[OdE Chap.7-38] Deuxième chambre sur mer

[Amnèsya]

Je crois que je me suis mal exprimée... Je juge personne. Ca me rends juste triste.

Je suis d'accord le repas risque de ne pas être agréable mais de l'expérience que nous avons précédemnt fuir le repas n'est pas une idée envisageable. Il faudra donc bien faire attention a ce que l'on fait.

Mais pourquoi tu porte les habit de quelqu'un d'autre? D'un défunt qui de ce que je comprend ne t'aimais pas. Tu veux me donner du travil ou quoi...
C'est vrai qu'en ce moment ça ne me ferais pas de mal de travailler un peu...

[Casaïr]

"Non, tu ne m'as pas compris, rit-il. Pardonne-moi, je me suis peut-être mal exprimé : Dame Gloada me reprochera sans doute de porter les habits du vieux seigneur mais elle ne me connait pas -une des rares à Terfynisel je pense. Et si je les porte, c'est simplement parce que je ne peux pas prétendre être clerc en portant mes habits un peu... frustres. Et il n'y a pas vraiment de tailleur au village, alors on réutilise ce qui peut l'être."

"Pour tout te dire je ne suis pas très à l'aise de porter les vêtements de notre défunt seigneur, j'ai parfois l'impression qu'il observe mes faits et gestes et ça me rend un peu nerveux, même si ce n'est que mon imagination."

Il regarda du coin de l'œil la jeune femme.

"On n'a jamais vraiment discuté de cela mais toi, tu n'as jamais pensé à... t'arrêter un jour ? À trouver un gentil garçon à marier, avoir des enfants, dans un endroit qui ne transpire pas la mort ? Quelque part où tu pourrais être juste toi, et heureuse ?"

[Amnèsya]

Si c'était toujours et uniquement le fruit de ton imagination je n'aurais plus d'utilité sur cette terre...
Tu sais ce qu'on va faire on va essayer de trouver l'intendant du château et voir s'il peut te dépanner de vêtement... Dans l'attaque des féonds on a perdu des bagages... et comme cela tu sera à l'aise pour défendre Blodwenn

Déja elle avait sauté sur ses jambes et pris la direction de la sortie lorqu'elle entendit la question de d'Aeldred...
Elle s'arrêta net. Et reprit sa place sur le rebord de la fenêtre.

CA va te paraître bête... mais si je fais tout cela, c'est dans l'espoir qu'un jour j'ai moi aussi le droit au bonheur...
Lorsque que j'aurai aquité la dette que j'ai du contracté dans une autre vie pour me retrouver affublé de ce don de vision.

Je ne sais pas si je te l'ai raconté... Mais je t'avais dis que ce n'était pas mes parents qui m'avait élevée... C'était la vielle Eisdeach du village. C'était une femme d'une grande gentillesse. qui a été une vraie mere pour moi. Elle m'a appris tous ce qu'elle savait. Pourtant un soir, elle s'est jeté de la falaise sous mes yeux... pour que ces visions s'arrêtent.

C'est mon destin si je ne fais rien... Tu imagines si j'avais un enfant alors...

Non j'ai pas le droit a ce bonheur...
Meme si paradoxalement, à la fin de la médiation au cinthareid... j'avais l'impression que c'était en moi, la cause de cette souffrance...

La voie s'était éteinte dans la pénombre... et son visage était masqué vers la mer.

[Casaïr]

"On porte tous en nous une part de souffrance, dit Aeldred en se redressant pour regarder Ethel. La seule différence c'est que la tienne est sans doute plus forte. Mais on a aussi la possibilité de s'y soustraire, enfin je crois."

J'espère...

Il n'avait aucune certitude à ce sujet mais il ne se voyait pas décourager davantage l'Eisdeach. Il se leva pour vérifier le feu qui ronflait d'aise pour de bon, rassurant le clerc.

"Au fait, je ne trouve pas bête ta façon de faire, on cherche tous le bonheur, de toutes les façons différentes. Après, il faut y parvenir, concéda-t-il, moi j'ai encore du chemin à faire j'ai l'impression. On pourra toujours chercher s'il y a une façon pour toi soit d'atténuer tes visions, soit de te permettre de mieux les contrôler, afin qu'elles ne te gâchent pas la vie."

Il s'approcha et posa une main amicale sur l'épaule d'Ethel.

"Et inutile de déranger l'intendant pour une histoire de vêtements. L'ambiance ici... Mieux vaut attendre demain pour demander l'adresse d'un tailleur, s'il y en a un en ville. Ce sera plus sûr je pense."

[Amnèsya]

Ethel sursauta un peu au contact de la main d'aeldred.

Elle n'était pas habituée a ce qu'on la touche... Mais elle se détendit aussitôt après.

D'une voie mal assurée.

" Pour ne rien te cacher, cela fait longtemps que je n'avait pas autant d'espoir qu'en ce moment de toucher au but. Ce qui t'es arrivé, et ce qui est arrivé à Pwyll dans une moindre mesure, je suis sure que c'est un début de pistes... Sur comprendre l'origine de ces dons...

Au début, je t'ai demandé si cela te tenter de partager cette expérience avec moi... Tu as dis oui et tu m'as raconté ce qui c'était passé... Mais en fait, j'avais en tête quelque chose de plus immersif..
En fait ce que je te proposais c'était de faire un voyage onirique pour revivre cette expérience avec moi.

Mais je préfère te prévenir ... ce n'est pas forcement sans risque.

