec les premières lueurs du jour, peut-être sept ou huit heures du matin d'après la saison.
Une fois descendue avec Erin, les deux femmes prirent un petit déjeuner en présence de quelques personnes du village. Personne ne parlait, tout avait déjà été dit la veille. Enfin tout ou presque nota-t-elle intérieurement en voyant Erin. Sa résolution d'en apprendre plus ne pouvait s'accroître devant une personne se présentant si mystérieuse, c'était comme un défi pour elle qui avait toujours compris les gens par le passé... enfin presque tous.
Les rayons du soleil montèrent lentement dans le ciel et bien qu'elle rechignait à le faire, il était temps de quitter le hameau qui les avaient accueillis pour la nuit. si ils souhaitaient arriver à destination avant que la nuit ne tombe sur la plaine.
Alors qu'elle faisait ses adieux aux villageois, l'un d'eux lui confia quelques victuailles pour le midi puis les deux femmes regardèrent vers la côte et s'élancèrent.
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Les premiers kilomètres passèrent. Toujours les mêmes gestes se répétaient, poser un pas devant l'autre et se servir de son bâton de marche.
Même si les deux femmes se trouvaient sur une route où personne ne passait, Erin n'était guère plus bavarde qu'à l'accoutumée quand on ne la sollicitait pas, elle se contentait de respirer doucement et de poser son regard sur la route qui s'étendait devant elle.
Maëlys de son côté trépignait d'impatience, mais se retenait quand même, tant de questions fusaient dans son esprit au sujet de la femme qui l'accompagnait.
D'où venait-elle, qui était-elle, pourquoi partait-elle vers Gorm Caladh... Elle ne savait d'elle que son nom..
Lorsque l'effort devint insoutenable pour Maëlys (c'est à dire au maximum au bout d'une heure tant la curiosité la dévorait), elle entama la conversation :
"Le relief s'adoucit bien quand on approche de la côte, y êtes vous déjà allé par le passé ?
De voir le terrain se découper ainsi cela me rappelle le village d'où je viens, vous voyez le plus pont qui enjambe la rivière à quelques kilomètres là bas ? Et bien d'où je viens, nous en avons un qui s'étend ainsi à trois lieues au dessus du village, il permet de contourner la forêt du nord, d'après ce qu'on dit ce petit pont en bois a été construit il y a presque soixante ans ! Et il tient toujours ! Enfin il y a aussi le vieux pont en pierre mais les anciens disent qu'il ne faut pas le prendre car il mène à la vieille route qui arpente à travers la forêt... Et comme on dit toujours, mieux vaut se tenir loin de la forêt quand elle n'est pas débroussaillée! "
"Et puis, tous ces champs c'est fou quand même, sur nos terres le terrain n'est pas assez riche pour permettre autant de récoltes, mais cela fait quand même un sacré travail quand les moissons arrivent, tout le monde se retrouver occupé pendant au moins une moitié de lune.."
"Et sinon, vers chez vous, à quoi cela ressemble ?"
"Hier soir, après votre conte sur les Enfants de Mambrun, vous avez parlé d'une ville nommée Helefrt, que savez-vous dessus, vous sembliez bien connaître la ville d'après votre intonation. Enfin je me trompe peut-être. Mais j'adore apprendre tout ce que je peux sur le monde !"
"En parlant de ce conte, savez-vous ce que sont devenus Teno et Irina ? Si le prêtre existe, je suppose que les enfants aussi ? Et savez-vous autre chose sur ces hommes s'étant emparés de la relique?"
Maëlys espérait ainsi que Erin pourrait lui parler de l'endroit d'où elle venait, mais en même temps une curiosité l'assaillait sur toute l'histoire du conte
Puis lors de la pause du midi, alors que les deux femmes mangeaient les provisions offertes par les villageois.
