[OdE] 13.4.Ténèbres sur Kalvernach - Chez Nold

[Cialf]

- Ah, vous étiez avec ces jeunes gens ?

Maître Eliflam paraît intrigué.

- Eh bien, Jolinar avait des relations que j'ignorais... La Magister Bonthà ? J'ignore quelle est sa spécialité. D'ailleurs, je n'ai pas la prétention de connaître tous les Magisters de Tri-Kazel. Eh bien, si vous êtes chargée de vous enquérir de lui, nous examinerons la question ensemble. Vu sous un autre angle, votre présence est bienvenue car j'ignore où peut loger notre ami Jolinar. Uriell, étiez-vous au courant des recherches de cette jeune dame ?

Uriell lève les mains et semble tâter l'air pour y chercher une réponse.

[Hadriake]

-Une brune plutôt jolie, genre danseuse tarish, ça vous dit quelque chose ?

Une tarish brune ? Ça ne ressemble pas à la description d'Elhine, ça... Et de toute façon, elle ignorait jusqu'à l'existence de Jolinar jusqu'à la veille, donc...
Mais alors qui ? Un professeur ? A sa connaissance, aucun ne correspond à la description, et ils n'auraient eu aucune raison d'aller jusque là pour le retrouver. Une autre étudiante ? Mais Laela semble capable de reconnaître les étudiants d'un coup d'œil, elle s'en serait rendu compte. Et la description ne correspond pas à Kolka, ni même à aucune femme de chez Jabbock. Mais alors qui ?
Se rendant tout à coup compte qu'il est plongé dans ses pensées depuis un moment, le garçon tente de composer un sourire :

-Ah, je me disais bien qu'il y avait une fille derrière tout ça ! Il s'agit peut-être d'une ancienne fiancée et mon ami se cache probablement quelque part pour éviter ses foudres. Ça explique aussi son état tendu. Il reviendra lorsque la tempête sera passée, d'une manière ou d'une autre.

Empoignant ses achats, il s'incline avant d'ajouter :

-Enfin bref, merci pour les herbes. J'en ferai bon usage. Passez une bonne journée, et bonne chance avec l'inondation !

Il finit enfin par sortir. Alors qu'il se dirige vers la taverne à poissons, il tente de repérer quelqu'un correspondant à la description de l'herboriste, même s'il se doute que c'est peine perdue. Néanmoins, une petite idée germe dans son cerveau. Si cette femme cherchait elle aussi Jolinar, elle a probablement mené son enquête chez Nold. Dans ce cas, ce-dernier doit l'avoir vu, et il pourra peut-être en faire une description plus précise.

[Cialf]

A première vue, c'est la morte-saison pour les tavernes. Plusieurs baraques, trop proches du fleuve, ont été démontées et les cloisons déposées à l'abri de l'inondation. Aucune des femmes que croise Caules ne ressemble à la brune Tarish décrite par la marchande. Il y a bien une vendeuse de yaourt tarish avec son chaudron, mais personne, même avec de l'indulgence, n'irait la déclarer jolie.

Dans une des rares tavernes ouvertes, les clients bavardent en riant bruyamment. Ils racontent l'histoire d'une chevalière ronce qui avait été chargée d'enquêter dans une pêcherie et qui ne supportait pas l'odeur du poisson. Si Caules reste un peu pour écouter, il comprendra que cet épisode se passait dans un endroit assez éloigné et n'a sans doute aucun rapport avec son affaire.

Dès que le tavernier trouve le temps d'écouter Caules, il lui propose un lot de trois poissons bien gras tirés du tonneau. C'est sans doute plus cher qu'au marché et Caules peut réfléchir un instant.

[Kenny]

Maître Eliflam se tourne vers Roan et reprend la conversation comme si elle ne s'était jamais interrompue :

- En fait, vous avez un point de vue très pratique. Vous cherchez les causes des changements météorologiques, vous relevez les problèmes de santé et de nourriture, vous observez l'impact sur les animaux. Vos discussions avec Jolinar ont dû être très profitables de part et d'autre. Peut-être souffrons-nous en général d'un excès de théorie.