[Casaïr]

"Si c'est du même acabit que ce que j'ai vécu, je sais déjà à quoi m'attendre, répondit Aeldred en haussant les épaules, et ce n'était pas très agréable pour ne pas dire dangereux."

"Je veux bien tenter l'expérience avec toi mais on attendra d'en avoir fini avec ce procès si cela ne te gêne pas. Je voudrais éviter de mourir ici, ça ferait désordre."

Il s'éloigna d'Ethel avec un sourire et vit son sac qui trainait au sol.

"Mince..."

Il ouvrit le coffre de droite et commença à y ranger ses affaires. Il plia soigneusement sa cape qu'il avait juste jeté sur le lit, défit la fibule qu'il accrocha à sa poitrine, redressa le rossignol d'argent pour qu'il soit bien droit. Content du résultat, il ferma le coffre et remisa dans un coin son arc et son carquois.

"Voilà qui est mieux. Tu veux que j'en profite pour ranger tes affaires ou tu préfères t'en occuper ? Après tout on va être là un moment, autant profiter du fait qu'on a des rangements, tu ne crois pas ?"

[Iris]

L'extérieur qu'on devinait à travers les carreaux en losange était une grande étendue de gris qui n'était pas sans évoquer les Limbes pour Aeldred. L'impression pouvait même être saisissante s'il se laissait aller à rêvasser en regardant juste dans le vide, l'absence de terre, le flou, l'appel du néant...

On toqua à la porte.

Une femme entra et fit une révérence. Elle était d'âge d'âge moyen, doté d'un maintien distingué et de vêtements sobres et bien coupés de couleur laine naturelle, avec un ample châle bleu profond.

"Bonsoir. Mon nom est Flamenn. Je suis chargée de veiller à ce que votre séjour se passe au mieux. Vous pourrez me faire appeler à tout moment si vous aviez besoin de moi. Les gardes et serviteurs qui seront devant la porte de vos appartements viendront me trouver dès que nécessaire."

" A propos des dîner, les serviteurs mangent à l'office, avec les serviteur. Les auxiliaire hilderins ont une table dédiée. Serviteurs et auxiliaires peuvent arriver à leur convenance à partir du moment où la cloche est sonnée. Le repas est servi pendant une heure, en plusieurs services. Matin et soir. Pour le midi, ils mangent généralement sur le pouce."

" Il m'a été dit que Madennig demeurera en chambre avec Pwyll et Kiddle comme garde-malade "

" Le repas sera servi dans une heure environ. Si vous avez besoin d'aide pour vos bagages ou vous préparer, je peux me mettre à votre disposition ou chercher du personnel pour vous aider."

[Casaïr]

Puisqu'il était près de la fenêtre, Aeldred en profita pour jeter un œil dehors mais à cette heure, entre chien et loup, le décor ressemblait beaucoup trop à ce qu'il avait vu lorsqu'il était... passé de l'autre côté. Il frissonna à l'idée qu'Ethel veuille y aller et l'emmener avec, il n'avait pas retenu que de bons souvenirs de cet endroit et pensait ne pas avoir à y retourner avant longtemps.

Il fut sorti de ses pensées par quelques coups secs à la porte et l'entrée d'une femme à l'allure stricte qui leur parla des modalités de repas. Il apprit que Madenig restait en chambre (ce qui était logique) avec Kiddle (ce qui l'était nettement moins) et... Pwyll en garde-malade. La nouvelle lui fit un léger pincement au cœur sans comprendre pourquoi mais il accepta bien vite qu'elle ait besoin d'un garde-malade. Il n'aurait simplement pas pensé à ces deux-là, il pensait l'adolescent trop instable pour une telle mission et Pwyll... Eh bien c'était Pwyll, tout simplement. un garçon gentil, optimiste comme pas deux et tout autant gaffeur.

Au moins elle ne s'ennuiera pas. Mais elle risque de mourir écrasée dans son sommeil s'il bouge toujours autant la nuit...

Il revint à la réalité alors que la dénommée Flammen le regardait toujours, attendant visiblement une réponse. À quelle sujet seulement ? Hésitant, il répondit malgré tout.

"Je pense qu'on saura se débrouiller, merci beaucoup. Nous serons là pour le repas."

Il se tourna vers Ethel pour voir si elle était d'accord et surtout si elle avait bien tout compris ce qu'on venait de leur dire.

[Amnèsya]

Si c'est du même acabit que ce que j'ai vécu, je sais déjà à quoi m'attendre, répondit Aeldred en haussant les épaules, et ce n'était pas très agréable pour ne pas dire dangereux.

C'est gentil mais tu n'es pas obligé de dire oui. Je comprendrai évidement. Une autre idée sera que tu ne m'accompagnes que pour me montrer la destination. Une fois dans ce monde, je pense pouvoir me débrouiller toute seule, et te renvoyer dans ton corps.

Sinon je comptais demander à Pwyll de nous accompagner. Entre sa mort et son besoin de comprendre et de devenir démorthen... Je pense que cela pourrait l'intéressé... Et c'est pas plus dangereux que de chasser tous les feondas de la péninsule.

Et il est hors de question que quelqu'un meurt sous ma protection. C'est jamais arrivé et cela n'arrivera jamais...


Je te remercie pour mon sac, mais je ne vais pas embarrassé avec cela

C'est noté Madame. Je vous remercie pour ces renseignements mais pour l'instant je crois que j'ai besoin de rien

[Iris]

Flammen était repartie après la réponse d'Aeldred et l'absence de réponse d'Ethel, laissant les jeunes gens reprendre leur conversation.