[Symbaroum] Introduction - Et sonne le tocsin

[Thegreenthumb]

L'Ogre, jusqu'alors sagement installé contre le mur, est d'abord décontenancé par les propos de la Dame au couteau, mais encore plus par ceux de la Petite Dame aux Fleurs.

Il redresse la tête (et le haut des épaules) dans la direction d'Hellébore :

" Hummpff... La Dame au Couteau pose des questions étranges.

Elle parle de morts et de ténèbres et ensuite, elle demande si on veut des sous... Pourquoi ?

Nurg n'aime pas l'idée que les gens meurent à Fort-Chardon, mais même si la Dame au Couteau donne des sous, Nurg ne saura toujours pas pourquoi des gens vont mourir... Hummpff... "

Dans un raclement de gorge, l'Ogre se renfonce contre le mur, jusqu'à poser ses fesses au sol, l'air visiblement renfrogné.

[Caeso Senjak Khan]

Caseo Senjak Khan haussa un sourcil face à une question aussi directe et entendit l'Ogre marmonner gentillement. Si ce que disait cette femme était vrai et que la sécurité de Fort Chardon et de ses occupants était compromise, cela intéresserait beaucoup le capitaine Marvello d'en savoir plus. Il faut dire aussi que la gravité de ses propos et son ton badin avait piqué sa curiosité de soldat. Lui aussi avait envie d'en savoir plus.

-Nous n'avons pas eu la chance de nous rencontrer auparavant a ce qu'il me semble. Pouvez vous me dire a qui nous avons honneur ? Vous semblez nous connaitre, permettez nous de nous remettre à égalité.

Caseo parla calmement mais d'un ton ferme et appuyé qui attendait visiblement une réponse.

[Edzart]

Ledros sourit. Une manie, chez lui. Il se tourna, regarda derrière lui et jeta un oeil au comptoir. Quand il revint vers la femme, ce fut pour entendre l'ogre se plaindre qu'il ne comprenait pas et le... quoi ? Capitaine ? exprimer son désir de connaître le nom de la dame. Lui, il souriait. Cette situation l'amusait.
"Comme c'est mystérieux tout ça. Le commanditaire secret qui essaie de nous engager dans une taverne sombre... Héhé, qui donc risque de mourir et pour quelle raison, déjà ?"
Tirant une chaise, il s'assit en face de la dame. Il tira la chaise à côté de lui en arrière et fit un signe de tête à Hellebore pour qu'elle y prenne place.

[Iris]

Hellébore était un peu perdue et observait pour mieux comprendre la situation.

Quand Ledros lui présenta une chaise, elle hésita une seconde, puis s'assit doucement, attentive à la suite des événements, perplexe, et un peu inquiète.

[Wamba]

Wamba, assit comme l'avait demandé la dame au tout début, tenta de jauger la personne qu'il avait en face de lui.
De la nervosité, de la peine ou aucune émotion en citant le nombre de morts ?
Semblait-elle VRAIMENT avoir des informations sur lui et, aussi sur les autres camarades ?
Il y avait bien un geste, un tic facial ou autre qui changerait pendant la conversation alors il resta silencieux et concentré sur elle tout en faisant mine de regarder derrière elle.

[NailsEater]

Malgré le froid ambiant, Wamba remarqua les gouttes de sueur qui perlaient le long du visage de la jeune femme. Si celle-ci semblait assurée de premier abord, en prenant attention, il était possible de se rendre compte de sa nervosité, peut être même de la ... peur ?

"Comme je vous l'ai dit, la situation est critique. Mais je ne vous dirai rien sans avoir votre parole. Je ne suis pas assez folle pour tout vous dire sans aucune assurance de votre part. Pourquoi vous ? Vous ne venez pas d'ici ou n'êtes mêlées en rien avec la politique de la ville."

Alors qu'elle finissait sa phrase, une cloche retentit. La force du son fit légèrement trembler le batiment et la jeune femme se leva d'un coup :

" C'est le tocsin de la Porte Nord qui sonne — pour la première fois depuis plus de quatre ans ! "

Visiblement paniquée, les quelques personnes à l’intérieur de la taverne se regardaient les uns les autres, ne sachant que faire. Alors que des cris proviennent de l’extérieur, et qu'un certain nombre de personnes se dirigent vers la Promenade en courant,le vieille homme de l’autre côté de la taverne pâlit et murmura : « les elfes... ».

