[Warhammer] La mort vous va si bien/Chap 2.0/Les Derniers

[Crépuscule]

Les hommes étaient si perturbés par les larmes de la jeune fille qu'ils n'étaient préoccupés que par les moyens de les apaiser.

Elle répondit avec difficulté à maître Robert :
"Elles ne vont pas tarder, dès qu'elles.. Paula a dit que ça ne serait pas long... Ne me laissez pas, dites moi qu'il n'y avait aucun autres moyens. " Elle s'agrippait au bras de l'homme de lettre.

Les filles en revanche étaient attentives au moindre détail, et elles remarquèrent toutes les deux que quelque chose les perturbait à la vue de la fille déchirée par le chagrin. Et elles mirent le doigt de dessus. Tout à l'heure, Claudia, qui pleurait au chevet de son père, avait les cheveux aux épaules, alors qu'à présent, ils lui descendaient un peu plus bas dans le dos, comme les avait Laura, celle qui leur avait ouvert...

Alors qu'elles essaient de comprendre ce qui se passait, Silk fila en haut des escaliers et découvrit que quelque chose bloquait la porte de l'autre côté.

[Iris]

"Toi, c'est Laura, non ? Claudia a les cheveux plus court."

" Vous êtes des idiotes, et la seule chose que vous gagnerez, c'est de mourir avec lui s'il vous contamine en voulant le sauver."

A voix haute et forte : "SILK, attention, elles préparent un coup fourré !"

Sur quoi, elle prend le premier objet "dangereux" disponible (hachette, tisonnier, ...) :

" Je vais voir si elles essaient de le sortir par la fenêtre."

Un regard vers Léonie pour l'enjoindre à se tenir prête à ce que ça déraille.

[DukeTogo]

Fichu poussière dans l'oeil.

Qu'avait dit Gladys ? Silk aurait vraiment préféré un gâteau fourré plutôt qu'un coup fourré.

Silk n'arrivait guère qu'à entrebâiller la porte car quelque chose en gênait l'ouverture de l'autre coté. Avisant la porte de deux fois sa taille, il décida de ne pas perdre un instant à mettre des coups d'épaule dedans. Réfléchissant vite, il eut une idée qui pouvait être géniale pour des esprits créatifs ou ridicule pour des âmes grincheuses. Il se racla un peu la gorge et pris une voie de fausset pour imiter celle de la Claudia qui était descendu.

Toc toc toc. "Penny. Toc toc toc. Penny. Toc toc toc. C'est pénible, ouvrez moi, ca se passe comme prévu, aidez moi !"

Spoiler () :

HRP : J'ai fait un 15 sur 1d100

[Casaïr]

Les événements semblaient s'accélérer et Robert n'eut guère le temps de comprendre ce qui se passait que déjà deux des nouveaux arrivants s'activaient. Le ton de Gladys ne lui plut que moyennement mais il n'avait pas le temps de se concentrer là-dessus, aussi se contenta-t-il de grincer des dents. Regardant la jeune femme, il se rendit compte de son erreur en se mordant la lèvre, néanmoins, il ne pouvait pas la laisser seule, désemparée. Elle et ses sœurs étaient au bord de la panique et il devait les ramener à la raison.

"Laura, écoute-moi. Je sais que vous traversez une épreuve difficile mais vous ne pouvez pas vous mettre en danger en cherchant à fuir avec votre père. La personne dans cette chambre, attachée à ce lit, n'est plus votre père. C'est devenu... autre chose. Une chose dangereuse pour vous, pour nous. Je t'en prie, aide-moi à convaincre tes sœurs de cesser cette folie et de nous laisser faire ce qui est juste. Ton père ne voudrait pas que vous le voyez comme ça, n'est-ce pas ?"

Il se releva doucement, attrapa un mouchoir qu'il gardait sur lui pour le tendre à la jeune femme tout en la rassurant du regard.

"Lui permettre de rejoindre un monde meilleur n'est que miséricorde, rien de plus."

Spoiler () :

Avant que tu demandes, jet de Soc pour tenter de la convaincre : 53 pour 45. Raté. T_T

[NailsEater]

La voix de Léonie d'habitude enjouée, se fit cassante :

Vous mettez tout le monde en danger, vous, vos sœurs, ce village entier. Vous n'avez donc aucune considération pour toutes ses personnes ?

