TDF - Chap. 17 - Péril à Port-Réal (2)

[STORM001]

Myrosh se "glisse" dans la foule qui se masse autour du tournoi.
Il est vigilant et attentif.
Il se positionne quelque part pour voir sans trop être vu.
Il va voir à l'oeuvre ses compagnons et tous ces "beaux chevaliers" qui vont essayer de "briller" devant les dames ou leur seigneur... il sourit avec indulgence car lui aussi avait donné dans ce genre de spectacles...comme les petits singes dressés sur les marchés d'Essos...
Ils sont encore jeunes et assez peu marqués par la vie... Il soupesa le roi du regard et se dit qu'il devait peser dans les 300 livres... et dire que ça avait été le plus grand chevalier de son époque... il soupira et attendit que les premiers combats commencent.

[Iris]

Aleth eut une moue éphémère en entendant la mention de la rafraîchissante et exemplaire assiduité de Walton. Elle regardait son cousin et avait du mal à le suivre... jusqu'à ce qu'il sortît une étoffe qu'il embrassa et noua à son bras.

" J'ignorais qu'il eût reçu un présent de sa mystérieuse Lady Sans-Nom... et j'ignorais tout autant qu'il le portât ainsi en permanence..."

" Je me demande si on connait jamais les gens..."

... et si eux, vous connaissaient vraiment ? ... Ne faisait-on que passer les uns à côté des autres sans jamais se comprendre ?

... à la réflexion, ce n'était pas difficile : chacun gardait pour lui ses états d'âme, ses vœux, ses goûts... Elle avait pourtant parfois l'impression d'être transparente, et tout à la fois de ne pas se sentir comprise.

" Orten, je serais curieuse d'en savoir plus sur vous. Parlez-moi de ce qu'il vous plaira : vous, votre Maison, ... ce dont vous avez horreur..." ponctua-t-elle avec un sourire gai et engageant.

[DukeTogo]

« L'assiduité de Ser Norcroix est rafraîchissante et un exemple que nous devrions tous suivre. Ho, pas nécessairement en demandant à Lady Margaery ses faveurs, je vous rassure, ajoutai-je en souriant à l’intention du chevalier, mais en exprimant ce que l’on ressent pour une personne qu’il ne nous ait pas donné de voir au moment le plus fatidique. »

J’embrassai l’étoffe avant de la nouer à mon bras droit, le cœur battant à tout rompre. Maintenant, il fallait espérer qu’elle ne m’en veuille pas trop pour mon geste.

Le roi manquait de voir sa mâchoire se décrocher tellement ces demandes de couleur ne ressemblaient à rien de commun. Il se leva, fit un signe circulaire de la pour qu'on procède à la suite. Agacé même, il réclama à boire, s'essuya les mains sur le revers d'un page - un jeune homme brun au regard abattu - tandis qu'un autre, blond, lui servait encore à boire. Après une hésitation, voyant enfin que les premiers champions était en place, il se rassit.

Pendant ce temps, le grand argentier avait demander d'un sourire moqueur à voix haute a ser Darren : "Et à quel jeune homme appartient ce mouchoir ?"

***

D'un coté, ser Addam Marbrand à l'écu arborant un arbre en flamme sur fond gris. Béric savait de lui qu'il était un chef fort capable, le genre d'hommes que les soldats suivaient volontiers dans le combat. L'homme monte un coursier rouge-vif et richement bardé. Face à ce représentant des Terres de l'Ouest, ser Robar Royce, venant de l'illustre maison du Val d'Arryn. Ce dernier montre moins de prestance dans son allure. Leurs trois passages ne suffirent pas à déterminer un vainqueur, chacun ayant brisé au moins deux lances sur le bouclier adverse. IL continuèrent donc le combat au sol qui tourna à l'avantage de ser Robar qui gagna son droit à affronter un des favoris, au grand désespoir de ser Buckler qui se préparait.

