[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap 1.0/Premier jour

[DukeTogo]

Ha, voici messire !

Silk s'approcha de lui pour lui chuchoter.

"Messire, gâchez pas votre légende. Y'a des elfes à l'auberge, pas un mais deux. Quatres oreilles elfiques, par ma barbe que j'ai pas ! Alors, maitrisez vos flatulences. A la limite, si c'est des ennemis, là, vous balancerez la purée, ça va les étourdir."

Puis, il s'approcha des deux elfes.

"Bien le bonjour, les... Je veux dire, c'est un plaisir, après avoir guerroyer contre des morts-vivants par paquet de douze, de voir des gens norm... enfin, je... je manque à tout mes devoirs. Faut dire, c'est un peu n'importe quoi cette journée..."

Il se reprit, tout sourire, conscient qu'il n'avait pas forcement très bien commencé. Toutefois, à moins d'avoir une susceptibilité exacerbé ou une empathie quasi nulle, l'on pouvait deviner qu'il ne pensait pas à mal.

"Je suis Silk Dunleary et voici là-bas mon fidèle destrier. Gueule d'Or ?
- Woof.
- Ca veut dire "hihihihihiiiii" en langue animale, mais bon vous le saviez déjà. Oh, et là, un héros de légende, pourfendeur du mal et tout ce qui va avec. Bon, là, il a la bouche pleine. Ca vous laisse le temps de vous préparer à cette rencontre mémorable. Mais du coup, que nous vaut le plaisir de vous voir en dehors des forêts majestueuses de... Enfin, vous savez lesquelles."

[Kenny]

Ulfang rengaina son épée, l'air abattu de ne pas avoir vengé la mort d'Aldaron, visiblement le boulot de nettoyage avait été fait proprement, si on peu dire, il ne restait donc plus rien à découper taillader transpercer... Ulfang fit un geste de la main comme un "au revoir" tout en se retournant vers l'écurie... Pas un mot... rien...

Cela pouvait être pris pour tout autre chose que son abattement, mais Ulfang s'en fichait, la nervosité était encore bien palpable dans ses muscles, en sortant il donna un coup de poing dans l'encadrement de la porte pour ressentir une douleur physique, ça, il savait la gérer, mais la douleur émotionnelle, non...

Il ramassa sa veste et s'en habilla comme pour mettre un masque sur son visage. A l'approche d'Aldaron, il marqua un temps d'arrêt puis rassembla ses bras afin qu'il soit plus facile à transporter. Il regarda ensuite Lukas : "Je n'en ai pas terminé avec tout ça, si votre connaissance est derrière ce carnage, elle le paiera de sa vie. Nous allons ramener le corps d'Aldaron chez nous mais ensuite je vous retrouverai et vous avez intérêt de tout me raconter dans les moindres détails."

Ulfang fit un signe de tête à son compagnon pour lui signifier qu'il était prêt à partir si lui aussi.

[PoLaNdAiS]

Lukas était resté près de l'aubergiste, faisant de son mieux pour bander la nouvelle blessure et stopper l'hémorragie. Il ne s'y connaissait franchement pas suffisamment en soins pour savoir quoi faire exactement, mais appliquer suffisamment de tissus et le comprimer devrait suffire dans un premier temps, non ? En espérant que cela n'était pas la perte de sang qui avait fait tomber l'homme dans l'inconscience.

Après avoir fait ce qu'il pouvait, il réfléchit et se dit que le mieux serait de l'amener près du feu pour qu'il se réchauffe ; et une rasade d'alcool dans son gosier et sur la blessure ne ferait pas de mal non plus. Il se tourna vers le jeune bûcheron, qui avait l'air complètement perdu.

"Aide-moi à le transporter. On va l'amener dans la grande salle."

Ils allaient sortir de l'écurie lorsque l'elfe qu'il avait déjà rencontré s'adressa à lui. Le jeune homme lui rendit son regarde noir.

"Grand bien m'en fasse. Si vous la trouvez, prévenez-moi. Je lui tiendrais les bras pour que vous la poignardiez sans qu'elle ne gesticule trop."

Il continua en direction de la grande salle, réfléchissant soudainement à un détail qui lui avait échappé : où était la fille de l'aubergiste ? Elle était partie rejoindre le garçon d'écurie, et ce dernier ayant très mal fini... Soit elle était en danger, soit elle avait "changé", et dans les deux cas, il fallait la retrouver. Dès que l'aubergiste serait en sûreté, il irait la chercher.

[Chrysalis]

Jetant un regard dédaigneux aux humains présents, Eluthran détache sa cape d'un ample mouvement et entreprend d'en envelopper le corps mutilé d'Aldaron. Ce faisant, il murmure des paroles rituelles, à peine audibles, censées purifier le cadavre de ses souillures nécromantiques. Ayant fini de nouer un long lacet de cuir autour de ce paquetage morbide, il lève les yeux vers Ulfang:

"Sut will lye kola i' kaivo?"

