[OdE Chap.4] Le procès d'Aeldred (Forêt engloutie)

[Iris]

Comme Oanell réfléchissait, Jazkez en fit autant, enfin, il pensa, à toutes sortes de choses :

" Ah au fait, il est où ton crétin préféré ? Il a bien dû venir, et il me dit même pas bonjour alors que je dois témoigner pour le sauver ? "

Avec un air cabotin : "Les gens sont vraiment malpolis dans les trous consanguins..."

Et soudain, l'illumination : "Ah mais attend, vous êtes cousins en fait ! Forcément, vous êtes tous cousins dans vos patelins !"

... et ... c'était tout pour le moment.

[NailsEater]

"..."

Comment pouvait-on être aussi condescendant ... ? Après, elle devait avouer qu'elle n'en pensait pas moins avant de revenir à Terfynisel. Mais avec certainement plus de ... classe.

"Non ce n'est pas mon cousin. Et oui mes goûts ... hmmpf. Je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet. Quant au taré, ce n'est pas à moi qu'il faut convaincre. Je pense aussi que c'est un danger public. C'est pour ça que je vais demander à ce qu'il soit sous tutelle.

Bon et sinon autre chose : on va surement organiser des recherches pour retrouver les autres... les chevaliers je veux dire. Est ce que tu veux en faire partie ? Je ne sais pas trop si tu étais proche des gens concernés ou non."

[Iris]

Jazkez soupira à la mention de la réponse sur le cousinage : apparemment c'était censé être une blague qui était tombée à plat.

... et il s'assombrit au sujet des disparus...

Après un moment, avec une mine grave qui ne lui ressemblait pas : "Les autres comme tu dis, depuis le temps c'est clair qu'ils sont morts. S'ils étaient en vie, ... non... j'y crois pas... "

Après un long silence : "Pourquoi tu veux les chercher maintenant ? Tu as du neuf ? "

[NailsEater]

"Les autres comme tu dis, depuis le temps c'est clair qu'ils sont morts. S'ils étaient en vie, ... non... j'y crois pas... Pourquoi tu veux les chercher maintenant ? Tu as du neuf ? "

Je préfère rester optimiste. Tout simplement. Dame Blodwen veut organiser des recherches pour les retrouver, vivants si possible. Il se passe des choses étranges dans cette forêt et une délégation complète de militaire qui disparais c'est ...

Elle fut parcouru d'un frisson, se rappelant la nuit où ils étaient retournés à Swelbecky.

Dans tous les cas, tu fais ce que tu veux de ma proposition. Je pensais que tu voudrais pouvoir choisir. Je suis contente de t'avoir vu, Aeldred était inquiet pour toi lui aussi. Nous n'avons rien compris à ce qu'il se passait cette nuit là. Nous sommes ici jusqu'au procès au minimum, si tu t'ennuies et que tu cherches quelqu'un avec être cynique et désobligeant, j'aimerai bien visiter la citadelle et connaitre un peu comment elle fonctionne en interne. Je n'ai pas de très bon souvenir de mon ost et il ne tient qu'à toi de me réconcilier avec les Hilderins !

Elle avait retrouvé un peu de sa bonne humeur et espérer se faire pardonner d'avoir fais remonter de mauvais souvenir à Jazkez, comme à elle même. S'il semblait motivé par la ballade, elle le suivrait, sinon elle le saluerait poliment avant d'aller errer seule.

[Casaïr]

Une fois dehors, Aeldred chercha tout d'abord à s'orienter ; il se trouvait présentement dans une ville qui lui était totalement inconnue et plus grande que son village de surcroit, et de loin. Il lui vint à l'esprit qu'une ville comme ça avait peut-être des crieurs connaissant la ville et qui pourrait lui indiquer...

"Bon sang, comment je vais leur expliquer ?"

Cette phrase tournait dans sa tête depuis qu'il était arrivé et il n'avait depuis trouvé aucune réponse. Allez, réfléchis, une ville doit avoir un... endroit, peut-être au centre, où trouver... des panneaux peut-être, avec des annonces, ou des gens pouvant m'aiguiller... Bon sang ça ne devrait pas être si dur de trouver un médecin ! Et pourtant, force était de constater que ça l'était, ou plutôt, c'était compliqué d'en trouver un qui s'occupe précisément de problèmes d'ordre mental. Du peu qu'il avait pu saisir de cette discipline, elle était surtout présente en Reizh, la probabilité de trouver un aliéniste en Taol-Kaer, à fortiori dans une petite ville, relèverait plus du miracle qu'autre chose, mais s'il ne tentait pas tout ce qu'il pouvait pour aider l'autre Aeldred, il savait qu'il se le reprocherait.

C'est donc un peu au petit bonheur la chance, en demandant son chemin aux passants, qu'il se dirigeât dans la ville vers ce qu'il espérait être un début de solution à ses problèmes.

[Caeso Senjak Khan]

-Optimiste hein ?

Jazkez se tortilla sur sa chaise se redressant légèrement visiblement gêné par son dos. Sa cicatrice lui faisait encore sacrement mal... Putain de dégénéré...

-Et ben t'as bien raison ! va t'en falloir de l'optimisme pour éviter la corde a ton cousin. Pas que ça m'enchante particulièrement hein, mais ça me donne pas la larme à l'oeil non plus. Du coup on va peut être attendre la fin du jugement avant que je te fasse faire le tour du proprio. Si t'as encore envie que je te fasse visiter bien sur.

