[OdE Chap.7-11] La part de la veuve

[Casaïr]

"Séduction ?"

Le jeune homme ne comprenait visiblement pas de quoi parlait son ami. Pour ce qui était de l'eau... il fallait bien admettre qu'il avait abusé, d'ailleurs n'y avait-il pas une pointe de reproche dans les propos de Pwyll ? Il chassa cette pensée de son esprit rapidement, ce n'était pas vraiment le lieu ou le moment pour parler de ça.

"Algwych Dert semble être un grand homme, en tout cas Galenor le tient en haute estime. Il m'a raconté qu'au moment de devenir... "demorthèn royal" si on peut dire, il avait renoncé à ses oghams afin de montrer qu'il n'utiliserait jamais son lien avec les C'maogh pour des raisons politiques. Enfin, si j'ai bien compris. Quant à le voir... il faudrait que tu sois à Louarn un peu avant qu'il n'y arrive. Maintenant, je ne sais pas s'il est aussi abordable que d'autres, j'imagine qu'il doit être très occupé."

[Madennig]

Elle acquiesça après les paroles d'Aeldred.

"Juste le voir, ce ne serait pas rien. Qui sait, Pwyll pourrait tout de même le rencontrer. La prochaine fois que nous passons à Louarn, il suffira d'aller directement saluer Galenor, mais... Sans vous, Osfer, histoire qu'il ne soit pas trop méfiant."

L'assiette fumante se posa devant Madenig. Elle eut du mal à la quitter des yeux pour finir de dévoiler ce qu'elle avait en tête.

"Ah je sais ! Pendant que Aeldred et l'Osfer iraient saluer le commandeur Arthus, nous pourrions aller voir Galenor, si ça te dit Pwyll."

Puis elle commença la dégustation sans attendre, non sans un "mmmm" d'approbation.

[Amnèsya]

Ethel allait répondre sur le sujet de Galenor quand elle eut enfin organisé ses pensées mais Aeldred et Madennig la devencerent pour exprimer des opinions totalement différentes à la sienne. Galenor était de la trempe de ces demorthen de la haute société... Plus à l'aise dans ses certitude théologiques des hautes cours que dans son rôle de berger des gens. Il y en avait un comme cela aussi à Lerwick... Elle en avait toujours eu un peu peur.. Ou elle n'avait pu trouver l'angle d'approche ou les mots pour lui parler.

Bilan quoique qu'il était évident qu'elle partageais avec les demorthen une certaine forme de proximité avec la nature et une permeance aux esprits... Elle était totalement ignare sur le côté demorthen de son don.

Longtemps cela l'avait attristé... Maintenant elle ne doutais pas que chacun avait choisi sa voie en fonction de ce qu'ils pensaient être le plus utile aux hommes... Diriger les puissants, ou accompagner les faibles... Restreindre son savoir où partager...

Peut-être un jour elle rencontrais un demorthen humble... Alors lui parlerais...

Toujours est-il que devant la conversation elle préféra finalement se taire plutôt que d'exprimer une opinion divergente.

Elle se replongea dans son délicieux bol de soupe.

D'autant qu'aeldred avait tout résumé pour tout un chacun, galenor devait être charmant du moment qu'on ne souhaitais pas la main de sa protégé

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez commanda la volaille et lança à Pwyll et Aeldred en rigolant.

-Bon sang vous êtes tous des seigneurs ou quoi ?

Il demanda à l'aubergiste les chambres qui restaient de disponible. Le repas était très satisfaisant et il appréciait d'avoir laissé le protocole du souper au château des Mac Loarans.

-Galenor, à part s'en prendre aux reizhites qui coupent du bois et grogner quand on s'approchait de Maela il a pas dit grand chose, tu sais. Je lui ai rappelé que jusqu’à preuve du contraire on s'était pas fait envahir par Reizh mais par Gwydre et que s'il y a bien un truc qui me paraissait menaçant pour nos traditions c'était plutôt la vision étriqué du clergé de l'unique que la magiensce. Mais bon, attaquer sur la religion en début de souper c'était pas forcement idéal pour briser la glace je te l'accorde. Pour résumer, la soirée avec Galenor c'était un peu la soirée avec Morwenn avec la barbe en plus.