"Gorm Caladh est donc plus qu'à une demi-journée de marche ? J'ai hâte de découvrir une telle ville, je crois que cela sera la première fois que j'en vois une si importante. Depuis que j'arpente les routes, je n'ai quasiment jamais traversé la forêt des Murmures, et à vrai dire je ne suis pas prête de le refaire si ce n'est avec une caravane. Je ne sais pas pourquoi j'avais toujours l'impression que quelque chose me regardait ... Brrrhhh...
Et dire que peut-être ce soir je pourrais voir le cousin de mon meilleur ami. Il est artisan à Gorm Caladh et j'espère qu'il pourra m'apprendre énormément de choses sur cette ville.
Que connaissez-vous sur celle-ci? "
"Je me demandais, pourquoi faites-vous route vers ce petit havre ? Je sais que c'est déplacé, mais bon vous semblez si... déterminé que je ne peux pas ne pas vous le demander !"
"Enfin... tu sais Erin, je t'apprécie énormément même pour le peu de temps que nous avons passé ensemble, et j'aimerai réellement te connaître même si cela est pour le temps de notre voyage. Un jour, mon père m'avait dit que se confier à quelqu'un était bien mais que le faire à une personne opportune rencontrée à la croisée des chemins était tellement mieux, car ce ne sont pas des personnes qui vous appréhendent depuis de nombreuses années.
C'est même en partie grâce à ce conseil que je me retrouve ici, car je ne sais plus trop ce que je dois penser de tout ce qui m'arrive, en moins de deux ans toute ma vie a été chamboulée. Je me retrouve lancée dans une vie que j'ai l'impression de ne pas contrôler et ceux autour de moi disparaissent les uns après les autres..."
"J'ai toujours souhaité aider les gens et quand je te vois par instant avec ces ombres dansant devant tes yeux et cette détermination, je me demande bien ce qui a pu t'arriver ainsi..."
Au début, Maëlys avait voulu laisser distraitement dériver le sujet depuis de simples banalités vers la mystérieuse femme passant ainsi pour une confidente, mais alors qu'elle commençait à parler d'elle une boule se forma dans sa gorge. Lentement les souvenirs de sa vie remontèrent en elle, entraînant quelques larmes dans son sillage lorsqu'elle évoqua son "père". Depuis le temps, elle ne savait plus quoi penser à son égard, lui qui avait été si bienveillant avant le décès de sa mère, comme tout autre père, mais qui ne l'était pas réellement en fait.
Et comme toutes les personnes qu'elle rencontrait, Maëlys désirait aider cette femme à l'âme si tâchée par une terrible chose.
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Quel entrain, quelle énergie !
La dame "mystérieuse" et qui sans doute ne se voyait pas comme telle, répondit une peu à sa bavarde compagne...
" Les hommes qui se sont emparés de la relique ? Eh bien, c'étaient de fervent croyants qui refusaient de se laisser intimider par une hiérarchie religieuse corrompue. Ils ont pris sur eux d'être accusés d'hérésie alors qu'ils voulaient seulement agir pour le mieux. Stigmatisés, chassés, poursuivis... c'est hélas souvent le lot de ceux qui pointent une vérité que d'autres ne veulent à aucun prix voir. Il est dangereux d'avoir une conscience individuelle, périlleux d'en faire part, risqué d'agir en conséquence. Cependant, je pense... j'ai l'intime conviction... qu'en dépit des grandes épreuves qu'ils ont traversées et qui ont coûté la vie à certains d'entre eux, qu'ils ont réussi à fuir et qu'ils vont réussir à mettre cette chose corrompue hors de portée, lui rendre désormais impossible de nuire à quiconque."
