[PEC] - BOTTTOS Chap IV - Sur les traces de la vérité

[Crépuscule]

"Ce que dit et veux faire Luther est une chose mais ce qui m'interesse c'est ce que vous voulez vous. vous devriez y réflechir au lieu de vous laisser porter par le courant.

Et vous Miss Down ?"

"Je ... enfin je ne sais pas trop ce que vous sous-entendez par 'pas de simple passager', je suis là car M. Irons est sur une piste qu'il veut pouvoir comparer avec mes recherches en Egypte et en Crète. J'espère seuleument qu'il ait raison, qu'on trouve des preuves qui compléteront mes constatations et feront que le milieu scientifique cessera de me voir comme une fantaisiste concernant mes théories sur une civilisation pré-dynastique évoluée."
Elis Arwall observa les deux femmes pendant quelques secondes qui parurent une éternité.

"Que savez vous de l'orichalque?"

"C'est un métal cité dans plusieurs textes anciens, grecs pour la plupart, mais ce qu'il est exactement reste un mystère, de nombreuses hypothèses ont étés faites. Dans les textes, les objets en orichalque appartiennent ou sont le don de divinités, comme le bouclier d'Héraclès ou les boucles d'oreilles d'Aphrodites. Pline l'ancien, l'évoquait comme un minerai existant à l'état natif dont les gisements étaient déjà épuisés à son époque.
Bref, j'en sais seulement que personne ne sait vraiment et que personne n'a jamais vu d'objet réel qui pourrait être fait d'un métal ou d'un alliage autre que ceux connus à ce jour."

Le capitaine eu un léger sourire
"Vous devrez oublier ce que vous croyez savoir, n'est ce pas Mademoiselle Valentin ? Vous avez vu de tels objets chez M. Irons n'est ce pas?"

[Iris]

Ce qu'elle voulait ? Le capitaine s'inquiétait de ce qu'elle voulait ? Mais pour "vouloir", encore faut-il avoir le choix, la possibilité d'agir, or Luther semblait très clairement dire qu'on ne la laisserait jamais en paix, qu'elle serait poursuivie coûte que coûte pour devenir un cobaye, et s'il ne mentait pas à ce propos, alors elle avait contre elle des personnes déterminées et implacables autant qu'impitoyables. Qu'aurait-elle voulu ? ... peut-être tout simplement ne pas être contrainte de fuir en ayant pour seule perspective d'être soit prisonnière du peuple de Luther, soit réfugiée et pièce rapportée chez les Atlantes. Que pouvait-elle contre un empire ? Contre des puissances démesurées dont elle ignorait pratiquement tout ? En sachant que tout ce qu'elle savait des périls qui la menaçaient venait de l'homme qui l'avait manipulée et mise dans cette situation de danger.

Ce serait un peu long d'expliquer pourquoi elle ne se sentait pas en mesure d'émettre une réelle volonté, il faudrait plus que quelques secondes pour ordonner ses idées et lui répondre... Mais le sujet de conversation changeait. L'orichalque ? C'était le métal dont était fait l'épée qu'elle avait touchée chez Luther...

" Je ne suis pas très sûre... j'ignorais jusqu'à l'existence de ce matériau il y a peu encore. J'ai vu des objets chez Luther, il m'a dit qu'ils en étaient composés. Ils semblent réagir aux personnes, parfois en émettant de la lumière ou de la chaleur, mais à quoi cela nous avance-t-il ? "

Parce qu'elle ne voyait vraiment pas où le capitaine Elis Arwall voulait en venir.

...

[Crépuscule]

"M. Irons possèdent de tels objets? Et ils sont ... euh .. spéciaux ?"
"Ils sont bien plus que cela ...
Suivez moi, à présent je penses que vous êtes dignes de confiance, dans le cas contraire ... disons que je suis prêt à faire le nécessaire pour que ce que je vais vous réveler ne quitte pas notre cercle de confidentialité. Vous ne devrez en parler à personne, si quelqu'un doit le faire, ce sera moi. Miss Valentin, cela concerne aussi M. Irons.

Si vous préférez ne pas savoir, vous êtes libres de retourner à vos occupations."

