Teskani - Appel à l'aide

[Wenlock]

Kolb la fixait maintenant intensément, et pas seulement pour déterminer si elle mentait : la question revêtait manifestement un enjeu très particulier et Lisa sentait l'ancien flic prêt à bondir, comme si un seul mot pouvait à ses yeux prouver ou définitivement détruire non seulement la théorie onirique, mais l'enquête et la journaliste elle-même.
Il répéta la question, apparemment insatisfait de la première réponse : « Comment était la cage, Miss Stark ? »

Cage : Iris nous as décrit un élément particulièrement distinctif de la cage (pas des barreaux ni de la pièce autour), vraiment le truc "qui ne s'invente pas" et qui prouverait de manière irréfutable que Lisa et Kolb ont fait le même rêve, pas seulement "rêvé de la même chose à partir des mêmes éléments super-clichés visionnés pendant des heures à la même bibliothèque". Mais comme c'est pas dans la compilation précédente : la cage tourne sur elle-même (au moins dans "mes rêves à moi").

Voitures électriques : tu sais que c'est pas possible, technologiquement parlant ? On ne sait encore pas le faire en 2011, alors en 1930 avec des voitures "tout en acier" nettement plus lourdes, c'est un élément de "fantastique", hein...
En tous cas la bagnole de Kolb sera donc une "Steiner B", soit une petite 4 portes bleu nuit très semblable à cette Peugeot 201 de 1933 ou cette Ford C 1935.

[Iris]

Attention !! La cage ne tourne pas sur elle-même, c'est un effet de fondu tournoyant de fin de rêve décidé par Luciole pour faire ambiance enfermement ! Donc logiquement Lisa a tout dit et ça correspond à ce que tu as vu, le spectacle psychédélique de fin en moins

Quant aux voitures... je sais ! J'm'en fiche ! ça me faisait plaisir et vu qu'aucun des persos n'est ingénieur, je n'ai même pas besoin d'expliquer comment le système de batterie fonctionne etc. Le jour où j'aurais une idée géniale pour l'expliquer, je déposerais un brevet et je deviendrais milliardaire, d'ici là il faudra accepter que par un cheminement technologique contournant la difficulté ou ayant trouvé des raccourcis sur certains problèmes, "ça marche" (ce qui au passage n'est pas complètement invraisemblable quand même, elles volent pas ces bagnoles !!)

Et OK pour ton modèle de voiture (édit : je préfère la ford, mais aucune ne me pose de problème de look )

[Aubelune]

Attention !! La cage ne tourne pas sur elle-même, c'est un effet de fondu tournoyant de fin de rêve décidé par Luciole pour faire ambiance enfermement ! Donc logiquement Lisa a tout dit et ça correspond à ce que tu as vu, le spectacle psychédélique de fin en moins

Fondu de début du deuxième rêve en fait ^^ Et personnellement j'avais compris que c'était Feryel qui tournait sur elle-même, pas la cage Mais tu chicanes là Wenlock Lisa a très bien décrit cette cage bon sang Et la bassine qui valdingue c'est précis ça aussi Vilain

[Iris]

Sinon, à titre indicatif, la cage ne va pas jusqu'au plafond qui est à 2m40 environ. Elle est surmontée d'un lourd plafond métallique, sorte de couvercle, le tout pouvant évoquer une cage de fauve dans un zoo. Les barreaux sont plantés dans le sol en ciment. Dans la cage se trouve un matelas & couvertures. En toute logique ça implique du bricolage à la maison et un sous-sol aménagé avec "amour".

(Feryel ne devrait pas être nue dans vos visions mais elle a insisté pour l'être pour souligner son dénuement et sa vulnérabilité)

Je ne sais pas quoi préciser de plus pour que notre sceptique réticent de service puisse être convaincu !

[Wenlock]

Je chicane que dalle : la plupart des cages/cellules ont des barreaux verticaux (vu qu'on les fixe généralement entre le sol et le plafond, de la cage ou de la pièce) et presque tous les éléments de description transmis par Feryel sont potentiellement issus de l'imaginaire collectif, des romans à deux sous... Donc moi je cherchais un truc qui soit vraiment distinctif.
Mais foin de détails : Lisa a décrit le rêve aussi précisément que possible et Kolb est convaincu. So...