" Sur cette ville... voyons... Elle est dirigée par un seigneur féodal qui doit tenir compte d'un petit conseil de chefs marchands. Il y a bien sûr aussi une autorité religieuse, mais qui était jusqu'ici assez modérée, dirigée par un vieil homme souvent malade mais qui étonnamment a survécu depuis des années en semblant prêt à périr à chaque hiver. L'activité du port est assez dynamique et il y a régulièrement des aménagements pour la développer. Le but je crois est de permettre à la ville de devenir une étape essentielle sur les routes marchandes. L'ensemble grandit assez vite et je ne serais pas étonnée de ne pas tout reconnaître. Dans mon souvenir, le port était en train de devenir un petit village à part, un peu à l'extérieur, et relié à la vieille cité par une route large et bien entretenue. Les marins généralement ne s'arrêtent qu'au port, pour se ravitailler, prendre quelques distractions... Le conseil de Gorm Caladh a cependant tenu à ce que la moralité de la ville reste tenable, si j'ose dire, enfin, les bordels et maisons de jeu par exemple sont interdites. Cela n'empêche pas la prostitution de se manifester, surtout dans les étuves et maisons de bains."
" La principale étrangeté... est une tradition locale cruelle. Les condamnés à mort ne sont pas pendus, ils restent en prison jusqu'à l'automne, là, ils sont amenés à une maison isolée où eut lieu un horrible massacre. Ils enferment le malheureux dedans, ... le lendemain, il n'y est plus, et il n'a pu s'enfuir à l'extérieur. Il a été directement jeté dans les Limbes."
" Un ami, un voyageur tout comme moi est arrivé il y a un an à Gorm Caladh. Il a été condamné à mort et exécuté dans cette maison affreuse. Cependant... certains signes... me donnent à penser qu'il n'est... pas mort... mais seulement prisonnier des Limbes."
" Je te conseille une fois que nous serons à Gorm Caladh d'oublier cette conversation. Si on te pose des questions sur mes actes, tu pourras toujours plaider l'innocence, tu n'as fait que voyager avec moi."
...
" Oui, je connais un peu le chemin, même si cela fait plusieurs années que je ne suis venue. On pense que rien ne change, et en fait, tout se modifie sans cesse. Les saisons ne sont jamais identiques, les arbres grandissent, la végétation connaît son propre rythme... Il n'y a guère que les humains pour croire à une quelconque stabilité, la sécurité de certitudes, de dogmes absolus et rigides. Même les forêts qui paraissent un absolu, comme la mer, changent sans cesse. C'est à se demander quelle est vraiment leur essence puisque tout est en mouvement, même dans l'immobilité apparente."Maëlys a écrit :"Le relief s'adoucit bien quand on approche de la côte, y êtes vous déjà allé par le passé ?
De voir le terrain se découper ainsi cela me rappelle le village d'où je viens, vous voyez le plus pont qui enjambe la rivière à quelques kilomètres là bas ? Et bien d'où je viens, nous en avons un qui s'étend ainsi à trois lieues au dessus du village, il permet de contourner la forêt du nord, d'après ce qu'on dit ce petit pont en bois a été construit il y a presque soixante ans ! Et il tient toujours ! Enfin il y a aussi le vieux pont en pierre mais les anciens disent qu'il ne faut pas le prendre car il mène à la vieille route qui arpente à travers la forêt... Et comme on dit toujours, mieux vaut se tenir loin de la forêt quand elle n'est pas débroussaillée! "
" Le travail de la terre est assurément un des plus dur et contraignant qui soit. Il n'y a pas que les moissons, mais aussi les labours, les semailles... et puis la lutte contre les ravageurs, les maladies, les aléas du climat..."Maëlys a écrit :"Et puis, tous ces champs c'est fou quand même, sur nos terres le terrain n'est pas assez riche pour permettre autant de récoltes, mais cela fait quand même un sacré travail quand les moissons arrivent, tout le monde se retrouver occupé pendant au moins une moitié de lune.."
" Je ne suis pas sûre qu'on puisse vraiment parler de chez moi. Je suis sur les routes depuis bien longtemps déjà. J'ai grandi en ville, c'était tout mon univers, et j'ai découvert que la réalité était bien plus vaste. Depuis je suis assez heureuse de voyager dans les campagnes ou les terres sauvages. Grâce soit rendue à l'Unique, je n'ai pas eu à souffrir de véritablement mauvaises rencontres ou subi d'accidents significatifs."Maëlys a écrit :"Et sinon, vers chez vous, à quoi cela ressemble ?"
