A l'intérieur, Jack confia ses affaires à un jeune homme travaillant pour l'aubergiste qui pris la direction de l'étage. Il reconnut Béric à qui il fit un signe de tête puisqu'il y'avait quelques personnes agglutinés au comptoir entre eux deux. Le maitre d'armes constata que le frère juré remarqua les bandages à en croire ses yeux ronds. Le garde de nuit saisit un verre de cidre sur le comptoir pour le lever vers lui avec un mince sourire.
Quand Myrosh sortit rejoindre Aleth, il constata qu'elle regardait l'auberge. A peine l'avait-il rejoint et engagé la discussion, qu'une fois féminine derrière lui sifflait.
"Bonne soirée, lady Castellane. Que les Sept vous bénisse." C'était Rose Seldon qui intimait à son prévôt de mari d'accélérer le pas pour rentrer.
A l'intérieur, Tristifer dut hausser la voix à deux reprises pour récupérer les soldats chargés de son escorte. Ce n'était pas qu'il n'était pas capable d'être convaincant. Au contraire, une fois lancé dans ses monologues, il faisait preuve d'un certain charisme et pouvait être très convaincant. Par contre, il n'avait pas cette autorité naturelle qu'on certains hommes d'armes à même de galvaniser des soldats. Béric croisa le regard de dépit de l'un d'eux.
"Allez, messieurs ! Vous n'êtes pas payé à écumer les auberges. Ni vous, ni personne, d'ailleurs."
Il était indéniable que Tristifer n'avait pas digéré les mots de la veille avec le dornien.
***
A proximité des marais, la progression était laborieuse. Les cavaliers menés par Darren tenaient haut des torches pour voir et être vu. Ils cherchèrent en vain du coté où ils avaient quittés Jolan dans la matinée. Tout se ressemblait, le chevalier peinait à retrouver les lieux. Il insista pour revenir en arrière et chercher encore, au grand déplaisir des cavaliers qui n'aspirait qu'à rentrer au chaud à moins que ce ne soit pas la frousse ancrée dans les caboches avec ces superstitions de marais. Au bout de plus d'une heure à tourner en rond, il tenta de les contraindre en faisant appel à leur devoir de soldats. Ils avaient reçus l'ordre de l'aider à chercher, pas d'y passer la nuit. Puis il essaya la manière douce et enfin le sarcasme. Pour eux, c'était du vent. Jolan était du vent. De la mauvaise graine de tourne-casaques à qui on avait laissé la bride trop lâche. C'est ainsi qu'au bout de deux heures, les cavaliers le laissèrent bon gré mal gré. Le scepticisme des uns et des autres commençait à gagner Darren et chercher seul dans un environnement froid, brumeux et nauséabond était une épreuve pour la volonté, sans compter la probabilité de voir surgir un autre lynx-de-fumée. De dépit, il décida de chercher encore un peu avant d'abandonner pour ce soir. Après tout, il n'était pas un homme de terrain, mais un chevalier. Un chevalier de château, de tournoi, rompu à l'amour courtois. Une tristesse bizarre s'empara de lui avec le sentiment idiot de se retrouver bloqué, au pied d'un mur.
HRP : J'ai fait plusieurs jets pour Darren...