Roan toujours calme, en essayant de se mettre au niveau, au moins de langage, son élocution est alors plus lente : "Je pense qu'il faut des théoriciens et qu'il faut des praticiens, et aussi que les 2 se rencontrent pour échanger. Des fois, l'idée née d'un fait observé..."

[Cialf]

Uriell a un pâle sourire en entendant la réponse de Roan :

- C'est vrai. Ma sœur Jefa a beaucoup plus de sens pratique que moi. Elle dit qu'Elhine est une personne franche et courageuse et qu'on peut lui faire confiance. Jefa dit aussi, Jefa dit ausi qu'elle m'aidera à me retrouver en ville car je ne sais plus où est l'immeuble de monsieur Noël.

[Fafi06]

Elhine, sens pratique en alerte:
- Je pensais que vous alliez ailleurs que chez Nold auparavant. Si telle est votre destination, laissez moi guider vos pas, je me ferais un plaisir de vous montrer la "chambre" qu'avait aménagé Jolinar.

Elhine reprend le guidage en passant discrètement devant, tout en adoptant le même petit rythme tranquille leur permettant de discuter tout le long sans risquer de finir à l'eau

[Cialf]

Le petit groupe, guidé par Elhine, quitte la rue marchande et s'enfonce dans un quartier délabré. Des étais soutiennent plus ou moins solidement les façades vermoulues. La chaussée est défoncée et il vaut mieux ne pas mettre le pied dans les failles remplies d'eau boueuse.

Un pâle soleil se montre entre les toits quand ils atteignent l'immeuble de Nold.

http://www.fichier-pdf.fr/2016/12/06/im ... nold-jour/

La porte, une fois de plus, est verrouillée, et c'est Jabbock, l'ancien soldat, qui entrouvre la porte et scrute le groupe d'un œil soupçonneux, sans le laisser entrer. La présence du Magister ne semble pas le réjouir :

- Vous êtes déjà de retour ? Et lui, qui est-ce ?

[Fafi06]

- Allons Jabbock, s'il vous plait, vous nous connaissez tous et Maître Eliflam est un magister qui viens aider à déterminer pourquoi l'étudiant Jolinar a disparu. Et non, il ne va pas s’incruster ici, il loge déjà à l'université. Et il n'est pas dangereux, regardes - de lui montrer le magister.
Elhine lui fait un joli sourire d'un air qui n'y croit pas qu'on pourrait leur refuser l'entrée.
- Maître Eliflam, je vous présente Jabbock, le gardien du groupe des villageois réfugiés chez Nold qui nous ont beaucoup aidé hier malgré notre arrivée tardive.

[Cialf]

Maître Eliflam soulève légèrement son chapeau. Jabbock ouvre la porte en grognant :

- Hum ! Votre Jolinar, il aurait mieux fait de ne pas venir ici, il ne fait que compliquer la vie de tout le monde. Enfin, puisque vous êtes là, entrez.

La pièce d'entrée est vide pour le moment, à part le bric-à-brac des villageois.

[Le sac à dos d'Elhine n'y est plus, elle l'a déménagé dans le laboratoire de Jolinar]

[Fafi06]

Elhine passe la première et dirige le petit groupe vers le couloir qui mène aux chambres.
- <chuchotant> Attendez-moi quelques secondes... ne faîtes pas de bruit, Aslinn devrait se reposer
Puis elle se glisse discrètement dans la chambre de Aslinn comme seules les femmes savent faire, pour y récupérer la clef sans la réveiller, puis ressort tout aussi discrètement.

Elle se dirige enfin vers la porte de la chambre-laboratoire de Jolinar, brandissant la clef comme un sésame et en déverrouille l'entrée pour permettre à tout ce petit monde d'entrer.