Il jeta son os de volaille dans son tranchoir et se lécha les doigts avant de les essuyer sur la nappe.

-T'as rien raté j'te jure. Aeldred était beaucoup plus marrant le lendemain. D'ailleurs Aeldred, on te l'a déjà dit non ? T'es beaucoup plus marrant quand tu as un peu piccolé.

Le chevalier hilderin attrapa sa choppe, la remplit et la posa bruyamment devant Aeldred avant de saisir la sienne.

-Nous buvons à Blodwenn ! Que notre voyage et les raisons qui nous y poussent soient couronnés de succès !

[Iris]

Spoiler () :

ça coûte trop cher de mettre des nappes partout, déjà qu'on ne change pas les draps de lit tous les jours ! XD

Comme Oanell est toujours dans les choux, je pars du principe qu'elle vous raconte un peu le domaine dans lequel vous êtes.

Blodwen eut un sourire poli à l'adresse de Jazkez qui levait le verre en son honneur.

Oanell remarqua prudemment : "Il y a une abbaye à côté de Llewellen. "

Et pour éviter que le sujet ne s'attarde sur des questions de convictions, suscitant parfois des tensions, elle raconta un peu l'histoire de Fearnacrith, mais prit soin de ne pas le faire trop fortement, comme si elle tenait à ne pas être entendue hors de la table :

"Les Mac Brisan étaient autrefois les intendants d’une maison des marais du Ponant qui fut détruite sous la conjonction d’attaques de feondas, de famine et de maladie. Ils guidèrent les survivants vers Llewellen pour obtenir la protection du duc de l’époque. En chemin, ils affrontèrent bien des périls, et le duc, en reconnaissance de leur courage, leur offrit un fief pris sur ses terres, le long de la Ddiog. "

"Les nouveaux arrivants s’installèrent à Fearnacrith, où vivait déjà une population assez dense. Le sentiment de communauté des réfugiés était fort, nourri de l’horreur qu’ils avaient vécue. La situation fut compliquée par la décision des premiers Mac Brisan de privilégier leurs compagnons d’infortunes. Il y eut des spoliations, des partages de terre arbitraires et des expulsions. Aujourd’hui encore, chacun sait s’il est descendant des habitants de souche ou des exilés. Il y a de forts ressentiments, qui se transmettent de génération en génération. "

"De fait, les Mac Brisan sont une dynastie fragile. Ils furent presque exterminés au cours de la guerre du Temple (856-861). Par la suite, ils souffrirent beaucoup des exactions de la bandes des Roseaux de fer. Des rumeurs persistantes affirment que les brigands trouvèrent dans le domaine de nombreux complices. "

[Casaïr]

Difficile de dire ce que ressentit Aeldred en voyant Jazkez attraper sa chope pour la remplir. S'il allait nettement mieux qu'au matin, il n'avait pas l'intention de se laisser aller une seconde fois. Il but donc quelques gorgées par politesse en l'honneur de son amie mais n'irait pas plus loin. Aeldred se le promit, c'était la dernière fois qu'il se mettait dans un tel état !

Il écouta l'histoire locale racontée par Oanell et fut pris d'un frisson. La situation semblait pour le moins tendue dans la région et les querelles de voisinage devaient être monnaie courante. C'était finalement une bonne idée que de ne pas s'être arrêté au château, ils auraient pu se retrouver avec des ennemis qui les auraient rangés avec ceux qu'ils considéraient certainement comme des intrus voleurs de terre.

"Après tout ce temps, ils n'ont jamais trouvé un terrain d'entente ? C'est vraiment dommage, c'est déjà difficile de vivre tranquillement avec tout ce qui rôde à la lisière des villages, si en plus on se retrouve dans une situation comme celle-ci..."

