[OdE Chap.7-2] La malédiction de l'omelette

[Madennig]

Elle l'écoutait, toujours la mâchoire en appui sur sa main accoudée, avec une sorte de sourire énigmatique. Le passe-partout était-il vraiment encore en vente ?
Puis elle soupira, rêveuse toujours.

"Tu as de la chance d'avoir un jardin secret accessible... Je t'envie beaucoup. Le mien est loin, et j'imagine que d'autres enfants en profitent maintenant..."

"C'est certain que j'aime tout ce qui peut être distrayant et beau à entendre, même si je n'ai pas l'oreille très affûtée en matière d'art. Et ce qui est tout aussi certain, c'est que je ne connais pas un seul nom de plante de la région... Je sais juste en reconnaître quelques unes mais leurs noms m'ont échappé. Toi, ce qui est bien, c'est que tu te souviens même de leur histoire... Je ne savais pas qu'elles en avaient une."

"...A propos de relation... Je crois que je vais décevoir ta curiosité, mais même une relation simple n'est pas franchement dans mes projets, et de ce coté, il n'y a pas grand chose de secret. Je vais bientôt devenir Osfei, je doute d'avoir le temps de chérir qui que ce soit dans les environs avant quelques années. Je ne me marierai pas et n'aurai pas d'enfant. Je ne serais pas partie de Salaïs si j'avais eu une jour ce genre d'aspiration..."

Et elle se leva doucement, pour s'étirer.

"Merci pour le verre... J'ai bien aimé parler avec toi Aeldred."

[Casaïr]

Il se leva en même temps que la jeune femme et la raccompagna jusqu'à la porte. Il la retint cependant juste avant qu'elle ne franchisse définitivement le seuil de sa maison.

"Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour parler de cela, mais... on a tous vécu des événement plus ou moins difficiles ou traumatisants, et je pense que ce n'est pas un hasard si on se retrouve tous ensemble. Excepté sans doute Jazkez, concéda-t-il en pouffant de rire. Ce que je veux dire c'est que si l'on peut s’entraider pour... soigner mutuellement nos vieilles blessures, ce serait dommage de ne pas envisager la chose. Et là, je ne parle pas seulement de toi et moi, mais d'Oanell, de Pwyll, et même de Blodwen."

"Je te souhaite bon retour", lui dit-il en souriant.

[Madennig]

Elle acquiesça à ces paroles, sans aucun doute, elle partageait son avis... Sauf peut être pour Jazkez, mais difficile de le deviner.
Dans tous les cas, elle posa une main amicale sur son épaule, serra cette dernière pas trop fort.
Puis regardant par la porte si le temps était resté clément :

"La prochaine fois que je passe te voir, tu me feras goûter à un des œufs de tes poules. Peut être que nous pourrions même nous promener quelque part, et tu me raconteras une histoire de plante."

Son regard souriant attendit l'approbation de Aeldred.

[Casaïr]

Aeldred opina du chef, visiblement content.

"Tu peux passer quand tu veux, ma porte te sera toujours ouverte."

[Madennig]

Elle fit un simple et dernier hochement de tête pour le propriétaire des lieux, avant de sortir et se plonger dans la chaleureuse lumière de cette journée.