[Symbaroum] Chap. 2 - Nécessité fait loi

[Caeso Senjak Khan]

Il était sur le point de répondre à la jeune mage lorsque celle ci questionna Ledros au sujet de sa chambre. Il sentait que quelque chose de particulier semblait exister entre ces deux là mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Une sorte de lien, d'amitié ou de parenté. En tout cas il avait l'impression qu'ils se connaissaient plus que ce que leur comportement reflétait. Il garda ça pour lui et fit un geste à l'aubergiste.

-Je pense que manger un morceau nous fera du bien.

Il reporta son attention sur Ledros.

-Tu as dit que tu étais déjà passé à Brasillaigues ? Tu nous racontes ?

[Edzart]

"Je peux me payer la chambre, merci pour ta considération."
Ledros avait senti cette touche de mépris dans la voix d'Hellébore qui le braqua et le fit perdre son sourire. Il s'abîma dans sa bière avant de hausser les épaules pour répondre à Caseo :
"Honnêtement, il n'y a rien à raconter... C'est l'anti-chambre du rien. C'est un village perdu, avec quelques paysans qui s'amènent à Fort Chardon pour vendre leurs produits."

[Iris]

Hellébore recula imperceptiblement, baissa le nez, et s'effaça sans bouger de sa place. Elle ne devrait pas parler si on ne lui demandait pas quelque chose, cela ne donnait rien de bon. Elle se rendit compte que ses papiers étaient encore étalés sur la table. Elle entreprit de tout ranger, en évitant les regards autant que possible.

...

Tout était désormais dans son sac, sur ses genoux, et elle se demandait ce qu'elle devait faire. De temps en temps, elle regardait en direction de l'étage, en se demandant si elle pouvait partir sans paraître malpolie, mais ça ne se faisait pas de quitter la table comme ça, alors elle attendit le repas, de préférence pour manger quelque chose de chaud, simple et assez léger, avant de monter.

[Edzart]

Remarquant que la jeune fille s'était encore renfermée, Ledros leva imperceptiblement les yeux au ciel avant de se lever. Il savait que c'était stupide, pourtant ce comportement l'exaspérait. Il préférait une bonne dispute à ce silence soumis.
"Je vais monter m'allonger. Je crois que je vais être en mesure de m'occuper de mes bandages, merci, Hellébore. Réveillez-moi demain, quand vous voudrez partir."
Sur ces mots, il leurs servit le plus charmant de ses sourires avant de s'éloigner pour demander une chambre à l'aubergiste.

[Caeso Senjak Khan]

Il observa Ledros s'éloigner et en profita pour terminer rapidement sa boisson.

-J'ai peur de ne pas avoir la dextérité de Ledros pour réaliser mes soins moi même. Si vous êtes toujours d'accord je veux bien que vous vous en occupiez jusqu'au moment ou vous jugerez que ce n'est plus nécessaire. Je suis prêt si vous voulez le faire tout de suite. Il y aura toujours assez a manger pour ceux d'entre nous qui auront encore faim après.

Joignant le geste à la parole le capitaine se leva de table et échangea quelques paroles avec Nurg.

[Iris]

Hellébore releva le visage avec un pâle sourire de gratitude à l'adresse de Caseo. Elle hocha la tête et reprit des couleurs à mesure qu'elle montait. Elle ouvrit, et posa ses affaires avec autant de délicatesse et de précaution que s'il se fut agi de la chambre d'un tiers. Dans la foulée, elle reprit son matériel de soin, ouvrit la sacoche et déposa méticuleusement tout ce dont elle avait besoin. On aurait pu croire qu'elle le faisait pour l'inspection d'un sergent maniaque.

Pas un mot ne franchissait ses lèvres, de peur peut-être qu'il ne fût pas le bon. Elle avait néanmoins pour le capitaine un sourire reconnaissant. Elle s'assit bien sagement et bien droite le temps qu'il se dévêtît.

[NailsEater]

Chacun pu prendre son repas chaud et c'est sans Beren et dans une fin de soirée étrange, que Ledros parti se coucher et qu'Hellebore et Caseo prirent congé de Nurg pour s'occuper des soins du capitaine. Les soins de la jeune femme portaient leur fruit et Caseo sentait les bienfaits des onguents sur ses plaies.

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Le lendemain matin, les juenes gens se levèrent chacun leur tour et purent après un copieux déjeuner, se mettre en route pour le fanal (en tout cas pour le capitaine). Une première étape avant de se diriger vers le petit village de Brasillaigues.

Le fanal ets une construction quasi-miraculeuse, il se dresse à environ quatre-vingt-dix mètres de haut au-dessus de la Place du Crapaud. La flamme à son sommet
est alimentée avec de l’huile provenant d’un plateau situé quinze mètres plus bas. Ce dernier sert également de poste de guet pour les Patrouilleurs de la Reine. Les soldats qui y sont stationnés ont également pour tâche d’empêcher les nombreux désespérés de sauter du haut du Fanal vers une mort si convoitée. Cette tour massive est un peu devenue le symbole de la lutte ambrienne pour l’apprivoisement de la Nature.

[Caeso Senjak Khan]

Le Capitaine observait la structure non sans une once de fierté. Il jeta un petit coup d’œil entendu à Hellébore qui avait émis le souhait de l'accompagner ce matin. Il n'avait pas voulu insister la veille au soir sur le comportement de Ledros et de la jeune mage et avait laissé cette dernière travailler en silence avant de se retirer dans sa chambre pour tenter de dormir un peu. Ce serait plus facile d'en toucher deux mots à Ledros à l'occasion. Il fit un petit signe de tête à Hellebore et se présenta à l'entrée du Fanal.

-Salutations ! Capitaine Senjak Khan d'Otra Senja et Hellebore de l'Ordo Magika. Nous souhaiterions nous entretenir avec le responsable des Patrouilleurs de la Reine en poste actuellement. Nous venons sur recommandations du Capitaine Marvello.

Il s'attarda sur la tenue et l’équipement des hommes en faction et jeta un coup d'oeil à la ronde voir s'il reconnaissait quelqu'un.

[Iris]

Hellébore était heureuse d'être ainsi invitée, de sorte qu'elle alternait entre sourire pimpant et hésitation réservée. Presque toujours légèrement en retrait, elle aurait pu passer pour une servante : présente, mais dans l'ombre. Elle marchait doucement, avec un certain talent pour se faire oublier, tout en demeurant tranquillement attentive.

[NailsEater]

Le capitaine salua le patrouilleurs en post devant l'entrée qui fit demander le capitaine Seréla. De loin, Caseo put apercevoir un ancien collègue, de son duché d'origine Narugor, sur chemin de ronde. Quelques minutes à peine plus tard, le capitaine Seréla apparut dans l'entrée et salua les deux jeunes gens.

"Bonjour, Capitaine, Mademoiselle, que puis-je pour vous ?"