Ce fut ensuite au champion de lady Castellane d'affronter ser Brus Buckler à l'écu aux trois fibules en laiton sur terrain bleu. Le chevalier des Terres de l'Orage allait combatte un adversaire venu du Bief. Il n'y eut qu'un seul passage. Le ser Bruckler qui tenait faiblement son bouclier vit la lance de ser Walton glisser dessus et le frapper au dessus du nombril, le faisait décoller de sa selle pour retomber lourdement au sol. Le roi laissa éclater sa joie et eut un commentaire salé à l'attention des chevaliers de l'Ouest. Le géant du Bief revint voir ser Buckler entouré de son écuyer et d'un soigneur. L'homme allait heureusement bien, ce qui permit à Walton de reprendre sa respiration et d'avoir un sourire radieux en direction de lady Aleth.

La joute suivante opposait ser Naton Piète contre ser Justin Massey. L'ancien écuyer de Robert était un homme grand aux joues roses et aux yeux bleus. Sa barbe soigneusement taillé était blonde tout comme ses cheveux tirant vers le blond pâle comme du lin. Son bouclier portait la triple spirale de sa maison des terres de l'Orage. Justin était souriant, plaisantant même avec son écuyer avant l'affrontement. Il eut beaucoup moins le coeur à rire quand il n'avait toujours pas fait choir le lord qui portait l'écu noir parsemé de chausse-trappes argent.
Au coté d'Aleth, Orten grimaçait car il savait ce qui suivrait. Comme la brute qu'il était, son grand frère assena sans ralentir plusieurs grands coups de masse sur son adversaire qui perdit bouclier avant d'abandonner rapidement.

Orten avait été évasif, répondant des banalités aux questions d'Aleth. Elle vit toutefois qu'il avait des regards amers pour son frère, serrant même les dents quand celui-ci se battait, se rappelant peut-être quelque vilaine correction...

On annonça les suivants. Ser Béric Kardalt, le dornien devenu maitre d'armes des Castellane contre ser Alyn Estermont des Terres de l'Orage portant écu peint d'une tortue de mer.

[Casaïr]

Je me tournai, tout sourire, vers Petyr Baelysh, pour lui répondre.

« Je préférerai éviter de dévoiler son identité ici sans son consentement, de crainte que vous n’en tombiez éperdument amoureux et que nous dussions nous affronter pour ses faveurs. Aussi, ne me tenez pas rigueur de conserver ce jardin secret encore un petit moment. »

Je m’inclinai légèrement, pertinemment convaincu qu’il n’apprécierait que très modérément ce trait d’esprit mais c’était encore la meilleure manière de noyer le poisson. Ne restait plus maintenant qu’à attendre mon tour pour briller.

***

Finalement, les affrontements débutèrent avec entrain, même si la première joute dû se poursuivre au sol. Le combat de ser Walton vit ce dernier triompher, faisant vider les étriers à son adversaire dès le premier passage. Je le félicitai chaleureusement tout en ignorant la pointe de nervosité qui me gagnait à mesure que les duels s’enchaînaient. Je grimaçai et plaignais d’avance l’adversaire de ser Piète, espérant qu’il aurait la chance de perdre avant d’en venir au combat au sol, ce qui n’arriva pas, malheureusement pour lui. Ser Naton écrasa, au sens littéral du terme, son pauvre adversaire, le punaisant au sol comme un vulgaire coléoptère. Le meilleur moyen (le seul ?) de s’assurer une victoire sans embarras contre un homme pareil était de le faire choir avant. Tout le monde ne s’appelait pas Béric, et même lui avait laissé pas mal de plumes lors de leur confrontation à Rubriant.

Comment ferai-je contre un tel adversaire ? songeai-je alors qu’il regagnait le bord de la lice. Je n’eu guère le temps de trouver une réponse à ma question, Béric se préparant pour son premier passage contre Ser Estremont.

« Allez, montre-nous ce que vaut le tout beau et jeune chevalier que tu es devenu », lui dis-je avec une tape sur l’épaule.

[Iris]

Aleth tentait de faire connaissance avec Orten Piète, mais celui-ci demeurait désespérément superficiel. Sans doute s'y prenait-elle mal. Elle ne suivit que de loin les piques entre le grand Argentier et Darren, heureuse de n'avoir pas à s'exposer de la sorte.

... ser Addam Marbrand des terres de l'Ouest, vaincu par ser Robar Royce, du Val d'Arryn...