" J'ai traversé Mambrun. En revanche, je ne connais Helefrt que de nom, pour avoir discuté avec un varigal qui y passait ponctuellement. Mambrun est une cité assez jolie, en pierres claires, entourée de forêt. La lumière y est agréable et il est plaisant de s'y promener sur les vastes places dallées. La ville est cependant dirigée par un conseil religieux discret mais ferme. Il est assez libéral pour les questions commerciales, les taxes l'enrichissant, mais rigoriste sur le plan du dogme. Quant à Helefrt, pour ce que j'en sais, c'est un village qui vit assez isolé, sans aucun seigneur, sous l'autorité d'un ansaléir et d'un conseil traditionnel, composé en sus du demorthèn, du barde et de la damathair. On m'a dit qu'ils produisaient du miel surtout, enfin, que c'était leur principale exportation. ... Je ne sais pas quoi dire d'autre, ce sont des lieux assez paisibles en général."Maëlys a écrit :"Hier soir, après votre conte sur les Enfants de Mambrun, vous avez parlé d'une ville nommée Helefrt, que savez-vous dessus, vous sembliez bien connaître la ville d'après votre intonation. Enfin je me trompe peut-être. Mais j'adore apprendre tout ce que je peux sur le monde !"
" Beaucoup de questions ! Pour Teno et Irina, logiquement, ils ont dû trouver refuge auprès d'un petit seigneur de Taol-Ker ou de la frontière. Je n'en sais pas plus... je ne suis même pas sûre que les noms soient les bons. Quant au prêtre, les faits doivent remonter à une dizaine d'années au moins..."Maëlys a écrit :"En parlant de ce conte, savez-vous ce que sont devenus Teno et Irina ? Si le prêtre existe, je suppose que les enfants aussi ? Et savez-vous autre chose sur ces hommes s'étant emparés de la relique?"
" Les hommes qui se sont emparés de la relique ? Eh bien, c'étaient de fervent croyants qui refusaient de se laisser intimider par une hiérarchie religieuse corrompue. Ils ont pris sur eux d'être accusés d'hérésie alors qu'ils voulaient seulement agir pour le mieux. Stigmatisés, chassés, poursuivis... c'est hélas souvent le lot de ceux qui pointent une vérité que d'autres ne veulent à aucun prix voir. Il est dangereux d'avoir une conscience individuelle, périlleux d'en faire part, risqué d'agir en conséquence. Cependant, je pense... j'ai l'intime conviction... qu'en dépit des grandes épreuves qu'ils ont traversées et qui ont coûté la vie à certains d'entre eux, qu'ils ont réussi à fuir et qu'ils vont réussir à mettre cette chose corrompue hors de portée, lui rendre désormais impossible de nuire à quiconque."
" Gorm Caladh est une petite ville, je ne sais pas, 3000 habitants au plus. Elle a une cité entourée de murailles, mais son port et nombres d'habitations se trouvent à l'extérieur. Les portes de la ville sont désormais plus une limite historique qu'autre chose, presque une contrainte d'ailleurs, car on y est un peu serré. J'imagine qu'ils finiront par construire une seconde muraille, entourant réellement la ville, mais ce serait une grande dépense autant que des travaux de long terme. "Maëlys a écrit :"Gorm Caladh est donc plus qu'à une demi-journée de marche ? J'ai hâte de découvrir une telle ville, je crois que cela sera la première fois que j'en vois une si importante. Depuis que j'arpente les routes, je n'ai quasiment jamais traversé la forêt des Murmures, et à vrai dire je ne suis pas prête de le refaire si ce n'est avec une caravane. Je ne sais pas pourquoi j'avais toujours l'impression que quelque chose me regardait ... Brrrhhh...
Et dire que peut-être ce soir je pourrais voir le cousin de mon meilleur ami. Il est artisan à Gorm Caladh et j'espère qu'il pourra m'apprendre énormément de choses sur cette ville.