[Iris]

Hellébore était souvent déphasée par rapport aux émotions de son entourage, toujours avec un temps de retard, et parfois sans rien exprimer du tout ce qui était attendu, ou ne montrant rien.

" Que faut-il promettre ? De ne rien dire de ce que vous nous direz ? Si tel est le cas, c'est promis -- je veux dire, pour ce qui me concerne."

Les elfes ?.. Hellébore savait qu'ils existaient. Ils figuraient dans ses livres. Mais ils étaient hors de la ville, il y avait des remparts, et trop de gens entre elle et les elfes pour avoir une chance de les voir ou de les entendre. Elle resta donc sans réagir.

" Allons-nous déjeuner ici ? Je crois que certains ont faim." et un repas était assez long pour faire un exposé complet d'un problème, non ?

[Thegreenthumb]

Le Tocsin. Les elfes attaqueraient à nouveau le Fort ? Nurg avait déjà abattu et transporté un certain nombre des arbres qui bordaient la lisière de la forêt au nord. On lui avait dit que la ville était trop proche de la forêt. Que les flèches des elfes, tapis dans les bois, arrivaient à incendier les bâtisses derrière la palissade...

Un sentiment de nervosité gagnait l'Ogre, qui entendait déjà des gens crier dans la rue. Et Nurg n'aimait pas sentir que les gens étaient effrayés. Non pas qu'ils auraient eût les mêmes attentions pour lui. Mais Nurg était comme ça. Il se sentait le devoir de défendre ceux qui vivaient autour de lui. Sans doute les restes de ses premiers pas dans la vie. Sans les hommes, Nurg aurait pu mourir dans la forêt. Sans Ragaba. Pour sûr...

Relevant la tête et s'adressant à la femme au couteau.

" Que la femme au couteau parle. Elle annonce les dangers et les dangers arrivent maintenant. Nurg doit savoir et Nurg aidera. "

Un poing résonne bruyamment sur la table. Celui de Nurg. Cela le surprend lui aussi. Mais Nurg sent que la tension monte à l'intérieur de lui. Le danger rend Nurg plus instinctif et plus dangereux. Le regard noir, il attend que la femme au couteau parle...

[Wamba]

Les bons vieux réflexes du gobelin prennent le dessus dans la situation.
Concentré sur l'émotion de peur qui ruisselle sur le visage de sa future nouvelle patronne il tient le coup au son de la cloche et la regarde toujours aussi attentivement pour déceler le fin fond de sa pensée.
En effet les elfes peuvent être là mais la bâtisse dans laquelle il se trouve, cette auberge, est assez loin des palissade pour ne rien craindre tout de suite. De plus, en tant que gobelin, il n'a jamais encore foulé et fouillé les ruines de Davokar, même si l'envie est là, c'est pourquoi personne chez ce peuple elfique ne peut lui en vouloir pour l'instant.

"Nurg, toi devoir calmer sentiment intérieur"
Il préfère lui parler de la sorte pour que l'information monte vite en tête mais le dira sur le ton de l'amitié, soutenant ainsi les propos de l'ami ogre afin d'avoir la réponse de la femme au couteau

[Caeso Senjak Khan]

-Les Elfes ?

Le Capitaine Marvello avait vu juste, et la situation semblait plus préoccupante encore qu'il le pensait. Si c'était vraiment des Elfes qui attaquaient Fort Chardon c'était tout autre chose que les quelques incursions habituelles. La tension dans l'auberge montait rapidement alors que le Tocsin continuait de sonner. Caseo Senjak Khan se leva et dit à la cantonade.

-Si Fort Chardon tombe ce soir, quel sera le prix de vos problèmes ? Je vais à la porte nord voir de mes yeux ce qui se passe. Je profiterai volontiers de quelques bras et cerveaux supplémentaires si la situation est si grave que ça. En attendant, vous n'avez pas répondu à ma question, dit il en s'adressant à la jeune femme.

Caseo Senjak Khan vérifia son équipement et posa son regard sur chacun des membres présents pour jauger leur motivation avant de revenir à leur mystérieux employeur.

-Que vous faut il de plus, femme ?

Il lui jeta un dernier regard et se dirigea vers la porte de l'auberge.