Elle ne connaissait ni l'un ni l'autre et ne suivit qu'à peine.

... puis Ser Walton Dulver mit immédiatement à terre son adversaire ser Brus Buckler des terres de l'Ouest...

Elle fut soufflée, ce n'était pas commun et marquait une sélection bien plus glorieuse que celle de son prédécesseur. Tout allait bien et Walton savourait sa victoire. Aleth lui rendit son sourire tout en songeant que passé ce premier tour, les choses vraiment sérieuses commenceraient. En tous cas Walton ne semblait pas devoir lui faire honte.

... Ser Naton Piète écrasa ser Justin Massey l'ancien écuyer du Roi Robert...

Voilà qui assombrit l'ambiance dans les gradins, et révéla la peur avec laquelle Orten vivait depuis son enfance. Cela lui avait appris la prudence et l'art de plaire, mais il ne savait peut-être pas toujours reconnaître les gens à qui il était possible de faire confiance... d'un autre côté, Aleth elle-même en était-elle capable ? Elle qui avait cru en Mestre Corwin et Jolan Hastwyck -- qui n'avait pas non plus anticipé la double identité de Myrosh - Reswald...

"Cela n'a pas dû être facile d'avoir un aîné comme Lord Piète."

" Votre domaine est voisin je crois de Risbourg, le domaine dont héritera mon cousin Darren. Il n'a guère de goût pour l'intendance, mais tant qu'il vit chez nous, je souhaiterai l'aider de mon mieux au développement de ses terres. Je m'interrogeais sur les possibilités de nouer des liens, des accords, des échanges mutuellement profitables pour les Piète et les Risley."

Mieux vaut être en bon terme avec un voisin aussi ombrageux... enfin, si c'est possible...

" Je connais mal la géographie de cette partie du Bief. J'ai cru comprendre que les terres Risley et Piète étaient d'un côté de la route de la Rose et de l'autre il y avait les terres des Cadwell, et plus au sud les domaines Harte et Manning..? "

[DukeTogo]

« Je préférerai éviter de dévoiler son identité ici sans son consentement, de crainte que vous n’en tombiez éperdument amoureux et que nous dussions nous affronter pour ses faveurs. Aussi, ne me tenez pas rigueur de conserver ce jardin secret encore un petit moment. »

Petyr Baelish avait tendu l'oreille pour entendre la réponse du chevalier du Bief qui déjà avait semé un certain émoi parmi les ladys de la tribune. Le grand argentier répondit :
"Ah oui, bien sur, je vois... Moi aussi, vers mes sept ans, j'avais une mystérieuse fiancée qui excellait en toute chose et me croirez-vous, elle n'était jamais disponible pour que je la présente à mes parents !" Son persiflage remettant en cause l'existence de l'élue de Darren provoqua quelque rires en plus de contrarier ser Darren. "Ne faites pas cette tête, voyons, il reste un espoir pour qu'elle vienne, il vous suffit de remporter le tournoi."

Spoiler () :

Baelish / Persiflage 19. Darren fait un jet opposé de Volonté (avec spé Dévouement si tu l'a)s. Tu interprètes librement ton résultat. Si Baelish l'emporte de 5 (donc si tu fais 14 ou moins), il réussit un critique, de 10 il réussit 2 critiques. Si ce n'est pas clair, l'action de persifler consiste à provoquer/chauffer qq'un pour le faire réagir de suite sans réfléchir. Le spécialiste étant Tyrion qui provoque ses vis-à-vis pour découvrir ce qu'ils cachent.

***

Orten avait marqué un temps d'arrêt quand Aleth avait parlé de son grand frère avant d'avoir un faible sourire et un signe de tête pour acquiescer. Il se montra plus loquace pour les autres sujets.

"Et bien, nous ne sommes pas si loin du domaine des Risley, c'est vrai. Quand aux accords, oui bien sur que cela est nécessaire mais mon frère ne me fait pas confiance. Il ne sait pas qu'il faut dépenser pour pouvoir gagner de l'argent... Alors, je me contente d'imaginer quelles bonnes opérations nous pourrions faire. Dans mes visions, je les vois même de façon assez réaliste, vous savez. Mais quand je me réveille, la vérité reprend le dessus. Darren s'intéresser aux affaires et au développement d'une maison ? Hé, oui, je pourrais l'aider, ce serait toujours moins illusoire que ma marge de manoeuvre dans ma propre maison".