Que connaissez-vous sur celle-ci? "
" Sur cette ville... voyons... Elle est dirigée par un seigneur féodal qui doit tenir compte d'un petit conseil de chefs marchands. Il y a bien sûr aussi une autorité religieuse, mais qui était jusqu'ici assez modérée, dirigée par un vieil homme souvent malade mais qui étonnamment a survécu depuis des années en semblant prêt à périr à chaque hiver. L'activité du port est assez dynamique et il y a régulièrement des aménagements pour la développer. Le but je crois est de permettre à la ville de devenir une étape essentielle sur les routes marchandes. L'ensemble grandit assez vite et je ne serais pas étonnée de ne pas tout reconnaître. Dans mon souvenir, le port était en train de devenir un petit village à part, un peu à l'extérieur, et relié à la vieille cité par une route large et bien entretenue. Les marins généralement ne s'arrêtent qu'au port, pour se ravitailler, prendre quelques distractions... Le conseil de Gorm Caladh a cependant tenu à ce que la moralité de la ville reste tenable, si j'ose dire, enfin, les bordels et maisons de jeu par exemple sont interdites. Cela n'empêche pas la prostitution de se manifester, surtout dans les étuves et maisons de bains."
" La principale étrangeté... est une tradition locale cruelle. Les condamnés à mort ne sont pas pendus, ils restent en prison jusqu'à l'automne, là, ils sont amenés à une maison isolée où eut lieu un horrible massacre. Ils enferment le malheureux dedans, ... le lendemain, il n'y est plus, et il n'a pu s'enfuir à l'extérieur. Il a été directement jeté dans les Limbes."
"Chère enfant, ne t'inquiète pas pour moi. Tu ne peux malheureusement pas m'aider, et si tu l'essayais, tu serais emportée par des ombres cauchemardesques. Tu n'es pas encore assez forte pour te risquer à affronter certaines choses. "Maëlys a écrit :"Je me demandais, pourquoi faites-vous route vers ce petit havre ? Je sais que c'est déplacé, mais bon vous semblez si... déterminé que je ne peux pas ne pas vous le demander !"
"Enfin... tu sais Erin, je t'apprécie énormément même pour le peu de temps que nous avons passé ensemble, et j'aimerai réellement te connaître même si cela est pour le temps de notre voyage. Un jour, mon père m'avait dit que se confier à quelqu'un était bien mais que le faire à une personne opportune rencontrée à la croisée des chemins était tellement mieux, car ce ne sont pas des personnes qui vous appréhendent depuis de nombreuses années.
C'est même en partie grâce à ce conseil que je me retrouve ici, car je ne sais plus trop ce que je dois penser de tout ce qui m'arrive, en moins de deux ans toute ma vie a été chamboulée. Je me retrouve lancée dans une vie que j'ai l'impression de ne pas contrôler et ceux autour de moi disparaissent les uns après les autres..."
"J'ai toujours souhaité aider les gens et quand je te vois par instant avec ces ombres dansant devant tes yeux et cette détermination, je me demande bien ce qui a pu t'arriver ainsi..."
" Un ami, un voyageur tout comme moi est arrivé il y a un an à Gorm Caladh. Il a été condamné à mort et exécuté dans cette maison affreuse. Cependant... certains signes... me donnent à penser qu'il n'est... pas mort... mais seulement prisonnier des Limbes."
" Je te conseille une fois que nous serons à Gorm Caladh d'oublier cette conversation. Si on te pose des questions sur mes actes, tu pourras toujours plaider l'innocence, tu n'as fait que voyager avec moi."
...
Meneuse : Ombres d'Esteren | Dragons
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- Maëlys
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Re: 3.2 - Trouver sa voie - (Introduction)
Tout au long de la journée, Maëlys posa au fur et à mesure ses questions à la femme. Mais contre toutes ses espérances, elle n'apprit rien de significatif au cours de cet accès de curiosité.
