[OdE Chap.7-33] La route des bois de Llewellen

[Kiddle]

De son côté Kiddle progresse sans dire un mot, ayant retrouvé son milieu naturel il respire enfin. Ses oreilles écoutent les sons de la forêt, ses yeux épient les broussailles. Tullochgorm planté au dessus de sa tête se cramponne à ses cheveux comme une tique. Dans une main il tient le bâton qui lui a porté chance au jeu de Madenig et de temps en temps il frappe les ronces avec. Son arc est dans son autre main au cas où il faudrait agir vite. Au moment où Pwyll s'arrête, instinctivement il s'arrête, dépose le bâton et saisit une flèche dans son dos qu'il encoche immédiatement. Il retient son souffle, qu'est-ce que le demi-géant a vu qu'il n'a pas vu ?

[NailsEater]

La barde suivait le groupe peut ravie de traverser la forêt alors qu'ils auraient pu pratiquer un vrai chemin. Alors bien sur ce n'était pas elle qui coupait les ronces, mais ça aurait surement était plus simple pour tout le monde ... Après ils ne pouvaient pas vraiment se permettre d'arriver en retard. Oanell en était là de ses réflexions quand Jazkez approcha sa monture de la sienne.

-Pas la meilleur idée de la décennie cette route si tu veux mon avis. J’espère que quand tu seras Seigneuresse tu me surprendras d'avantage par ta sagesse et ta sagacité.

Elle plissa un peu les yeux pour observer le chevalier et se contenta d'hausser les épaules. Elle allait répliquer quelque chose mais déjà Jazkez s'était remit droit. Quelques instants à peine plus tard, il se figea et arreta les montures. Elle observa les environs et le coeur commençant à battre un peu trop vite, elle pria pour une fausse alerte.

[Amnèsya]

Ethel pestait un peu contre sa maladresse. Elle savait que de ce coté elle était une catastrophe ambulante... ou un aimant à catastrophe à voir suivant le référentiel.. mais usuellement il n'y avait pas de témoin pour assister à la scène. Et c'est aussi pour cela qu'elle aimait ses hayons. Ils en avaient vu d'autre et il y avait toujours une couche pour la couvrir en cas de défaite contre une ronce ou une aubépine.

Avec une mauvaise foi insoupçonnée, insoupçonnable, et déplacée, elle argumenta qu'elle l'avait fait exprès pour ralentir la cadence... Tullochgorm donnait des signes de fatigue.

SI Madening paru soulagée lorsque qu'Ethel fut à cheval, ce ne fut visiblement pas le cas de cette dernière... Elle tenta de se remémorer la dernière fois qu'elle était monté à cheval... Petite fille c'est sûr... Depuis qu'elle tait Eisdeach, cela en était.
Elle n'avait jamais eu les moyens de se payer un cheval, d'entretenir un cheval, de louer un cheval, d'acheter le matériel pour monter un cheval... Aussi, elle avait toujours voyager tranquillement à pied.
Perchée sur sa monture, on la sentait pas franchement à l'aise... Un peu dans une situation comparable ou l'on aurait donné la barre d'un bateau à ses compagnons par vent établi... Jusque là, ca pouvait aller. Mais de la à dire qu'elle maîtrisait la situation et que cela pouvait se compliquer...

Enfin, quand on a pas peur d'un féond, c'est pas pour avoir peur d'un cheval de monte. même pas un destrier de guerre.
Le bon coté des choses c'était qu'elle avait quelques chose à grattouiller, agréablement.

Elle mit du temps à réaliser que la caravane s'était arrêté, et presque autant à faire arrêter son cheval.

Elle ne comprenait pas ce qui s'était passé mais senti la tension dans l'atmosphère.
Et dire qu'elle avait cru qu'il s'avait ce qu'il faisait.
Ce n'était pas dans son habitude de voyager en groupe et elle s'était totalement déchargée sur eux pour assurer la sécurité du voyage.
Selon la suite des événements, elle verrait s'il était utile de s'en mêler plus activement.

Pour l'instant son regard allait de pwyll au alentour pour essayer de comprendre.