[Crépuscule]

Les elfes disparurent du palier donnant sur la salle commune au milieu de la tirade de Silk et repartirent à travers le couloir et l'escalier vers la cour de l'écurie retrouver le corps d'Aldaron et s'organiser.

Entre temps, Lukas avait essayé de soigner l'aubergiste comme il pouvait, ce dernier n'avait pas repris conscience mais son corps dégageait de la chaleur et il respirait doucement. Le jeune bûcheron acquiesça et aida Lukas à transporter l'aubergiste dans la salle commune.

[Kenny]

Ulfang répondit à Eluthran : "Ta uma il- maa sai- luma', lye can lanna ta yuuyo..."

[PoLaNdAiS]

Lukas arriva dans la salle commune, retrouvant le chevalier... avec deux cadavres de plus. Et un halfelin, vivant lui. Il déposa avec l'aide du bûcheron l'aubergiste près du feu, espérant que l'homme finirait par se réveiller avec la chaleur. Le jeune homme examina la salle, la table et les chaises fracassées, leva les yeux vers la balustrade. La barricade n'avait pas du tenir.

Il regarda tour à tour ses deux autres interlocuteurs, se demandant au vue de leur nonchalance s'ils se rendaient compte de la situation.

"Excusez-moi, est-ce que vous n'auriez pas croisé une jeune fille par hasard ?"

[DukeTogo]

Silk répondit à la question sans délai avec un débit soutenu.

"Croiser une jeune fille ? Nous ? Lui ? Moi ? Alors, moi oui, plusieurs fois. Par exemple, un jour, j'ai croisé Aliénor Sonnécolline et elle a même pas daigné me jeter un regard... alors que j'avais mis ma plus belle jaquette. Quand à lui, les jeunes filles, il les croisent mais alors ja-mais. Elles s'arrêtent toujours pour lui parler : Et comment-tu me trouves ? Et c'est mon jour de chance. Si on m'avait dit qu'un pareil chevalier existait et patati patata. Tiens, y'a une fois, y'en a même une qui lui a dit Vous pouvez me la mettre, s'il vous agréé. Y'a pas de justice, moi, je dis."

Silk regarda l'air perplexe de son interlocuteur pour faire preuve de bon sens.

"Enfin bon, si vous voulez dire croiser récemment, alors la réponse est non, j'en suis désolé."

Soucieux : "Hum, je ne sais pas si c'est un jour de maléfice mais y'a des morts-vivants de tout les cotés, votre amie est surement en danger...Besoin d'aide ?"

[PoLaNdAiS]

Lukas écouta d'un air semi-ahuri le débit du halfelin. Impossible de reprendre la parole, à chaque fois qu'il pensait en avoir l'occasion, son interlocuteur reprenait son souffle si vite qu'il avait à peine le temps d'ouvrir la bouche. Lorsque vint la question, le jeune homme arqua un sourcil et marqua un temps, patient, persuadé que ce n'était qu'une question rhétorique auquel Silk répondrait lui-même... mais finalement non.

"Et bien... ce n'est pas mon amie, mais sa fille." Il montra du pouce l'aubergiste derrière lui. "Un compagnon ne serait pas de refus, ces choses pourraient être fatales à plusieurs. Essayons de faire ça discrètement par contre, hein ? Si certains de ces damnés décrépis rôdent encore..."

[DukeTogo]

"D'accord. Discretement. Plus un mot. Ca me va. Voilà, je me tais. Là, maintenant. Si si, je peux le faire. Gniiiiii. Wow, c'est dur quand même, hein. Ha !"

L'halfling venait d'avoir une lueur d'intelligence et se tourna vers l'aubergiste. "Dites, m'sieur. On va retrouver votre fille. Vous avez quelque chose à nous donner qu'elle porte d'habitude, un vêtement ou son tablier si elle vous aide dans l'auberge ?"

"Gueule d'Or, si tu as fini de garder la cheminée, tu peux regarder par ici, s'il te plait ? Allez, fais pas ton lourdaud. Tu as quand même été plus rapide qu'Idéal du Gazon plus tôt. Enfin bon, pas besoin de crâner non plus, hein, tu tirais aucun carosse que je chache. Le moment est venu de montrer que t'as du flair. Tiens, on va même te challenger avec le petiot."

Et d'aller voir du coté ou le petit chien avait disparu dès fois que cette mini peluche cache un limier d'exception, tout en croisant les doigts dans son dos en espérant ne pas y trouver une fille d'aubergiste recroquevillée, prête à mordre comme celle du carrosse.