"Inutile de sortir vos menaces déguisées, vous en avez déjà trop dit, et pas assez, allez jusqu'au bout maintenant."

[Iris]

Lucrèce, un peu perdue, mais plutôt imperméable à la menace (c'était sûrement moins grave que d'être placée dans un pot en verre et utilisée comme cobaye, à partir de là, ça restait dans le domaine du tolérable) considéra la situation en silence. Quel était donc ce capitaine qui voulait faire confiance à deux filles qu'il ne connaissait pas ? Le seul point commun d'Eloïse et Lucrèce était d'avoir entendu le battement un peu plus tôt.

" Cela a-t-il un rapport avec les battements que nous entendions plus tôt, seulement nous ?"

Quant à ne rien dire à Luther Irons, même si spontanément elle aurait parlé, elle pouvait accepter sans trop d'état d'âme. Lequel d'eux deux avait commencé à faire des cachotteries ? Qui l'avait mise dans une situation intenable en faisant joujou sans la prévenir ? Qui avait attendu d'être mourant pour donner des informations ? ... pas elle... alors avoir quelques secrets, ce n'était pas trop lourd à porter pour sa conscience !

Elle acquiesça d'un bref mouvement de la tête :

" Allons-y."

...

[Crépuscule]

Rappel pour Kenny:

Dans ta chambre ou dans celle d'Amanda ?

Que comptes-tu faire dans ta cabine durant l'après midi ?

"Oui, nous sommes liés, je n'avais encore rencontré personne d'autre en dehors de mes aïeux qui entende le chant de l'orichalque.
Venez suivez moi."


Le capitaine les conduit par une porte non loin d'eux dans le hangar à zodiac puis leur fit emprunter l'escalier métallique en colimaçon qui descendait jusqu'aux quartiers de l'équipage, là où elles s'étaient trouvées dans la matinée. Il écouta et constatant qu'il n'y avait personne, il ouvrit la porte de sa cabine et les fit entrer.

La déco étai tassez riche, boisée, avec de l'ébène de qualité et divers objets anciens ornant les meubles et les murs, début XIX ème pour la plus part, mais il y avait aussi quelques statuettes et des armes plus anciennes, de style indien (de l'Inde). Il y avait aussi un bibliothèque bien rempli avec si elles jetait un oeil de nombreux ouvrages de Jules Verne et également divers livres d'historien de la grèce antique (Plutarque, Diodore de Sicile, Xenophon, Herodote ...). Au dessus de son secrétaire sont de l'autre côté de la pièce, plusieurs photos en noir et blanc sont accrochées.

Mais Lucrèce est plus particulièrement attirée par une arme étrange. Pas seulement par sa forme mais par cette sensation qu'elle reconnaissait semblable à ce qu'elle avait ressentit dans la salle aux trésors de Luther. L'arme était une lame courte mais dont la poignée était perpendiculaire à la lame. Un pierre d'un bleu translucide presque turquoise était incrustée sur la garde.

Le capitaine démarre un vieux phonographe qui joue un air d'un morceau de jazz probablement aussi vieux que lui. Il se rapproche alors des jeunes femmes, non pas pour danser mais pour parler sans élever la voix :

"Ceci est un katar, une arme traditionnelle en Inde dont j'ai hérité. C'est lui que vous avez entendu ce matin. Elle est en orichalque."

Il s'en saisit et la tient devant lui, les mains jointes. Il semble se concentrer puis après quelques secondes, la pierre bleu clair se met à luir légérement, sa lueur semble s'écouler par des petites veines parcourant le métal de manière rectiligne. Soudain l'a lame prend feu ... ou pas exactement, en réalité en semble avoir changer un matière en fusion d'où s'échappe des flammes tout autour. Lucrèce attend alors de nouveau cet étrange battement, mais il y a bien d'autres nuances qu'elle n'entendait pas ce matin, beaucoup plus léger, fluctuant au rythme des flammes.

Eloïse avait reculé quand l'arme avait prit feu, elle la regardait avec un regard qui passa de la peur à la stupéfaction puis à la curiosité.

