[OdE Chap.7-17] La part de la veuve

[Casaïr]

"Ça pourrait être intéressant en effet. On aurait tout intérêt à se faire bien voir, ça nous serait certainement utile."

Aeldred n'était cependant pas certain de partager l'enthousiasme d'Oanell quant au caractère de leur future hôtesse. Elle pouvait être aussi robuste que du chiendent et aussi sympathique qu'un buisson de ronces. Bah, ce ne serait qu'une fois sur place qu'il pourrait en juger.

[Madennig]

A la moquerie de Pwyll, Madenig tira la langue discrètement du coté du colosse. Elle réglera ses comptes plus tard, ou alors, elle développera cette discussion avec lui. Selon !
La réponse d'Oanell, par contre, lui écarquilla les yeux.

"Soi-xan-te-dix-ans ?! C'est possible ? Je veux dire... Je suis impressionnée ! Ce doit être une personne vraiment intéressante, avec plein d'histoires à raconter, et beaucoup de sagesse ! La Dame doit certainement avoir un secret pour une telle longévité... Peut être est-ce en rapport avec le Cinthareïd ! Je veux bien y aller aussi, avec vous, sur le chemin du retour."

[Pwyll]

Pwyll appréciait du regard les fortifications qui, du peu qu'il pouvait en juger, lui semblaient bien pensées pour réagir à une attaque féonde, mais si, à en croire certaines histoires, aucune fortification ni préparation ne pouvaient suffire, dans certains cas.

"J'irais bien voir les forgerons spécialistes des armes et armures, pour voir, nouer le contact tout ça. L'Osfer Jazkez serait le mieux placé pour ça, peut-être, mais j'pourrais l'accompagner pour, comment dire, adoucir le tranchant que prend son esprit quand il se fait mots, parfois. Sauf vot' respect, Osfer commandant général."

Pwyll se disait aussi qu'il ne serait pas contre une épée longue par exemple, mais ce genre de joujou coûtait sacrément cher. Sans parler du fait qu'il n'était qu'à moitié auxiliaire hilderin et pas du tout chevalier de quoi que ce soit.

[Iris]

Comme précédemment, les voyageurs avaient payé 1 daol de braise par humain et par monture.

Blodwen regardait vers le ciel. Le soir approchait.

" Les artisans doivent finir leur journée de travail, ce sera peut-être mieux de les visiter demain matin. "

La seigneuresse de Terfynisel se dirigeait vers le château, en bauge et en bois.

[Pwyll]

Pwyll hocha la tête à l'évidence énoncée par Blodwen et se concentra sur les bonnes manières, qu'ils ne connaissaient pas si mal à vrai dire, en découvrant le petit château et l'accueil qui leur y serait fait.

[Casaïr]

Aeldred bailla ostensiblement tout en couvrant sa bouche de sa main.

"Vivement qu'on arrive, je commence à fatiguer", dit-il doucement sans s'adresser à quelqu'un en particulier avant de reprendre plus fort : "Combien de temps resterons-nous, si nous démarchons les artisans ? Une journée de plus ?"

Le château approchait et, plus que la dame des lieux, c'était la perspective de se reposer qui le maintenant sur ses étriers.

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez se campa devant l'entrée du château pour en apprécier la stature.

-Nous devrions attendre d'avoir régler cette histoire de procès. Je pense qu'en effet qu'il serait utile pour Terfynisel de profiter de notre dernière prise de guerre pour développer nos relations avec les artisans locaux, équiper nos troupes ronces et hilderines en armes et matériel adéquat. Néanmoins, prospecter et passer commande maintenant avant d'aller à Llewellen pourrait donner un mauvais message concernant l'aisance financière du Seigneur Blodwen de Terfynisel et ce qu'elle peut concéder du coup à la veuve de feu l'ancien seigneur du domaine. Pourquoi ne pas s'occuper de ça à notre retour ?

[Casaïr]

"Cela n'indiquera rien du tout, répondit Aeldred, nous avions déjà demandé à Tilliarch si certains artisans seraient prêts à accepter des jeunes de Terfynisel pour leur formation future et à ce moment nous étions très loin d'avoir l'opportunité financière que nous avons actuellement. C'est juste profiter de l'occasion, rien de plus."

[Amnèsya]

Ethel rassemblait ses dernières forces pour atteindre son lit et luttait intérieurement pour ne pas aller se coucher sans manger.

Mais l'épisode de la gouvernante lui avait laisser un mauvais souvenir

[Iris]

A l'annonce de la visite d'une noble, la seigneuresse Auregann parut bientôt, flanquée de sa nièce Metig.

Le plus vieille étaient en robe de deuil avec quelques bijoux qui étincelaient vivement. Elle portait son âge avancé, mais elle avait encore le regard perçant et la moue sardonique.

La seconde portait des teintes vertes et ocre bien tissées. Début de la quarantaine, assez jolie, elle tranchait par son calme qui évoquait la surface lisse d'un lac.

- Nous avons de la visite.
- En effet. Bienvenue à vous.
- Une maison noble qui débarque.
- Nous sommes honorées de cette visite.
- Nous coûtons aussi nettement moins cher que l'auberge...
- Je suis sûre que nos hôtes n'ont jamais eu de telles considérations.
- C'est sûr, les nobles, c'est noble jusqu'au bout des ongles, toujours. Eh bien, banquetons. Rien n'est prévu.
- Je suis certaine que cela peut s'arranger.
- Poisson ! annonça Auregann à l'adresse des arrivants. J'espère que vous aimez le poisson, il n'y a que ça. Plein d'arêtes.

Tandis que Blodwen essayait de se ressaisir avec élégance, Metig annonça qu'on allait mener les voyageurs vers leurs chambres.

C'était un petit château. Trois par lit obligatoire, sauf pour la seigneuresse.