[Pwyll]

L'avancée était plutôt rude à batailler contre les ronces. Pwyll préférait quand ils contournaient les massifs les plus imposants plutôt que de se hacher un passage. D'un côté, c'est vrai, il fallait bien des routes et chemins, sinon les communautés resteraient isolées et... l'isolement n'était sans doute pas une bonne chose la plupart du temps. Il suffisait de penser au comportement souvent étrange des ermites.

De l'autre, qui étaient-ils pour venir imposer à la nature la bonne ou la mauvaise façon de croître ? Enfin... avec les cultures, l'Homme avait depuis longtemps imposé une part de sa volonté à la nature sauvage. Cette pensée envoya Pwyll a son propre passif de dresseur. Les animaux dressés étaient-ils moins heureux ? Comment l'Homme et la Nature devaient-ils cohabiter pour que tout aille au mieux ?

Bah. Mieux valait se concentrer sur le chemin et les dangers qui pou... oh.

Le regard de Pwyll passa d'une masse à l'autre. Il fut pris d'un frisson, léger, mais incontrôlable, qui lui parcourut tout le corps.

Il leva le poing pour signaler une halte silencieuse. Il parla bas, confiant dans le fait que le message serait passé de l'un à l'autre si sa voix ne portait pas jusqu'à l'arrière.

"Trente bons pas, à gauche. Les tiges là, c'est des antennes."

Il pointa le doigt dans la direction de la ou des créatures bien camouflée(s).

"C'est dix pas avant la ruine, la tour effondrée du même côté du chemin."

Il chercha à capter les regards de Jazkez et Blodwen.

"On attaque ou on fait demi-tour ? On peut libérer le chemin et éviter des morts, si on est assez bons."

[Pwyll]

En suivant des yeux la direction pointée par Pwyll, on pouvait deviner comme un buisson de hautes "herbes" qui ressemblaient plutôt, après un examen plus attentif, à des antennes d'insecte, immobiles, montant à hauteur de poitrine ou plus haut encore pour un homme de bonne taille.

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez scruta l’endroit que leurs désignait Pwyll et sortit tranquillement sa lame de son fourreau.

-Ça dépend. T’en vois combien des antennes ? Pas que deux j’imagine ?

[Madennig]

Madenig posa son regard là où Pwyll indiquait l'anomalie. Elle avait déjà son épée en main. Elle puisait déjà le calme en elle, scrutant la touffe féonde à 30 pas, alors que Pwyll et Jazkez devaient maintenant prendre une décision.
Du coin de l’œil, elle vérifia les positions des membres du groupe afin de les mémoriser...

[Casaïr]

"Des antennes ?"

Aeldred regarda dans la direction indiquée par Pwyll mais ne remarqua rien. Il faisait cependant confiance à son ami et rangea l'épée qu'il utilisait pour dégager la route, prit son arc à la place ainsi qu'une flèche qu'il encocha immédiatement. Si c'était inamical (et vu le peu qu'il avait appris sur cette route, il y avait peu de chances du contraire), il serait prêt à faire feu au moindre signe d'agression de ce qui se dissimulait tout près d'eux.

[Iris]

Pour l'instant, il n'y avait aucun mouvement de la part de la masse suspecte.

La vieille angarde était en ruine, à un stade où il semblait que reconstruire prendrait moins de temps que restaurer. Elle était couverte d'herbes et de lierre.

Une légère brise fit frisonner les feuillages. Les antennes supposées bougèrent de même. Le vent provenait approximativement du côté de l'angarde pour aller vers les voyageurs.

[Madennig]

Madenig commença à parler tout bas, les plus proches pouvaient bien l'entendre, vu que plus personne ne faisait de bruit...

"Le mieux serait dans ce cas de mettre les filles à l'abris, il faut qu'elles rebroussent chemin. Au moins 300 pas derrière. Comme ça, nous n'aurons pas à les protéger... Jazkez aura le temps de revenir nous prêter main forte dès que ce sera fait. Ça vous semble suffisamment prudent ? Cela évitera que les chevaux se mettent à paniquer..."

"Pwyll, tu penses qu'ils sont plusieurs ?" demande-t-elle plus particulièrement au colosse qui percevait le mieux le danger.

"Si c'est le cas, il ne vaut mieux pas les laisser venir à nous, sur cette route...? Vous en pensez quoi ?" dit-elle à ceux qui avaient coupé les ronces. "Kiddle et Aeldred, vous pouvez tirer sur des cibles mouvantes ?"