"Comment ... qu'est ce que ... comment ça marche ?"
Je ne saurais le dire avec exactitude, tout ce que je peux dire c'est que ça rentre en accord avec moi, je ne sais pas trop comment l'expliquer.


(Voir ici >http://www.morion.fi/oriental.html )

[Kenny]

Si rien ne venait le perturber, il comptait bien se faire une idée plus précise des arts aztèques, pour être utile.
Il avait emporter tout un tas d'ouvrages pour apprendre ce peuple. D'ailleurs peut être trouverait-il des similitudes avec les arts asiatiques, maintenant qu'il savait qu'il recherchait l'Atlantide ?
Je crois que c'est clair pourtant

[Iris]

Lucrèce qui avait déjà vu des objets étranges chez Luther était moins étonnée qu'Eloïse et pouvait donc ajouter quelques remarques pas tout à fait ébahies :

" Vos aïeux ? ... vos ancêtres... vous connaissez votre famille ? Je... dis ça parce qu'en fait, je ne connais pas ma famille..."

" Je peux l'essayer ? Je veux dire, le toucher, pour voir... j'ai l'impression... que c'est comme l'objet que j'avais touché chez Luther. Il s'agissait d'une épée qui a été volée... par un voleur particulièrement doué si j'en juge par la sécurité dans le château !"

" Luther avait vaguement dit alors qu'il pensait que ces objets devaient être des clefs. D'après lui, il fallait être héritier d'une lignée, d'une famille pour que leur pouvoir se manifeste. Il supposait que, sans être une Atlante, je leur étais apparentée et j'imagine que c'est pourquoi il pense que je pourrais être en sécurité chez eux... "

Elle n'avait l'air qu'à moitié convaincue, ayant du mal à croire qu'une civilisation engloutie et détruite pouvait tenir tête à un Empire Galactique à tendance délirant et sans éthique ni morale...

" Si nous entendons tous les trois le bruit, enfin, le chant de l'orichalque ? ... alors nous sommes peut-être de lointains cousins ! Ce serait plutôt amusant !... aussi une sacrée coïncidence... ça n'a pas l'air très probable, je dois dire des bêtises... tout ça me dépasse et j'ai du mal à m'y retrouver, entourée de spécialistes, de héros, millionnaires et j'en passe !"

C'était tellement extravagant qu'elle eut un léger rire, l'étouffant bien vite en se disant qu'elle aggravait son cas de gourde perdue dans une affaire aux enjeux épiques.

[Crépuscule]

"Oui, j'ai vécu longtemps dans ma famille en Inde. Mon arrière grand père était un raja du Gujarat. Malgré les invasions qui se sont succédées dans notre contrée, ma lignée à toujours gardé ses traditions et protéger son héritage.Cette arme en fait partie, maniez la avec respect."

L'arme cesse de brûler et reprend une consistance normale. Elis la tend alors à Lucrèce. La jeune fille sent un flux puissant la parcourir quand elle s'en saisit. C'est plus fort qu'avec l'épée, la pierre s'illumine, mais l'arme ne s'enflamme pas elle reste ainsi.

Il en est de même avec Eloïse.

Elis reprend. "Je ne sais si nous sommes cousin mais une chose est sûre, du sang atlante coule dans nos veines à tous les trois. Je ne sais comment cela se fait. Les membres de ma lignée ont tous ce don, la légende sur nos origines évoque que notre aïeul fondateur était un demi-dieux. J'ai longtemps cherché à découvrir la vérité sur mes racines, et cela m'a amené à parcourir le globe et m'a mené sur la piste des atlantes. Les dieux de nos légendes venaient de l'Ouest et d'après mes pistes, ce pourrait être des membres d'une civilisation chassée de ses terres par une catastrophe, un déluge dévastateur. Cela a fini par me conduire à chasser les chimères de l'Atlantide.