Jazkez esquissa un petit sourire.

Quant a ton envie de te réconcilier avec les hilderins moi y'aura pas besoin mais je t'en prie... Il désigna la salle d'un mouvement large du bras.

... Choisis ! Je suis certain que tu trouveras aisément des candidats à la réconciliation.

Il ramena son bras en saisissant sa chope au passage et leva son verre en direction de la jeune apprentie lui faisant un petit clin d'oeil avant de se radosser et de retourner à sa discussion.

[NailsEater]

Quant a ton envie de te réconcilier avec les hilderins moi y'aura pas besoin mais je t'en prie... Il désigna la salle d'un mouvement large du bras. ... Choisis ! Je suis certain que tu trouveras aisément des candidats à la réconciliation.

Oanell pouffa légèrement.

Merci de m'avoir accordé un peu de votre précieux temps Messire Jazkez, sur ce elle fit une révérence particulièrement exagérée, avant de se mettre en route.

Bon, où est ce que je vais moi, maintenant.

Après quelques secondes, elle finit par se décider à partir en quête de Drewall. Sa conversation avec Jazkez l'avait décidé. Elle n'était du genre à se laisser aller à déprimer et encore moins à attendre après quelqu'un qui la sous-estimée. Et elle avait besoin de s'occuper, ce procès la rendait nerveuse. C'était sa première vrai mission en tant que barde après tout.

[Iris]

Aeldred en ville

Après des heures de recherches infructueuses à ne trouver que des soigneurs bas de plafond ou des gens qui disaient que les esprits, c'était pour les demorthèn, Aeldred découragé, s'assit sur le bord d'un escalier donnant sur une place dotée d'une halle couverte pour le marché.

"Tiens mais qui vois-je !" s'exclama une voix connue et enjouée.

Aeldred tourna la tête et découvrit le vecteur Fredelme. Que venait-il faire à Tilliarch ?

" J'ai déposé quelques lettres pour Gwidre, il y a une auberge ici où les varigaux font halte, cherchent du travail et prennent le courrier ou les paquets qu'on a déposé."

" Comment vas-tu ?"

[Iris]

Jazkez à la citadelle de Dèas

D'après ce qu'Oanell disait, il y aurait de nouvelles recherches dans les marais. Les souvenirs lui revenaient.

Le hameau de Swelbecky était brumeux et misérable. Jazkez avait été chargé de garder la petite tour où ils logeaient. Une sombre histoire de contrôle de zone, l'ordre hilderin cherchant à étendre son influence avec une tactique de petits pas... celui de Swelbecky était boueux en plus d'être anecdotique.

Depuis plusieurs jours, les gens paniquaient en racontant avoir vu une sorcière, une étrange femme, une rouquine qui se promenait à moitié nue dans les bois, avec un ours. Le village en prime avait envahi par une épidémie qui avait été décrite ensuite comme étant une fièvre chimérique -- suscitant des hallucinations et des cauchemars.

Les compagnons de Jazkez étaient partis dans les marais, ils croyaient avoir une piste pour trouver la sorcière. A bien y réfléchir, ils n'étaient plus très lucides... peut-être étaient-ils alors en proie à la fièvre chimérique ? Jazkez avait été le seul à rester lui-même. C'était une drôle d'impression que d'être le seul lucide au milieu d'un village rempli de fous.

Ils étaient partis dans le marais, mais sûrement pour rien, car les enfants du village étaient partis avec la sorcière, pendant quelques jours, avant de revenir, sans explication. Les dàmàthairs -- personnes chargées de veiller sur les enfants -- avaient été tuées par l'ours de la sorcière. Certains croyaient que la sorcière avait voulu protéger les enfants contre des dàmàthairs hallucinées. Au fond personne ne savait rien.

Jazkez avait voulu attendre le retour de ses compagnons, ils tardaient, c'était exaspérant... et cet abruti d'Aeldred au chat, et son énorme chat roux aussi bizarre que lui ! ... et puis le coup de couteau. Pour rien.

... Jazkez devait sa vie à son opiniâtreté. Il avait su garder son sang froid, attraper un cheval, et était parti à quelques kilomètres de là, chercher du secours à Terfynisel, un village un peu plus grand -- à peine -- mais surtout habité par deux guérisseuses...

...

Depuis qu'il était dans la région, Jazkez avait entendu des tas d'histoire d'horreur sur le marais. Il se passait de drôles de choses dans les environs. En tant que hilderin, il devait aider l'ordre à ... établir l'ordre, mais c'était d'un ennui mortel ces temps-ci. Traque de brigands en fuite, et une administratrice - intendante autoritaire et casse-pied au fort.

... se porter volontaire pour faire la lumière sur les mystères du marais ? ... c'était une idée stupide, dangereuse, mais sûrement plus amusante que l'actuelle routine.

... Alors ?

[Iris]

Oanell et Drewall

Oanell dut chercher un peu pour trouver Drewall. Il était dans les étages administratifs. Par chance pour la jeune barde, il était en train de terminer une livraison de documents et pouvait se ménager une pause à présent. Il était un peu hésitant, semblant se demander si elle avait juste une question à poser, pratique, ou si elle voulait vraiment "discuter". Dans ce dernier cas, plutôt que de rester dans les couloirs, il lui proposerait de monter sur les chemins de rondes. La tour nord-est était assez calme, et la vue était belle de toutes façons.

" Alors ?" demanda-t-il un peu perplexe