[Madennig]

Madenig écouta avec attention Jazkez, puisqu'elle n'avait pu dîné avec eux le premier soir. Elle sourit à l'Osfer quand ce dernier proposa à Aeldred de lever son verre à la réussite de ce voyage et à Blodwen. Elle leva aussi son verre d'eau pour les accompagner. Mais quand Oanell débuta le récit historique de la ville dans laquelle ils faisaient halte ce soir, elle profita que l'attention de tous fut détournée pour discrètement finir le verre d'Aeldred, s'étant bien heureusement pour le clerc assise à coté de lui.

Aeldred ne serait pas pompette ce soir, foi de Madenig !

"Jerryl pourrait avoir encore des complices ici alors ...?" demanda-t-elle, pas trop fort, à Oanell.

[Pwyll]

Absorbé par les explications, Pwyll y alla lui aussi de son petit commentaire à voix basse.

"S'il existe encore une telle rancœur entre gens de souche et ceux arrivés avec les Mac Brisan, pas étonnant qu'une rébellion contre le pouvoir établi comme celle de Jerryl trouve des partisans, sans doute chez ceux qui voient encore les Mac Brisan et autres familles de réfugiés comme des intrus et des voleurs de terre."

[Amnèsya]

Ethel n'écouta que d'une oreille l'histoire d'Oanell. Non que celle-ci ne sache pas la raconter ou qu'elle ne soit pas intéressante...

Mais elle était en partie fascinée par le "Mystère Jazkez". a chaque intervention qu'elle l'ecoutait, le personnage se réveillé encore plus complexe et subtil qu'il n'y paraissait.
Dès qu'elle croyait pouvoir le ranger dans une case, car c'était quelqu'un de simple cette Ethel, son monde fonctionnait par case, par type de personne, par historique, qui donnait telle conséquences

En fait lorsqu'elle connaissait suffisamment les gens, ce n'était pas eu qu'elle se repressentait, mais l'ensemble des forces des vents, de l'état de la mer et des courant qui agissait sur son interlocuteur et qui de sont point de vue était bien plus compréhensible que l'homme en face avec son ego, sa vilence...

Mais Jazkez pour l'instant dejouer tout les pronostiques, toutes ses tentative pour appliquer sa grille de lecture à sa Jazkez.

En trente seconde, lors de leur première rencontre elle l'avait classé dans la case "leader égosite", mais à la vitesse où il avait aider Pwyll lors du premier repas, l'avait fait sorti de sa case plus vite qu'un diable....depuis, il souflait le chaud et le froid avec les théorie d'Ethel... tanto totalement conforme à ses prédictions, tanto faisant voler en éclat ses certitudes. Elle était même plus sure qu'elle devait se tenir au large de ce homme.

Son attitude risque tout avec Galenor, a démonter ses argument tout en en utilisant des aussi discutable tout en présentant une analyse de la soirée totalement objective!...

Je ne comprenais pas encore pourquoi les esprits m'avait guider sur cette route et ne voyais pas encore quel serait mon rôle...
En revanche je les remercier tous les soirs.... Un mort vivant de l'unique, un mort vivant des esprits, une qui porte sa croix encore plus visible qu'un mat de cocagne... et cet inclassable jazkez....

C'est clair j''allais bien xp dans les prochains mois

[Iris]

Oanell n'était pas en mesure dé répondre à la question des complicités encore actuelle.

Tout le monde savait que Jerryl des Marais avait disparu après l'attaque de Llewellen. Cela avait eu lieu en été, il était donc possible de fuir vers la Forêt des soupirs, tout autant que vers les marais, car la Ddiog durant cette saison était assez basse pour permettre des passages à pied aisés. Tout le monde rapportait que Jerryl était alors gravement blessés. Et c'était à peu près tout. Beaucoup de brigands étaient morts, quelques uns furent capturés et suppliciés ; d'autres avaient réussi à partir ou bien n'avaient pas été mobilisés pour l'attaque.


Depuis l'extérieur parvenaient des éclats de voix. Une dispute violente. On n'entendait pas l'objet. Blodwen se leva pour aller aux toilettes et jeter un œil en passant, hésitant à intervenir, mais y renonçant.