Je ne sais quel est votre lien avec mes ancêtres, mais il se pourrait que d'autres de ces atlantes en exode aient trouvés refuge sur d'autres terres du globe, mais difficile d'être catégorique sur un sujet si incertain. "

Eloïse est encore totue retournée par ce qu'elle entend, elle redonne l'objet à Elis qui le repose sur son support et elle s'assoit sur le bord du lit du capitaine.
"Je crois que j'ai besoin d'un verre"

[Iris]

Lucrèce ne savait que penser de ces objets qui s'illuminaient mais ne s'enflammaient qu'avec une personne en particulier. Elle supposa que son "cousinage" avec le capitaine devait être très éloigné... en même temps, s'il venait d'Inde et qu'elle avait bien l'air d'être française, il devait y avoir un paquet de générations entre eux. Elle ne comprenait cependant pas pourquoi cette arme indienne lui semblait réagir plus fortement que l'épée qui se trouvait chez Luther...

" Je crois que Luther a des idées assez arrêtée sur l'Atlantide, enfin, sur ... plein de choses, avec son lot de peuples des étoiles et de descendances compliquées. Je crois que je suis incapable de redire ses explications sans les rendre confuses et compliquées..."

" Eloïse, tu sais, au fond, c'est pas bien grave, surtout, ça ne change rien, enfin, à la limite pour toi, c'est même mieux, non ? Si tu trouves l'Atlantide et qu'il y a des gens sur place tu pourras toujours dire que vu que tu es une arrière petite nièce, tu ne leur feras aucun mal ou que sais-je, que tu es digne de confiance... Ce que je vois, c'est qu'il ne faut pas trop se prendre la tête sur ses origines. Moi je ne connais pas ma famille, je n'en ai jamais eue... c'est pas facile, mais ça apprend à se concentrer sur le présent, essayer d'être soi, d'agir comme on le sent et pas en réaction à une règle ou à la mémoire d'une personne. Je ne sais pas ... je m'exprime mal... ce que je veux dire..."

" Tu es toi, tu n'as pas changé."

" Capitaine... euh... et maintenant ? ... ? ça vous apprend quelque chose ? "...

[Crépuscule]

"Je ne me sens pas vraiment différente en effet, je n'ai pas de dons particulier, enfin pas que je sache.
Mais cela voudrait dire que les histoires de chamane de ma grand-mère était vraie...

Qu'est ce que c'est que cette pierre sur votre katar ? Je n'en ai jamais vu de pareille."


"Nan, Miss Valentin, ça ne m'apprend pas grand chose, si ce n'est que nous sommes pas seuls. Le sang des atlantes coulent dans nos lignées respectives.

En revanche, cela est agréable de trouver des gens avec qui partager cela.
Pour vous répondre Miss Down, je n'ai aucune idée de ce qu'est cette pierre, et je n'en ai moi non plus jamais vu d'autre, tout ce que je sais, c'est qu'elle se couple à mon don de flamme. En revanche j'ai quelques photos de peintures murales sur lesquelles on peut voir des objets sertis de la même façon. Vous voulez les voir?"

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Grayson étudiait les livres sur les arts aztèque, il pouvait retenir quelques informations comme le fait que leurs arts étaient nombreux, et essentiellement d'intérêt religieux. Ces branches artistiques sont entre autres la décoration avec les plumes, l'écriture, la peinture et le travail des pierres semi-précieuses. Mais l'architecture elles même à une signification artistique, et donc religieuse. Cortès a décrit plusieurs d'entre elles. Leur capitale, Tenochtitlan, en est l'exemple type. Elle est construite à l'image du cosmos qui a une grande importance dans l'art aztèque.

L'art aztèque est en grande partie un héritage de l'époque classique de la culture mésoaméricaine, en particulier par les olmèques. Les dieux sont souvent le sujet des sculptures et les peintures, comme Quetzalcoatl sous la forme d'un serpent à plumes qui est souvent illustré.

Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Art_azteque

Alors qu'il relevait la tête pour soulager un peu sa nuque et reposer ses yeux, son regard croisa un miroir situé sur le mur qui faisait face à la fenêtre au dessus de son lit, par laquelle on pouvait voir l'avant du navire et les flots qu'il fendait. Il cru il voir des yeux marron orangé fendus de pupilles verticales l'observant. Mais quand il se retourna, il n'y avait plus rien.