Mais lorsque Erin parla de cette histoire de maison où personne ne ressortait après une nuit, Maëlys sentit les poils se hérisser sur son échine. Qui pouvait réserver un tel sort à des âmes humaines ?
Quelque peu piquée au vif d'avoir été ainsi repoussé dans ses interrogations portant sur la femme, la jeune rousse cessa de poser des questions et se concentra sur la route, regardant pensivement le paysage pendant que ses pas la menaient vers la cité côtière.
Les heures passèrent et les deux femmes continuèrent à avancer vers la cote, peu à peu le vent se renforçait et se teintait de cette odeur nouvelle mais néanmoins stupéfiante qu'amenait la mer.
...
Vers la fin de la journée, les premières bâtisses appartenant à Gorm Caladh apparurent.
Le sourire aux lèvres d'avoir ainsi atteint leur but, Maëlys leva les yeux vers Erin puis lui dit :
"Et bien, c'est ici que nos chemins se séparent, je te souhaite une bonne continuation, et j'espère que tu sauras mener à bien ce que tu désires faire. Si jamais nous nous recroisons, sache que mon aide pourra toujours t'être accordée."
Les deux compagnons de route se regardèrent puis d'un même pas s'élancèrent vers la ville. Tout au long de la descente, Erin ralentit quelque peu, laissant Maëlys prendre de l'avance. Se rappelant de ses paroles du début de l'après-midi, la jeune femme n'insista pas et continua sur sa lancée.
Elle était enfin dans la ville, il ne restait plus qu'à trouver le quartier des artisans, puis le cousin d'Erwan, cet Yvon dont elle ne savait quasiment rien. Tout cela ne semblait pas si facile une fois devant la cité.
A plusieurs reprises, elle demanda ainsi son chemin à un passant afin qu'il l'aiguille vers la bonne direction.
*Je suppose que le passage avec Erin est terminé, à moins qu'elle ne réapparaisse plus tard. En tout cas Maëlys part à la recherche du cousin d'Erwan, et surtout d'informations à son sujet !"
Mais lorsque Erin parla de cette histoire de maison où personne ne ressortait après une nuit, Maëlys sentit les poils se hérisser sur son échine. Qui pouvait réserver un tel sort à des âmes humaines ?
Quelque peu piquée au vif d'avoir été ainsi repoussé dans ses interrogations portant sur la femme, la jeune rousse cessa de poser des questions et se concentra sur la route, regardant pensivement le paysage pendant que ses pas la menaient vers la cité côtière.
Les heures passèrent et les deux femmes continuèrent à avancer vers la cote, peu à peu le vent se renforçait et se teintait de cette odeur nouvelle mais néanmoins stupéfiante qu'amenait la mer.
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Vers la fin de la journée, les premières bâtisses appartenant à Gorm Caladh apparurent.
Le sourire aux lèvres d'avoir ainsi atteint leur but, Maëlys leva les yeux vers Erin puis lui dit :
"Et bien, c'est ici que nos chemins se séparent, je te souhaite une bonne continuation, et j'espère que tu sauras mener à bien ce que tu désires faire. Si jamais nous nous recroisons, sache que mon aide pourra toujours t'être accordée."
Les deux compagnons de route se regardèrent puis d'un même pas s'élancèrent vers la ville. Tout au long de la descente, Erin ralentit quelque peu, laissant Maëlys prendre de l'avance. Se rappelant de ses paroles du début de l'après-midi, la jeune femme n'insista pas et continua sur sa lancée.
Elle était enfin dans la ville, il ne restait plus qu'à trouver le quartier des artisans, puis le cousin d'Erwan, cet Yvon dont elle ne savait quasiment rien. Tout cela ne semblait pas si facile une fois devant la cité.
A plusieurs reprises, elle demanda ainsi son chemin à un passant afin qu'il l'aiguille vers la bonne direction.
*Je suppose que le passage avec Erin est terminé, à moins qu'elle ne réapparaisse plus tard. En tout cas Maëlys part à la recherche du cousin d'Erwan, et surtout d'informations à son sujet !"