Orten était intrigué par les propos tenus à voix haute par son ami chevalier et demanda à Aleth. "Et bien, voilà que votre cousin reprend des couleurs et en arborant une sur le bras ! Dites-moi lady Aleth, quelle est donc cette personne si exquise que cherche Darren ? A moins qu'il faisait semblant de chercher dans la tribune et qu'en fait... il s'agisse de vous." Orten était souriant. Il avait dit cela sans intonation insistante.

***

A une extrémité de la lice, ser Estermont des Terres de l'Orage se préparait. Il était donc celui qui avait profité du forfait contraint de ser Kevan Manning. Ce qui était troublant, c'est d'imaginer que Béric aurait du combattre un mort. Le dornien, nouvellement chevalier, était intérieurement en proie à des questionnements, se demandant s'il n'était pas réellement responsable de la mort du jeune homme. Le maitre d'armes était venu représenter dignement la maison Castellane et n'avait jamais souhaité la mort du mari de lady Silva. Il devait vite chasser cette vision pour pouvoir affronter ser Estermont. Son adversaire, portant blason d'une tortue de mer, salua la tribune et plus particulièrement lord Renly, son gouverneur.

De l'autre coté, Joango présenta trois lances à Béric le droit pour qu'il choisisse.

[Casaïr]

Baelysh revenait à la charge et commençait sérieusement à me chauffer les oreilles.

« Ne prenez pas pour exemple vos divagations d’enfant en cherchant à vous comparer à moi, culvert, lâchai-je vertement. Peut-être votre amourette illusoire attendait-elle en vain de vous voir descendre un jour dans la lice ? »

J’ai très certainement été trop loin, pensai-je immédiatement, mais malgré tout, je me sentais comme libéré d’un poids. Je lui envoyai mon plus beau sourire et, s’il en avait fini avec moi, me retirai. La joute verbale n’était pas mon activité favorite contrairement à lui.

[Iris]

Aleth allait répondre à Orten quand les vertes paroles de Darren la coupèrent. Elle demeura interdite un instant, essayant de voir ce qui allait arriver.

... et cette joute, juste avant le passage de Béric...

Elle répondit en regardant la scène :

" Cette femme est venu exprès à Waterford pour le trouver. Elle l'attendait à notre retour du Puits -- domaine des Dulver. Je ne la connais pas, je ne l'ai jamais vue. ."

" Voyez-vous... tout ceci s'est passé la nuit... la nuit durant laquelle Jolan Hastwyck et notre mestre Corwin sont morts, ce dernier après avoir tenter de m'enlever."

" Darren est quelqu'un d'assez secret, qui garde beaucoup de choses par devers lui."

[DukeTogo]

Spoiler () :

HRP / J'adapte pour coller à l'effet supposé d'un double critique en persiflage : Le persifleur est avantagé et le persiflé perd contenance.

Darren avait gardé la mâchoire serré et avait eu du mal à se concentrer. Le grand argentier avait touché un point sensible si bien que le chevalier eut l'impression que tout Port-Réal se moquait non seulement de lui, mais aussi de lady Brock. Petyr Baelish grimaça et cédant à la colère se leva : "Descendre dans la lice ?! Car vous prétendez avoir le courage que je n'aurais pas, c'est ça ?". Le sourire narquois de Darren faisait guise de réponse. "Et courageux comme vous êtes, nous vous verrons dans la grande mêlée, n'est-ce pas ? A moins que..." L'air narquois de Baelish fit monter la moutarde au nez du chevalier.
"Oui, moi j'irais !" Darren avait répondu sans réfléchir, insistant sur le "moi" qui signifiait que le grand argentier n'oserait pas y être.
Satisfait, Baelish commenta avant de se rasseoir. "Alors, je m'incline devant un tel courage. Vous serez prudent, n'est-ce pas ? Ah non, suis-je bête : vous êtes courageux. Pas d'inquiétude, je prendrais en charge les funérailles de ser Patate." "Pourquoi patate ?" demanda quelqu'un. "Parce que la place des patates, c'est sous terre."

