[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Hadriake]

Voyant maître Eliflam s'éloigner, Caules hésite. S'éloigner ne pose guère de problème du côté du professeur, il marche plutôt lentement. Non, ce qui lui pose vraiment problème, c'est Uriell. Rien ne dit qu'elle ne se perdra pas. D'un autre côté, s'il l'accompagne chez Nold, ça risque de prendre du temps.
Bon, une chose après l'autre :

-Dites, l'adresse de cette herboristerie m'intéresse. C'est loin ?

[Cialf]

Jondad accentue son sourire :

- Non, pas loin. Vous traversez le pont, vous prenez à gauche le long du fleuve, vous traversez le... hm... le Fossé Pekko et vous voyez l'enseigne, il y a un saule pleureur à côté.

Quintean ajoute :

- Et vous avez des bonnes tavernes à poisson un peu plus loin, l'herboriste vous indiquera. Mais faites attention, je crois que votre magister est en train de s'en aller de son côté.

[Hadriake]

Caules note mentalement les indications et remercie Jondad avec chaleur. Lorsque Quintean fait mention du professeur, Caules tourne la tête vers ce-dernier :

-Oh, ne vous inquiétez pas, il marche lentement, je le rattraperai vite, je pense.

"Mais pas avec cette mallette," ajoute-t-il pour lui-même.

Il se tourne donc vers Roan :

-Tu veux bien prendre la mallette et les suivre ? Je ne serai pas long.

[Cialf]

Roan voit aussi Eliflam qui s'éloigne en compagnie d'Uriell. Il se fait du souci pour la jeune fille et il va peut-être les suivre.

Elhine doit décider si elle accompagne Caules vers les quais ou si elle rejoint les autres en direction de l'immeuble de Nold, à moins qu'elle ne se trouve une troisième direction.

[Kenny]

Roan prend la mallette et rejoint le magister et Uriell après avoir dit à Caules qu'il ne s'inquiète pas.

[Hadriake]

Rassuré que Roan s'occupe de tout, Caules se tourne vers Elhine et les gardes :

-Merci beaucoup pour votre aide. Bonne chance, j'espère que la journée se calmera pour vous. Elhine, nous nous retrouverons plus tard !

Sur ces entrefaites, il se dirige à pas rapide vers la direction indiquée pour rejoindre l'herboristerie.

[Fafi06]

Elhine quant à elle, incline légèrement la tête, retourne le volant de sa robe et adoptant un pas élastique mais sans courir, s'empresse de rejoindre le professeur et Uriell qui s'en retournent à l'auberge.

En jetant toutefois un dernier coup d'oeil à Caules, elle ajoute :
- Pense à demander des nouvelles de Jolinar, il est possible qu'il soit passé chez l'herboriste. j'aimerai bien savoir ce qu'il faisait dans son laboratoire...

[Cialf]

Caules suit le chemin indiqué et arrive au lieu dit le Fossé Pekko. Là, il comprend mieux le léger toussotement du garde : cette partie de la rue s'est affaissée, plusieurs maisons se sont effondrées et l'eau recouvre tout sur une vingtaine de mètres de large. Il faut traverser en barque.

Un homme à la mine peu engageante, sur une barque à fond plat, propose ses services pour un daol de braise : "Mieux vaut passer par là plutôt que de contourner, le quartier n'est pas trop sûr".

Si Caules se résigne à payer, il arrive à l'herboristerie. Un saule pleureur, les pieds dans l'eau, pousse bien devant l'entrée. La marchande est une petite femme souriante qui ressemble beaucoup à Jondad (calvitie et bandeau sur l’œil à part).



..................
Roan, la mallette à la main, ne tarde pas à rattraper Eliflam et Uriell. La jeune fille se tourne vers Roan, met son index sur la bouche et murmure :

- Cet endroit au bord de la rivière est important pour maître Eliflam. C'est là que sa femme est morte.

Elhine arrive à la suite et a peut-être entendu les derniers mots d'Uriell.

[Hadriake]

Caules tend bon gré mal gré un daol de braise à l'homme. Contourner serait effectivement dangereux, mais lui prendrait surtout du temps. Il n'a pas vraiment le choix. Est-ce que cet homme est mandaté par les officiels pour offrir ses services ou profite-t-il de la situation pour s'enrichir ?

"Chacun sa façon de s'enrichir," pense le jeune homme philosophe. "Après tout, en tant que médecin, une épidémie violente m'enrichirait probablement de la même façon."

Arrivé devant l'herboriste, il regarde rapidement autour de lui. Si le chemin semble dégagé jusqu'au taverne, il congédie l'homme. Sinon, il lui demande de retenir sa barque quelques minutes, le temps de faire ses achats.
La jeune femme qui tient la boutique provoque un léger sentiment de malaise en lui tant il a l'impression de reconnaître le garde. Néanmoins, il arrive à se contrôler.

-Bonjour. Mon amie a une angine, et je cherche un ensemble d'herbes pour la soigner.

Il lui donne une liste d'herbes médicinales tirée de ses cours avant d'ajouter :

-Avec l'inondation, je me doute que vous avez dû subir des dégâts au niveau des herbes. Mon amie a une simple angine, et elles serviront simplement à accélérer sa guérison. Alors si vous n'avez qu'une mince réserve de certaines d'entre elles, je pourrai m'en passer, des malades plus graves en auront bien plus besoin.

[Cialf]

La femme est amusée par la nervosité de Caules.

- Bonjour. Moi, c'est Laela. Ne vous inquiétez pas, j'ai des herbes pour toutes les bourses. Et puis il ne faut jamais sous-estimer une maladie, sauf si vous voulez enterrer votre amie ? Non ? Je vais vous chercher ça.

Elle descend de son comptoir et fait le tour des étagères. A chaque fois, elle doit monter et descendre des petits escabeaux. Si Caules fait mine de vouloir l'aider, elle lui décoche un regard féroce. Elle finit par rassembler une série de sachets.

- Je vais être franche avec vous, parce que vous débutez dans le métier : j'ai des lots d'herbes qui ont pris l'humidité. Ah, j'ai dû galérer pour les sortir quand l'eau s'est mise à monter ! Elles sont encore bonnes pour quelques jours mais pas plus. Si vous prenez celles-là, je vous fais un prix pour les autres qui sont bien sèches.

Elle étale les sachets sur le comptoir et laisse Caules se décider. Elle ajoute :

- Si vous devez circuler en ville cet hiver, vous aurez besoin d'un bon manteau. Je peux vous indiquer une excellente boutique pour les fourrures.