Kolb se tenait à deux mains au toit de la Steiner, la tête pendant entre les épaules, le visage masqué par la visière du chapeau brun. Ses doigts tremblaient de crispation. On eut dit qu'il avait pris un coup de poing dans le ventre, qu'il était pris de vertige et allait vomir sur le marchepied... La circulation matinale passait derrière lui, klaxonnant parfois ce drôle de type endimanché qui mordait sur la rue sans se décider à monter en voiture.
Puis il releva la tête : il était pâle, presque cireux, le front plissé de colère ou de concentration, les yeux perdus très loin dans les reflets du ciel estival sur le toit astiqué.
Il regarda finalement la jeune femme, sembla prendre une décision et, brusquement, se redressa : « Venez !» dit-il seulement.
Et faisant volte-face il s'élança à travers l'avenue, courant presque et coupant d'autorité la circulation, en direction de la Gare Centrale.

Tendu comme un arc, il s'assura vaguement que Miss Stark le suivait et traversa le grand hall carrelé droit vers le guichet des renseignements, bousculant presque les voyageurs sur son passage. Il trépigna un instant dans la queue, sorti une cigarette, regarda impatiemment sa montre et coupa brusquement devant les autres usagers en annonçant d'un ton tranchant : «Enquête criminelle ! Urgence absolue ! ».
Et à l'employé(e) : « Une jeune femme a été enlevée à la descente du train, ici même, il y a deux jours. "Feryel Jenkar". Blonde, la 20aine. Quels trains ont fait étape ici le soir du 4 septembre ? Juste les arrivées de transit, pas les terminus. »

Kolb se base sur le fait que, dans son rêve, Feryel voulait attraper un train qui devait repartir... si c'était métaphorique, on est dans la mouise.
Il évite d'avoir à sortir un badge qu'il ne possède pas en pressant tout le monde à coups de "urgence !", "enlèvement !", "jeune femme en danger !", présente au besoin Lisa et lui comme "Stark et Kolb : on enquête sur un enlèvement", parle à tout le monde comme s'il était un flic très énervé et joue à fond la carte de "l'autorité désagréable à qui vous n'avez vraiment pas envie de faire perdre son temps" (si un jet est nécessaire, j'y colle 3 pts de Volonté). S'il arrive à obtenir une liste assez courte, il demandera la liste des passagers pour chaque train (c'est nominatif, finalement ?) et, au besoin, qui était de service sur les quais correspondants pour leur décrire la jeune femme.
S'il s'avère qu'elle existe, il va effectivement devoir reprendre l'enquête autrement...

[Iris]

Le Tueur de l'Encre ne cherchant pas à faire dans la "cage originale forcément distinctive", Kolb resterait sur sa faim. D'ailleurs, vraiment, quelle drôle d'idée, pourquoi aménager une cage compliquée dans son sous-sol, hein ? Une cage, c'est fonctionnel !... ( )

L'arrivée d'Alen D. Kolb fit sursauter tout le monde, employés comme clients qui faisaient la queue et les murmures partaient de bon train. La bonne nouvelle, c'était qu'avec une arrivée aussi tonitruante, personne n'osait contester ou simplement poser une question relative à la légitimité de l'homme qui réclamait les informations.

En fait, vous n'avez que "Feryel" comme nom, le "Jenkar" était grisé mais ça change rien en pratique, c'était juste à titre informatif

Ah oui, je confirme, le "transit" c'est métaphorique, mais vu que de toute façon, les blondes jeunes et seules et pauvres qui débarquent ne sont pas nombreuses la nuit, ça ne devrait pas avoir d'incidence directe...

L'employée, entre 20 et 25 ans, était proprement soufflée, les yeux ronds, choquée, bégayante. Un supérieur hiérarchique un peu plus âgé finit par intervenir et invita le policier à venir dans un bureau pour ne pas perturber les clients. Homme, entre 40 et 45 ans, une certaine assise et du calme, mais en même temps une certaine conscience de l'importance de sa position (enfin, il aime à la considérer comme telle), il était flatté de participer à une enquête grave et, bon côté de la situation, il offrait sa pleine coopération :

" Howard Brun, responsable des ressources humaines *tend la main pour serrer celle de ses visiteurs*. Bien, je vais demander les trains qui sont arrivés à Teskani, le soir du 4 septembre. Les listes cependant ne différencient pas les arrivées en terminus ou en transit, il faudrait croiser avec les listes de trains au départ, mais ça prendra un peu plus de temps. "