Béric avait grogner quelque chose à Darren pour qu'il n'insiste pas, puis une fois arrivée en bout de lice, l'avait pris à part. "Concentre-toi, ne lui donne pas ce qu'il veut. Concentres-toi sur ce qui est important : toi, ta maison, celle de mon seigneur, ta victoire et s'il te faut des ailes..." Béric avait désigné en souriant l'étoffe attaché au bras du jeune chevalier.

Et puis vint le tour de Béric de combattre ser Estermont. Il demanda à Joango une lance souple.

Leur première charge ne désigna pas le vainqueur. Béric demanda ensuite à son écuyer une lance solide et robuste. Au second passage, le dornien lança au galop son destrier, l'obligeant à avoir un rythme élevé. Son adversaire fut un peu désemparé par l'engagement de Béric et hésita jusqu'au l'impact sur son choix tactique. La lance du dornien frappa fort le bouclier du chevalier des terres de l'Orage, lui écrasant le coude contre les côtes. Le choc le fit basculer. En le croisant, Beric le Droit savait que ser Estermont ne resterait pas sur sa selle...

Joango courut vers Béric pour aller le soulager de son bouclier, son casque et sa lance qu'il examina aussitôt. "Il vous en faudra une autre, m'sire, elle est ébréché, juste là."
"Merci, Joango, mais tu regarderas cela plus tard. Tu vas me faire le plaisir de courir de l'autre coté et de remplacer le soldat Castellane au service de ser Darren. Vérifies les liens de sa selle, les attaches de son bouclier... et propose lui une lance fragile pour commencer.

C'est ainsi que l'écuyer continua d'arpenter au pas de course le terrain dans ses grandes longueurs pour rejoindre ser Darren et proposer de remplacer le garde. Celui-ci avait déjà eu la preuve lors des préparations matinales que le jeune homme en savait long mais attendu que le chevalier acquiesce pour céder sa place.

"Une lance pour faire du bruit et des copeaux, m'sire Darren. Y'a rien de tel pour énerver le gars d'en face, suffit de le cueillir après. Vous voyez ce que j'veux dire."

Spoiler () :

Je me suis permis d'ajouter un peu de texte pour Joango, Crépuscule semble (lui aussi) au bout de sa life ^^

[DukeTogo]

La rencontre entre ser Lynn Corbray et Darren eut lien un peu avant de prendre place aux extrémités de la lice.

Le chevalier du Val d'Arryn est plus âgé que Darren, sans doute entre vingt cinq et trente ans. Il est mince et ses cheveux noirs sont plutôt long, arrivant aux épaules. Son blason est composé de trois corbeaux portant un coeur rubis sur champ blanc. Il marqua un temps d'arrêt en découvrant vraiment son adversaire.

"Ser Darren ? Content de vous rencontrer et de jouter avec vous ! Vous comprendrez que si vous avez la chance de gagner, vous ne remporterez pas mon épée mais un gage financier."

Ce faisant, ser Corbray caressait le pommeau de son épée longue qui avait la particularité d'être un rubis taillé en forme de coeur. Effectivement, cette arme bénéficiait du travail d'un sérieux joaillier... Darren ne put s'empêcher de penser qu'une pareille pierre valait sans doute plus que les richesses qui restaient à son père lord Risley, à l'exclusion des terres. Ser Corbray dut remarquer quelque chose et souleva du pouce la garde de son épée avant de la tirer pour la montrer à Darren.

"Je vous présente lady Forlom. Elle fut entre portée par un manteau blanc il y'a cent ans et il y'a beaucoup plus longtemps par un roi des premiers hommes avant de revenir dans ma famille." Darren n'avait jamais vu d'acier valyrien. La lame était d'une couleur grise fumée, presque noire.

A l'exclusion des terres, vraiment ?

Ser Corbray se rapprocha un peu plus. "Je ne souhaite pas m'en servir contre vous, Darren. Vous êtes jeune et beau garçon. Retrouvons-nous ce soir, vous pourrez la toucher si vous voulez..."