Sur ces paroles et sans attendre de réponse, Léonie suivit Silk. Elle attendit de voir ce que donnait ses tentatives afin d'agir en fonction.

[Crépuscule]

A l'étage, il n'y avait pas de réaction derrière la porte.

En bas, Laura écouta attentivement Robert qui voyait que malgré la supercherie qu'elle leur avait joué, ses larmes elles n'étaient pas fausses.

"Je suis désolé, mais ... Paula a dit qu'il fallait qu'elles trouvent une solution, elle a dit qu'on ne ferait rien d'irrémédiable tant qu'on ne serait pas sûres qu'il n'existe pas d'autres moyens... On ne veut faire de mal à personne, mais c'est notre père, et si ces étrangers se trompaient ?" Elle plongea son regard dans le sien.

Le mots de Léonie la firent se reprendre, d'un revers de la main elle balaya ses larmes et se redressa : "Attendez, je vais leur parler."

Pendant ce temps, Gladys était sortie, le bâton de berger de George trouvé près de l'entrée à la main, et faisait le tour de la maison. Arrivée derrière, elle aperçut un peu plus loin les deux filles poussant une petite carriole de laquelle dépassait leur père ligoté et bâillonné. Elle vit également la garde de l'épée qui était accrochée précédemment au dessus du lit dépasser de la carriole.

Elle descendaient la pente douce menant au petit embarcadère au bord de la rivière située quelques centaines de mètres en contrebas. Gladys pouvait soit essayer de les rattraper seule, soit aller avertir ses compagnons. Chopper l'avait suivie alors que Gueule d'or en avait profité pour rentrer en douce dans la maison voir s'il restait quelques ripailles sans surveillance.

[Iris]

Gladys retourna à la maison, assez près pour crier : "Qu'est-ce que vous fichez ? Elles se barrent à la rivière !"

[DukeTogo]

Silk pesta mais garda contenance devant la porte, à coté de Léonie.

"Evidemment qu'il n'y a plus personne derrière cette porte, sinon ce serait ouvert vu mes talents de bruiteurs. Tiens, un jour, je te ferais la galipette cendrée. C'est gé-nial. Ah les filles de la Moot adorent. Bon, c'est pas tout, faut encore sauver la veuve et l'orphelin. Ou plutôt, les aider à devenir orphelines sans douleur ? Tout ça n'a aucun sens, on dirait du nain."

Silk fila au plus tôt voir de quoi il retournait en rejoignant Gladys, rapidement suivi par Léonie. Le spectacle du père dans la cariole était surréaliste.

"Euh... Et on est censé faire quoi, là ?"

Silk siffla fort dans ses doigts autant à l'attention des filles que pour appeler Gueule d'Or.

[Casaïr]

Robert, rassuré de voir Laura revenir à la raison, la prit doucement mais fermement par le bras.

"Allons rejoindre tes sœurs avant que leur panique ne conduise à un acte irréversible. Tu sais où elles vont j'imagine ?"

La réponse entendue, il appela Silk et Léonie dans l'escalier avant de sortir.

"Quand nous aurons récupéré tout le monde et fait ce qui doit être fait, nous irons chez moi pour discuter de ce qui vient de se passer, Irina sera ravie de vous voir. Cela vaut aussi pour vous deux", dit-il d'un ton moins amène à Gladys et Léonie.

Sans attendre de réponse, il courut en direction de la carriole.

[Iris]

Gladys soupira et s'arrêta :

" On leur a tout raconté, si elles sont assez connes pour faire n'importe quoi en se barrant, il faudrait peut-être les laisser faire. "

" Si on s'enquiquine à les sauver, elles nous en voudront à mort, et feront sûrement d'autres bêtises du même genre, mais contre nous."

Quelques pas en avant, elle crie à leur attention :

" Gardez le vot' mort-vivant si ça vous chante ! J'vais sûr'ment pas vous courir après pour vous sauver si vous voulez juste devenir comme lui ou pourrir dans un trou à rat en attendant qu'il guérisse ! Parce que vous s'rez mortes de faim, dev'nue des monstres ou des vieilles édentées avant qu'ça arrive !"

Puis elle repart, quelles que soient les réactions : elle s'en lave les mains.