" Seuls les billets de première classe sont nominatifs, il y a trop de billets en seconde et troisième classe pour nous permettre des billets nominatifs, voyez-vous. Vous souhaitez peut-être parler aux personnes qui travaillaient ce soir là ? "

Fonction des confirmations, il donnerait les instructions à son secrétariat, les bureaux de la Gare Centrale ressemblant à une ruche secouée. Une fois les infos revenues (cinq à quinze minutes, selon le niveau de détail réclamé) :

" Les employés qui étaient en service sur les quais le 4 septembre sont également en service ce soir. Ils sont du soir, de 18h à 24h. Nous avons bien sûr leurs coordonnées. Vous avez une idée des lieux de l'enlèvement ? Pour cibler les employés qui se trouvaient dans les bons secteurs de la gare. Nous avons *regarde la liste* dix personnes aux guichets et bureaux, quinze sur les quais et dans les couloirs, autant de porteurs et bagagistes. Ensuite il y a des personnels techniques, mais il est peu probable qu'ils soient en contact avec la clientèle. "

...

[Wenlock]

Le tueur de l'encre a bien tort ! Un peu de style, hein, quoi, zut. Un peu d'effort dans la déco ! Évidement, pour le public de boulevard, la blonde à poils dans une cage ça suffira bien ; mais les vrais esthètes, eux, appréciraient le décor, l'atmosphère, le goût avec lequel l'assassin meuble sa petite chambre de torture, la patine des barreaux qui leur confère une histoire, du caractère... Le Tueur de l'Encre se meuble chez Ikea ! Honte à lui !

Sorry pour le "Jenkar", encore un peu de mal à géré les infos qu'on est sensés avoir ou pas.
Je laisse Aubelune intervenir avant d'enchaîner sur Brun.

[Iris]

... ... j'ai honte pour le Tueur de l'Encre maintenant ! ... C'est vrai, c'est banal, il a une cave de tueur quelconque, peu stylisée et tout ! Bouhhhhh !!! Comme quoi, au fond, c'est un minable, rien d'un Hannibal Lecter !

M. Brun put présenter aux Investigateurs en moins de vingt minutes l'assurance qu'aucune "Feryel" n'était enregistrée parmi les voyageurs de première classe. Il précisa :

" Il n'y a guère de troisième classe que pour les trajets courts, à l'échelle régionale. Si votre voyageuse vient d'assez loin, elle aura sans doute été en seconde classe, mais je ne suis pas sûr que ça vous éclaire."

" D'ailleurs, pouvez-vous nous en dire plus sur cette affaire ?"

...

[Aubelune]

Voyant Kolb partir en compagnie de Monsieur Brun, Lisa lui glissa en vitesse qu'elle allait faire un tour sur les quais pendant ce temps là. Ce qu'elle cherchait? Le quai de son rêve. Peut-être retrouverait-elle l'endroit si elle le voyait. On ne sait jamais, un détail dont elle pourrait se rappeler... Elle commença à écumer les quais dans l'espoir de savoir sur quelle voie Feryel avait débarqué.

[Iris]

Elisabeth 'Lisa' Stark s'aperçut rapidement que nombre de quais avaient un "air de famille" assez marqués...

Pour ce qui était de pouvoir reconnaître les quais de manière assez nette, tout dépendait du fait que Feryel ait été assez attentive et que sa mémoire fût suffisamment bonne pour transmettre des informations exploitables durant son rêve, car rappelons-le, elle n'était pas censée savoir que le chemin qu'elle prenait allait être important pour d'éventuels enquêteurs cherchant à lui sauver la vie !...

• Feryel : AST (mémoire, 0) + Sensibilité (finesse de l'envoi du rêve, 3) + Affinité au monde onirique (4) + D20 (2) = 9.
• Lisa : AST (mémoire, 1) + Mémoire (6) + Sensibilité (6) + Intuitive (6) + D20 (6) = 25

Non, rien à faire. Lisa était sûre de sa mémoire, de son sentiment sur ce rêve... et elle comprenait à regret que la prisonnière n'avait pas bien "soigné" les détails relatifs à la gare. Elle n'avait probablement pas prêté attention à tout cela quand elle était arrivée à Teskani. Sans doute ne se sentait-elle pas menacée et ces lieux étaient-ils neutres pour elle, ce qui expliquerait le peu d'intérêt qu'elle leur avait porté, le flou qui les entourait.

...